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17/10/2022

Dr death

dr death.jpgL'histoire vraie d'un neurochirurgien Américain spécialiste du dos, qui a mutilé plus de 33 patients, en causant la mort de 4 d'entre eux. Les blessures étaient certainement volontaires, rendant les personnes tétraplégiques, ou muettes suite à l'ablation des cordes vocales.
Comment ce psychopathe a t-il pu continuer à exercer malgré ses résultats désastreux ? Parce qu'un chirurgien "rapporte beaucoup d'argent". En Amérique ce pays de dégénérés plus qu'ailleurs, l'argent prime sur la santé. Je vous conseille cet épisode sidérant du regretté Effet papillon (supprimé par Bolloré), "ruinés par bébé" : C''est le pays "développé" avec le plus de mortalité infantile, un accouchement y coûte environ 35 000 dollars. Pour faire un max de bénéfices, les médecins pratiquent des césariennes malgré leur dangerosité. Les cliniques facturent le moindre geste : porter son propre enfant dans les bras après l'accouchement peut coûter 45 dollars !

La série tente d'éclairer la personnalité du chirurgien sociopathe en révélant son passé. Le sadique est interprété par Joshua Jackson (Dawson) et les deux collègues qui le dénoncent, par Alec Baldwin (30 rock) et Christian Slater (récemment vu dans Mr robot, mais son premier grand rôle est le jeune novice du nom de la rose).

Une seconde saison est prévue avec un autre docteur. J'attends celle avec le dentiste Français millionnaire, qui arrachait inutilement les dents de ses patients pour se les faire rembourser par la sécu sociale...

03/10/2022

This is going to hurt

série, histoire vraieL'adaptation du livre témoignage d'Adam Kay, médecin dans un hôpital public anglais : manque de moyens, manque de personnel, pression de la direction (faire des économies sur le dos des patients, libérer des lits et ne pas prescrire tous les examens nécessaires) pression des malades qui attendent trop longtemps dans les couloirs et s'en prennent aux médecins, misère sociale et intellectuelle des plus modestes, peur d'avoir des vies entre les mains et de se tromper dans les diagnostics...

J'hésitais à regarder cette série par crainte qu'elle soit trop anxiogène et déprimante, puis les difficultés des hôpitaux, on les connait déjà, surtout en cette période de pandémie qui les met en avant (sans améliorations probantes hélas)….
Pourtant j'ai été convaincue car c'est une histoire vraie, et elle est anglaise :  malgré tout ce quotidien alarmant, le médecin garde un flegme et un humour noir typiquement britanniques (bien résumé dans le titre). Il fait preuve de dérision et d'un humour moqueur (certains patients sont tellement cons qu'ils en sont drôles). Son petit ami se plaint aussi de sa froideur, ses absences (les urgences arrivent forcément n'importe quand).

On lui reproche à juste titre un certain mépris de classe, d'être condescendant avec les patients et le personnel. Pour ne pas se laisser envahir par le stress, l'humour et la distance sont en effet une défense. Le héros est issu d'une famille de médecins aisés, mais sa collègue, très touchante, travaille beaucoup plus dur pour obtenir la reconnaissance : c'est une femme, jeune débutante, pauvre, issue de l'immigration, qui n'a pas confiance en elle et se laisse submerger par son empathie pour ses patients.
Les relations entre les personnes sont passionnantes, autant que les cas des malades et les difficultés rencontrées à l'hôpital. Le rôle titre est interprété par Ben Wishaw, que j'avais adoré dans une autre série excellente, the hour. Une série prenante, à voir.

20/03/2022

Why women kill et Cobra Kaï

cobra kai.jpg- Cobra Kaï, saison 1 Netflix

Du karaté ? A priori, rien qui me branche. Et pourtant si ! Presque 40 ans après la sortie de Karaté kid (1984) les mêmes acteurs reprennent leurs rôles, à 60 ans ! Daniel est devenu un concessionnaire de voitures respecté, à la vie rangée, tandis que Johnny est divorcé, en conflit avec son fils et alcoolique. Pourtant, il rouvre son dojo, cobra kai, pour aider des jeunes rejetés et loser comme lui..
Une série simple mais diablement efficace, drôle et politiquement incorrecte. Johnny me fait penser à Clint Eastwood dans Gran Torino ♥, le vieux grincheux et réac qui fustige "la société de tapettes". Pour le titre, j'entends "gobe racaille" par contre, ce qui ne donnerait pas le même logo ni sens !
La série m'a donné envie de refaire du karaté. J'avais commencé les cours, le prof me trouvait très prometteuse, car j'ai de très bons réflexes, je suis rapide, j'apprends vite, et je suis fine, souple et musclée. Mais j'avais juste envie de me défouler ("j'aime me battre" comme OSS 117) et répéter à l'infini des postures ultra précises m'avait un peu gonflée. J'ai vite abandonné au grand regret du prof, pour faire du fit combat à la place. Et cette fois-ci, j'ai dû arrêter malgré moi pour raison de santé (je suivais une dizaine de cours de sport différents ! Et mes articulations craquent désormais comme des biscottes.) 

- Why women kill saison 2, M6

why women kill.jpgEn 1949, une femme modeste, ignorée de de ses voisins et de son mari (Nick Frost de la trilogie Cornetto♥), voudrait enfin être considérée en intégrant un club de jardinage prestigieux fréquenté par la haute bourgeoisie.
On retrouve le soin apporté à l'apparence et au chic (vêtements, mobilier) les couleurs acidulées, les commérages, le bal des hypocrites et la voix off sarcastique qui ont fait le succès de Desperate Housewives, du même créateur, Marc Cherry.

Un bon divertissement qui se suit avec plaisir, mais qui se révèle un peu trop poussif et caricatural. La saison 1, mêlant 3 femmes à 3 décennies différentes, m'a semblé plus réussie, les différentes époques permettant une meilleure visibilité de l'évolution des mœurs.

18/02/2022

Dexter, new blood

dexter new blood.jpgComme séries de noël, Netflix programmait Emily in Paris, Plan cœur ou Home for Christmas (très sympa, j'attendais la saison 3 qui ne sortira pas finalement). Canal+ elle, a débuté Dexter. Un vrai conte de noël : une histoire d'amour contrariée (le héros meurtrier s'est entiché d'une policière) se déroulant à la période des fêtes, les 2 derniers épisodes le réveillon puis le 25 décembre, des cadeaux, des sapins, des guirlandes, de la neige... Mais avec du sang dessus, puisque Dexter tue les méchants.

dexter ahuri.jpgJ'avais suivi ses premières aventures 15 ans auparavant pendant les 8 années de diffusion, et je retrouve avec plaisir mon serial killer préféré. Quel bonheur aussi d'entendre à nouveau la musique emblématique, même si le générique culte n'est plus au rendez-vous.
Cette série me fascine car elle réussit à rendre sympathique un criminel. J'ai envie qu'il s'en sorte et je suis toujours contente de voir son air faussement ahuri "que se passe-t-il ? un meurtre ! ohlala mais comment ça ?" J'apprécie sa dualité, sa gentillesse au-dessus de tout soupçon, sa serviabilité (il apporte aussi des beignets à ses collègues comme dans la série initiale). Cette dernière se déroulait sous le soleil de Miami, cette nouvelle saison a la bonne idée de se situer dans un lieu opposé, un village isolé et enneigé. Autre atout : j'adorais la sœur brut de décoffrage qui jure comme un charretier, et on la revoit sous une sorte de conscience personnalisée qui hante Dexter.

On peut néanmoins déplorer quelques longueurs, des ficelles attendues, parfois faciles ou étranges. Par exemple en plein repas jovial, le gosse est foutu à la porte et on lui tire dessus, mais sa réaction est de demander : "j'ai dit quelque chose de mal ?" Ben oui parce que s'il avait osé critiquer la cuisson du chevreuil, ça méritait bien un coup de fusil ! Il ne va pas aller voir les flics pour si peu, puis là c'est le 24 décembre, y a plus important à faire, les cadeaux à emballer.
Mais comme on pardonne tout à Dexter, le serial killer si gentil, on pardonne aussi les faiblesses scénaristiques de la série. J'ai beaucoup aimé retrouver Dexter, j'ai regardé les épisodes à la chaîne et j'attends la suite avec impatience !

Mise à jour : j'ai écrit ce texte fin décembre, il ne me restait plus que l'épisode final à voir, qui pour moi coulait de source. Et là, patatras...
suite demain...

 

29/04/2021

The undoing

kidman sorciere.jpgThérapeute à succès sur le point de publier son premier livre, Grace Sachs (Nicole Kidman) a un mari aimant (Hugh Grant) et un fils qui fréquente une école privée de prestige. Mais soudain, avec une mort violente, un époux qui disparaît et de terribles révélations concernant celui qu'elle pensait connaître, sa vie bascule... Voir la bande annonce en lien.
Je vous cite tel quel le pitch pour montrer les clichés. Le héros est souvent psy ou écrivain et là, bingo, il est les 2 ! On retrouve ainsi les archétypes : l’épouse et mère parfaite bafouée, contre la femme fatale sexy à problèmes. La seule personne normale dans cette histoire, c'est le pauvre gosse. Lui seul parle ouvertement (car la psy, comme son métier ne l'indique pas, en est incapable). J'avais imaginé plein de rebondissements possibles, mais non, que des évidences, et la fin est franchement nulle. J'ai été énervée de perdre mon temps : tout ça pour ça ?! 

Autre défaut totalement subjectif : je ne supporte pas la glaciale Nicole Kidman, sa tête de serpent, ses petits yeux cruels, son sourire de joker en lames de rasoir... Cette sorcière femme me donne la chair de poule. Si je fais abstraction du physique dans la vie réelle, c'est différent à travers l'écran, car l'actrice est souvent choisie pour sa beauté (l'acteur, il peut être laid, on est habitué à voir un vieux bedonnant se taper une jeunette sublime.) Ici le mari est joué par un beau gosse, même si Hugh Grant, à désormais 60 ans, a bien morflé depuis 4 mariages et un enterrement. Il délaisse son éternel rôle de gentil pataud pour prendre celui d'un sociopathe.

undoing filles.jpgOn est censé vivre le drame à travers les yeux de l'héroïne, et compatir pour elle. Je n'ai pas pu puisqu'elle m'est antipathique au possible. Elle se permet de foutre dehors et de gueuler sur les flics qui font simplement leur travail. A leur place je l'aurai coffrée pour outrage à agent. Je plains ses pauvres patients qui ont affaire à une psy si peu chaleureuse... Elle est si froide que je ne crois pas à ses sanglots, si botoxée que son visage reste figé. Pourtant, Kidman a été nommée meilleure actrice aux golden globes pour ce rôle !

Son personnage est censé être psy, mais est incapable de communiquer avec ses proches, ne connaît pas la personnalité de son mari et ne voit pas l'évidence. T'as épousé un médecin réputé, adulé, évidemment qu'il y a de fortes chances qu’il soit mégalo ! Et qu'il manque d'empathie, sinon il ne pourrait pas supporter de voir crever des gosses à longueur de journées ! Puis il se tape d'autres nanas, car il en a l'occasion (celles qui voient en lui un sauveur, celles qui sont attirées par le pouvoir et l'argent) et la fameuse excuse du "j'ai un boulot stressant, je vois des morts tout le temps, alors en baisant, je décompresse, c'est une pulsion de vie !")

Les époux paient très cher l'école du fils, ils le répètent souvent. Je me disais "ça doit être 10 000 dollars" Pire : 50 000 l'année. Pour une école primaire.  Un smic annuel représente 14 500 euros. Le père de la femme accorde un prêt à son beau-fils. 500 000 dollars. Mais qui sont ces gens, ils font quoi avec tout cet argent ?

The undoing rapporte donc un meurtre chez les ultra richous, comme une autre série avec la même actrice, Big little lies. (J'en ai parlé en lien). Leur maison, leurs fringues, leur opulence, leurs loisirs de luxe font rêver. Et leurs facilités : "je me sens stressée : je me baigne dans ma piscine privée/ vais voir mon masseur/ mon psy/ mon coach sportif à 200 euros la séance, me rend dans ma résidence secondaire en bord de mer" . Moi quand j'ai un coup de mou, je fais avec mes moyens : je me promène dans le parc bondé ou je me jette sur une tablette de chocolat à 1 euro.
The undoing comme big little lies sous-entendent ces réflexions :"même ces gens qui ont tout pour eux souffrent, finalement notre vie de pauvre n'est pas si mal, contentons-nous du peu qu'on a."

Les deux séries dénoncent aussi l'hypocrisie qui règne dans ce milieu, où l'apparence et la compétition priment : être le meilleur partout, au travail, à l'école, dans son couple, gagner le + d'argent, avoir la + grande maison, le métier le + prestigieux, dépenser le +. ...

Mais regardez plutôt Big little lies, épargnez-vous la soporifique et glaciale Undoing.

 

28/04/2021

Calls, une série à voir

calls.jpgUne fois encore, je me suis lancée sans rien savoir de la série. J'ai donc été très surprise par le dispositif : pas d'images, juste des enregistrements sonores de conversations. Avec ce que racontent les personnages, on doit comprendre ce qu'il se passe. Pour moi qui ai beaucoup d’imagination, le dispositif a marché du feu de Dieu : je voyais les scènes comme si j'y étais, alors que sur l'écran, seuls les dialogues s'affichaient, au fur et à mesure.

De plus, je suis très sensible aux voix, aux bruits, et ce dispositif m'a fait le même effet que l'ASMR : les poils hérissés, des frissons dans le cerveau. J'étais littéralement scotchée. Aucun film d'horreur ne pourra surpasser mon imagination, et plus le film est démonstratif, avec un déluge d'effets spéciaux, moins je suis effrayée. Et avec Calls, j'ai eu tellement peur que j'ai dû rallumer la lumière. J'ai dévoré la première saison d'un coup (10X10 minutes) et me suis couchée à 3 heures sans pouvoir fermer l’œil. J'ai adoré.
J'avais hâte de découvrir la deuxième saison le lendemain, mais je lui ai trouvé moins de cohérence et de pertinence, avec trop de personnages. La troisième saison, et surtout son dénouement, m'a déçue. J'aurais préféré rester dans le flou. A côté la fin de lost semble un chef-d’œuvre.
Puis j'ai reconnu les voix particulières d'acteurs (Marina Foïs, Matthieu Kassowitz, Ramzy) et entendre l'ex robin des bois dans un registre dramatique a parasité mon appréciation.

série,mycanalTout semblait calculer pour un remake américain : un personnage est installé aux Etats-Unis, et les couples se disent "je t'aime" à tout bout de champ comme les amerloques. Ce détail n'a pas manqué d'être souligné par la parodie des Creustel.
Bingo, Hollywood a fait un remake, mais je n'ai tenu que 2 épisodes. Ces gros lourdauds n'ont pas pu s'empêcher d’être trop démonstratifs : mettre plein de couleurs, des spirales, des motifs psychédéliques, qui empêchent de se focaliser sur les paroles et d'imaginer les scènes : on se contente de regarder les dessins qui bougent.
Par exemple dans le premier épisode quasi identique, la version originale se contente de citer les noms des villes de Paris et New-York et compte sur l'intelligence des spectateurs pour comprendre. Les bourrins eux, expliquent tout : "Mais comment se fait-il que tu vois la même chose que moi dans le ciel, alors que je suis à New-York, et que toi tu es à San Francisco, donc à 5000 km ?"
Dans la version française, le spectateur doit faire l’effort de relier les histoires entre elles pour comprendre, la version américaine nous mâche tout sur un plateau, toute la magie s'envole.
Bref, je vous encourage vivement à regarder la première saison française, mais inutile de poursuivre les autres.

26/04/2021

Strike, une série envoûtante

strike.jpgSuivant le conseil judicieux de Moviefreak, j'ai lancé la série sans rien en connaître. Inutile  : l'esprit de Strike est habilement délivré dès le générique. On comprend qu'on est tombé sur une série policière, un peu dans le style des polars des années 50 : les couleurs surannées, le héros tourmenté et mystérieux déambulant dans la ville, la nuit, le col relevé, le regard par en-dessous semblant épier, la cigarette négligemment fumée, ou bien sirotant sa bière, pensif. On le voit marcher au côté d'une femme magnifique. La musique colle parfaitement aux images "I walk beside you" et résume aussi bien la série : mélancolique, aux paroles simples, mais terriblement envoûtante, comme la voix de son interprète Beth Rowley. (à écouter en lien)

En général les histoires trop classiques me désolent, mais je considère Strike comme un retour aux racines du polar.
En vérifiant le nom de son auteur Robert Galbraith, je découvre que c'est en fait le pseudonyme de Jk Rowling. J'ai adoré Harry potter, mais aussi la série adaptée de son roman Une place à prendre.
Encore un point fort, c'est une série anglaise. Elle ne se déroule pas dans les villes imposantes, impersonnelles aux hideux gratte-ciel américaines, mais dans la magnifique Londres et la charmante campagne anglaise.
Pour moi, une série anglaise a plus de chance d'être subtile qu'une série américaine, comme Orgueil et préjugés est beaucoup plus fine que la chronique des Bridgerton. Ici, pas de personnages hystériques et hypocrites qui hurlent "hiiii ! oh my gooood love youuu" dès qu'ils se croisent en se prenant dans les bras, mais des gens normaux qui se disent bonjour d'un signe de tête et petite boutade pour exprimer leur sympathie. Bref de l'humour anglais, pudique et subtil. (retrouvez la suite dans mon livre "les clichés anglais vs américains").

La relation des deux personnages principaux, le détective et la collègue qu'il vient d'embaucher, œuvre beaucoup au charme de la série. Ils sont tous deux pudiques, et vont apprendre à se faire confiance et s'épauler. Au début, j'étais ravie que la série ne cède pas aux ficelles de l'intrigue amoureuse ("roh non pitié c'est trop cliché"), et se concentre sur les enquêtes ("on est là pour se creuser les méninges !")
Pourtant très vite, j'ai fini par les supplier "mais allez-y ! Faites-vous un bisou ! " et les enquêtes sont passées pour moi au second plan. Mais on n'est pas dans un scénario américain, où l'amoureux déclare sa flamme devant tout le monde en prenant un micro (exception anglaise : love actually). Le summum de la tension sexuelle, c'est quand Strike pose sa main sur l'épaule de sa partenaire.
Il faut dire que non seulement sa collègue est intelligente et forte, à traverser avec courage des épreuves difficiles, mais elle est aussi magnifique, j'ai été subjuguée par la beauté de l'actrice, Holliday Grainger. Son partenaire, bourru, ours et estropié (un peu la belle et la bête donc) est joué par Tom Burke, qui a incarné Orson Welles dans Mank de David Fincher.

La relation entre les deux héros est le fil conducteur de la série. En 2 saisons et 11 épisodes, on voit 5 enquêtes policières. J'ai été surprise de voir la première histoire se terminer en 3 épisodes, m'attendant à ce qu'elle remplisse la saison entière. J'ai eu du mal à rebondir directement dans une nouvelle intrigue, mais la concision permet aussi d'aller droit au but (pas comme Undoing par ex).

j'étais tellement envoûtée que je rêvais la nuit de Strike, me voyant déambuler moi aussi dans les rues de Londres. J'ai laissé passer une semaine avant de lancer une nouvelle série. J'attends donc avec impatience la suite ! (et le bisou !)

Strike saison 1 et 2 adapté de J.K Rowling sur OCS et Mycanal

05/04/2021

Bilan je suis culturée de mars

dark waters.jpg21 FILMS :

D'après une histoire vraie :
A voir absolument :
- Dark waters de Todd Haynes, Mycanal, 2019
Très bien :
- BlacKKKlansman : j'ai infiltré le Ku Klux Klan de Spike Lee, Mycanal, 2018
- Official secrets de Gavin Hood, 2019, Mycanal
Pas mal :
- L'ombre de Staline d'Agnieszka Holland, Mycanal, 2020
- The spy de Jens Jonsson, Mycanal, 2019
- Le coupable idéal de Mikael Hafstrom, Mycanal, 2020

Fantastique
Coup de coeur :
llorona.jpg- La llorona
de Jayro Bustamante, Mycanal, 2020

Science-fiction
Bien :
- Freaks de Zach Lipovsky et Adam B. Stein, 2019
- Oblivion 
de Joseph Kosinski, 2013

Comédies
Coup de coeur :
- En liberté ! de Pierre Salvadori, France2 2017
Bien :
- Rebelles d'Allan Mauduit, 2019, Mycanal
- Les simpson, le film, de David Silverman, Disney+, 2007
Pas mal :
- La bonne épouse de Martin Provost, Mycanal, 2020
- Un jour peut-être d'Adam Brooks, Mycanal, 2008

Thriller :
Bien :
rebelles film.jpg- La fille au bracelet de Stéphane Demoustier,  Mycanal, 2020
Pas mal :
- Lucky strike
de Yong-Hoon Kim (corée du sud) OCS, 2020
- L'amant double de François Ozon, France 2, 2017
- Brooklyn affairs d'Edward Norton, Mycanal, 2019

Drame/romance :
Bien :
- Angel de François Ozon, 2017
Pas mal :
La fin d'une liaison de Neil Jordan, 1999
The nest de Sean Durkin, 2020

4 SERIES :

Coups de coeur :
- Strike saison 1 et 2 adapté de J.K Rowling
- Calls saison 1 à 3
Pas mal :
- The misfits
Abandonnée en cours :
- Wanda vision 

4 LIVRES :

cinéma,série,littératureCoups de coeur :
- Unorthodox de Deborah Feldman
Bien :
- La civilisation du poisson rouge de Bruno Patino
Pas mal :
- Apparitions de Guy de Maupassant
- Yvette de Guy de Maupassant

17 DOCUMENTAIRES :
relire ici

Coups de cœur, à voir absolument :
- Les damnés de la commune , arte.tv, jusqu'au 20 mai
- Allen vs Farrow, sur OCS
- Tout peut changer : et si les femmes comptaient à Hollywood, Mycanal

 

08/03/2021

Bilan "je suis culturée" semaine 9

strike.jpg5 FILMS :
Bien :
- Freaks de Zach Lipovsky et Adam B. Stein, 2019
- Oblivion de Joseph Kosinski, 2013
Pas mal : 
- Angel de François Ozon, 2017
- The nest de Sean Durkin, 2020
- La fin d'une liaison de Neil Jordan, 1999

3 DOCUMENTAIRES :
Pas mal :
- La fabrique du mensonge : fake news sur ordonnance, en lien, France5
- Meurtre en Finlande, Arte
- Le mystère Cléopâtre, sciences grand format, France5

1 SERIE :
Coup de coeur :
- Strike de JK Rowling, OCS

1 LIVRE :
Pas mal :
- Yvette de Maupassant

 

 

05/03/2021

La chronique des Bridgerton

chronique bridgertown.jpgÀ Londres, pendant la Régence, les jeunes filles de la haute société se préparent à chercher des maris, mais la concurrence est rude...
Parfois entre deux films d'horreur, malgré mon aversion pour le shopping et la mode censés être des "trucs de filles" j'apprécie les histoires romanesques et en costumes, si elles ne sont pas trop niaises, si elles restent subtiles, littéraires, réalistes, sarcastiques et sans glorification de la femme cruche et soumise (j'ai été consternée par 50 nuances de Grey, Outlander, mais j'ai apprécié malgré (grâce ?)  ses nombreux défauts Emily in paris).

J'adore donc les Jane Austen comme Orgueil et préjugés. Dès les premières images de cette nouvelle série, la voix off laisse présager qu'elle s'en inspire, commentant avec malice les travers de ses contemporains, tout en les montrant dans des décors somptueux. Chouette.
Puis là dans la rue, j'aperçois furtivement un homme noir au bras d'une blanche. Tiens, c'est bizarre, un anachronisme, parce qu'à cette époque le pauvre gars s'il avait approché à moins d'un mètre une femme de la haute, on l'aurait lynché, émasculé et pendu. (comme on le voit dans les terribles mais excellents docs d'Arte sur le KKK, même si le parti ségrégationniste a été créé 30 ans après l'époque de la série, et en Amérique). Je poursuis la chronique, puis je découvre que la reine est Noire et le héros aussi, et que les couples mixtes ne posent aucun problème, en 1810. Le monde rêvé des Bisounours quoi.

Je ne sais pas trop quoi en penser. La série est fidèle à l'Histoire, reproduit les moeurs, coutumes, décors et costumes de l'époque, et s'inspire de personnes ayant existées (le boxeur). Alors pourquoi cet ajout totalement irréaliste d'un métissage qui aurait été accepté à l'époque ?  Pourquoi réécrire l'Histoire ? Ce procédé peut laisser supposer à des ignorants que cet ordre des choses a toujours existé, que l'esclavagisme et le racisme n'ont jamais eu lieu, et qu'il n'y aurait donc aucune raison de se plaindre d'une ségrégation, qui serait imaginaire.
Après vérification, je tombe sur des articles affirmant que la reine Charlotte aurait réellement eu des ancêtres Africains. L'Histoire étant écrite par les blancs, je n'étais pas au courant.
France info : "le but du créateur n’était pas de refléter la réalité, mais d’imaginer un monde dans lequel la reine serait bel et bien métissée et aurait transformé la société anglaise." La série ne dénonce pas le racisme, elle fait comme s'il n'existait pas. 

chronique reine.jpgOn peut dire que cette question reste secondaire : le plus important, c'est le scénario. Il est issu d'un métissage lui aussi : Chris van Dusen et Shonda Rhimes. Je tique : aïe, la créatrice de Scandal ? Où une femme carriériste insupportable, ignoble avec ses équipiers, tombe amoureuse comme une midinette de celui qui représente le pouvoir suprême : le président des Etats-Unis. Tout le propos de la série, sur la femme forte et indépendante qui peut mener une équipe et une carrière, s'effondre avec cette idée de fantasmer sur un homme juste parce qu'il incarne le pouvoir. J'avais trouvé l'actrice horripilante et les scènes romantiques ridicules. Ces deux problèmes se répètent dans cette nouvelle série.

L'héroïne de chronique est toujours à minauder et écarquiller les yeux et la bouche comme une demeurée. Elle est molle, a une tête de chien battu. Elle tombe amoureuse d'un homme absolument magnifique, contrairement à son nom (Regé-Jean Page). Tout le début de la saison, les deux se tournent autour. Je pensais que le mariage serait le final comme dans tout conte de fées, mais non, il arrive bien plus tôt, et la suite est laborieuse, un épisode entier de scènes de sexe aussi kitschs et peu excitantes qu'un téléfilm de M6 du dimanche soir, que celles de Outlander, ou de 50 nuances de grey (les scènes de ce dernier sont si froides que je m'étais ENDORMIE devant. ENDORMIE.) Peut-être qu'avec une meilleure actrice, ça aurait fonctionné, mais les gros plans sur les yeux de grenouille et la bouche en cul de poule de l'héroïne quand elle se fait dépuceler, c'est d'un niais, d'un ridicule.... Mais qu'elle joue mal... comme la plupart des acteurs d'ailleurs, beaucoup trop caricaturaux et peu charismatiques.

Une femme sort du lot, l'apprentie détective énergique qui refuse de rentrer dans le rang, de se marier, veut être indépendante et travailler. La série se veut progressiste, mais le seul objectif de l'héroïne et de ses copines, c'est d'avoir un mari et des enfants !

On est plus proche d'un Harlequin ou d'un Barbara Cartland, que de la subtilité de Jane Austen, et la chronique se résume plutôt à des potins à la gossip girl qu'une réelle satire subversive. L'objectif principal est de deviner qui est l'auteur des potins de la cour (j'ai vite trouvé). 
Une série agréable à regarder pendant les premiers épisodes, lourde sur les derniers. Pour la subtilité, revoyez plutôt les adaptations de Jane austen, Downton abbey ou le film de Scorsese Le temps de l'innocence.