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17/10/2022

Dr death

dr death.jpgL'histoire vraie d'un neurochirurgien Américain spécialiste du dos, qui a mutilé plus de 33 patients, en causant la mort de 4 d'entre eux. Les blessures étaient certainement volontaires, rendant les personnes tétraplégiques, ou muettes suite à l'ablation des cordes vocales.
Comment ce psychopathe a t-il pu continuer à exercer malgré ses résultats désastreux ? Parce qu'un chirurgien "rapporte beaucoup d'argent". En Amérique ce pays de dégénérés plus qu'ailleurs, l'argent prime sur la santé. Je vous conseille cet épisode sidérant du regretté Effet papillon (supprimé par Bolloré), "ruinés par bébé" : C''est le pays "développé" avec le plus de mortalité infantile, un accouchement y coûte environ 35 000 dollars. Pour faire un max de bénéfices, les médecins pratiquent des césariennes malgré leur dangerosité. Les cliniques facturent le moindre geste : porter son propre enfant dans les bras après l'accouchement peut coûter 45 dollars !

La série tente d'éclairer la personnalité du chirurgien sociopathe en révélant son passé. Le sadique est interprété par Joshua Jackson (Dawson) et les deux collègues qui le dénoncent, par Alec Baldwin (30 rock) et Christian Slater (récemment vu dans Mr robot, mais son premier grand rôle est le jeune novice du nom de la rose).

Une seconde saison est prévue avec un autre docteur. J'attends celle avec le dentiste Français millionnaire, qui arrachait inutilement les dents de ses patients pour se les faire rembourser par la sécu sociale...

03/10/2022

This is going to hurt

série, histoire vraieL'adaptation du livre témoignage d'Adam Kay, médecin dans un hôpital public anglais : manque de moyens, manque de personnel, pression de la direction (faire des économies sur le dos des patients, libérer des lits et ne pas prescrire tous les examens nécessaires) pression des malades qui attendent trop longtemps dans les couloirs et s'en prennent aux médecins, misère sociale et intellectuelle des plus modestes, peur d'avoir des vies entre les mains et de se tromper dans les diagnostics...

J'hésitais à regarder cette série par crainte qu'elle soit trop anxiogène et déprimante, puis les difficultés des hôpitaux, on les connait déjà, surtout en cette période de pandémie qui les met en avant (sans améliorations probantes hélas)….
Pourtant j'ai été convaincue car c'est une histoire vraie, et elle est anglaise :  malgré tout ce quotidien alarmant, le médecin garde un flegme et un humour noir typiquement britanniques (bien résumé dans le titre). Il fait preuve de dérision et d'un humour moqueur (certains patients sont tellement cons qu'ils en sont drôles). Son petit ami se plaint aussi de sa froideur, ses absences (les urgences arrivent forcément n'importe quand).

On lui reproche à juste titre un certain mépris de classe, d'être condescendant avec les patients et le personnel. Pour ne pas se laisser envahir par le stress, l'humour et la distance sont en effet une défense. Le héros est issu d'une famille de médecins aisés, mais sa collègue, très touchante, travaille beaucoup plus dur pour obtenir la reconnaissance : c'est une femme, jeune débutante, pauvre, issue de l'immigration, qui n'a pas confiance en elle et se laisse submerger par son empathie pour ses patients.
Les relations entre les personnes sont passionnantes, autant que les cas des malades et les difficultés rencontrées à l'hôpital. Le rôle titre est interprété par Ben Wishaw, que j'avais adoré dans une autre série excellente, the hour. Une série prenante, à voir.

12/09/2022

The dropout

dropout.jpgAprès Inventing Anna, encore une histoire vraie de femme escroc. Les deux arnaqueuses sont fascinées par la richesse, la gloire et le pouvoir, mais la seconde partait d'un but plus noble que simplement vendre des croûtes à des milliardaires. La première voulait créer un centre d'art et de mode luxueux. A l'image du personnage et de la créatrice de la série Shonda Rhimes, la mise en scène de la série était pleine d'esbroufe, d'effets inutiles, superficiels et agaçants.
The drop out, bien moins connue, m'a pourtant semblée bien plus intéressante. On suit cette fois Elizabeth Holmes, celle qui prétendait révolutionner le monde de la santé grâce à son invention : un simple prélèvement indolore d'une goutte de sang au bout du doigt pouvait révéler en quelques minutes l'état de santé des patients, confirmant s'ils étaient atteint ou non d'une centaine de maladies et symptômes, allant de la simple carence en vitamine d, à la détection de l'herpès, du sida, du cancer.... Une découverte qui allait permettre de sauver des milliers de vies et faciliter le quotidien des malades (je dois faire des prélèvements de sang régulièrement, mes veines ne supportent tellement plus d'être piquées qu'elles ont décidé de faire grève : la dernière visite, pas une goutte ne sortait. Les infirmières ont dû s'y mettre à 3 et s'y reprendre 7 fois, j'ai fini par leur dire : "achevez-moi, coupez le bras qu'on en finisse".)

elizabeth-holmes-amanda-seyfried-the-dropout.jpgHolmes partait d'une bonne intention, elle croyait réellement qu'elle allait réussir à sauver des vies. Sauf que son invention n'a jamais fonctionné. La recherche et les essais scientifiques demandent du temps et de l'argent, mais les investisseurs refusent de s'engager sans résultats positifs. Alors pour obtenir le financement, Holmes a choisi de mentir, en faisant croire que son prototype était efficace. Elle s'est ensuite enfoncée dans le mensonge et l'illégalité, tyrannisant ses employés pour qu'ils ne révèlent pas la supercherie, et soustrayant des centaines de millions à ses investisseurs. 

Une histoire et une femme fascinantes, incarnée avec un mimétisme parfait par Amanda Seyfried, qui reprend les tics de Holmes, ses yeux hagards, sa voix étrangement grave. Pour paraître plus sérieuse et crédible, elle prend un ton grave (alors qu'on entend bien qu'elle trafique sa voix et qu'elle a donc juste l'air d'une folle). Elle copie également son modèle, Steve Jobs, en troquant ses vêtements colorés pour les pulls noirs du créateur d'Apple. Holmes est déroutante, au début de la série, on est touché par cette femme : étudiante, elle a été violée lors d'une soirée dans un campus, mais n'a pas été soutenue ("pas de preuve"). Elle s'est alors coupée de ses émotions, a abandonné ses études pour lancer son entreprise, et prouver qu'elle pouvait surmonter ses problèmes et faire de grandes choses. Elle finit en réalité mégalo, mythomane et à la limite de la psychopathie. Une histoire dingue, à voir sur Disney.

 

23/05/2022

Better call Saul !

better call saul.jpgLe prequel, encore meilleur, de la série culte Breaking Bad. Il se déroule une dizaine d'années auparavant et peut se voir sans avoir suivi la première série. On retrouve des personnages marquants de Breaking bad, comme Mike, l'homme de mains pince-sans-rire, ou Gustavo le gérant de los pollos hermanos. On se penche surtout sur le passé de Saul, l'avocat véreux mais terriblement attachant. Comment en est-il arrivé là ? Comment est-il passé de Jimmy McGill, avocat honnête défendant les retraités abusés, à Saul Goodman, l'avocat des truands ? 
Dans Breaking bad, le personnage principal était un modeste prof de chimie découvrant qu'il a un cancer. Comme il habite un pays de merde sans sécu sociale, pour financer son traitement, il fabrique de la drogue grâce à ses talents de chimiste. Il passe ainsi du bien au mal, du brave père de famille sans histoires, au méchant absolu qui terrorise toute la région, dans une surenchère de violence.

Dans Better call Saul, le héros est dans sa jeunesse un "méchant" petit arnaqueur de rues sans envergure, puis s'en affranchi pour devenir un avocat respecté défendant les faibles (son frère malade qu'il aide au quotidien, les retraités). Mais comme dans Breaking Bad, ça tourne mal.
Jimmy exerce un métier honnête depuis des années, mais encore aujourd'hui, son frère aîné Chuck le voit toujours comme un escroc, et l'enferme dans ce rôle. Jimmy admire son grand frère, avocat reconnu pour sa droiture, et recherche désespérément son approbation, mais Chuck le dénigre, estimant que son cadet "a un bon fond, mais fait du mal à son entourage." Et c'est vrai. Jimmy illustre à merveille l'expression "l'enfer est pavé de bonnes intentions." Il agit pour le bien de ses proches, mais y parvient par de mauvais moyens. Ses actes ont des conséquences opposées au but recherché. Il s'empêtre dans une spirale de la lose tragi comique qui rappelle les films des frères Coen.

better call.jpgJe préfère cette série à celle d'origine, pourtant déjà excellente. Plus axée sur la psychologie, je trouve qu'elle comporte plus de nuances, moins d'esbroufe, de violence que Breaking Bad. Elle est aussi plus drôle, moins sombre. Les personnages sont plus complexes, leurs relations plus fines, leurs choix plus difficiles. Ils sont plus sympathiques.
Avec sa tchatche légendaire, Jimmy est très apprécié, très drôle, sociable, ouvert, il s'occupe à merveille des personnes âgées. L'épisode où l'on découvre le passé tragique de Mike expliquant pourquoi il est devenu cet être taciturne est digne des plus grand polars. Dans Breaking Bad, l'épouse était présentée comme une harpie, alors qu'ici, Kim est très cool, soutient son copain même quand elle le désapprouve. On éprouve même de l'empathie pour les bandits, comme Nacho, qui voudrait sortir du trafic de drogues, neutraliser son boss psychopathe et protéger son père. 

Avant de me lancer dans la 6e saison, je revois les 5 premières. C'est la première fois que je prends le temps de revoir 50 épisodes, mais la série est tellement bien et j'oublie tellement de choses que ça passe crème. J'ai aussi oublié la servante écarlate mais je n'ai pas entamé la dernière saison, car à part la première excellente, la suite plus bancale ne mérite pas que je me retape la série en entier.

- Better call Saul, Netflix

27/03/2022

Inventing Anna, accro à Insta

anna.jpgAprès L'arnaqueur de Tinder, encore une histoire vraie de fraude, mais cette fois-ci, c'est une jeune femme qui mène une vie de luxe sans en avoir les moyens. Contrairement au faux fiancé qui a ruiné des femmes anonymes, court toujours et continue ses méfaits scandaleux, Anna a escroqué la haute société new-yorkaise et les banques, en empruntant sans apport. Elle projetait d'ouvrir un centre d'art contemporain, mais on ne prête qu'aux riches. Voler les puissants, ça, on ne pardonne pas ! Anna est-elle une sorte de Robin des bois qui redonne aux pauvres ? Elle fait en effet profiter ses amies modestes, comme l'hôtesse d'accueil d'un palace. Mais son vrai objectif, c'est de faire partie de la jet-set elle aussi, car elle est fascinée par l'argent et la célébrité.

inventing anna.jpgUne histoire qui ne pouvait que plaire à Shonda Rhimes (Scandal) qui l'a adaptée en série, en accentuant le côté girly superficielle qui m'agace. J'ai saigné des oreilles en écoutant la catastrophique b.o de pouffe, j'ai perdu la vue devant la réalisation clinquante (ralentis kitsch). La fascination pour le luxe et la haute couture, les restos chics où on paie une simple salade 400 balles sont ridicules pour moi.

Le besoin de s'afficher constamment sur Instagram dont est victime Anna m'est également incompréhensible. Je connaissais une fille comme ça. Dès qu'on sortait, elle se photographiait, devant tout et n'importe quoi, un tableau du musée, en train de manger au resto... Peut-être pour faire la fille branchée et sociable : "on y était à cette avant-première avec vue sur la tour Eiffel !" Comme si la photographie rajoutait de la valeur aux choses : "j'ai payé ce poke bowl 15 balles alors que c'est une simple salade d'ingrédients non mélangés, oui mais il est joli !" "Je m'ennuie dans cette soirée, mais je souris devant l'objectif pour prouver le contraire !"
Quand j'étais partie en Islande, cette fille m'avait demandé de lui envoyer des photos. Je lui ai donc transmis les superbes paysages, les montagnes couvertes de lupins, les cascades. Elle m'a répondu : "mais non ! des photos de toi !" Pourquoi faire ?! Alors que j'attendais ma commande dans un resto islandais, je faisais le tri de mes photos du jour, et je pouvais voir ma voisine faire de même avec les siennes. On avait visité les mêmes lieux, donc fait les mêmes clichés, sauf que sur tous les siens, on la voyait en premier plan, nette, et à l'arrière-plan, le paysage, flou. Toutes ses photos étaient donc gâchées.
Je possède un Instagram, mais il ne me viendrait pas à l'esprit de montrer ma tête. Si je vous suis sur insta, vous pouvez constater que je like essentiellement vos paysages, vos chats, vos réalisations (peintures, couture etc) mais les portraits dans des ascenseurs ou toilettes (si ça existe !) je ne vois pas l'intérêt ! Contrairement à ce que le nom Instagram indique ("instantané") je ne poste jamais en direct. Je préfère vivre le moment et trier les images plus tard (ou jamais).

Dans la série, rapporter ses faits et gestes en temps réel trahit Anna : la police et l'enquêtrice peuvent la localiser et reconstituer son parcours. La jeune femme s'immortalise dans un lieu célèbre, montrant à la police où elle se trouve, et laissant croire à ses fans à des vacances de rêve. En réalité, elle est en cure pour dépressifs suicidaires...

anna journaliste.jpgComme le prouve son Instagram, Anna est ultra narcissique. Elle se croit supérieure et au-dessus des lois ("les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît"). Elle est donc tête à claques au possible, et c'est inconcevable qu'elle ait pu séduire tant de gens, surtout qu'elle leur parle comme à des chiens. Mention spéciale à son amie carpette débile qui débourse à sa place 60 000 euros (!!) en frais d'hôtel (!!) et attend 3 mois le remboursement avant de réagir (!!) en trouvant des excuses à celle qu'elle persiste à nommer son amie (!!) Le paillasson chouine en suppliant son bourreau, qui lui rétorque : "pourquoi tu me déranges pour si peu ?" Mais bon sang, je lui aurais fait bouffer son sac chanel à la voleuse !

Autre toutou carpette, le mari de la journaliste qui enquête sur Anna. Au mieux, il fait tapisserie, ou sert de punchingball, pendant que son épouse à moitié hystérique lui aboie dessus. Comme un chien fidèle, il se tient assis sans bouger derrière sa maîtresse pendant qu'elle bosse jusqu'à sa perte des eaux (ah l'Amérique, ce pays des droits sociaux et de la sécu sociale, où les femmes n'ont presque pas de congé maternité et paient leur accouchement 30 000 balles, si elles ne meurent pas en couches (une des plus grandes mortalités infantiles au monde, comme l'explique le regretté effet papillon, ruinés par bébé, à voir absolument en lien.) La journaliste m'a presque autant agacée qu'Anna, avec son accent nasillard américain et ses gestes démesurés (elle ne peut pas s'empêcher d'en faire des caisses, de rouler des yeux comme une possédée, d'ouvrir une bouche béante et d'agiter ses mains comme des ailes de mouche pour marquer son étonnement ou sa joie). 

Autre truc qui m'a fait tiquer, c'est l'avertissement au début de chaque épisode : "toute cette histoire est complètement vraie, sauf les parties qui sont totalement inventées". Pourquoi créer cette confusion ?  

Bref, une série intéressante pour le contexte social, mais... agaçante ! et qui plaira surtout aux accros à Instagram.

- Inventing Anna, sur Netflix

20/03/2022

Why women kill et Cobra Kaï

cobra kai.jpg- Cobra Kaï, saison 1 Netflix

Du karaté ? A priori, rien qui me branche. Et pourtant si ! Presque 40 ans après la sortie de Karaté kid (1984) les mêmes acteurs reprennent leurs rôles, à 60 ans ! Daniel est devenu un concessionnaire de voitures respecté, à la vie rangée, tandis que Johnny est divorcé, en conflit avec son fils et alcoolique. Pourtant, il rouvre son dojo, cobra kai, pour aider des jeunes rejetés et loser comme lui..
Une série simple mais diablement efficace, drôle et politiquement incorrecte. Johnny me fait penser à Clint Eastwood dans Gran Torino ♥, le vieux grincheux et réac qui fustige "la société de tapettes". Pour le titre, j'entends "gobe racaille" par contre, ce qui ne donnerait pas le même logo ni sens !
La série m'a donné envie de refaire du karaté. J'avais commencé les cours, le prof me trouvait très prometteuse, car j'ai de très bons réflexes, je suis rapide, j'apprends vite, et je suis fine, souple et musclée. Mais j'avais juste envie de me défouler ("j'aime me battre" comme OSS 117) et répéter à l'infini des postures ultra précises m'avait un peu gonflée. J'ai vite abandonné au grand regret du prof, pour faire du fit combat à la place. Et cette fois-ci, j'ai dû arrêter malgré moi pour raison de santé (je suivais une dizaine de cours de sport différents ! Et mes articulations craquent désormais comme des biscottes.) 

- Why women kill saison 2, M6

why women kill.jpgEn 1949, une femme modeste, ignorée de de ses voisins et de son mari (Nick Frost de la trilogie Cornetto♥), voudrait enfin être considérée en intégrant un club de jardinage prestigieux fréquenté par la haute bourgeoisie.
On retrouve le soin apporté à l'apparence et au chic (vêtements, mobilier) les couleurs acidulées, les commérages, le bal des hypocrites et la voix off sarcastique qui ont fait le succès de Desperate Housewives, du même créateur, Marc Cherry.

Un bon divertissement qui se suit avec plaisir, mais qui se révèle un peu trop poussif et caricatural. La saison 1, mêlant 3 femmes à 3 décennies différentes, m'a semblé plus réussie, les différentes époques permettant une meilleure visibilité de l'évolution des mœurs.

21/02/2022

Dexter new blood, suite

dexter ange.jpgRelire le début ici.
ATTENTION, SPOILER : Dexter, démasqué, allait s'enfuir à nouveau vers une destination atypique (après les plages de Miami, après le chalet isolé dans la neige, où allait-il se cacher ? La vallée de la mort, le désert des Mojaves ?) Son fils refuserait de reprendre sa succession, mais partirait à sa poursuite pour le neutraliser, un duel père-fils déchirant... De nouvelles saisons prometteuses en perspective.

Et là, patatras. Dexter propose à son fils de partir ensemble comme convenu, le fils refuse comme convenu, mais lui tire déjà dessus (ça devait être la fin de la saison prochaine !) Dexter s'effondre, laissant une mare de sang sur la neige. J'ai crié de surprise devant mon écran. Hein, pardon ? Bon, ok, la saison se termine sur ce twist, nous laissant en plein suspense jusqu'à la prochaine (encore combien, un an, deux ans à attendre ? trop long !) où l'on constatera qu'évidemment Dexter a survécu, a encore réussi à s'enfuir de l'hôpital, etc.

dexter persos.jpgMais l'épisode continue. La flic arrive, parle au fils, et Dexter ne se relève toujours pas. Attendez, j'ai un doute.. ça ne peut pas être possible ? Je vérifie sur internet, et le créateur indique que Dexter est bel et bien mort, qu'il n'y aura pas de nouvelle saison ! NAN MAIS CA VA PAS ?!!
J'étais dégoûtée de la fin d'une de mes séries préférées, suivies pendant 8 années, elle revient 8 ans après contre toute attente, pour déjà se terminer ? J'avais fait mon deuil, puis l'espoir revenait avec cette nouvelle saison, et vous me le brisez comme ça ? Mais vous êtes des sadiques !!!
Pour moi c'était évident qu'on était reparti pour plusieurs saisons ! Pourquoi une seule ?! C'est comme quelqu'un qui ne se remettrait pas d'une rupture après une longue relation, attendrait le retour de l'être aimé, puis quand il est enfin passé à autre chose des années après, voit l'ex revenir, lui redonner espoir et recouper encore les ponts brutalement ! Bande de manipulateurs pervers !! On ne donne pas de la drogue à quelqu'un qui est sevré pour le rendre à nouveau accro et le priver ensuite ! Ca se fait pas, c'est criminel !! Je demande l'ouverture d'une cellule psychologique, d'un numéro vert !! Manifestons, faisons pression, la grève des médias tant qu'on n'aura pas le retour de Dexter ! Je suis pas venue ici pour souffrir okay ? On devait avoir un conte de noël, Dexter retrouve son fils, une femme, une famille, l'amour ! Pas la haine, le mépris, la solitude et la mort !

Je reste dans le déni, en espérant que le succès de cette nouvelle saison incite son auteur à continuer et faire survivre le héros. Pourquoi pas ? L'argent prime sur la cohérence à Hollywood. Dans Alien, ils ont bien ressuscité Ripley qui s'était jetée dans un gouffre incendié ! Le réalisateur n'exclut pas de poursuivre la série avec le fils comme personnage principal. Mais c'est Dexter qu'on veut ! Même s'il apparaissait en "fantôme" comme la sœur Debra, ce serait frustrant. En attendant, je revois la première saison, pour rester dans le souvenir d'un Dexter qui s'en sort toujours, toujours vivant, rassurez-vous, toujours la banane, toujours debout.

 

18/02/2022

Dexter, new blood

dexter new blood.jpgComme séries de noël, Netflix programmait Emily in Paris, Plan cœur ou Home for Christmas (très sympa, j'attendais la saison 3 qui ne sortira pas finalement). Canal+ elle, a débuté Dexter. Un vrai conte de noël : une histoire d'amour contrariée (le héros meurtrier s'est entiché d'une policière) se déroulant à la période des fêtes, les 2 derniers épisodes le réveillon puis le 25 décembre, des cadeaux, des sapins, des guirlandes, de la neige... Mais avec du sang dessus, puisque Dexter tue les méchants.

dexter ahuri.jpgJ'avais suivi ses premières aventures 15 ans auparavant pendant les 8 années de diffusion, et je retrouve avec plaisir mon serial killer préféré. Quel bonheur aussi d'entendre à nouveau la musique emblématique, même si le générique culte n'est plus au rendez-vous.
Cette série me fascine car elle réussit à rendre sympathique un criminel. J'ai envie qu'il s'en sorte et je suis toujours contente de voir son air faussement ahuri "que se passe-t-il ? un meurtre ! ohlala mais comment ça ?" J'apprécie sa dualité, sa gentillesse au-dessus de tout soupçon, sa serviabilité (il apporte aussi des beignets à ses collègues comme dans la série initiale). Cette dernière se déroulait sous le soleil de Miami, cette nouvelle saison a la bonne idée de se situer dans un lieu opposé, un village isolé et enneigé. Autre atout : j'adorais la sœur brut de décoffrage qui jure comme un charretier, et on la revoit sous une sorte de conscience personnalisée qui hante Dexter.

On peut néanmoins déplorer quelques longueurs, des ficelles attendues, parfois faciles ou étranges. Par exemple en plein repas jovial, le gosse est foutu à la porte et on lui tire dessus, mais sa réaction est de demander : "j'ai dit quelque chose de mal ?" Ben oui parce que s'il avait osé critiquer la cuisson du chevreuil, ça méritait bien un coup de fusil ! Il ne va pas aller voir les flics pour si peu, puis là c'est le 24 décembre, y a plus important à faire, les cadeaux à emballer.
Mais comme on pardonne tout à Dexter, le serial killer si gentil, on pardonne aussi les faiblesses scénaristiques de la série. J'ai beaucoup aimé retrouver Dexter, j'ai regardé les épisodes à la chaîne et j'attends la suite avec impatience !

Mise à jour : j'ai écrit ce texte fin décembre, il ne me restait plus que l'épisode final à voir, qui pour moi coulait de source. Et là, patatras...
suite demain...

 

12/01/2022

Emily in Paris saison 2

emily clown.jpgUne série girly moquée pour ses clichés sur les Parisiens. En bonne franchouillarde, je suis curieuse de savoir ce que les étrangers, et surtout les Américains centres du monde, pensent de mon pays. J'ai donc regardé cette série avec grand intérêt, et je ne l'ai pas trouvé si cliché que ça : à relire ici et 

En revanche, ce qui est irréaliste, c'est qu'autant de Français soient bilingues, et surtout, qu'ils parlent anglais entre eux, même quand Emily n'est pas intégrée à la conversation ! On est pourtant connus pour être nuls en langues et considérer que les étrangers n'ont qu'à parler français comme tout le monde.
Dans cette nouvelle saison, l'Américaine fait enfin l'effort d'apprendre notre langue, ce qui donne les passages les plus savoureux pour moi. Par contre elle n'a toujours pas pris modèle sur l'élégance à la française, faite de classe et de sobriété. Elle mélange encore les couleurs criardes, rose vif et vert flashy comme si ses robes étaient peintes au Stabilo, des motifs qui jurent entre eux -carreaux, rayures, petits pois- porte un nœud papillon géant à son anniversaire ou une collerette que ne renieraient pas un clown.

emily clown2.jpgJ'ai trouvé la saison 2 moins réussie, surtout l'histoire d'amour. Je comprends mieux pourquoi les Américains nous trouvent romantiques, car l'héroïne cède au pragmatisme plutôt qu'à la passion : "je suis folle de toi mais je ne veux pas me lancer dans une relation, car je repars dans un an à Chicago pour obtenir une promotion." M'enfin ?!

Le premier épisode commençait mal : Emily va à Saint-Tropez faire la fête dans les soirées branchées, avec champagne qui coule à flots, pseudo-célébrités, yachts et gadgets derniers cris (le saxo qui vole sur un drone ou je ne sais quoi). Cette avalanche de bling-bling est censée faire rêver, mais je la trouve ridicule et affreusement kitsch.
Bien plus que les relations surfaites entre les personnages (aucun ne m'est vraiment sympathique) j'ai nettement préféré les épisodes montrant les différences de culture, surtout quand les Français remettent à leur place les Américains qui veulent leur apprendre leur métier et à le rentabiliser sans prendre en compte le facteur humain et notre savoir-faire. Chauvin un jour, chauvin toujours !

25/05/2021

Unorthodox

unorthodox.jpgUne femme juive ultra orthodoxe de New-York s'enfuit à Berlin pour être libre. Sa famille ne l'entend pas de cette oreille et se lance à ses trousses.
La secte étant très secrète et fermée, je n'en connaissais pas toutes les règles, très strictes, et les découvrir ici m'a fascinée. De même que la découverte du monde par cette jeune femme qui était coupée de tout, sans accès à internet, aux livres et à la musique. Des flash-backs entre son présent de femme moderne et son passé où elle était empêtrée dans des consignes hyper contraignantes, accentuent le contraste saisissant entre ces deux univers que tout oppose. C'est plus son passé qui m'a intriguée, que le présent, un peu trop facile.

Candide, l'héroïne part sans rien, sans peur, mais à la chance de tomber immédiatement sur des gens sympas qui l'adoptent : elle arrive à Berlin, erre dans la rue, entend de la musique, rentre dans le bâtiment d'où le son vient, le conservatoire, va s'adresser aux musiciens, qui lui proposent de partir au lac se baigner avec eux et l'intègrent à la bande sans question, comme si elle en faisait partie depuis toujours. Moi ça fait 6 ans que je côtoie les mêmes collègues quotidiennement, on n'a jamais pris un verre après le boulot, chacun rentre chez soi. Si j'échange plus de 3 phrases avec eux, ils me regardent avec un air qui signifie "d'où ose t-elle, qui est cette personne ?" La gentillesse légendaire des Parisiens têtes de chiens peut-être.

J'ai donc trouvé que la nouvelle vie de l'héroïne était un peu trop simple, et j'étais étonnée de savoir que la série était adaptée d'une histoire vraie, celle de Deborah Feldman, "comment j'ai fait scandale en rejetant mes origines hassidiques." . Curieuse, j'ai donc lu le livre.
A part le principe d'une femme qui s'enfuit de sa communauté, l'ouvrage n'a pas grand chose à voir avec la série. Cette dernière commence avec la fuite de la femme et alterne passé et présent, le livre raconte uniquement son passé et s'arrête le jour où elle réussit à s'enfuir. Dans la réalité, elle n'a donc pas connu cette bande de musiciens curieusement si sympathiques, mais s'est inscrite à un cours d'écriture à la fac, y a rencontré des amis et sa future éditrice.

Dans le livre, l'auteure explore en détails les règles incroyables de sa communauté, beaucoup plus que la série. Et c'est absolument fascinant.
Suite demain...

Série Unorthodox, sur Netflix.
Livre Unorthodox, comment j'ai fait scandale en rejetant mes origines hassidiques de Deborah Feldman.