18/02/2022
Dexter, new blood
Comme séries de noël, Netflix programmait Emily in Paris, Plan cœur ou Home for Christmas (très sympa, j'attendais la saison 3 qui ne sortira pas finalement). Canal+ elle, a débuté Dexter. Un vrai conte de noël : une histoire d'amour contrariée (le héros meurtrier s'est entiché d'une policière) se déroulant à la période des fêtes, les 2 derniers épisodes le réveillon puis le 25 décembre, des cadeaux, des sapins, des guirlandes, de la neige... Mais avec du sang dessus, puisque Dexter tue les méchants.
J'avais suivi ses premières aventures 15 ans auparavant pendant les 8 années de diffusion, et je retrouve avec plaisir mon serial killer préféré. Quel bonheur aussi d'entendre à nouveau la musique emblématique, même si le générique culte n'est plus au rendez-vous.
Cette série me fascine car elle réussit à rendre sympathique un criminel. J'ai envie qu'il s'en sorte et je suis toujours contente de voir son air faussement ahuri "que se passe-t-il ? un meurtre ! ohlala mais comment ça ?" J'apprécie sa dualité, sa gentillesse au-dessus de tout soupçon, sa serviabilité (il apporte aussi des beignets à ses collègues comme dans la série initiale). Cette dernière se déroulait sous le soleil de Miami, cette nouvelle saison a la bonne idée de se situer dans un lieu opposé, un village isolé et enneigé. Autre atout : j'adorais la sœur brut de décoffrage qui jure comme un charretier, et on la revoit sous une sorte de conscience personnalisée qui hante Dexter.
On peut néanmoins déplorer quelques longueurs, des ficelles attendues, parfois faciles ou étranges. Par exemple en plein repas jovial, le gosse est foutu à la porte et on lui tire dessus, mais sa réaction est de demander : "j'ai dit quelque chose de mal ?" Ben oui parce que s'il avait osé critiquer la cuisson du chevreuil, ça méritait bien un coup de fusil ! Il ne va pas aller voir les flics pour si peu, puis là c'est le 24 décembre, y a plus important à faire, les cadeaux à emballer.
Mais comme on pardonne tout à Dexter, le serial killer si gentil, on pardonne aussi les faiblesses scénaristiques de la série. J'ai beaucoup aimé retrouver Dexter, j'ai regardé les épisodes à la chaîne et j'attends la suite avec impatience !
Mise à jour : j'ai écrit ce texte fin décembre, il ne me restait plus que l'épisode final à voir, qui pour moi coulait de source. Et là, patatras...
suite demain...
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02/02/2021
Bilan "je suis culturée" semaine 4
6 FILMS :
Animation :
Bien :
- Soul de Peter Docter, 2020, Disney
- Rox et Rouky, 1981, Disney
- Les aristochats, 1971, Disney
Bof :
- Les enfants de la mer de Ayumu Watanabe, 2019, Canal+
Bien :
- Appaloosa de Ed Harris, 2008
- Argo de Ben Affleck, 2012
2 SERIES :
Coup de coeur :
- Ovni(s), Canal+
Pas mal :
- Lupin, Netflix
4 DOCUMENTAIRES :
Bien :
- La science des émotions : se réconcilier avec, episode 1, Planète
Pas mal :
- Nazis, la fabrique du mal : Goering, Histoire
- Cosmos, épisode 1 et 2 : vers les étoiles et zone habitable éphémère, Disney
- C'est un complot ! On n'a pas marché sur la Lune, Histoire
1 LIVRE :
- Quelques artistes et gens de lettres, Sempé
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27/10/2020
Sharp objects et l'apologie de l'alcool dans les séries
Chaque épisode de Sharp objects se termine par un panneau étrange : "si vous ou quelqu'un de votre entourage êtes concernés par l'auto-mutilation ou la consommation de drogues, vous trouverez de l'aide en contactant..." Au premier épisode, je n'ai pas compris, car les scarifications de l'héroïne étaient à peine effleurées (si on peut dire) et comme je parle anglais comme une vache espagnole, je ne savais pas ce que signifiait "sharps". Je ne demande pas d'agir comme les Québécois qui traduisent les titres ("fiction pulpeuse" "ferrovipathes", ), mais pourquoi ne pas garder la traduction du roman sinon, "sur ma peau ?"
Surtout, la prévention anti mutilation est louable, mais dans ce cas donnez également le numéro des alcooliques anonymes (même si l'on peut supposer que "drogues" englobe non seulement les pilules d'ectasy que les personnages avalent comme des bonbons, mais aussi les litres d'alcool.) Car bien plus que la scarification dans Sharp objects, qui est secondaire et ne concerne que l'héroïne de la série, tous les personnages picolent. Dans TOUTES les scènes. Ils ont un verre à la main, se trouvent dans un bar, ou encore mieux, conduisent bourrés. Dès le matin, la journaliste part acheter sa bouteille de vodka. Elle en remplit sa gourde, se met au volant, puis le soir, se rend dans le bistrot du coin. Trop ivre, elle s'endort en conduisant, ou sur un parking. Même le flic boit et conduit dans cet état. (photo ci-dessous : policier picolant sur les scènes de crimes).
Quand la journaliste appelle son patron pour raconter ses derniers dé-boires, il lui conseille "de prendre un verre pour se remettre."
Mais là, aucun message de fin de générique pour aider les personnes alcooliques ? Pourtant ce problème est plus répandu que la scarification, et bien plus dangereux, pour les autres (en conduisant ivre) et pour soi (responsable de 200 maladies environ, selon le documentaire "intoxication globale" ).
De plus, dans Sharp objects, la scarification est montrée sous un jour peu glorieux : la peau détruite, les séjours en hôpital psychiatrique... Alors que, trop souvent dans les films et séries, l'alcool est présenté positivement.
Comme un bon exutoire d'abord: après une journée harassante ou une nouvelle éprouvante, le personnage boit un verre et réfléchit à son existence... L'alcoolique est montré comme un être sensible et supérieur, qui lui a compris que le monde était pourri et noie en silence son malheur dans l'alcool... Un introverti peu bavard, qui embête personne avec ses histoires, qui serre les dents. Comme si boire pour oublier, être dans le déni, se taire et endurer semblait une démarche à suivre. Au contraire, c'est affronter ses problèmes et oser en parler qui est courageux. L'alcoolique est présenté comme un dur, alors qu'à l'inverse, il est dépendant de son addiction. Quand ce taiseux parle enfin dans les films, il assène une répartie cinglante, accoudé au comptoir... Puisqu'en contrepartie, l'alcool désinhibe.
L'esprit embrumé par la boisson, les personnages font des choses folles, ou vomissent, mais tout cela est présenté comme festif et transgressif sur les écrans (Project x etc.) Comme si boire à outrance rendait rebelle et impertinent, alors que ça rend tout simplement con. Celui qui est capable d'ingurgiter des tonneaux de bière est admiré, tandis que celui qui est pompette après un verre de cidre est ridiculisé, montré comme fragile, et celui qui s'abstient comme ennuyeux. Alors qu'au contraire, c'est celui qui boit peu, qui sait resister à la tentation, qui devrait être vu comme fort !
Je ne prône pas non plus de tomber dans l'excès inverse, comme la prévention anti-tabac avec l'affiche de Mon oncle de Jacques Tati reprise par la RATP, où la pipe a été remplacée par une girouette (on se promène souvent à vélo avec une girouette dans la bouche, c'est bien connu) mais j'aimerais simplement qu'on ne sublime pas autant l'alcoolisme... On pourrait répondre que les personnages tordus de Sharps objects ne donnent pas l'exemple, mais de les voir constamment boire incite le spectateur à se servir aussi : "après tout, elle boit bien plus !"
Et quitte à faire de la prévention à la fin des épisodes de Sharp objects, autre problème de santé à aborder : dans la série, on a le droit à deux scènes de "passion" où les personnages se jettent pour la première fois l'un sur l'autre et font l'amour fougueusement, et où la même personne couche avec deux différentes à peu de jours d'intervalle. Sans jamais se protéger. Ca prend 2 secondes de sortir un préservatif et faire une ellipse (car forcément on ne va pas tout nous montrer, on n'est pas non plus dans le cours de svt de 3ème ou dans un porno). Pourquoi ne pas banaliser à l’écran ce geste qui peut sauver des vies, pourquoi ne pas donner le bon exemple, puisque le cinéma comme la publicité influence les mentalités ? A cause de comportements irresponsables, on voit le retour en plein Paris de maladies qui avaient pratiquement disparu depuis un siècle, comme la syphilis dont est mort Maupassant en 1893...
C'est sûr qu'avec les capotes dans les séries, on aurait pas droit à l'autre ressort scénaristique récurrent : l'héroïne qui tombe enceinte sans le vouloir. On n'aurait pas vu naître (haha) une excellente série comique comme Catastrophe, qui relate une grossesse non désirée mais maintenue et les aléas qu'elle provoque.
Sharps objects nous épargne toutefois le rebondissement éculé d'une grossesse. L'alcool la drogue et la scarification, c'était suffisant !
Je propose de rajouter cet avertissement à la fin des épisodes :
1 ou 2 verres ça va pour écrire une chanson
Mais pour faire des dégâts, faut bien 2 ou 3 litrons
Roulez bourrés, roulez bourrés !
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27/01/2020
Le grand bain, jetez-vous à l'eau
Des hommes mal dans leur peau trouvent un sens à leur vie en pratiquant un sport jusqu'alors dévolu aux femmes : de la natation synchronisée, sous l'égide d'anciennes gloires déchues (Virginie Efira et Leïla Bekhti). Voir bande annonce ici.
J'attendais la diffusion Canal + pour vérifier si ce film mérite vraiment ses louanges, car à l'époque de la sortie, voir sur grand écran des gars bedonnant en slip ne me disait rien (afin de préserver les âmes sensibles, j'ai choisi une photo d'illustration coupée aux torses). Puis je craignais qu'il ne soit qu'un film de et pour mecs. Au contraire, agréablement surprise, je trouve que les meilleurs rôles sont pour les femmes ! (par contre les gars, va falloir arrêter la bière pour retrouver la ligne de flottaison).
Le grand bain avait tout pour faire un carton, car il se veut feel good movie, en lorgnant du côté des comédies sociales comme Full Monty et parce qu'il rassemble de grands noms de la comédie française (c'est utile de s’appeler Gilles Lellouche et d'avoir plein de copains dans le milieu).
Malgré 8 nominations aux césars, le film n'a reçu que le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour Philippe Katherine. Il est en effet le meilleur atout de cette comédie, car avec son côté complètement décalé, il apporte son originalité et la personnalité qui aurait manqué sinon. Le rôle principal me semble en effet banal (une simple histoire de dépression suite à un chômage) et échoue à Almaric que je ne peux pas encadrer (avec ses horribles yeux perçants, sa voix et son rictus constant). Le talent du génial Poelvoorde me paraît sous exploité. On salue malgré tout la performance de Guillaume Canet dans un rôle à contre-emploi, ambigu et complexe de mec qui veut tout maîtriser, reproduit les maltraitances qu'il subit en alternant chaleur et violence. Anglade est également très touchant, persuadé qu'il est un grand musicien incompris et que son heure de gloire viendra, et qui en attendant se contente de boulots et concerts minables dans des fêtes de village et est méprisée par sa fille ado (Odieuse. "Non mais oh, comment tu parles de ton père ? Moi mon père il était charron et je peux te dire que ça filait doux !" ) Félix Moati prouve également qu'il est un des acteurs les plus prometteurs de la nouvelle génération (ici dans Libre et assoupi).
Un film qui vaut surtout pour ses personnages, même si je ne souhaiterais pas être amie avec l'un d'eux dans la vraie vie, et qu'on s'aperçoit qu'ils ne le sont pas entre eux : ils ne se voient que pour le sport et entretiennent des relations assez superficielles, sans rien connaître les uns des autres. Une comédie douce amère qui montre donc notre solitude moderne, le culte de la performance, et la mise au rebut des gens qui ne rentrent pas dans le moule. Seules les femmes me paraissent fréquentables : Marina Foïs qui soutient son mari en dépression, est fière de lui et le défend face aux moqueries des autres (être chômeur et pratiquer un sport de gonzesse, c'est pas viril). Leïla Bekhti en fauteuil roulant qui conserve une combativité phénoménale, Virginie Efira qui cache ses fragilités et ses amours déçues.
Malgré un discours bisounours assez convenu (il faut accepter les différences, se dépasser, croire en ses rêves, tout peut arriver, etc) on plonge avec plaisir dans Le grand bain.
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03/03/2019
Bilan "je suis culturée" de février
Ce mois-ci, un seul film au cinéma, mais je me suis replongée dans mes classiques : Les Faites entrer l'accusé, surtout les premiers avec le passionné Christophe Hondelatte et son blouson de cuir. Entre les Féla et les podcasts Hondelatte raconte (non énumérés ici car trop nombreux) Les crimes presque parfaits de Planète et les livres de criminologie que je lis, j'ai constaté que je connais quasiment tous les faits-divers relatés ! (environ 300 !)
1 film au cinéma :
- Glass de M. Night Shyamalan
25 Films Canal +/OCS/Netflix :
Cycle Clint Eastwood :
- Gran Torino
- Million dollar baby
- La mule
- Mémoires de nos pères
- Lettres d'Iwo Jima
- Un frisson dans la nuit
- Breezy
- L'épreuve de force
Cycle Biopic :
- American Splendor de Shari Springer Berman et Robert Pulcini
- Moi, Tonya de Craig Gillespie
- L'échange de princesses de Marc Dugain
- Le grand jeu d'Aaron Sorkin
- Tout l'argent du monde de Ridley Scott
Drames psychologiques :
- Jusqu'à la garde de Xavier Legrand
- My cousin Rachel de Roger Michell d'après Daphné du Maurier
Thriller /action :
- Scarface de Brian De Palma, 1983
- Pulp fiction de Quentin Tarantino
- Incassable de M. Night Shyamalan
- Mindscape de Jorge Dorado
- Wind river de Taylor Sheridan
Horreur :
- Insidious de James Wan
- The visit de M. Night Shyamalan
- Répulsion de Roman Polanski
Comédies :
- Les beaux gosses de Riad Sattouf
- La personne aux deux personnes de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine
2 séries :
- Engrenages saison 7
- Illuminée saison 1
21 Documentaires :
- L'album secret de Clint Eastwood
- Edouard Molinaro
- La Terre à plat (conspiration dela Terre plate) Netflix
- Heal, les médecines alternatives, Netflix
- Trump et le coup d'état des multinationales, Arte
Faites entrer l'accusé :
- Jean-Claude Romand, le menteur
- Sylvie Reviriego, Meurtre sur ordonnance
- David Hotyat, la tuerie du grand Bornand
- Véronique Courjault, L'affaire des bébés congelés
- Magali Guillemot, la mort du petit Lubin
- Marc Dutroux, le démon belge
- Nadine et Jérôme, Meurtre en famille
- Geneviève Montillet, la diabolique d'Antibes
- Joël Deprez, L'homme de trop
- Peter et Aurore, Les amants diaboliques
- Rodica Negroiu, L'empoisonneuse de Maxéville
- La disparition de Suzanne Viguier
- L'affaire Giraud/Lherbier
- Didier Tallineau L'homme aux deux visages
- Bérenger Brouns Le charcutier du marché St Martin
- Richard Roman, le procès d'un innocent (affaire Gentil)
6 Livres :
Psy :
- Les vilains petits canards de Boris Cyrulnik
- 16 cas cliniques en psychopathologie de l'adulte de Nathalie Dumet et Jean Ménéchal
B.D :
- La vie secrète des jeunes de Riad Sattouf
- Les pauvres aventures de Jérémie de Riad Sattouf (3 tomes)
- La quête de l'oiseau du temps de Loisel/ Le tendre (4 tomes)
- Blueberry, 3 premiers tomes
3 expos :
- Vasarely, inventeur de l'art optique, jusqu'au 6 mai, Centre Pompidou
- Le cubisme, centre Pompidou
- Riad Sattouf, l'écriture dessinée, jusqu'au 11 mars, centre Pompidou
19:06 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, littérature, bd, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries | | Facebook
28/04/2015
Bilan "je suis culturée" de mars
On n’est pas encore en mai, je n’ai même pas deux mois de retard !
7 Films au cinéma :
Coup de cœur :
- Whiplash de Damien Chazelle
Film qui est sorti il y a 107 ans environ, ma critique tombera donc au bon moment (pour la diffusion télé.)
A voir :
- Birdman de Alejandro González Iñárritu
On m'a tellement vanté ses mérites que je m'attendais à mieux, puis un vieux pervers s'est assis à côté de moi, ça m'a perturbée.
Pourquoi pas :
- Kingsman de Matthew Vaughn
Il n'est pas aussi drôle que Kick-Ass, du même réalisateur.
- Dear white people de Justin Simien
Déconcertée par ce film ambigu, qui veut dénoncer le racisme, mais accumule les clichés et fait preuve d'agressivité...
- Sea fog de Sung Bo Shim
J'avais mal lu l'invitation : je pensais voir un film de Bong Joon-Ho, l'un de mes réalisateurs préférés (Memories of murder, The host...) Commentaire du pote qui m’accompagnait, en voyant le générique de fin qui révèle le nom du metteur en scène : "t'en rates vraiment pas une". Bong Joon-Ho n'est que le producteur, et Sung Bo Shim imite son style. L'élève n'égale pas le maître.
- Inherent vice de Paul Thomas Anderson
Je ne peux pas vraiment vous donner mon avis, j'ai dormi pendant 40 minutes...
Navet :
- L’art de la fugue de Brice Cauvin
Un film français...
Prochain film au cinéma : Shaun le mouton
12 films à la télé :
2 Coups de cœur Arte :
- La vie passionnée de Vincent Van Gogh de Vincente Minnelli, 1956
- Serpico de Sidney Lumet, avec Al Pacino, 1973.
Des films sur des types passionnés et intègres, je ne peux qu'aimer.
Coup de cœur Canal + :
- The best offer de Giuseppe Tornatore
Histoire de dire que mon abonnement vaut le coup. On devine tout et le scénario est "abracadabrantesque". Mais j'ai apprécié l'atmosphère érudite du film, autour du monde de l'art. Et Jim Sturgess é trô bô.
Coup de cœur rediff TNT :
- Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré 1988
Je ne me lasse pas de ce film aux dialogues et personnages cultes, sur des soixante-huitards rangés...
Prochain film prévu : Very bad cops de Adam McKay
Parodie hilarante de film d'action.
9 documentaires :
5 Coups de cœur (ouais, carrément) :
- Couple(s), la vie et l’envie conjugale
- Gérard Depardieu, l’homme dont le père ne parlait pas de Gérard Miller
- La véritable histoire du radeau de la méduse
- The kid stays in the picture 2002 de Robert Evans
- Alain Souchon et Laurent Voulzy
- Charles Trénet, l’ombre au tableau de Karl Zéro
- Catherine Deneuve, belle et bien là d’Anne Andreu
- Eliott Ness contre Al Capone
- Opération Barbie (le nazi, pas la poupée hein)
3 séries :
- Peaky blinders saison 1, Arte
- The strain saison 1, Canal+
- House of cards saison 3, Canal+
Prochaine série prévue : True detective, saison 1, Canal+
3 one men show :
Coup de cœur :
- Vérino, au grand Point Virgule
Bof :
- Alexandra Roth
- Dedo dans Killing joke
Prochain spectacle prévu : Les Franglaises
1 Concert :
- Black rooster orchestra, rock des années 50, studio de l’Ermitage
Prochain concert prévu : Calexico
1 Exposition :
- Vernissage de l’expo Overload
- How I Met Your Blogger awards
Prochaine expo prévue : Aardman, Wallace et Gromit, musée art ludique
Et vous, avez-vous vu ces films ou séries, qu'avez-vous vu dernièrement ?
22:09 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : que faire à paris, sorties à paris, cinéma, expo, série télé, canal+ | | Facebook
09/04/2015
Les séries du mois
Coup de cœur :
- The americans saison 3
Pendant la guerre froide, au début des années 80, les Jennings forment une famille américaine classique. Ils habitent une petite banlieue et ont pour voisin et ami un membre de la CIA. Pourtant les parents sont en fait des espions du KGB, dont le mariage a été arrangé. Dans cette dernière saison, les Russes veulent recruter leur fille, qui ne connaît pas la double vie de ses géniteurs. Le père, qui s’intègre de plus en plus à la vie américaine, n’est pas d’accord.
Le suspense reste efficace. Les personnages sont toujours aussi complexes et fascinants : comment peut-on mener une vie ordinaire, être une mère idéale le jour, et tuer froidement la nuit ? Comment le père va-t-il se débrouiller avec son faux mariage avec Martha, qui veut un enfant, mais qu’il a épousée essentiellement pour obtenir des informations sur ses patrons de la CIA ? Comment peut-on vivre avec cette tension et ces mensonges permanents ? Gros plus : la série est créée par un ancien agent de la CIA…
- The driver saison 1
En Angleterre, Vince est un conducteur de taxi déconsidéré par sa femme et ses enfants. Pour arrondir ses fins de mois, il accepte de devenir le chauffeur d’un mafieux. L’irruption du danger et de l’aventure dans la petite vie tranquille et pleutre d’un individu ordinaire est parfaitement retranscrite.
- Burning love saison 1
Parodie des émissions de télé réalité sur la recherche de l’âme sœur. Tout y est, les décors kitschs, les couleurs pimpantes, les zooms… Et bien sûr, les greluches et leur prétendant écervelé. C’est parfois à peine exagéré, souvent trop lourd. Originalité mordante de la série : Les filles rejetées sont jouées par des stars comme Jennifer Aniston ou Kristen Bell.
- Veep saison 1
Une vice-présidente qui accumule les gaffes. Julia Louis-Dreyfus (Seinfeld) semble s’inspirer de Sarah Palin... Pas mal.
Et vous, avez-vous vu ces séries ?
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05/04/2015
Bilan "je suis culturée" de février
Un jour je serai à l’heure ! En février, l’hibernation continuait, le chat noir n’est pas sorti. Mais comme ça, j’ai beaucoup plus écrit ! Maintenant c’est le printemps (enfin il paraît, il pleut depuis trois jours) on est passé à l’heure d’été, je peux remettre les pattes dehors.
6 films au cinéma :
Coup de cœur :
- Les nouveaux sauvages de Damian Szifron
A voir :
- Toute première fois de Noémie Saglio
- Papa ou maman de Martin Bourboulon
Pourquoi pas :
- The voices de Marjane Satrapi
- It follows de David Robert Mitchell
Bof bof :
- Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador
22 films à la télé :
Coups de cœur Canal + :
- The lunchbox de Ritesh Batra
- Tel père, tel fils de Hirokazu Koreeda
Navet Canal + :
- Le cœur des hommes 3 de Marc Esposito
4 séries :
Coup de cœur :
- The americans saison 3
- The driver saison 1
- Burning love
- Veep
4 documentaires :
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm 1628
- Le docteur Petiot, l’ombre d’un doute
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
- Les vrais Hannibal Lecter
19:17 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, télé, documentaires, canal+ | | Facebook
01/03/2015
Bilan "je suis culturée" de janvier
Je sais encore, on est le 1er mars…Mais pour une fois j’ai signé mon chèque de loyer dès aujourd’hui, je n’ai pas attendu le 8 (Un jour la proprio va me virer)
Je ne peux pas résister, j’écris en regardant OSS 117 diffusé en ce moment sur 6ter. (Si je fais des fautes, c’est pas ma faute à moi comme dirait Lolita.) « S’agirait de grandir, s’agirait de grandir… »
3 films au cinéma :
- Astérix, le domaine des dieux, d’Alexandre Astier et Louis Clichy
Alexandre Astier + Alain Chabat + Laurent Lafitte = ♥. Oui je ne m’embête plus à faire des phrases.
Les trois acteurs doublent les personnages du dessin animé. Je suis très sensible à la voix, reflet des émotions et de la personnalité. Je retiens beaucoup plus les voix que les visages, et quelque chose m’a frappée en écoutant le film. Mémé a peut-être besoin d’un sonotone mais… vous n’avez pas trouvé que les trois gars possèdent quasiment le même timbre ? Preuve que leurs caractères se ressemblent sûrement aussi.
Astier parvient à égaler l’humour d’Astérix mission Cléopâtre de Chabat. J’aime beaucoup ce mec, auteur de Kaamelott et scénariste de Pop redemption, où il fait plein de clins d’œil aux Beatles (voir mon billet en lien). En plus, il est Lyonnais comme moi. J’adore Chabat évidemment : Les nuls, La cité de la peur, Didier, Ophélie Winter… J’aime bien Laurent Lafitte depuis Tristesse Club et surtout Papa ou maman et son « tranquilou bidou »
- Papa ou maman de Martin Bourboulon, voir mon article en lien
- 108 rois démons de Pascal Morelli
22 films à la télé :
Coup de cœur Canal + :
- Non-stop de Jaume Collet-Serra
Je n’étais pas tentée, encore un film d’action avec Liam Neeson… Mais mon frère, très difficile, m’a envoyé un sms : « pour la première fois depuis longtemps, j’ai aimé un film sur Canal+ ». Liam Neeson incarne un policier chargé de la surveillance des avions. Lors d’un vol, il reçoit de mystérieux sms : si une forte somme d’argent n’est pas versée sur un compte secret, un passager mourra toutes les 20 minutes… Les détails des messages prouvent que le terroriste est à bord. Qui est-il ? Un suspense très efficace.
Coup de cœur Arte :
- Les enfants loups, Ame et Yuki de Mamoru Hosada
Une étudiante tombe amoureuse d’un garçon mystérieux. Et pour cause : il peut se changer en loup. Malgré tout, ils s’aiment et de leur union naît deux enfants, qui se transforment sous le coup des émotions. Le père meurt et la jeune femme courageuse part seule élever ses petits à la campagne, loin des curieux. Un dessin animé magnifique, ode à l’enfance, à la nature, dans la lignée de Miyazaki et Mon voisin Totoro.
1 one man show :
- Titoff, théâtre de la Michodière
Pathétique. Il répétait laborieusement la même blague jusqu’à ce qu’une âme charitable concède à rire. Il évoquait des émissions beaufs de M6 ou TF1 que je ne connais pas. Et son sketch sur les femmes qui refusent de s’asseoir sur des toilettes publiques, avec force mimes… pitié… On est parti avant la fin, et tellement rebutés par l’expérience qu’on n’a pas revu de one man show depuis deux mois (au lieu d’un par semaine auparavant).
2 expos :
Coup de cœur :
- François Truffaut, cinémathèque
J’avais transcrit sur mon portable, pour faire moderne, une longue réflexion très pertinente sur l’adolescence. Mon téléphone a décidé de me supprimer l’onglet notes avec toutes mes citations de papillotes et autres données indispensables à la survie. Mémé nulle en nouvelles technologies retourne au bon vieux papier et au stylo.
Je retiens cependant cette phrase : « l’adolescence ne laisse un bon souvenir qu’aux adultes ayant mauvaise mémoire ». J’ai beaucoup aimé la lettre d’amour à Isabelle Adjani, et pouvoir observer l’écriture un peu féminine du cinéaste (j’aime me targuer d’être graphologue car j’ai lu 5 pauvres bouquins sur le sujet.)
- Éloge de la rareté, Bibliothèque Nationale de France
Je retiens encore les livres annotés à la main par leurs célèbres auteurs, Proust, Apollinaire… J’ai bien rigolé devant la gêne du guide un peu précieux qui nous présentait un manuscrit licencieux du 18ème siècle, avec un texte à double sens (que même moi j’ai compris) « ce sont des mots que ma bouche se refuse à prononcer »
6 séries :
Coups de cœur :
- Game of Thrones saison 3
- Masters of sex saison 1
- A young doctor notebook avec Jon Hamm et Daniel Radcliffe
- In the flesh saison 2
- The newsroom saison 2
- Hannibal avec Hugh Dancy et Mads Mikkelsen
6 documentaires :
Coup de cœur :
- Marlon Brando, un acteur nommé désir
- Philippe Noiret, la pudeur des sentiments
- La lutte des cadres de Pauline Frachon et Jean-Yves Cauchard
- Les clowns contre-attaquent de Martin Boudot
- Meurtre en Finlande
- Elvis et Priscilla
Je vous laisse, parce que OSS 117 va entonner Bambino, faut que je me concentre sur ma chorégraphie. "Alors infidèle, on s'en va sans dire au revoir ?"
Ensuite, je vous conseille le très bon documentaire de Patrick Jeudy à 23h10 sur Arte, Eliot Ness contre Al Capone.
Je vous rappelle que vous pouvez gagner ici des places pour le film The Voices.
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12/11/2014
A la télé ce soir : Les garçons et Guillaume, à table !
Tout est dans le titre. Guillaume Gallienne raconte sa jeunesse, où il se sentait, plutôt on le percevait, différent. Sa mère l’estime plus fragile que ses frères. Pendant que ces derniers partent en voyage sportif et viril, Guillaume est envoyé en Espagne pour apprendre la danse parmi les femmes... Adolescent, sa tante fantasque l’encourage même à sortir avec des hommes pour « tester ». Mais en fait, le veut-il, qui est-il vraiment ? (voir bande annonce en lien)
Comme l’explique le réalisateur, ce film délirant est en fait « un véritable coming out inversé ». Il raconte sa quête d’identité, et comment elle lui a permis de devenir acteur. « Quand j’étais enfant, ma mère disait : « Les garçons et Guillaume ». Ce « et » m’a fait croire que pour rester unique aux yeux de cette maman sans tendresse mais extraordinaire, pour me distinguer de cette masse anonyme qu’étaient les garçons, il ne fallait surtout pas que j’en sois un. J’ai tout fait pour être une fille, donc, et quel meilleur modèle que ma mère ? C’est ainsi que j’ai commencé à jouer, dès que je me suis mis à l’imiter. Comment je suis devenu un acteur en devenant ma mère pour réussir à devenir moi. » Le jeune homme imite parfaitement sa mère, et dans le film, il interprète les deux rôles !
Cette comédie est un Ovni, objet visuel non identifié, grâce à la personnalité hors norme de Guillaume Gallienne. Le film oscille en permanence entre fou rire, absurdité, poésie et drame. Un univers décalé (quand il s’imagine tomber dans la piscine au son de Don’t leave me now de Supertramp), hilarant (quand il refait une scène de Sissi l’impératrice) tragi-comique (quand sa grand-mère confond des mots) et même angoissant (le pensionnat de garçons).
Avec un sujet aussi délicat (la quête d’identité sexuelle), on pourrait basculer dans le vulgaire, mais le film évite cet écueil (à part la scène lourdingue avec Diane Kruger). Malgré le sujet très personnel, Gallienne parvient à rester pudique. Le mélange des genres (au sens propre comme au figuré) est un exercice difficile, mais on passe avec facilité du rire aux larmes, de l’émotion à la réflexion, dans un parfait dosage.
L’acteur devenu adulte a atteint le recul nécessaire pour faire rire de ses tracas, percevoir avec lucidité son histoire, ou au contraire la réinventer.
Gallienne parvient à nous émouvoir, avec grâce. Même si évidemment on n’a pas vécu la même expérience improbable, Gallienne nous permet de nous identifier à ses doutes existentiels : on a tous eu un jour, à moins d’être sociopathe, l’impression d’être parfois différent, décalé, incompris, mais aussi timide, maladroit et naïf. De rester passif et d’angoisser, mais de s’en sortir grâce à l’humour. Le film est en somme une formidable histoire de résilience.
Pour un premier film, la mise en scène est maîtrisée. Pas de baisse de rythme, les réparties fusent. Gallienne joue un grand dadais qui se pose des questions existentielles, à la Woody Allen, avec un humour qui rappelle Certains l’aiment chaud… On trouve même des références à l’univers d’Almodovar, avec des personnages féminins hauts en couleur.
Le film est aussi une belle rencontre : à l’issue de la séance, Guillaume Gallienne est venu nous parler. Tandis que les autres interlocuteurs restent en moyenne une demi-heure, l’acteur a bavardé trois fois plus longtemps, et si on ne l'avait pas arrêté, je suis sûre qu’il nous aurait raconté ses anecdotes passionnantes pendant encore des heures…
En arrivant, certainement pour marquer la différence avec son « personnage » et montrer que le film est aussi une fiction, Gallienne parle d’une voix grave et mesurée, avec des gestes retenus. Il nous informe tout de suite, d’un air sérieux et blasé : « Je passe mes journées en promo à parler de ma mère, j’en ai un peu marre de la psychanalyse à la Mireille Dumas… » mais immédiatement, l’acteur se met à imiter la présentatrice « parlez-moi de votre mère », les rires jaillissent et Gallienne joue son éternel rôle de comique. Très volubile, il répond de bonne grâce aux questions, et finit par se rendre compte « en fait, je fais ma Mireille Dumas ! » On voit bien que même s’il tente de s’en défendre au début, il adore parler de lui et de sa mère.
Au fil de l’entretien, il reprend d’ailleurs les mêmes mimiques, la voix plus aiguë et les gestes plus doux de sa génitrice… troublant. Mais rassurez-vous, Guillaume Gallienne ne sort pas son couteau comme Norman Bates se prenant pour sa mère dans Psychose… Non, l’arme de Gallienne, c’est le rire.
Je ne suis pas la seule à être surprise par ce mimétisme : sa propre famille le confondait avec sa mère. Dans le film, Gallienne interprète les deux personnes. Comme des heures de maquillage étaient nécessaires, il jouait son personnage féminin le matin (avec 4 heures de préparation) et l’après midi le personnage masculin (3h de maquillage) et il restait dans ses rôles : « le matin, l’équipe avait l’impression d’être dirigée par une femme autoritaire de 45 ans, et le soir par un ado de 15 ans abruti et niais ».
Je ne peux m’empêcher de me dire que, sans doute déçue d’avoir déjà deux garçons, sa mère espérait une fille, et qu’elle traite Guillaume (comme) Tell. Est-elle vraiment comme ça ? Tout est vrai ? Comment a-t-elle réagi ? L’acteur répond, d’un air détaché :
« oh très simplement, elle a eu envie de se défenestrer… » La dame a de l’humour et a accueilli le film comme l’hommage qu’il est à sa personne. Le réalisateur précise : « Ce film ne dit évidemment pas « La » vérité mais la mienne. L’histoire subjective d’un acteur. A la recherche des émotions qui l’ont façonné. Peut-on être plus sincère qu’un acteur qui raconte intimement comment il l’est devenu ? »
Comme Guillaume Gallienne, j’étais entourée de frères, mais j’ai vite vu que pour être mieux considérée dans la société, il fallait leur ressembler (mais ça ne me disait rien, c’est tellement mieux d’être une fille). Pour me convoquer aux repas, ma mère ne criait pas mon prénom, mais m’appelait par celui de mes frères, neveux, et même des chats… Elle citait quatre ou cinq noms avant de trouver le bon (j’ai pris l’habitude du nom à rallonge, et quand on donne mon prénom du premier coup, je suis toujours étonnée « moi ? T’es sûre ? Mais tu veux pas parler au chat plutôt ? »)
Je connaissais Guillaume Gallienne grâce à ses hilarants « bonus de Guillaume » où il imagine des scènes coupées et les castings de films célèbres. Il est aussi pour moi le personnage le plus intéressant du film Astérix au service de sa majesté.
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18:29 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : télé, cinéma, canal+ | | Facebook