31/10/2010
Des hommes et des dieux
Ce grand prix du jury Cannois reste en salles un mois après sa sortie, avec plus d’un million et demi d’entrées. C’est une bonne nouvelle : le succès est rare parmi les films français, surtout intello. Des hommes et des dieux montre les derniers instants de la communauté des moines de Tibhirine, en Algérie, avant leur assassinat en 1996. Les frères décident de rester pour aider les pauvres villageois, tout en sachant qu’ils vont certainement se faire massacrer.
A leur place je me serai barrée en courant, j’ai pas une vocation de martyre moi. J’ai donc déjà beaucoup de mal à comprendre les personnages. La majorité des critiques et du public a trouvé ce film poignant, un beau témoignage sur la fraternité et le courage.
Ok, c’est beau, quand ils sont attablés comme dans la Cène, qu’ils se regardent en écoutant le lac des cygnes. Mais qu’est ce que c’est long… 2h30 ! On ne peut pas dire que la vie des moines soit passionnante, entre les messes, les repas, les corvées ménage… Quand j’étais membre du jury d’un festival obscur, j’ai dû me taper Le grand silence, un documentaire de 2h45 sur la "vie " (j'appelle plutôt ça un enterrement) dans une abbaye : il ne se passait strictement rien, un cauchemar. Le président du jury, très intello, soutenait à fond ce film. On a débattus tous les deux pendant des heures parce que je ne voulais pas accorder le prix à ce truc chiantissime (les autres membres s’écrasaient). Pourtant, pendant le visionnage du film, le président s’est ENDORMI, il RONFLAIT. Je vous jure que c’est vrai.
Bref, tout ça pour dire que je n’ai pas spécialement aimé des Hommes et des dieux. J'étais persuadée que le réalisateur Xavier Beauvois était croyant, car sa mise en scène est bienveillante envers la religion. (Les scènes de prière et de chants, une ou deux auraient suffi). J’ai lu dans les journaux et on m’a raconté que des salles de ciné étaient bondées de catholiques, qui se rendaient au ciné comme à la messe. Beauvois manque donc de recul. Ce n'est pas pour rien que le film a reçu le "prix du jury oecuménique" (je savais même pas qu'un tel jury existait !)
Ce qui m’a surtout gonflé, c’est que le contexte historique n’est absolument pas expliqué. Quelqu’un qui ne connaît pas l’Histoire ou qui n’est pas catholique ne peut pas vraiment s’intéresser au film à mon sens. Des documentaires sur l’affaire montre qu’on estime plutôt que c’est l’armée qui a fait une bavure et assassiné les moines, or dans le film on ne parle que des terroristes. On ne sait même pas comment les hommes ont été tués, et beaucoup pensaient qu’ils avaient été égorgés et me contredisaient. J’ai bien vérifié : les moines ont bien été décapités, leur tête alignées le long d’une route et leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Bien sûr je ne m’attendais pas à ce que le réalisateur nous montre les têtes tranchées, mais au moins qu’il nous explique ! Le film a également remporté le "prix de l'éducation nationale", mais les profs qui choisiront de l'étudier en classe auront un gros travail de recherche à faire en parallèle...
A part ça les acteurs jouent très bien, surtout Lonsdale. Certains ont trouvé que Lambert Wilson ne correspondait pas au rôle, avec son grand corps d’aristo raffiné. Pourtant, d’après des photos, il ressemble beaucoup au père Christian qu’il incarne. Les critiques avaient sans doute en tête la caricature des moines rougeauds et bedonnants imbibés de vin de messe : la scène culte de Garcia s'étouffant pour de vrai à l'eau de vie dans NPA !
Bref, un film à voir pour vous faire votre opinion, mais que je ne reverrai pas.
Et vous, quel film avez-vous vu dernièrement ?
14:21 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma français, cinéma, des hommes et des dieux | | Facebook
26/10/2010
Loto, à qui le tour ?
Envoyez-moi toutes vos bonnes ondes! Je viens enfin de trouver une offre d’emploi intéressante où on ne demande pas 10 ans d’expérience que je n’ai pas ! Elle correspond totalement à un emploi super que j’ai déjà fait, journaliste, pour lequel ma boss avait dit : « ton travail est excellent, inutile de repasser derrière toi et de faire des corrections, c’est rare, en plus tu es vraiment très rapide » ( si elle avait su… en fait je finissais souvent mon boulot de la journée vers 15-16 heures et je glandais sur Internet en attendant l’heure de partir) « Bon par contre on a pas de poste à pourvoir en ce moment, mais essaie dans quelques mois, on sait jamais » Ca fait trois ans que j’attends, « on ne sait jamais ».
Sinon, petite blague du jour :
Regardez ce que la CAF m’envoie :
« Après contact pris avec le pôle emploi, nous constatons une divergence avec la situation que vous nous avez déclarée. Nous avons modifié les informations vous concernant. Nous avons donc étudié vos droits. Ils changent à partir du 01/08/2010 (c’est marrant, j’ai reçu ce courrier le 22 octobre)
Il apparaît après calcul que pour l’allocation de logement sociale (ALS) vous avez reçu 2 centimes et demi
Alors que vous avez le droit à des clopinettes.
Vous nous devez 12 milliards.
Pour vous permettre de rembourser cette somme, nous la retiendrons sur vos allocations dès septembre 2010.
Votre caisse d’allocations familiales »
Notez qu’il n’y a pas de formules de politesse : « cordialement, crève la gueule ouverte, votre caisse d’allocations familiales »
Bon, j’ai un tantinet exagéré les chiffres, mais les allocs baissent de moitié.
J’aime beaucoup le « contact avec le pôle emploi ». C’est vrai que d’après ces derniers je n’ai pas le droit au chômage puisque j’ai « conservé une activité professionnelle qui me rapporte 745 euros par mois » alors que je ne travaille pas depuis mi-juillet et que je n’ai jamais gagné cette somme…
Demain, je m’attends à recevoir dans la boîte aux lettres une facture d’EDF m’expliquant que je leur dois 3 millions (en fait le voisin ce sera branché sur mon compteur) et une lettre d’Hadopi me coupant mon accès Internet parce que j’ai téléchargé tout Justin Bieber (encore un coup du voisin qui aura fait péter mon accès WIFI- je répète que les voisins ne sont pas mes copains)
C’est une sorte de loto à l’envers : « à qui le tour ? »
15:20 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : pôle emploi, chômage, travail, loto, caf | | Facebook
24/10/2010
Bilan ciné : crime d'amour et The town
Crime d’amour d'Alain Corneau se déroule dans le monde de l’entreprise, mon sujet de prédilection. Je ne pouvais que l’apprécier. Kristin Scott Thomas illustre bien les manipulations au travail : ("on est méga copines ! Je t’apprends plein de trucs! Bon maintenant tu vas trimer comme une malade, tu peux pas me refuser ça… quoi ? J’ai repris à mon nom le dossier que tu as effectué toute seule? c’est normal, je suis ta boss. Puis on travaille en équipe non ? puis on est amies hein, tu m’en veux pas ?")
J’ai savouré la vengeance de l’employée manipulée, Ludivine Sagnier, même si j’ai vite compris le dénouement. Il me semblait même tellement évident que j’ai chuchoté la prochaine scène dans l’oreille de mon frère, en pensant qu’il l’avait deviné aussi, ce qui n’était pas le cas… Hum, j’aurais mieux fait de me taire.. mais on a quand même beaucoup apprécié le film tous les deux.
J’ai retrouvé les thèmes développés dans les études comme Malaise au travail, le harcèlement moral de Marie France Hirigoyen , Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés de Marie Pezé ou bien encore L’open space m’a tuer.
The town de Ben Afleck
Décidément je pense que Ben Affleck est meilleur réalisateur qu’acteur. Ce n’est pas qu’il joue mal, mais je le trouve fade avec sa gueule trop parfaite et lisse. Dans ses films, il révèle plus son tempérament. Comme dans Gone baby gone, sa précédente réalisation, l’histoire se situe dans un quartier sordide de Boston. Des bandits attaquent une banque et l’un d’eux tombe amoureux de la directrice… Amour impossible, difficulté d’échapper à sa condition.. Le scénario est très classique, pourtant le film se suit sans déplaisir, ce qui prouve bien que Ben Affleck est un bon metteur en scène (la dernière attaque à main armée est saisissante). Je préfère tout de même son précédent film, plus noir, plus approfondi, mais il faut dire qu’il est inspiré d’un livre de Dennis Lehane, ça aide. (d’autres romans de cet auteur ont brillamment été adapté à l’écran : Shutter island par Scorsese et Mystic river par Clint Eastwood)
A suivre : Des hommes et des dieux, le bruit des glaçons, wall street, Kaboom, the social network etc...
Et vous, qu'avez-vous vu au cinéma ?
15:39 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : cinéma, the town, ben affleck, alain corneau | | Facebook
18/10/2010
Hervé Vilard et Terminator sont au pôle emploi
Terminator est donc retourné au pôle emploi pour mettre un terme à ces problèmes.
Plutôt que de me chanter la musique guerrière du film pour me donner de l’entrain, à cause de ma dernière note, j’ai dans la tête "nous, c’est une illusion qui meurt". Au lieu du mode Terminator, je suis donc en mode Hervé Vilard. Ce qui n’aide pas à combattre l’ennemi.
Pour une fois, je ne tombe ni sur un poltron incompétent ni sur un pitbull acariâtre, mais un mec gentil, ouvert, plein d’empathie.
Quand je dis : « mon dossier est bloqué à cause d’un bug informatique », il fait une grimace et répond simplement : «aïe ».
Je fais mine de ne pas m’attarder sur cette réponse qui n’augure rien de bon (non non, le type n’est pas du tout en train de sous entendre que t’es dans la panade complète, tout va bien) pourtant quand je finis mon exposé, il conclut par la phrase fatidique :
« Je veux pas dire que vous avez la poisse, mais… en fait c’est un problème qui arrive assez rarement, mais quand ça arrive, c’est la misère. C’est au service informatique de régler l’histoire. Le problème c’est qu’il ne BOUGE PAS.
-Ben faudrait peut-être qu’il s’active un peu ! ça fait trois mois là !
-Attendez je vais me renseigner »
Comme le timoré de la dernière fois, il part vers un conseiller. C’est-à-dire les types planqués derrière leurs bureaux que je n’ai encore jamais eu le loisir de voir. Sur neuf appels et trois déplacements au pôle emploi, je n’ai pu parler qu’au personnel de l’accueil.
Le type revient en soupirant. Il s’adosse sur son pupitre, ferme les yeux et prend sa tête dans ses mains. J’ai l’impression qu’il porte toute la misère du monde sur ses épaules. Ou bien qu’il va m’annoncer que j’ai une maladie incurable. Je suis donc très rassurée.
Type : " Pfouh… c’est ce que je pensais… On a bien signalé le problème, on a bien noté que vous avez téléphoné plein de fois, on a bien transmis les réclamations... mais voilà, les informaticiens n’ont toujours pas bougé…pfouh … il secoue la tête : « des trucs pareils, c’est désespérant… » Puis il se redresse: Qu’est ce que vous voulez que je vous dise : « ils se touchent ! » il y a pas d’autres mots ! Ils se touchent ! Ils s’en foutent complètement !
Je suis étonnée car je n’ai pas l’habitude d’employer cette expression, ni de voir un type du pôle emploi aussi remonté que moi.
Moi : - Mais… ça va se régler quand alors ?
Type : - Impossible de vous dire. Ca peut être dans la journée comme dans…deux ans.
Je le regarde avec des yeux ronds : « HEIN ? » allez, c’était marrant, sors ta caméra cachée maintenant.
Il garde toujours avec son air désespéré : - Non non, je vous assure, je rigole pas, j’ai déjà vu ça. Deux ans d’attente.» Il reprend sa tête dans ses mains et soupire.
Je suis estomaquée, je me liquéfie sur place. Deux ans ?! Dans mes pires cauchemars je pensais à trois mois, on y est déjà. Après j’ai tenté vainement d’imaginer un mois de plus sans ressources, mais au-delà, six mois, un an, DEUX ANS, c’est inconcevable.
Je sens des regards sur moi et je me retourne. Tous les chômeurs qui attendent leur tour (en fait, essentiellement des femmes, les plus touchées par le chômage) me regardent avec le même air: la tête penchée sur le côté, les grands yeux tristes et les sourcils relevés, la moue signifiant : « ma pauvre… » Une femme qui a l’âge d’être ma mère s'avance même vers moi et soulève sa main, comme si elle allait prendre dans ses bras son enfant qui a un gros chagrin.
L’attitude désespérée des chômeurs me contamine, m’enlève toute ma gniaque et me décourage. Moi qui m’attendais à faire face au méchant pitbull ou au débile incompétent, de voir le type du pôle emploi si compatissant, je n’ai plus du tout envie de sortir le bazooka. Voilà, j’en étais sûre, je disais que j’allais me la jouer Terminator, que de la gueule, je me dégonfle.
Moi : - Mais… mais.. il y a pas moyen d’avoir leur numéro direct, leur mail, leur adresse ? Si je leur téléphone tous les jours, si je les harcèle, ils vont bien finir pas se bouger !
Type : - JAMAIS on ne donne de numéro interne au service… je le connais même pas, et mon chef n’acceptera JAMAIS de vous le donner. Vous imaginez, s’il donne un numéro interne alors qu’il n’a pas le droit, ça va lui retomber dessus…
-Ok mais en attendant, moi je ne le vois jamais le responsable… je voudrais lui parler !
Je m’imagine avec la gueule du client mécontent de l’émission palace, ou pour faire plus actuel, sa parodie dans la pub pour les assurances: « Appelez-moi le directeur ! » «je l’aurai un jour, je l’aurai ! »
Et là je pense à un détail. J’étais toute fière de mon calcul : venir pendant midi car il y a moins d’attente, les chômeurs déjeunent à cette heure-là. Mais les conseillers de pôle emploi aussi…
Forcément le type confirme mes doutes : le responsable est parti manger…
Moi : - Je veux voir un conseiller alors ! Je n’en ai jamais vu un seul, je ne sais même pas s’ils transmettent le message, j’aimerais bien en voir un téléphoner aux informaticiens devant moi ! Et j’aimerais bien aussi avoir un papier officiel confirmant cette situation !
Le type repart voir le conseiller invisible planqué derrière son bureau. Il revient deux minutes plus tard :
- Alors voilà, j’ai le papier. Bon, pour voir le conseiller, il part manger lui aussi. Mais il a noté votre numéro et il promet de téléphoner aux informaticiens cet après-midi et de vous appeler ensuite. Il m’a assuré qu’il vous passera un coup de fil cet après midi.»
Et là, j’ai fait une grosse connerie, je m’en veux. Je n’ai pas insisté.
Bien entendu le conseiller ne m’a jamais téléphoné, ma situation n’est toujours pas débloquée et sur le papier officiel, il n’y a pas écrit :
« Depuis le 15 juillet 2010 Papillote a le droit aux assedics et la somme de tant devrait lui être versée, mais elle ne l’est pas car nous sommes totalement incompétents. »
Non, le conseiller a coché des cases types : « votre demande d’allocation est actuellement à l’étude dans nos services » (ce qui ne prouve même pas que j’ai le droit au chômage) et il a rajouté à la main « anomalie informatique en cours de résolution ». (alors que le dossier est au point mort).
Je me suis bien fait avoir.
En sortant, j’avais dans la tête la chanson d’Abba : SOS.
Je me demande bien pourquoi…
"So when you're near me, darling can't you hear me
S. O. S ?
The love you gave me, nothing else can save me
S. O. S !
When you're gone
How can I even try to go on?
When you're gone
Though I try how can I carry on?"
Photo du site "jolie carte" et dessin de Faujour
15:25 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : pôle emploi, chômage, travail, palace | | Facebook
15/10/2010
C'est moi Fantômette
(n’oubliez pas de lire la suite des pires annonces, publiée hier)
Chocoladdict demande ce qu’on rêverait de porter si on était enfant :
Quand j’étais petite j’aimais bien faire des défilés de mode. Avec ma meilleure copine on superposait les vêtements de nos mères et on paradait dans son jardin, au milieu des…poules. Je pense qu’avec nos couches de vêtements superposés, pas du tout coordonnées, on avait plus le look des Deschiens que de mannequins pendant la fashion-week, mais bon…
En tout cas, je sais que le vêtement que je rêvais d’avoir, c’était une grande cape noire et rouge, comme Mandrake le magicien, Arsène Lupin et surtout Fantômette... Je lisais Mandrake dans les vieux et précieux « journaux de Mickey » de mon frère, qui ont fini par pourrir dans la buanderie, inondée lors de la grande tempête et des inondations de 1996. Fantômette, je lisais les livres, plus tard la télé a diffusé la série et je trouvais qu’elle dénaturait complètement l’idée que je me faisais de l’héroïne et son environnement. Je ne parle même pas du film Arsène Lupin avec Romain Duris (j’ai déjà dit ce que je pensais de l’acteur ici)
Je trouvais que la cape donnait beaucoup de classe et un côté supérieur et mystérieux. Mais ma mère n’a jamais voulu m’en offrir, alors je m’enroulais dans ma vieille couverture râpée et pelucheuse (après ma mère m’engueulait parce que j’avais défait mon lit).
Plus grande, quand j’aurai pu m’acheter une cape toute seule, une de mes profs exubérante, hautaine, méprisante, en portait une, toute verte. Ca m’a coupé l’envie.
Aujourd’hui je n’ai plus du tout envie d'avoir une cape, je me sentirais un peu ridicule, déguisée…Mais parfois, toute seule chez moi, sans témoin, je retourne en enfance : j’improvise des défilés de mode et je reporte une « couverture-cape »
Vous le répétez pas hein…
Et vous, quels vêtements aimiez-vous porter quand vous étiez petits ?
20:00 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (20) | | Facebook
14/10/2010
Se foutre de la gueule du monde, ça n'a pas de prix (suite)
Suite des offres d’emploi les plus délirantes :
J’ai répondu à une annonce où il fallait : maîtriser 3 langues, avoir une parfaite culture générale et une orthographe irréprochable, être très rapide pour faire des traductions en un temps limité, tout ça à six heures du matin, à temps partiel et pour deux mois seulement... Et quel salaire pour un boulot difficile et stressant qui exige un bac +4 (selon l’annonce) ? 10 euros de l’heure, sans frais de transport remboursé ni tickets restaurants. Ce que je gagnais en faisant du baby-sitting occasionnel à côté de chez moi, c’est à dire en mangeant gratos des plats commandés au jap avec les gosses, en jouant à wi-sport et en étant payée pour regarder un film sur un écran plasma pendant que les enfants dorment. A ce prix là, autant continuer le baby-sitting : ça fait con sur un CV mais au moins je m’amuse.
Je pensais être la seule couillonne à répondre à une annonce aussi exigeante pour des clopinettes. Eh bien lors de l’entretien, la DRH m’a affirmé qu’elle avait reçu «énormément de demandes » et son collègue a ajouté : «qu’est ce que vous voulez c’est la crise ma pauvre dame ».
Le pire, c’est de constater que les meilleurs annonces sont essentiellement des… stages. Nan mais vous comprenez, faut être « reconnaissant » de pouvoir faire un boulot intéressant, on va pas demander à être payé en plus, faut pas rêver.
Avant, les qualités indispensables au poste étaient énoncées en premier dans les annonces (par exemple maîtriser parfaitement l’anglais pour travailler dans une société anglaise). Aujourd’hui, j’ai constaté que toutes les annonces réclament en priorité:
« Aisance relationnelles », « esprit d’équipe exigé » (pour la société anglaise, parler la langue était le dernier critère sur l'annonce !)
Corine Maier l’exprime très bien dans son cultissime essai que je vous recommande chaudement : Bonjour paresse :
« Dès lors que tout le monde est interchangeable, le cadre moyen s’efforce de se démarquer par rapport aux autres. Comment ? Eh bien, sa personnalité. La règle d’or du recrutement des cadres tient en une phrase : aujourd’hui on recrute les gens sur ce qu’ils sont, et non sur ce qu’ils savent faire. « Compétences relationnelles » et « aptitude à la communication » sont décisives, le savoir-faire et les diplômes sont accessoires. Bientôt on apprendra exclusivement à séduire le recruteur.
Travailleur sans qualités, bienvenue à toi. Vous voilà obligé d’être le commercial de vous-même. Il faut savoir se vendre comme si votre personnalité était un produit auquel on pouvait assigner une valeur marchande. » (c'était ma "citation du jeudi" , jeu lancé par Chiffonnette)
Aujourd'hui c'est le jour du "j'aime ma boîte" allez voir le site Internet, c'est tordant : "vous êtes 80 % à estimer que le travail est un facteur d'épanouissement personnel" (merci à Minos pour l'info !)
Je vous rappelle que lors de mon premier rendez-vous ubuesque à l’ANPE (que j’ai raconté ici), le conseiller pôle emploi nous a dit : « ce n’est pas la peine de répondre aux annonces de l’ANPE. On reçoit 950 candidatures pour chaque poste, alors vous comprenez…» Je vous invite d’ailleurs si vous l’avez raté à regarder sur M6 replay le dernier zone interdite sur les lacunes du pôle emploi. 500 000 (!) chômeurs sont radiés chaque année pour des motifs débiles : ne pas se rendre à une convocation alors qu’on a jamais reçu le courrier, qu’on a déménagé à 200km ou qu’on est cloué à l’hôpital… ah c’est facile de dire après que le chômage baisse…
Je continue mon tour des offres d’emploi les plus délirantes et je vous en fait part. Vous avez été nombreux à apporter vos témoignages : Me myself and I et son boulot de « trieur d’endives », la femme des steppes et son entretien collectif de 200 personnes, Bulles d’infos, Electra et Nafeuse pour leur journaliste et secrétaire multi tâches, Natacha et Enna pour le chinois ou le "yiddish exigé"…
Continuer à me donner des exemples, on pourra bientôt en faire un livre !
Dessin de Deligne
16:05 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : pôle emploi, travail, chômage | | Facebook
12/10/2010
Se foutre de la gueule du monde, ça n'a pas de prix...
En trois mois de chômage, je n’ai obtenu qu’un seul entretien et deux réponses négatives par mail.
Pourquoi, quand on répond à des offres d’embauche, les employeurs ne prennent pas la peine de nous répondre ?
Je souhaiterais juste un mail pré-écrit, envoyé aux 2596 candidats non retenus : « nous avons bien reçu votre lettre de motivation. Malheureusement, le poste est déjà pourvu. Nous espérons que vous trouverez prochainement. Cordialement, entreprise gentille ».
J’ai reçu une réponse 10 minutes après l’envoi de la lettre que j’avais mis trois heures à rédiger : « votre candidature n’a pas été retenue, cordialement ». (réponse sèche que l’on peut traduire par : « t’as vu ton C.V ? On demande 25 ans d’expérience, tu sais pas lire ? Va te faire, mais cordialement quand même »
Enfin, je suppose que le destinataire n’a même pas lu ma lettre. Quelqu’un m’a raconté avoir reçu une réponse négative 5 minutes après l’envoi de son mail, un samedi à 2 heures du matin… on doute que l’employeur bossait à cette heure-là…
Je sais bien que les DRH reçoivent des tonnes de lettres de motivation, mais ça prend deux minutes de renvoyer un mail type. Alors que nous, chômeurs, on attend fébrilement pendant une semaine que le téléphone sonne. (Quand c’est le cas, c’est toujours ma mère qui me demande si j’ai trouvé du travail et si le pôle emploi m’a enfin versé mon chômage.)
Avant, quand je n’avais pas de réponse au bout d’une semaine, je téléphonais aux employeurs. Dorénavant, ces derniers ont trouvé la parade : sur l’annonce n’apparaît aucun nom, numéro de téléphone, mail, ni même le nom de la société ! On ne sait même pas pour qui on postule !
« Journal cherche collaborateur pour rédiger des brèves… »
Dans quel domaine ? La culture, la politique, la réalisation de plantes en pot ? Je pourrais postuler pour Charlie Hebdo ou Minute, je n’en saurai rien ! Remarquez, que le nom de la société ne soit pas mentionné, ça m’évite l’habituel paragraphe lèche bottes : « Cafetière magazine est un journal que j’admire pour ses enquêtes chocs et ses révélations. Depuis l’enfance, la cafetière est une passion. Cet objet qui a changé ma vie, que dis-je, qui a changé la face du monde… »
Ce que je préfère, ce sont quand même les trois annonces exigeant « une orthographe irréprochable, de grandes qualités rédactionnelles, un esprit de synthèse » mais qui contiennent des fôtes d’orthograffe et des répétitions. («l’organisme souhaiterais » « anglais recomandé » « votre anglais irrépochable »)
J’apprécie aussi celle-ci : « expérience de 7 à DIX ans exigée » Pourquoi pas 28 aussi. Au moins, l’employeur ne rechignera peut-être pas à embaucher un « senior » (jusqu’à 67 ans).
Je trouve des annonces originales :
Mettre des livres aux enchères sur le site d’e-bay : paie : 1 euro par livre…
Inventer des questions pour un jeu de société : paie : 25 centimes par questions !
Pour parodier une pub actuelle : "se foutre de la gueule du monde : ça n’a pas de prix…"
Je vous laisse, je vais encore chercher des offres d’emploi…
Suite des annonces les plus saugrenues demain
Et vous, quelle est la pire annonce que vous ayez vue ?
18:06 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : pôle emploi, travail, chômage | | Facebook
08/10/2010
Comment j'ai raté ma vocation
Quand j’étais petite on (Jacques Martin) me posait la question habituelle : « qu’est ce que tu veux faire quand tu seras grande ? »La première fois, j’ai répondu à ma nourrice, en bon estomac sur pattes, « je veux faire des gâteaux ». Ma mère qui était présente m’a tout de suite coupé l'envie : « Il faut se lever très tôt pour être pâtissier ! Au milieu de la nuit ! Puis il faut faire beaucoup de gâteaux et ils ne sont pas pour toi ! »
Me lever au milieu de la nuit ? Moi qui étais en retard tous les matins à l’école et passais par la sortie de secours, parce que ma mère et moi on ne parvenait pas à se lever à 8 heures ? Ça va pas non !
Après, j’ai voulu faire vétérinaire puisque j’adore les gentils n’animaux, mais cette fois c'est mon frère qui m’a traumatisé : « Pour soigner les animaux, faut parfois les découper, il y a du sang et les bêtes peuvent mourir, c’est horrible. Puis de tout façon faut être fort en maths »
Je ne pensais pas forcément être véto, mais le seul autre métier qui me venait à l’idée était de travailler dans un zoo. Mon frère m’a encore découragée en me remémorant les odeurs et la saleté (j’ai toujours détesté avoir les mains sales.)
J’ai recueilli plein d’oisillons tombés du nid (je suppose que mon tortionnaire de chat devait les aider). Je leur donnais des vers de terre que je piochais dans le jardin, ils ouvraient le bec comme dans la pub Esso.
Je possédais la carte d’abonnée de la Hulotte, le journal le plus lu dans les terriers, qui me permettait de téléphoner à ma chouette préférée pour lui demander des conseils. (Je suis toujours abonnée). Pourtant aucun oisillon ne survivait.
Maintenant j’apprends qu’au Japon, il existe des établissements où les employés stressés se détendent en caressant des chats (cliquer sur le lien). Les gens paient pour se reposer sur des coussins moelleux, étendus autour de chats qui ronronnent. Je trouve le concept génial, mais je n’ai certainement pas le courage de monter le projet en France, chercher le financement, le local... Par contre, trouver 20 chats, je veux bien, pas de souci.
Pour les maths, en CM2 j’ai tout de même réussi à triplé ma moyenne en « activité logique » (les problèmes de trains qui se croisent) : je suis passée de 0,5/20 le premier trimestre à 1,5/20 à la fin de l’année, c’est bien non ?
A partir de là, comme l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et aux matheux (parle t’on toujours de supprimer la section littéraire ?) ma mère a décrété que j’étais un cas désespéré : « qu’est ce qu’on va faire de toi ? » (aujourd’hui son discours s’est modifié en « qu’est ce qu’on va faire de vous, les jeunes en général, dans une société qui n’a pas de travail à vous offrir ?»)
Comme la plupart des petites filles je jouais aussi à la maîtresse. J’alignais mes poupées et peluches et je faisais « la pelle » c’est à dire l’appel des élèves présents. Kiki, le vrai, le Kiki de tous les kiki séchait souvent les cours d’ailleurs. Ensuite je suis rentrée au collège, où de voir des profs stressés ou démotivés face à leurs élèves m’a complètement passé l’envie de faire carrière dans l’enseignement. Pourtant on me dit encore souvent : « mais pourquoi tu fais pas prof ? ». Je ne supportais déjà pas mes camarades quand j’avais leur âge, alors aujourd’hui, mon seuil de tolérance a fortement diminué…
Je voulais aussi écrire des scénario de films ou des livres, mais j’ai déjà raconté ici comment mon frère m’a refroidie en se moquant de mes écrits…
Ensuite j’ai voulu faire critique, mais les gens m’affirmaient que « les journalistes étaient des personnes aigries qui se rabattent sur la critique parce qu’ils n’ont pas le talent ni la force de produire eux-mêmes des œuvres » Ce qui n’est pas totalement faux.
Du coup, aujourd’hui je ne fais rien.
Mais si quelqu’un veut m’embaucher pour regarder des films, lire, écrire, manger des gâteaux ou caresser des chats, je suis partante.
Merci à Catherine qui m’a involontairement donnée aujourd’hui l’idée d’écrire ce texte.
Ce texte correspond aussi au concours de Virginie. (Quant à Chocoladdict, elle demande ce qu’on rêverait de porter si on était enfant, je lui répondrai demain)
Et vous, que vouliez-vous faire quand vous étiez petits ?
19:27 Publié dans Les gentils animaux, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : la hulotte, l'école des fans, travail, pôle emploi | | Facebook
05/10/2010
Nous, c'est une illusion qui meurt
L'attitude du pôle emploi renforce ma maladie : la chansonnite aigue. Après l'excellente "you never give me your money" j'atteins un nouveau stade, beaucoup plus grave, celui de la chanson kitsch. J'ai des doutes sur ma guérison. Vous verrez, ce morceau est toujours bien adapté à la situation (cliquez sur le lien rose pour l'écouter)
"Nous,
C'est une illusion qui meurt
D'un éclat de rire en plein cœur
Une histoire de rien du tout
Comme il en existe beaucoup
Mais, pourquoi, pourquoi, pourquoi, POURQUOI
Pourquoi le silence ?
pourquoi, pourquoi, pourquoi, POURQUOI
Pourquoi ce grand vide quand je pense à nous ?
Nous,
C'est un cri arraché au ciel !
Un rayon qui manque au soleil !
Quatre lettres (A.N.P.E !!!!!) me rendent fou !
Et dans ton oubli tu t'en fous !!
Je suis seul à nos rendez vous !
Mais parfois dans mes rêves flous
Une voix de je ne sais où
Me parle d'espoir et de nous
Nous, c'est une illusion qui meurt
D'un éclat de rire en plein cœur
C'est la fin du premier amour
Ma vie qui appelle au secours"
Je devrais m'inventer un diplôme en détournement de chanson.N’empêche que "Nous" a permis à beaucoup d’emballer les filles pendant les boums de 1980 (ou bien on disait surprise party à l’époque ?) Les slows, rien de tel pour séduire.
Le mot « reviens !» me fait aussi chanter très souvent cette autre chanson d’Hervé Vilard. (cliquez sur le lien) Je fais toujours un flop auprès des jeunes de mon âge quand je beugle « reviens ! On va vivre la main dans la main ! c'est écrit sur les murs de la vie !» Les jeunes ne connaissent pas le chanteur : comment est-ce possible ? ce monument de la chanson française...
Heureusement, le mot « Capri » n’intervient pas aussi souvent dans les conversations courantes que les termes «nous » « pourquoi » et « reviens ». Sinon, je chanterai aussi Capri c’est fini et dire que c'était la ville de mon premier amour ! toute la journée.
Ah, Hervé Vilard, mon mentor... (vous voyez à quel point ma situation est désespérée)
Maintenant vous avez ces chansons dans la tête pour toute la journée. Vous pouvez me remercier.
P.S : dimanche dans mon programe télé de la semaine j'ai oublié de mentionner le super "documenteur" que diffuse arte jeudi soir : "opération lune" : un faux documentaire qui nous fait croire qu'on nous a manipulé, que personne n'a jamais marché sur la Lune. Tout ça pour prouver le pouvoir de manipulation des images et de la télé... excellent.
16:54 Publié dans On connaît la chanson, Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : chanson française, hervé vilard, capri c'est fini, pôle emploi, travail | | Facebook
03/10/2010
La rubrique nécrologique de la semaine
HA ! Je l’avais prédit ! Un réalisateur meurt tous les 15 jours !
Alain Corneau le 30 août, Chabrol le 12 septembre, et mercredi, Arthur Penn!
J’avoue que, comme Arthur Penn n’avait pas tourné depuis longtemps, je croyais qu’il était déjà décédé… bah il avait 88 ans tout de même, et sa dernière réalisation, un téléfilm, date de 1996 hein ! Son dernier long métrage célèbre, Missouri Breaks, est sorti en 1976… Je wikipède car je ne connaissais pas trop le bonhomme. Je ne me souviens que de Bonnie and Clyde et de La poursuite impitoyable avec Marlon Brando, Jane Fonda et Robert Redford. Mon préféré reste le loufoque Little big man avec Dustin Hoffman.
Le lendemain du décès d’Arthur Penn, c’est l’acteur Tony Curtis qui s’en va… L’inoubliable interprète de Danny Wilde dans la série Amicalement vôtre, au côté de Roger Moore. Toute mon enfance! J’adorais regarder la série au goûter en mangeant les noix de mon jardin. L'acteur me faisait aussi rire dans l’ irrésistible Certains l’aiment chaud avec Marilyn Monroe. J’ai dû le voir 10 fois et je ne m’en lasse pas, une comédie qui donne à coup sûr le sourire (conseillé par ces temps grisâtres, ce retour de l’automne, du froid et de la morosité).
Dans un tout autre registre, Tony Curtis jouait à la perfection le serial killer fou dans l’étrangleur de Boston. C’est un film particulier, un peu expérimental et longuet, qui a le mérite d’utiliser le procédé du split screen 30 ans avant la série 24 heures chrono. Je vous invite fortement à lire le livre, une enquête ahurissante classée dans ma top liste en bas à gauche.
Foodamour a écrit sur son facebook : « Comment je porte la poisse. Au moment où je songe commencer "Some Like It Hot" et "Little Big Man" avec mes élèves, Tony Curtis s'en va rejoindre Arthur Penn... Bon bah, je vais commencer à étudier les chansons de Michel Sardou, moi... » Avec mes billets sur le cinéma, serais-je aussi un oiseau de mauvaise augure ?
C’est quand même l’hécatombe depuis cet été, surtout côté français : l’acteur Giraudeau en juillet (qu’est ce qu’il était craquant dans La boum et le tordant Viens chez moi, j’habite chez une copine).
Bruno Cremer, le dernier commissaire Maigret (beaucoup moins mignon lui… quand j’étais petite il me faisait peur avec son gros nez et sa verrue.. mais il avait une belle voix. Pas aussi belle que celle de Jean-Pierre Mariellounet bien sûr).
Le réalisateur de film d’animation Satoshi Kon est mort aussi cet été. Il a été fauché en pleine carrière, à 47 ans, il avait encore le temps de faire tellement de bons films… J’appréciais Perfect blue et Millenium actress qui ont pour moi révolutionner le genre. Ils ont prouvé que l’on pouvait faire des dessins animés intelligents et pas seulement pour les enfants. Pas des « japoniaiseries » pour reprendre le terme de Ségolène Royal (il y a 20 ans, ça donne un coup de vieux).
Sinon, à ne pas rater cette semaine, je pense surtout à l’excellent Quai des orfèvres d’Henri Georges Clouzot, mardi sur France 2 à minuit 30.( quelle heure tardive pour passer un si bon film, pff…) J’espère que la chaîne va diffuser un cycle sur le réalisateur, avec le génial corbeau, les diaboliques et mon préféré, l’hilarant l’assassin habite au 21…Comme Quai des orfèvres date de 1947 tout de même, les intervenants principaux sont morts depuis longtemps, Clouzot, Bernard Blier, Louis Jouvet … mais pas la survoltée Suzy Delair ! (A 93 ans, a-t-elle encore la force de chanter « je sais bien que tu mens ? » J'’aurai pas dû en parler, je vais encore porter la poisse !)
Pour revenir sur les documentaires conseillés la semaine dernière, j’ai trouvé que celui sur les bébés congelés n’apportait rien de nouveau. La personnalité de la mère, son parcours et son enfance, qui auraient pu expliquer son geste, n’étaient pas assez approfondis.
Idem pour La cité du mâle, je n’ai pas appris grand-chose, la journaliste ne savait pas rebondir sur les propos honteux des protagonistes (« c’est normal de taper une femme.. ; Sohane méritait d’être brûlée vive à 17 ans car elle refusait de coucher avec un mec etc.. »).
J’ai OUBLIE de regarder le documentaire sur France télécom. Heureusement il est disponible sur le site de France 2. Je compte aussi lire le livre d’anciens salariés de l’entreprise, Ils ont failli me tuer. J’ai vu l’auteur dans une émission et son témoignage était poignant.
Bref, après cette rubrique nécrologique, heureusement que je vous conseille des films drôles cette semaine...
Et vous, avez-vous vu les films cités ?
20:01 Publié dans La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : cinéma, arthur penn, tony curtis, clouzot | | Facebook