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07/09/2023

The long and winding road : la séparation des Beatles

paul et john.jpgThe long and winding road est une chanson triste à pleurer car elle a précipité la fin des Beatles. Je suis toujours émue lorsque McCartney la joue en concert. Il y évoque sa rupture récente avec Jane Asher (relire ici) mais aussi sa relation devenue difficile avec Lennon. Il explique qu’il tente désespérément de faire des efforts et de renouer le dialogue, de suivre la longue et sinueuse route qui mène à la porte de son ami, mais Lennon ne le laisse plus rentrer :

Many times I've been alone, and many times I've cried
Souvent j'ai été seul et souvent j'ai pleuré
Anyway you'll never know the many ways I've tried
Tu ne sauras jamais tous les chemins que j'ai traversés

L’enregistrement du titre se déroule au début de l’année 1969, mais Lennon n’est plus investi. Il préfère se consacrer à sa carrière solo. Il a sorti un premier album de musique expérimentale assez spécial avec sa nouvelle compagne, Yoko Ono. L’artiste perchée a une forte emprise sur son mari, elle est omniprésente lors des sessions d’enregistrements et donne son avis sur tout, ce qui agace fortement McCartney.

Lennon a bien compris le message, et fait comprendre qu’il n’y est pas favorable en massacrant la chanson avec des fausses notes.
Paul abandonne alors à son tour (il ne va pas défoncer la porte à coups de bélier ni camper devant) et the long and winding road est barrée.
Jusqu’à ce que le producteur Phil Spector force le passage. Sans que McCartney soit au courant, Spector  modifie la chanson, comme il s'en explique ici :
« The Long and Winding Road était un enregistrement terriblement mauvais quand je l’ai entendu pour la première fois. John jouait de la basse avec des fausses notes partout. (…) C’était vraiment horrible. (…) John n’aimait pas cette chanson. C’est pourquoi il jouait de la basse. (NDLR : l’instrument de McCartney). C’était une véritable farce et j’ai dû faire tout ce que je pouvais pour masquer toutes ces erreurs. »

John a quitté officieusement le groupe en septembre 69. En mars 70, le nouveau manager des Beatles veut conserver sa poule aux œufs d’or, donc sortir un album de plus. Il confie alors les bandes de long and winding road et d’autres titres à Phil Spector, pour voir ce qu’il peut en sauver. Ce qui donnera l’album Let it be, le moins abouti du groupe selon moi. Spector rajoute des violons sirupeux à the long and winding road, alors que Paul la souhaitait épurée (elle est assez larmoyante comme ça !) comme il l'interprète ici en lien seul au piano. Lorsque McCartney découvre ce que Spector a fait de sa chanson, il rentre dans une colère noire. Il annonce alors officiellement la séparation des Beatles, et on l’accusera à tort d’en être responsable, alors qu’au contraire il a tout fait pour maintenir le groupe et que c’est Lennon qui a claqué la porte six mois auparavant.
Ainsi en avril 1970, les Beatles se séparent. La route qui mène à la réconciliation reste encombrée d’obstacles, et se retrouve définitivement interrompue par l’assassinat de John Lennon dix ans plus tard.
Voici la version live au mythique concert à l'Olympia. J'y étais, comme je l'ai raconté ici 

paul et john 2.jpgThe long and winding road that leads to your door
La longue et sinueuse route qui mène à ta porte
Will never disappear, I've seen that road before
Ne disparaîtra jamais, je l’ai déjà vue
It always leads me here
Elle me conduit toujours ici
Leads me to your door
Elle me conduit à ta porte

The wild and windy night the rain washed away
La nuit tumultueuse que la pluie a emportée
Has left a pool of tears crying for the day
A laissé une flaque de larmes pleurant toute la journée
Why leave me standing here
Pourquoi me laisser ici
Let me know the way
Montre-moi le chemin

Many times I've been alone and many times I've cried
Souvent j'ai été seul et souvent j'ai pleuré
Anyway you'll never know the many ways I've tried
Tu ne sauras jamais tous les chemins que j'ai essayés

But still they lead me back to the long and winding road
Mais ils me ramènent encore à la longue et sinueuse route
You left me standing here a long, long time ago
Tu m'as laissé ici il y a très, très longtemps,
Don't leave me waiting here, lead me to you door
Ne me laisse pas attendre ici, conduis-moi à ta porte.

 

04/09/2023

Quiz les feux de l'amour chez McCartney, les réponses

jane et paul 2.jpgFaire le quiz ici.
McCartney devient meilleur parolier lorsqu'il traite d'amours déçues. De 1963 à 1968, il est en couple avec l'actrice Jane Asher. Leur relation lui inspire de nombreuses chansons d'amour, comme I saw her standing there, qui témoigne de leur rencontre lors d'un spectacle, alors que Paul a 21 ans et Jane seulement 17 :
"well she was just seventeen, you know what i mean
And the way she looked was way beyond compare..."

Paul écrit pour elle la romantique à souhait And I love her. Vous pouvez relire leur histoire tumultueuse racontée ici.
Les deux amoureux sont jeunes, très pris chacun de leur côté par leur carrière, et se reprochent mutuellement le manque de temps consacré à leur couple. En 1964, Paul évoque leurs disputes à ce sujet dans cette chanson :

You say you will love me if I have to go
Tu dis que tu m'aimeras, si je dois partir
You'll be thinking of me somehow I will know
Tu penseras à moi, d''une façon ou d'une autre, je le saurai
Someday when I'm lonely
Un jour de solitude
Wishing you weren't so far away
Regrettant que tu sois si loin
Then I will remember...
Alors je repenserai...
Things we said today

En 1965, Jane décide de s'installer à Bristol, à 170 km de Londres et donc de Paul, pour rejoindre sa troupe de théâtre. Paul prend très mal que sa compagne place sa carrière avant lui. Il voudrait qu'elle abandonne son métier (pour rester faire la popotte à la maison à l'attendre sagement pendant que lui part en tournée se taper des groupies. Quel macho !)

Le désarroi de Paul est tel qu'il en consacre 3 chansons de l'album Rubber soul, dont sort d'abord ce single, dans lequel il reste encore positif sur sa relation :

jane et paul.jpgTry to see it my way,
Essaie de le voir à ma façon
Do I have to keep on talking till I can't go on ?
Dois-je continuer à parler jusqu'à n'en plus pouvoir ?
While you see it your way,
Alors que tu suis tes idées
Run the risk of knowing
Nous courrons le risque de découvrir
That our love may soon be gone.
Que notre amour peut bientôt s'éteindre
We can work it out
On peut arranger ça

Puis Paul désespère :

When I call you up, your line's engaged
Quand je t'appelle, ta ligne est occupée
I have had enough, so act your age
J'en ai assez, alors conduis-toi en adulte
We have lost the time that was so hard to find
Nous avons perdu un temps qui avait été difficile à trouver
And I will lose my mind if...
Et je perdrai la tête si....
You won't see me

Jane ne répond toujours pas aux exigences de Paul, qui s'impatiente : 

Why, tell me why, did you not treat me right ?
Pourquoi, dis-moi pourquoi, tu ne m'as pas traité correctement ?
Love has a nasty habit of disappearing overnight
L'amour a la mauvaise habitude de disparaître du jour au lendemain
You're thinking of me, the same old way
Tu penses à moi, de la même façon dépassée
You were above me, but not today
Tu avais le dessus sur moi, mais pas aujourd'hui
The only difference is you're down there
La seule différence c'est que là tu as le dessous
I'm looking through you, and you're nowhere
Je vois clair en toi, et tu n'es nulle part

Un an plus tard à l'hiver 1966, ils parviennent enfin à vivre ensemble.  Mais lors de vacances dans un chalet en Suisse, après avoir si longuement souhaité un rapprochement, Paul constate que la distance et les nombreuses absences ont crée un fossé entre eux. Paul exprime sa tristesse dans cette sublime chanson :

Your day breaks, your mind aches
Le jour se lève, tu as mal à la tête
You find that all her words of kindness linger on
Tu trouves que tous ses mots gentils qu'elle a dits dans le passé
When she no longer needs you.
S'attardent dans ta mémoire, alors qu'elle n'a plus besoin de toi.
You want her, you need her,
Tu la désires, tu as besoin d'elle
And yet you don't believe her,
Et cependant tu ne la crois pas,
When she says her love is dead,
Quand elle dit que son amour est mort
You think she needs you.
Tu penses qu'elle a besoin de toi.
And in her eyes you see nothing,
Et dans ses yeux tu ne vois rien
No sign of love behind the tears
Nul signe d'amour derrière les larmes
Cried
for no one,
Versées pour personne
A love that should have lasted years.
Un amour qui aurait dû durer des années.

En 1968, alors qu’ils projettent de se fiancer, Paul débute une liaison avec Francie Schwartz, une jeune scénariste Américaine. Paul admettra ensuite qu’il n’était pas vraiment prêt à s’engager avec Jane, et que sa maîtresse a permis de rompre. (Purée mais il sait pas ce qu'il veut, il reproche à sa copine de ne pas privilégier son couple, puis quand ils vont se marier, "ah ben non en fait, j'hésite, et si l'herbe était plus verte ailleurs, j'ai peur, courage, fuyons !") La maîtresse s’installe chez Paul pendant que l'officielle part en vacances (AH BEN BRAVO CEST DU JOLI). Mais Jane revient plus tôt que prévu et surprend les amants au lit, comme dans un mauvais vaudeville. La femme trompée repart alors en trombe, demande à sa mère de venir chercher ses affaires à sa place, et quitte Paul, après 5 ans de relation

La séparation, mais aussi celle des Beatles toute proche, lui inspire à Paulo ces déchirantes paroles :

Many times I've been alone and many times I've cried
Souvent j'ai été seul et souvent j'ai pleuré
Anyway you'll never know the many ways I've tried
De toute façon tu ne sauras jamais tous les chemins que j'ai traversés)
But still they lead me back to
the long and winding road,
Mais ils me ramènent encore à la longue et sinueuse route
You left me standing here a long, long time ago,
Tu m'as laissé ici il y a très, très longtemps,
Don't leave me waiting here, lead me to your door.
Ne me laisse pas attendre ici, conduis-moi à ta porte.

En 1969, il revient sur cette rupture, et même en écrivant des paroles douloureuses, Paulo reste un incorrigible romantique avec ce slow endiablé :
When you told me you didn't need me anymore
Quand tu m'as dit que tu n'avais plus besoin de moi
Well you know I nearly broke down and cried
Tu me connais , j'ai fondu en larmes
When you told me you didn't need me anymore
Quand tu m'as dit que tu n'avais plus besoin de moi
Well you know I nearly broke down and died
Je me suis effondré et j'en suis presque mort
Oh ! Darling, if you leave me
Oh ! chérie, si tu me quittes
I'll never make it alone
Je n'y arriverais pas seul

A suivre...

 

30/08/2023

And I love her (suite)

paul jane.jpgAprès cinq années de relation, Paul McCartney et Jane Asher se séparent. (relire les raisons ici). Paul se justifie encore : « Pour dire la vérité, les femmes à ce moment-là ont été mises à l'écart. Nous étions comme quatre mineurs qui descendent dans la fosse. Vous n'avez pas besoin de femmes dans la fosse, n'est-ce pas ? Nous avions installé comme une sorte de barrière de sécurité, avec beaucoup de blagues, de petits signes, de références à la musique. Il  était très difficile pour un «étranger» de pénétrer dans notre univers. Ce n'était peut-être pas bon pour les relations à l'époque. »
La future femme de McCartney, Linda, trouve la solution : elle l’accompagne lors des tournées de son nouveau groupe, les Wings, en jouant du clavier et participant au chœur. Ainsi, elle comprend la vie d’un musicien, et si jamais une fan tente de se faufiler dans la loge de son mec, elle peut l’expédier à coups de pieds au cul cette pétasse, non mais.

paul et linda.jpegPaul et Linda se marient en 1969, un an seulement après la rupture avec Jane (comme ça m’aurait tuée de rester avec un mec pendant 5 ans, qui ne veut pas s’engager et me trompe, mais épouse la prochaine en moins de deux et reste avec jusqu’à ce que la mort les sépare 30 ans après !) Jane finit par se marier elle aussi, mais en 1981. 13 ans après leur séparation ! Elle a mis tout ce temps à s’en remettre ? Elle épouse Gerald Scarfe, un dessinateur qui a notamment réalisé la pochette du disque The wall des Pink Floyd. Ils sont toujours mariés, 36 ans après, alors que Paul a connu bien des déboires amoureux après le décès de Linda en 1998.

heather mills.jpgQuatre ans après la mort de sa femme, contre l’assentiment de ses enfants (en particulier la styliste Stella) qui se méfient de la promise, il épouse l’ancien mannequin Heather Mills. Il n'écrit pas de contrat de mariage, qui devrait pourtant être la base lorsqu’on possède l’une des plus grandes fortunes d’Angleterre ! Heather Mills est nettement plus jeune que lui (26 ans de moins) et elle a un air cruel de grosse méchante. Ils ont un enfant et très vite l’union tourne mal. Ils divorcent en 2006 et sans contrat de mariage, la femme peut donc prétendre à la moitié de la fortune de Paul… Elle empoche au final 31 millions d’euros. Avec cette séparation houleuse, les révélations pleuvent : Heather Mills est une ancienne call girl croqueuse de diamants, une « meilleure amie » révèle que le mannequin cherchait un homme fortuné pour le plumer… Le couple ne peut plus se blairer et fait la une des tabloïds anglais. All you need is hate, il ne lui chantera plus « and I love her ».

Macca se console dans les bras de Nancy Shevell, une Américaine millionnaire, qu’il épouse en 2011. Il a peut-être pensé qu’elle, au moins, n’aurait pas besoin de son fric. Ils se connaissent en fait depuis une trentaine d’années. Il risque donc moins d’être surpris par son caractère. Espérons que le mariage dure, il peut lui dédier And I love her.

Comme je l’expliquais ici, McCartney est bien meilleur compositeur que parolier. Les paroles de And I love her ressemblent à de la drague de pacotille comme « ton père est un voleur, il a pris toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux ». Ou du maître Yoda : "Éclatantes sont les étoiles qui brillent, Sombre est le ciel" :

nancy.jpgI give her all my love
Je lui donne tout mon amour
That's all I do
C'est tout ce que je fais
And if you saw my love
Et si vous voyiez mon amour
You'd love her too
Vous l'aimeriez vous aussi
And I love her
Et je l'aime

She gives me everything
Elle me donne tout
And tenderly
Et tendrement
The kiss my lover brings
Le baiser de mon amour
She brings to me
Est pour moi
And I love her
Et je l'aime

A love like ours
Un amour comme le nôtre
Could never die
Ne mourra jamais
As long as I have you near me
Aussi longtemps que je t'aurai à mes côtés

Bright are the stars that shine
Éclatantes sont les étoiles qui brillent
Dark is the sky
Sombre est le ciel
I know this love of mine
Je sais que mon amour pour elle
Will never die
Ne mourra jamais
And I love her
Et je l'aime

21/08/2023

Quiz Beatles : les feux de l'amour de McCartney

paul et jane.jpgVoir le début ici.
McCartney devient meilleur parolier lorsqu'il traite d'amours déçues. De 1963 à 1968, il est en couple avec l'actrice Jane Asher. Leur relation lui inspire de nombreuses chansons d'amour, comme I saw her standing there, qui témoigne de leur rencontre lors d'un spectacle, alors que Paul a 21 ans et Jane seulement 17 :
"well she was just seventeen, you know what i mean
And the way she looked was way beyond compare..."

Paul écrit pour elle la romantique à souhait And I love her. Vous pouvez relire leur histoire tumultueuse racontée ici.
Les deux amoureux sont jeunes, très pris chacun de leur côté par leur carrière, et se reprochent mutuellement le manque de temps consacré à leur couple. En 1964, Paul évoque leurs disputes à ce sujet dans cette chanson :

You say you will love me if I have to go
Tu dis que tu m'aimeras, si je dois partir
You'll be thinking of me somehow I will know
Tu penseras à moi, d''une façon ou d'une autre, je le saurai
Someday when I'm lonely
Un jour de solitude
Wishing you weren't so far away
Regrettant que tu sois si loin
Then I will remember...
Alors je repenserai...
A vous de trouver la suite et le titre ! 6 autres chansons sont à retrouver ci-dessous : 

En 1965, Jane décide de s'installer à Bristol, à 170 km de Londres et donc de Paul, pour suivre sa troupe de théâtre. Paul prend très mal que sa compagne place sa carrière avant lui. Il voudrait qu'elle abandonne son métier (pour rester faire la popotte à la maison à l'attendre sagement pendant que lui part en tournée se taper des groupies. Quel macho !)

Le désarroi de Paul est tel qu'il en consacre 3 chansons de l'album Rubber soul, dont sort d'abord ce single, dans lequel il reste encore positif sur sa relation, à vous de retrouver le titre :

jane paul.jpgTry to see it my way,
Essaie de le voir à ma façon
Do I have to keep on talking till I can't go on ?
Dois-je continuer à parler jusqu'à n'en plus pouvoir ?
While you see it your way,
Alors que tu suis tes idées
Run the risk of knowing
Nous courrons le risque de découvrir
That our love may soon be gone.
Que notre amour peut bientôt s'éteindre

Puis Paul désespère dans cette autre air :

When I call you up, your line's engaged
Quand je t'appelle, ta ligne est occupée
I have had enough, so act your age
J'en ai assez, alors conduis-toi en adulte
We have lost the time that was so hard to find
Nous avons perdu un temps qui avait été difficile à trouver
And I will lose my mind if...
Et je perdrai la tête si....

Jane ne répond toujours pas aux exigences de Paul, qui s'impatiente et le fait savoir avec une nouvelle chanson : 

Why, tell me why, did you not treat me right ?
Pourquoi, dis-moi pourquoi, tu ne m'as pas traité correctement ?
Love has a nasty habit of disappearing overnight
L'amour a la mauvaise habitude de disparaître du jour au lendemain
You're thinking of me, the same old way
Tu penses à moi, de la même façon dépassée
You were above me, but not today
Tu avais le dessus sur moi, mais pas aujourd'hui
The only difference is you're down there
La seule différence c'est que là tu as le dessous

Un an plus tard à l'hiver 1966, ils parviennent enfin à vivre ensemble.  Mais lors de vacances dans un chalet en Suisse, après avoir si longuement souhaité un rapprochement, Paul constate que la distance et les nombreuses absences ont crée un fossé entre eux. Paul exprime sa tristesse dans cette sublime mélodie :

Your day breaks, your mind aches
Le jour se lève, tu as mal à la tête
You find that all her words of kindness linger on
Tu trouves que tous ses mots gentils qu'elle a dits dans le passé
When she no longer needs you.
S'attardent dans ta mémoire, alors qu'elle n'a plus besoin de toi.
You want her, you need her,
Tu la désires, tu as besoin d'elle
And yet you don't believe her,
Et cependant tu ne la crois pas,
When she says her love is dead,
Quand elle dit que son amour est mort
You think she needs you.
Tu penses qu'elle a besoin de toi.

En 1968, alors qu’ils projettent de se fiancer, Paul débute une liaison avec Francie Schwartz, une jeune scénariste américaine. Paul admettra ensuite qu’il n’était pas vraiment prêt à s’engager avec Jane, et que sa maîtresse a permis de rompre. (Purée mais il sait pas ce qu'il veut, il reproche à Jane de ne pas privilégier son couple, puis quand ils vont se marier, "ah ben non en fait, j'hésite, et si l'herbe était plus verte ailleurs, j'ai peur, courage, fuyons !") La maîtresse s’installe chez lui pendant que l'officielle part en vacances (AH BEN BRAVO CEST DU JOLI). Mais Jane revient plus tôt que prévu et surprend les amants au lit, comme dans un mauvais vaudeville. La femme trompée repart alors en trombe, demande à sa mère de venir chercher ses affaires à sa place, et quitte Paul, après 5 ans de relation

La séparation avec Jane, mais aussi celle avec les Beatles qu'il sent arriver, lui inspire ces déchirantes paroles :

Many times I've been alone and many times I've cried
Anyway you'll never know the many ways I've tried
(Souvent j'ai été seul et souvent j'ai pleuré
De toute façon tu ne sauras jamais tous les chemins que j'ai traversés)

En 1969, il revient sur cette rupture, et même en écrivant des paroles douloureuses, Paulo reste un incorrigible romantique avec ce slow endiablé :
When you told me you didn't need me anymore
Quand tu m'as dit que tu n'avais plus besoin de moi
Well you know I nearly broke down and cried
Tu me connais bien j'ai fondu en larmes
When you told me you didn't need me anymore
Quand tu m'as dit que tu n'avais plus besoin de moi
Well you know I nearly broke down and died
Tu me connais bien je me suis effondré et j'en suis presque mort

A vous de jouer ! Réponses en chansons bientôt

 

20/08/2023

Quiz les chansons d'amour de McCartney : les réponses

beatles,mccartney,musique,quiz,quiz musiqueVous pouvez jouer ici.

Lennon est présenté comme l'intello torturé des Beatles. Il écrit des paroles parfois sombres, surtout les chansons d'amour, car "les histoires d'amour finissent mal, en général" et "un chagrin d'amour, putain que ça fait mal" (c'est comme si Roméo n'aimait plus Virginie).
Citation des
Rita Mitsouko, les histoires d'A, et des Inconnus, Un chagrin d'amour, parodie de Didier Barbelavie et Félix Grave.

Si Lennon s'attarde sur les tristes aspects des relations (jalousie, non réciprocité etc.) McCartney au contraire préfère célébrer la joie d'être amoureux. J'adore cette chanson que je trouve très romantique, mais les paroles me paraissent plates :
I give her all my love, that's all I do
And if you saw my love, you'd love her too
And I love her

On a souvent reproché à McCartney d'écrire des paroles trop niaises. Au point qu'il en a fait une chanson, Silly love songs :
You'd think that people would've had enough of silly love songs
But I look around me and I see it isn't so
Some people want to fill the world with silly love songs
And what's wrong with that ?
(Tu pourrais penser que les gens en auraient eu assez des chansons d'amour idiotes
Mais je regarde autour de moi et je vois que ce n'est pas trop le cas
Certaines personnes veulent remplir le monde de chansons d'amour niaises
Et qu'y a-t-il de mal à ça)

J'adore la mélodie de cette chanson, mais les paroles sont banales :
She's just the girl for me
And I want all the world to see we've met
Falling, yes I am falling
And she keeps calling me back again

Réponse : I've just seen a face

Celle-ci est belle, mais peut paraître gnangnan aux esprits chagrins :
To lead a better life

I need my love to be here.
Here, making each day of the year
Changing my life with a wave of her hand
Nobody can deny that there's something there.
(Pour que ma vie soit meilleure, j'ai besoin que mon amour soit là.
Ici, faisant chaque jour de l'année, changeant ma vie d'un geste de sa main
Personne ne peux nier qu'il y a quelque chose de magique ici)

Réponse : Here, there, and everywhere

Cette chanson aussi est un peu fleur bleue, mais que voulez-vous, Paulo est un incorrigible romantique :
Who knows how long I've loved you,
You know I love you still,
Will I wait a lonely lifetime,
If you want me to... 
I will

(Qui sait depuis quand je t'aime, tu sais je t'aime encore

Attendrai-je seul toute ma vie, si tel est ton désir, je le ferai.)

J'adore cette mélodie guillerette, même si les paroles supplie une jeune fille de ne pas l'oublier, et que le nom que Paulo lui donne dans la chanson est en réalité celui de... son chien ! ("silly girl !  look what you've done !")
beatles,mccartney,musique,quiz,quiz musiqueTake a good look you're bound to see
That you and me were meant to be for each other, silly girl.
Regarde bien autour de toi, tu verras bien,
Que toi et moi étions faits l'un pour l'autre, petite sotte

Réponse : Martha my dear

McCartney devient meilleur parolier lorsqu'il traite d'amours déçues...

à suivre

 

 

29/07/2023

Quiz Beatles : les silly love songs de McCartney

paul et linda.jpgOui ça fait longtemps (encore).
On va dire que j'étais en grève, ou en vacances (c'est dans l'air du temps).
Je compte 75 articles écrits et jamais publiés sur le blog. La plupart sur des films, livres et documentaires que j'ai oubliés depuis.
Toutefois, des souvenirs restent gravés : les paroles des chansons des Beatles, que je connais par cœur depuis l'enfance, quand je ne savais même pas ce qu'elles signifiaient. Je n'ai pas beaucoup progressé depuis (je possède pourtant un bac littéraire et je suis censée maîtriser 4 langues, mais j'ai surtout choisi cette option parce qu'elle comportait 3h de cours en moins par semaine que les autres, et parce que mes profs devant ma cause perdue me laissaient dormir au fond de la classe). Les paroles sont transcrites et traduites par le site La coccinelle, donc comme je parle anglais comme une vache espagnole, il doit rester des erreurs.

Lennon est présenté comme l'intello torturé de la bande. Ses paroles sont souvent sombres, surtout les chansons d'amour, car "les histoires d'amour finissent mal, en général" et "un chagrin d'amour, putain que ça fait mal" (c'est comme si Roméo n'aimait plus Virginie).
Si Lennon s'attarde sur les tristes aspects des relations (jalousie, non réciprocité etc.) McCartney au contraire préfère célébrer la joie d'être amoureux. J'adore cette chanson que je trouve très romantique, mais les paroles me paraissent plates :
I give her all my love, that's all I do
And if you saw my love, you'd love her too

On a souvent reproché à McCartney d'écrire des paroles trop niaises. Au point qu'il en a fait une chanson, Silly love songs :
You'd think that people would've had enough of silly love songs
But I look around me and I see it isn't so
Some people want to fill the world with silly love songs
And what's wrong with that ?
(Tu pourrais penser que les gens en auraient eu assez des chansons d'amour idiotes
Mais je regarde autour de moi et je vois que ce n'est pas trop le cas
Certaines personnes veulent remplir le monde de chansons d'amour niaises
Et qu'y a-t-il de mal à ça)

J'adore la mélodie de cette chanson, mais les paroles me semblent banales :
She's just the girl for me
And I want all the world to see we've met
Falling, yes I am falling
And she keeps calling me back again

Celle-ci est belle, mais peut paraître gnangnan aux esprits chagrins :
To lead a better life,

I need my love to be here.
Here, making each day of the year
Changing my life with a wave of her hand
Nobody can deny that there's something there.
(Pour que ma vie soit meilleure, j'ai besoin que mon amour soit là.
Ici, faisant chaque jour de l'année, changeant ma vie d'un geste de sa main
Personne ne peux nier qu'il y a quelque chose de magique ici)

Cette chanson aussi est un peu fleur bleue, mais que voulez-vous, Paulo est un incorrigible romantique :
Who knows how long I've loved you,
You know I love you still,
Will I wait a lonely lifetime,
If you want me to...
(Qui sait depuis quand je t'aime, tu sais je t'aime encore

Attendrai-je seul toute ma vie, si tel est ton désir, je le ferai.)

J'adore cette mélodie guillerette, même si les paroles supplie une jeune fille de ne pas l'oublier, et que le nom que Paulo lui donne dans la chanson est en réalité celui de... son chien ! "silly girl !  look what you've done !"
beatles,musique,quiz,quiz musiqueTake a good look you're bound to see
That you and me were meant to be for each other, silly girl.
Regarde bien autour de toi, tu verras bien,
Que toi et moi étions faits l'un pour l'autre, petite sotte

McCartney devient meilleur parolier lorsqu'il traite d'amours déçues... à suivre
A vous de jouer ! Réponses en chanson bientôt

sgt pepper.jpgI don't really want to stop the show
But I thought you might like to know
That the singer's going to sing a song
And he wants you all to sing along !
So may I introduce to you
The one only Billy Shears
And Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band !

Je n'ai pas vraiment envie d'arrêter le spectacle,
Mais j'ai pensé que vous aimeriez peut-être savoir
Que le chanteur va se mettre à chanter
Et qu'il veut que vous l'accompagniez.
Puis-je donc vous présenter
Le seul et unique Billy Shears
Et le groupe du Club des Cœurs Solitaires du Sergent Poivre !

 

 

20/03/2021

Le prince en otage

oiseaux cage.jpgUn an de pandémie, un an de confinement.
"personne vulnérable au Covid", un "certificat d'isolement" m'enferme chez moi depuis cette date. Le gouvernement se cale sur mes rares exils programmés (en "respectant les gestes barrières" : seule dans la montagne avec les marmottes) pour interdire de voyager :
17 mars 2020, instauration du premier confinement. Je venais juste de poser des congés.
En novembre, je devais partir en week-end. Le deuxième confinement a été installé.
J'avais prévu de repartir pile aujourd'hui : troisième confinement.
Je vous annonce donc en exclusivité que le 4ème confinement sera instauré le 10 juillet, pour mes prochaines vacances réservées.
 
En un an, je n'ai donc pu m'échapper de mon studio parisien qu'une seule semaine, l'été dernier.
Aujourd'hui, c'est le printemps, le retour du beau temps, et comme un an auparavant, on est à nouveau confinés. 
 
Alors je m'évade en musique, comme le personnage de cette chanson de Polnareff. Je pense qu'elle parlera à nombre d'entre nous :
 
Quand mon esprit est comme un jour d'orage
Quand la vie me prend à la gorge
Quand je m'ennuie, quand je suis comme un prince en otage
Que ne vient réclamer personne

Je me rend léger, je ne pèse plus un gramme
Et je m'en vais dans le ciel, alors ma vue est belle
J'ai le coeur léger, je ne verse pas une larme
Et je suis dans les étoiles, alors je n'ai plus mal
Je plane
Et j'oublie la terre et les drames

Et je me promène et je flâne

Quand c'est la fin et que je prends mes bagages
Et pourtant je suis encore otage
Quand je sais bien que je vis sur un échafaudage
Et que ma vie est revenue en cage

Je me rend léger je ne pèse plus un gramme
Et je m'en vais dans le ciel, alors ma vue est belle...


03/10/2020

Résultats du 2e quiz Joe dassin

chanson française,musique,joe dassin,quizLes titres à retrouver sont en rose, avec les liens vers les chansons.

12. Un air qui me faisait rêver de voyage depuis ma chambre d'enfant. Aujourd'hui, toujours en confinement, je n'ai toujours pas réalisé ses désirs ni quitté mon logement :
"Mes amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né"
La montagne avec les marmottes
L'Amérique

Seule l'Amérique sauvage me fait rêver : monument valley, lieu de tournage des westerns, des Planète des singes... la nature. Les buildings de New-york ou les casinos de Las vegas ne m'ont jamais fait envie.

13. La famille Dassin a dû quitter l’Amérique, son pays natal, à cause du maccarthysme. Le voyage et l'exil sont des thèmes chers au chanteur. Il a entrepris par la suite des études d'anthropologie, avec un mémoire sur les indiens, autre sujet récurrent dans son œuvre.
"C'était un homme en déroute
C'était un frère sans doute
Il n'avait ni lien, ni place
Et sur les routes de l'exil
Sur les sentiers, sur les places
Il me parlait de sa ville
Guantanamera, ma ville Guantanamera"

14. Encore une chanson de voyage, plus désabusée que nostalgique. Comme Joe Dassin estime qu'au final rien ne vaut son chez soi, ça me réconforte dans mon confinement forcé :
"Le vent s'engouffre dans ma valise
Et sur ma route il y a des trous
J'ai vu tant de rues, j'ai vu tant d'églises
Mais les plus belles étaient chez nous
Mon village est loin, à l'autre bout du monde
Et ma maison n'est plus qu'une chanson"
Mon village au bout du monde
, paroles de Pierre Delanoë.

15. Un air que j'ai du mal à supporter depuis que je suis coincée dans cette ville avec un voisin qui joue de la guitare et une voisine qui passe l'aspirateur à toute heure :
"Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare et l'aspirateur à la main, du soir au matin
Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé

Et l'on n'a même pas pensé à s'embrasser
Aux Champs-Élysées
"

16. Cette fois-ci en place de l'éloge à Paris, plutôt une diatribe. Un air guilleret que j'appréciais beaucoup enfant et qui désormais me fait regretter le silence du confinement généralisé.
"A cette heure-ci c'est toujours la même chose
On n'avance plus, les gens se bousculent
Tiens, encore un rendez-vous de raté
Enfin, c'est pas grave, il fait beau
Et puis le principal, c'est de ne jamais s'énerver
Du calme, du calme
Il est sept heures et demie sur la place de la Concorde

Le chauffeur de taxi montre les dents pour se mordre
Le bras sur la portière je regarde les jets d'eau
Y a du soleil,  bip bip
Oh n'effrayez pas les p'tits oiseaux"

17. Une composition qui marie goût du voyage, nostalgie de l’Amérique, mais aussi, d'une ancienne histoire d'amour :
"Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
Mais c'est comme si j'y étais
Je pense à toi : où es-tu, que fais-tu
Est-ce que j'existe encore pour toi?
Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune
Tu vois, comme elle je reviens en arrière
Comme elle je me couche sur le sable et je me souviens
Je me souviens des marées hautes
Du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer
Il y a une éternité, un siècle, il y a un an

On ira, où tu voudras, quand tu voudras
Et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
Toute la vie, sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien"

18. Une chanson d'amour qui a trouvé écho en beaucoup, et des plus illustres : l'ancien président de la république ! J'ai honte mais j'admets avoir lu le bouquin de Valérie Trierweiler (je ne l'ai pas acheté ! on me l'a envoyé en pdf!) la vraie honte est surtout pour elle, de dévoiler des détails impudiques à tous, d'autant plus qu'ils concernent le chef de l'état... Gênée, j'ai préféré oublier ce torchon cette lecture indécente mais j'en ai retenu ce détail : "Le jeudi a toujours été notre jour, celui du début de notre relation amoureuse, celui des rendez-vous entre 2005 et 2007. Et celui de la fameuse chanson de Joe Dassin, que nous avons écoutée en boucle tant de fois dans ma voiture en chantant : "Souviens-toi, c'était un jeudi, c'était le grand jour, le grand pas vers le grand amour." Pas vraiment non.
"Un motel sur la route du port, un soir banal
Deux clients, un veilleur qui s'endort, sur son journal
Il nous tend à chacun une clé, nous dit: "bonsoir"
Le matin on avait réservé des chambres à part
On n'ose pas montrer qu'on s'aime
C
ar je suis un homme politique marié à une autre
S
i si c'est les vraies paroles
Souviens-toi, c'était un jeudi
Souviens-toi, on avait suivi
Le chemin des amoureux
C'était
il était une fois nous deux"

19. Une histoire d'amour qui s'est bien terminée elle, et ravissait mon âme d'enfant qui croyait au prince charmant :
"Il ne voyait pas qu'elle était belle
Ne savait pas qu'elle était celle
Que le destin lui envoyait à l'aveuglette
Pour faire son bonheur
Et la fille qui n'était pas bête
Acheta des lunettes à l'élu de son cœur"
Tous les matins il achetait son petit pain au chocolat
et pas sa chocolatine !

Le petit pain au chocolat. Hier j'en ai acheté un pour mon goûter, et que vois-je affiché sous ma viennoiserie préférée ? "Pain au chocolat ou chocolatine". J'ai sermonné le boulanger : "je voudrais un pain au chocolat ! pas une chocolatine ! on est à Paris ici, pas dans le sud." Il m'a répondu qu'il avait inscrit les deux appellations car un couple s'était disputé quand il les servait sur le vrai nom à donner. Joe Dassin a tranché : on dit pain au chocolat. (je rigole évidemment, je me fiche éperdument du nom à donner au... pain au chocolat.)

20. Des paroles qui au contraire choquaient mon innocence : comment ? On ne reste pas avec le même prince toute sa vie ?
"Un jour ici, l'autre là, un jour riche et l'autre pas
J'avais faim de tout voir, de tout savoir, j'avais tellement à faire
A me tromper de chemin tant de fois
J'ai quand même fini par trouver celui qui mène à toi
Il y a des filles dont on rêve

Et celles avec qui l'on dort
J'ai dépensé ma jeunesse comme une poignée de monnaie

J'ai fait un peu de tout, un peu partout, sans savoir rien faire
La fleur aux dents, c'était tout ce que j'avais
Mais je savais bien que toutes les femmes du monde m'attendaient"

21. Pareil pour celle-ci :
"Tu es belle et dans ton sixième
Quand on s'aime c'est le septième ciel
Et tant pis si quelques fois
Les fleurs que tu reçois sont d'un autre que moi
Cécilia, ton lit est trop dur
Pourtant on y fait de beaux rêves
O Cécilia, ton vin est trop doux
Mais j'aime son goût sur tes lèvres"
 
22. On termine par une chanson qui condense les autres : Amérique, été, nostalgie d'amours perdues, mélancolie mais aussi espoir et entrain.
"Le Saint-Laurent est prisonnier
D'un décembre qui va bien durer six mois
Quand les jours ressemblent aux nuits
Sans éclaircie à espérer
Qui peut croire que l'été nous reviendra
Mais moi j'avais le soleil jour et nuit
Dans les yeux d'Émilie
"

 

 

26/09/2020

Les résultats du 1er quiz on connait la chanson de Joe Dassin

chanson française,musique,joe dassin,quizRelire le début ici, où grâce au documentaire, Joe Dassin, le roman de sa vie, j'ai redécouvert ce chanteur que j'écoutais enfant.
Le quiz me semble simple, le plus difficile était de trouver les titres exacts. Les réponses sont en rose, avec les liens qui mènent vers les chansons :

1. Je crois que ma chanson préférée reste celle-ci. Je sors la phrase telle qu'elle, sans la chanter, avec l'air le plus sérieux possible, dès que je peux la placer dans une conversation. Je n'ai pas encore osé la dire au dirlo pour une augmentation :
"J'ai attendu attendu, elle n'est jamais venue. Zaï zaï zaï zaï.

Je l'ai vue près d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis
Quand j'ai demandé d'où venait sa peau fraîche elle m'a dit
"C'est de rouler dans la rosée qui rend les bergères jolies "
Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler là-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'églantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai sifflé tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
Zaï zaï zaï zai

2. Des propos et une voix qui m'effrayaient à l'époque, pour dire comme j'étais petite (la salsa du démon, je partais carrément me cacher.)
"Tout petits à l'école
A la place de crayons ils avaient des limes
En guise de cravates, des cordes de lin.
Ne vous étonnez pas, si leur tout premier crime
Fut d'avoir fait mourir leur maman de chagrin.
Tagada Tagada, voilà les Daltoniens
Tagada Tagada, voilà
les Dalton"

3. Des paroles très belles, justes et touchantes, qui sentent le vécu. Et pour cause, comme l'explique le parolier Claude Lemesle dans le documentaire : "tout le monde pensait que Joe racontait ses chagrins d'amour dans ses chansons, en fait, c'était les miens :
"Roméo, Juliette et tous les autres
Au fond de vos bouquins dormez en paix
Une simple histoire comme la nôtre
Est de celle qu'on n'écrira jamais
Allons petite, il faut partir, laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer, la patronne du café
Va encore nous dire : "
salut les amoureux!"
"

Belle ironie car vu le succès de la chanson, plus de gens connaissent les mots de Claude Lemesle que ceux de Shakespeare !

4. Une mélodie rythmée qui me mettait d'entrain quand j'étais enfant. Je ne pensais pas qu'un jour je la vivrai et donc qu'elle me ferait beaucoup moins rire :
"Dans Paris à vélo, on dépasse les autos
à vélo dans Paris, on dépasse les taxis
Place des fêtes on roule au pas

Place Clichy on ne roule pas
La Bastille est assiégée
Et la République est en danger"
La complainte de l'heure de pointe, une chanson sponsorisée par vélib.

5. J'adorais tellement cette chanson quand j'étais petite que la réentendre dans le documentaire m'a émue :
"Il était un peu poète et un peu vagabond
Il n'avait jamais connu ni patrie, ni patron
Il venait de n'importe où, allait aux quatre vents
Mais dedans sa roulotte nous étions dix enfants
Et le soir, autour d'un feu de camp
On rêvait d'une maison blanche en chantant
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
C'est vraiment fatigant d'aller où tu vas
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t'arrêter dans ce coin"
Le chemin de papa, en hommage au père de Joe Dassin, un peu poète un peu vagabond, cinéaste avec lequel la famille a dû quitter son Amérique natale à cause du maccarthysme.

6. J'étais petite quand j'écoutais Joe Dassin, mais je ressentais la nostalgie d'une vie que je n'avais pas encore vécue. J'adore le rythme endiablé du piano sur cette chanson :
"Tourne, tourne, le temps passe
Dans tes yeux, devant ta glace
Mais toi, tu ne le vois pas passer
C'est la vie, Lily
Quand tu vas dans les rues de la ville
Tout le monde t'admire et tes sourires
Et ta jeunesse font rêver les soldats"

7. Ou pire, que je n'ai même pas vécue :
" On allumait une cigarette et tout s'allumait
Et c'était la fête, le quatorze juillet
Il n'y avait jamais un copain de trop
Dans
l'équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare que de jours sans pain
On partageait tout et on n'avait rien
Qu'est-ce qu'on était fous, qu'est-ce qu'on s'en foutait
Qu'est-ce qu'on était bien
"

8. Sans oublier les inévitables chansons d'amours qui faisait vibrer mon âme d'enfant lisant des contes de fées :
"Je ne serais qu'un point de plus
Dans ce monde qui vient et qui va
Je me sentirais perdu, j'aurais besoin de toi
Et si tu n'existais pas

Dis-moi pourquoi j'existerais?
Pour traîner dans un monde sans toi
Sans espoir et sans regrets"

9. Et les histoires d'amours déçues que je ne pouvais pas encore connaître mais dont Joe Dassin me donnait un avant-goût :
"C'est drôle, tu es partie
Et pourtant tu es encore ici
Puisque tout me parle de toi
Un parfum de femme, l'écho de ta voix
Ton adieu, je n'y crois pas du tout
C'est un au-revoir, presque un rendez-vous
Ça va pas changer le monde
Il a trop tourné sans nous
"

10. ou bien encore :
"Seule devant ta glace
Tu te vois triste sans savoir pourquoi
Et tu ferais n'importe quoi
Pour ne pas être à ta place
Si tu t'appelles mélancolie

Si l'amour n'est plus qu'une habitude
Ne me raconte pas ta vie
Je la connais, ta solitude"
Une chanson sponsorisée par Prozac.

11. Des paroles encore plus sombres, travaillées comme une histoire naturaliste, qui ont désorienté le public. Pourtant elle est devenue "culte et a beaucoup fait fantasmer", comme on peut le lire dans l'analyse en lien. Je comprenais bien le sous texte et cette chanson me fascinait enfant. J'y retrouvais les expressions franc parler et l'attitude des vieux paysans autour de moi. Je collais sur les paroles les images de Signoret et Delon dans La veuve Couderc :
"C'était le quatre juin, le soleil tapait depuis le matin
Je m'occupais de la vigne et mon frère chargeait le foin
Et l'heure du déjeuner venue, on est retourné à la maison
Et notre mère a crié de la cuisine "essuyez vos pieds sur le paillasson"
Puis elle nous a dit qu'elle avait des nouvelles de Bourg-les-Essonnes
Ce matin, Marie-Jeanne Guillaume s'est jetée du pont de la Garonne"

 
 

21/09/2020

Le deuxième quiz Joe Dassin

joe dassin best.jpg

J'ai expliqué dans la première partie qu'en tombant par hasard sur un documentaire hommage au chanteur, j'ai redécouvert Joe Dassin que j'écoutais enfant, et les émotions que ses chansons me procuraient. En écrivant ce quiz, je remarque que des thèmes sont récurrents dans son œuvre et font écho à son vécu.

12. Une chanson qui me faisait rêver de voyage depuis ma chambre d'enfant. Aujourd'hui, toujours en confinement, je n'ai toujours pas réalisé ses désirs ni quitté mon logement :
"Mes amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né"
La montagne avec les marmottes

13. Autre mélodie qui me permettait de m'évader de mon quotidien d'élève qui n'aimait pas l'école (je m'ennuyais à mourir). Le voyage et l'exil sont des thèmes chers à Joe Dassin, qui avec sa famille à dû quitter son pays natal, l’Amérique, à cause du maccarthysme. Il a entrepris par la suite des études d'anthropologie avec un mémoire sur les indiens, autre sujet récurrent dans son œuvre.
"C'était un homme en déroute
C'était un frère sans doute
Il n'avait ni lien, ni place
Et sur les routes de l'exil
Sur les sentiers, sur les places
Il me parlait de sa ville"

14. Encore une chanson de voyage, plus désabusée que nostalgique. Comme Joe Dassin estime qu'au final rien ne vaut son chez soi, il me réconforte dans mon confinement forcé.
"Le vent s'engouffre dans ma valise
Et sur ma route il y a des trous
J'ai vu tant de rues, j'ai vu tant d'églises
Mais les plus belles étaient chez nous"

15. Un air que j'ai du mal à supporter depuis que je suis coincée dans cette ville avec un voisin qui joue de la guitare et une voisine qui passe l'aspirateur à toute heure :
"Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare et l'aspirateur à la main, du soir au matin"

16. Cette fois-ci en place de l'éloge à Paris, plutôt une diatribe. Un air guilleret que j'appréciais beaucoup enfant et qui désormais me fait regretter le silence du confinement généralisé.
"A cette heure-ci c'est toujours la même chose
On n'avance plus, les gens se bousculent
Tiens, encore un rendez-vous de raté
Enfin, c'est pas grave, il fait beau
Et puis le principal, c'est de ne jamais s'énerver
Du calme, du calme"

18. Une composition qui marie goût du voyage, nostalgie de l’Amérique, mais aussi, d'une ancienne histoire d'amour :
"Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
Mais c'est comme si j'y étais
Je pense à toi : où es-tu, que fais-tu
Est-ce que j'existe encore pour toi?
Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune
Tu vois, comme elle je reviens en arrière
Comme elle je me couche sur le sable et je me souviens"

19. Une chanson d'amour qui a trouvé écho en beaucoup, et des plus illustres : l'ancien président de la république ! J'ai honte mais j'admets avoir lu le bouquin de Valérie Trierweiler (je ne l'ai pas acheté ! on me l'a envoyé en pdf!) le vrai malaise est surtout pour elle, de dévoiler des détails impudiques à tous, d'autant plus qu'ils concernent le chef de l'état... Gênée, j'ai préféré oublier ce torchon cette lecture indécente mais j'en ai retenu ce détail : "Le jeudi a toujours été notre jour, celui du début de notre relation amoureuse, celui des rendez-vous entre 2005 et 2007. Et celui de la fameuse chanson de Joe Dassin, que nous avons écoutée en boucle tant de fois dans ma voiture en chantant : "Souviens-toi, c'était un jeudi, c'était le grand jour, le grand pas vers le grand amour." Pas vraiment non.
"Un motel sur la route du port, un soir banal
Deux clients, un veilleur qui s'endort, sur son journal
Il nous tend à chacun une clé, nous dit: "bonsoir"
Le matin on avait réservé des chambres à part
On n'ose pas montrer qu'on s'aime
C
ar je suis déjà maqué à Ségolène Royal
S
i si c'est les vraies paroles"

19. Une histoire d'amour qui s'est bien terminée elle, et ravissait mon âme d'enfant qui croyait au prince charmant :
"Il ne voyait pas qu'elle était belle
Ne savait pas qu'elle était celle
Que le destin lui envoyait à l'aveuglette
Pour faire son bonheur
Et la fille qui n'était pas bête
Acheta des lunettes à l'élu de son cœur"

20. Des paroles qui au contraire choquaient mon innocence : comment ? On ne reste pas avec le même prince toute sa vie ?
"Un jour ici, l'autre là, un jour riche et l'autre pas
J'avais faim de tout voir, de tout savoir, j'avais tellement à faire
A me tromper de chemin tant de fois
J'ai quand même fini par trouver celui qui mène à toi
Il y a les filles dont on rêve

Et celles avec qui l'on dort"

21. Pareil pour celle-ci :
"Tu es belle et dans ton sixième
Quand on s'aime c'est le septième ciel
Et tant pis si quelques fois
Les fleurs que tu reçois sont d'un autre que moi"
 
22. On termine par une chanson qui condense les autres : Amérique, été, nostalgie d'amours perdues, mélancolie mais aussi espoir et entrain.
"Le Saint-Laurent est prisonnier
D'un décembre qui va bien durer six mois
Quand les jours ressemblent aux nuits
Sans éclaircie à espérer
Qui peut croire que l'été nous reviendra
Mais moi j'avais le soleil jour et nuit"
 A vous de jouer !