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22/09/2018

Papillote sur le front de guerre

full metal.jpgEt surtout le front de mer.
Souvenez-vous. Le 29 juin, j'écrivais ceci :
« Rentrée 2017, je reviens des vacances gonflée à bloc et remplie de bonnes résolutions (...) Quant aux trois quiz Beatles déjà écrits, je comptais en publier un par semaine. Puis j’ai décidé de donner les réponses des chansons en détaillant leur contexte, ça m’a pris des mois et… Je n’ai pas révélé la dernière chanson et dernière réponse au quiz.
Roulement de tambours, je vous livre ENFIN, près d’un an après, les réponses du premier quiz Beatles, et vous pourrez jouer au deuxième la semaine prochaine, promis.
Cette fois-ci, je vais vraiment m’y remettre hein, on y croit ! »

HUM.
Alors déjà pour ma défense, j'ai vraiment publié le résultat du premier quiz Beatles ici et proposé le deuxième là. Avec la réponse de la première chanson. Une chanson sur 7... Une motivation qui a duré une semaine, puis... les vacances d'été sont passées par là.
Gaston Lagaffe étant mon mentor, je ne peux tout de même pas écrire, donc travailler, pendant mes congés, vu qu'au boulot j'essaie déjà de bosser le moins possible.
Je me targuais de lire deux livres par semaine, je n'en n'ai pas ouvert un seul en deux mois (mais j'ai lu le manga Monster et les journaux) (Facebook et les réseaux sociaux, ça compte comme enrichissement culturel ?)
Sans écriture, sans lecture, j'ai mis mon cerveau au repos. Mais pas le reste. J'ai délaissé le mollasson Gaston pour un nouveau modèle, le bodybuilder philosophe Jean-Claude.

gaston vacances.jpgLagaffe reste exemplaire pour les bourdes et glander au travail, mais à force de rester inerte sur ma chaise de bureau, j'ai besoin de me dépenser. Contrairement à la plupart des gens pour lesquels vacances signifient repos, les congés représentent pour moi l'inverse. Je me lève plus tôt que lorsque je bosse (en bonne Gastonne grosse dormeuse, j'ai choisi un travail qui n'exige pas que je me lève le matin) (car comme le chante quotidiennement le grand gourou sur radio nostalgie, « un matin (un matin) ça ne sert (ça ne sert) à rien »).
Surtout, je ne conçois pas comment, si on paie sa location de vacances, d'autant plus dans une autre région ou pays étranger, on n'en profite pas pour visiter. Ainsi ce dialogue avec une collègue qui me bat à plates coutures niveau flemmardise (elle, ce n'est pas à sa chaise de bureau qu'elle est vissée, mais au fauteuil de la machine à café).
Rencontre devant son Q.G (donc si vous suivez, la salle de pause, où elle engloutit ses crocodiles (les bonbons hein) (je déteste les bonbons) et où je mange ma carotte (ça rend aimable et donne le teint bronzé) (malgré mes efforts je suis toujours aussi blanche qu'un cachet d’aspirine, et il me faut bien un kilo de carottes hebdomadaire pour supporter mes collègues.)

 Moi, tentant un effort de socialisation, avec la conversation banale du retour de vacances :
« T'es partie cet été ?
- Je suis allée trois semaines en Italie.
Moi, enfin intéressée : - L'Italie ! Quel magnifique pays ! Son patrimoine culturel, sa gastronomie, ses paysages sublimes ! Je rêve d'y aller ! Tu as visité quoi ? Rome et ses musées ? Tu as crapahuté dans les montagnes sur le Vésuve, tu as plongé dans la Méditerranée ? (exaltée) Trois semaines ne doivent pas suffire pour parcourir une telle diversité, une telle richesse de...
- Non, je me suis reposée ! Je suis restée sur ma chaise longue à la piscine de l'hôtel.
Dépitée, je tente de comprendre : - Oui, c'est bien de faire une pause... Mais t'as visité un peu quand même ?
- Pas la peine, l'hôtel était très bien ! Pension complète, inutile de sortir. Puis les serveurs parlaient français, c'était bien pratique.
Elle remarque mon air consterné et rajoute : - Mais on avait vue sur la mer, j'ai fait de belles photos.
Soulagée : - Aaah, tu as marché sur le sable (les yeux dans l'eau, mon rêve était trop beauu) tu t'es baignée dans la mer et...
- Ben non ! J'ai pris les photos depuis l'hôtel. »
Je me suis éclipsée avant de m'étouffer avec ma carotte. Si c'est pour rester au bord de la piscine, on en trouve à Paris !

piscine.jpgMa vision des vacances est à l'exact opposé. Notre résidence possédait 4 bassins gratuits avec toboggan. J’ai bien essayé de faire un effort le dernier jour, mais la vision de tous ces corps gras vautrés côte à côte sur leurs transats, face au bassin de culture microbienne, m’a donné la poudre d’escampette. Inimaginable que je me colle aux autres : je les évite déjà le reste de l’année en fuyant les transports en commun, ce n’est pas pour me les taper pendant mes congés. Impensable que je reste allongée à ne rien faire, sinon à cuire (ma peau ne supporte pas le soleil). Inconcevable que je nage devant tous ces regards. Inutile de risquer les mycoses et gastro habituelles aux piscines. Non, j’ai préféré me baigner au large de la mer, loin des indiscrets mais au milieu des bancs de poissons que j’observais sous l’eau.

Avant mon départ, mon médecin m'a renouvelé mon ordonnance de mélatonine (un jour, ou plutôt une nuit, je saurai ce que signifie les expressions « tomber dans les bras de Morphée » « dormir à poings fermés » « un train ne la réveillerait pas » etc. ) en me conseillant :
« il faudrait diminuer votre dose (de quoi assommer un cheval) profitez-en pendant les vacances.
- Non justement, j'attendrai plutôt la rentrée !
Il a rigolé en pensant que je plaisantais comme à mon habitude (il sait que j'ai fait l'école du rire) mais j'étais très sérieuse.

Chef militaire déroulant son plan stratégique sur la table :
« Alors les gars, demain c'est le grand jour. On part en vacances. Va falloir se défoncer. Je compte sur vous.
- Sir yes sir !
- On va la gagner cette bataille. On va être sur tous les fronts. J'ai étudié à fond la région et les choses à voir. Ici, le musée des chaussettes trouées, un incontournable selon le guide du petit routard paumé de 1982. L'ouverture est à 9 heures du matin, va y avoir du monde, je veux qu'on réserve des places à l'avance, on va se positionner et les prendre par surprise, tout le monde sur le pied de guerre dès 8 heures, branle-bas de combat, taïaut, va falloir mettre le réveil sur radio nostalgie.

Ensuite à midi précise, oui le temps est compté car l'ennemi est là, à l'affût, prêt à lancer ses boulets et envahir le terrain, on sortira nos rations de survie en campant dans ce restaurant deux étoiles, patate d'or au guide mi-chemin.
L'ennemi sera assoupi par sa sieste digestive, on en profitera pour prendre d'assaut le champ de guerre déserté du sentier du littoral, avec l'artillerie lourde, les tanks : nos VTT, armés de gourdes et sonnettes pour faire fuir les derniers opposants placer sur notre chemin, pour un petit parcours du combattant et une rando de 4 heures.
Après, l'envahisseur battant définitivement en retraite pour rentrer préparer le repas et regarder le J.T, on va faire une attaque sous-marine, se baigner et plonger à 18 heures. Puis on lancera une dernière salve de bombes sur le port au crépuscule lorsque l'ennemi n'aura plus aucune visibilité, avec dernier resto et balade. Retour au QG à 1 h du mat'.

Telle une guerrière, j'ai enchaîné quotidiennement 4 heures de vélo ou de marche avec une ou deux heures de nage. Mais c'était pour mieux me goinfrer ensuite. Car comme le dit si bien notre éminent penseur JCVD :
« J'adore les cacahuètes. Tu bois une bière et tu en as marre du goût. Alors tu manges des cacahuètes. Les cacahuètes c'est doux et salé, fort et tendre, comme une femme. Manger des cacahuètes, it's a really strong feeling. Et après tu as de nouveau envie de boire de la bière. Les cacahuètes c'est le mouvement perpétuel à la portée de l'homme. »

Désormais, les congés sont achevés, je peux donc me remettre à glander au boulot.
Bientôt, la suite des incroyables exploits de Gaston en vacances (qui, entre autres, a réussi à choper des nouveaux bobos-là: "je n'ai jamais vu ça !" dixit le docteur.)

24/09/2017

Voilà l'été

vacances.JPGj'aperçois le soleil, les nuages filent et le ciel s'éclaircit...
Je sais on est en septembre, c'est le retour de mémé train de retard ! La semaine dernière, j'étais en vacances. Oui les gens normaux partent en août, juillet ou même juin, mais moi je pars après tout le monde, en septembre. La location est trois fois moins chère ! Plus personne sur la plage ! Les travailleurs se plaignent de la rentrée, m'en fous, pas concernée, je suis en vacances ! Haha !

Oui mais en septembre, la mer est gelée (à moins de 23 degrés, le chat ne daigne pas mettre une griffe dans l'eau. J'ai courageusement mis la main, elle est ressortie bleue, mes doigts ont commencé à se pétrifier et tomber).
J'ai donc emporté mes maillots de bain, lunettes de soleil, crème solaire indice 220 pour rien, et j'ai remplacé la plage par de la randonnée en montagne. Ça tombe bien, la montagne, ça vous gagne, je préfère largement gravir les sommets que le niveau zéro de la mer. Je possède tout l'équipement, les chaussures de rando, les bâtons, la cape de pluie, le sac de sport spécial, la gourde… Mais je n'avais rien emporté : « ben non, ça va me servir à rien sous l'eau ». Résultat j'ai marché avec mon sac à main comme une Parisienne sur les champs Élysées, les randonneurs que l'on croisait me demandaient éberlués « mais ça ira ? Vous avez de l'eau au moins ? » Tu me prends pour qui ? L'estomac sur pattes ne sort jamais sans nourriture !

mowgli.jpgEn revanche, une chose me faisait défaut : je portais des baskets à la semelle lisse et glissante comme une patinoire : « oh là là, avec ces chaussures, vous n'allez pas y arriver ! » Pierre Richard s'est donc vautré tous les dix mètres. La descente dans les rochers polis par les passages répétés ? Je vais la prendre en toboggan plutôt. La montée dans les éboulis de petits cailloux ? Je préfère escalader. C'était plus de la marche, c'était le parcours du combattant. Je ne restais pas debout sur mes deux pattes, mais les 4 fers en l'air la plupart du temps. Je suis revenue couverte de bleus et de griffures comme si je m'étais battue avec un ours.
« Tiens, je vais me retenir à cette branche salvatrice pour ne pas tomber… Aaaah c'est des ronces !!! » J'ai découvert le chêne vert, ce petit salopiaud aux feuilles de houx, donc piquantes. J'ai fait la rencontre d'un animal charmant, la vipère, et j'ai passé la moitié des balades à regarder le sol plutôt que le paysage et à taper des pieds comme un éléphant pour faire partir les monstres. J'ai pu constater que la vicieuse a la même couleur et la même forme zigzagante que les racines des arbres, j'ai donc crié toutes les trois minutes : « hiii là, une vipère ! Ah non, c'est une branche » (dans la mer, je hurle aussi à la vue des sacs plastiques : « hiii, une méduse ! ») (mémé a peut-être besoin de lunettes)

La mer était à 16 degrés, le Mistral soufflait, mais le soleil resplendissait. Je suis rentrée à Paris sous la pluie, dix degrés de moins, en voyant des gens avec des écharpes et parlant de l'automne. L'automne, la saison la plus pourrie, celle de la rentrée scolaire, du retour du froid, de la pluie, des feuilles et des cheveux qui tombent. Alors que pour moi, ma semaine de vacances et les chaleurs du Sud signifiaient le début de l'été. Je me réveille de trois mois de coma, je suis passée directement du début juillet à l'automne. De « vamos a la playa, oh oh ho ho » « l'été sera chaud dans les T-shirts dans les maillots »(écoutez ces merveilleuses chansons kitschissimes) à la chanson la plus déprimante au monde « ce soir nous sommes septembre, et j'ai fermé ma chambre, le soleil n'y entrera plus, tu ne m'aimes plus... » (préparez vos mouchoirs avant d'écouter)

Sans compter qu'au boulot, j'ai raté toutes les réunions de rentrée et que j'étais larguée pour les réorganisations de travail (déjà qu'en temps normal… )
- « J'ai vu une bonne femme qui s'est permis de me faire une réflexion parce que je buvais mon cacao ! Je te l'ai envoyé paître celle-là, non mais c'était 16h30, l'heure du goûter ! D'ailleurs je l'avais jamais vue…
- Ah oui, la nouvelle boss !
- On a un nouveau chef ?
- On a en a deux ! »

Ou bien encore :
« - C'est quoi ce terme sur mon planning de travail ? Il doit y avoir une erreur
- C'est un nouveau poste qu'on t'a attribué
- Mais je le connais pas !
- Oui la formation a eu lieu pendant ton absence. »

Continuez comme si j'étais pas là, je repars en vacances, ça me dérange pas...
Pour oublier la rentrée et ses chansons déprimantes, je vous ai concocté un petit Quiz on connaît la chanson, spécial Beatles. Après 8 ans de blog, je n'en avais toujours pas fait sur mon groupe préféré !

 

02/07/2015

De retour de vacances (quiz On connaît la chanson)

mousselines.jpgJe cherchais un titre pour le billet et je tombe sur cette chanson kitchissime du jeune Julien Lepers. Sa voix m'évoque un canard muté à une chèvre qui se serait coincé une patte dans un piège. Achevez-le, il souffre : "De retour de vacAaAaAnces, mon cœur encore y pEeEeEEnse, et quelques lAaArmes coulent du fond de mes yEeEeEeEux. Ses cheveux étaient nOOAAAArs, de la couleur de l'espoAAAAAAAAR (NDLR : noir=espoir ? depuis quand ? C'est pas ce que dit Johnny. C'est sûrement trop subtil, "on peut pas comprendre !!!")
Je sais ce que je ferai écouter à mon collègue demain...

J’étais encore dans mon trou perdu sans Internet.
Je nargue mon collègue des chansons « découverte de radio nostalgie » :
« Je reviens dans 10 jours ! Je penserai à toi en train de trimer pendant que je serai les pieds dans l’eau !
- Encore en vacances ?! Tain mais tu bosses jamais !
- Je sais, je vais terriblement te manquer. Je ne serai plus là pour égayer et cultiver tes journées, de mes réflexions philosophiques, des récits de mes aventures passionnantes, de mon humour irrésistible, de mes chansons et chorégraphies magnifiques, de…
- Je vais être tranquille pendant dix jours ? Plus de chansons ?
- Ce sera dur de tenir sans moi. Mais ne t’inquiète pas, comme chante notre mentor Demis Roussos, « loin des yeux loin du cœur, ça n’existe pas, loin des yeux loin du cœur, moi je pense à toi. »
- J’ai peur… Qu’est-ce que tu me prépares encore… »

terminator i'll be back.jpgEt il avait raison. Le lundi, je lui envoie un mms. Une photo du grand ciel bleu sans nuage de ma cambrousse. Avec comme légende :
« Le lundi au soleil, c’est une chose que tu n’auras jamais
Chaque fois c’est pareil, c’est quand tu es derrière les carreaux
Quand tu travailles que le ciel est beau… »

Collègue : « Je te hais.
Moi : - Je sais. Moi non plus. »

Mardi, même heure, je lui transmets une photo de ma maison, du jardin au bord de la rivière, des rosiers en fleurs :
Dis, ça fait combien de temps, que tu n’as pas vu un peuplier, une fleur des champs ? Viens à la maison, ya le printemps qui chante… 

Collègue : « Après Hervé Vilard, Demis Roussos, Polnareff et McCartney, tu vas me faire tout le répertoire de Claude François c’est ça ?
- ok, pour une fois je n’aurai pas l’esprit de contradiction. Je changerai demain.
- ouf.
- Ne crie pas victoire trop vite. »

Mercredi : Photo du lac où je me baigne.
Moi : - Bienvenue à Galaswinda, darladirlada, ya du soleil et des nanas
Collègue : - Pitié…

Vendredi :
Collègue : « T’es morte ? Noyée dans le lac ? Bouffée par un bébé chèvre ? T’as explosé à force d’être gavée comme une oie par ta mère ?
Moi : - Ben non pourquoi ?
- Je n’ai pas reçu de chanson depuis deux jours !
- Tu m’as écrit « pitié » j’ai eu pitié ! Je te taquine parce que ça te fait rire, mais je ne suis pas sadique, si c’est un supplice, j’arrête !
- Mais non, je les aime bien tes chansons pourries …
- Je le savais ! Elles te manquent hein, tu ne peux plus t’en passer, ça y est, tu es fan !! Si j’existe, si j’existe, c’est d’être fan, d’être fan de Polnareff !
- Rêve pas, je m’en fous toujours autant de ton vieux caniche bigleux.
- Mécréant ! Pour la peine t’auras trois fois plus de chansons quand je rentrerai !!
- Nooooooooon
- Si tu crois que c’est fini, jamais, c’est juste une pause un répit, après les dangers… »

ALERTE ROUGE, déclenchez le plan enlèvement : Avant de partir pour ma cambrousse, j’ai débranché le radio réveil (parce qu’une fois je suis partie en vacances en oubliant de l’éteindre, les voisins ont dû être contents). J’ai dû déplacer le curseur sans le faire exprès, depuis mon retour, j’ai perdu la fréquence de radio nostalgie. Comble de l’horreur n’est-ce pas.

Quiz On connaît la chanson : six mélodies et leurs interprètes à retrouver dans le texte. Réponses lundi avec les liens rajoutés dans le billet.

Photo prise par moi-même comme une pro (pas Terminator hein, l'autre) Fête des Mousselines dans ma région.

 

27/01/2015

N'oublie pas mes petits souliers

chats dubout poussette.jpg12 000 deux lecteurs m'ayant réclamé plus de billets, finalement je n'attends pas Pâques pour parler de noël. 

Le boulot m'a accordé exceptionnellement mon 24 décembre pour que je puisse passer mon anniversaire en famille. Cette dernière ne veut plus mettre le nombre exact de bougies, car elle estime que ça en fait tellement maintenant qu’elles ne tiendraient plus sur la bûche et qu’elles coûteraient plus cher que le gâteau... Je n’ai pourtant que 10 ans, je sais que c’est pas vrai mais j’ai 10 ans. Je n’ai donc eu aucun mal à souffler mes trois pauvres bougies : tous mes vœux vont donc se réaliser, n’est-ce pas.

Pour notre traditionnel concert de noël privé avec des chansons des Beatles, on en a révisé deux nouvelles : Real love et Golden Earth Girl de McCartney, avec mon frère au piano et moi au chant. Depuis le temps, on a appris une cinquantaine de mélodies et le show pourrait durer trois heures. Il a malheureusement été amputé de 2h20 car j'ai dû partir plus tôt, les trains étant en grève. Petit cheminot où es-tu ? Petit cheminot que fais-tu ? Petit cheminot pense à moi, besoin de toi ! 

dubout chats.jpg Le père noël m’a gâtée :
- Alors que je venais de dire à ma mère qui tentait de me refourguer pour la énième fois ses assiettes Blanche Porte  « mais j'en veux pas de ta vaisselle pourrie, j’en ai déjà plein je sais plus où la mettre! » j’ouvre mon dernier paquet cadeau où je trouve une assiette chat, un bol chat, un plateau chat, une théière chat et 6 tasses chat. Et le regard réprobateur de mon frère qui me les offrait. (cherchez la thématique, voir photos)
- j’ai eu des crèmes pour le visage, dont une antirides (ça veut dire quoi ?)
- 2 paquets de papillotes, des chocolats, 5 tablettes de 200 grammes (l’estomac sur pattes en a déjà mangé la moitié. Ben quoi ?)
- Comme d’habitude ma mère m’a glissé sans me le dire de la bouffe dans ma valise, parce que "tu te nourris mal, je le vois bien t'es toute pâlichonne". Et puis les supermarchés de Paris ressemblent à ceux de l'ex RDA, c'est bien connu, on trouve rien à manger ici. J'ai donc découvert planqué dans mes T-shirts : des pots de confiture maison, des fromages fermiers qui ont coulé sur mes vêtements et empuanti tout le wagon ("ah, c'était donc moi cette odeur !") et quatre boîtes de… thon (ça veut dire quoi bis ?!)

chat dubout.jpg- Pendant les fêtes, j'ai aussi fait du cat-sitting, j'ai nourri un chat dont le surnom est « le fauve ». Je craignais qu’il m’arrache un bras (au moins). Que nenni. Il s'est frotté à moi en ronronnant, je pouvais à peine dégager ma main de ses caresses pour lui servir à manger. Quel accueil, quel chat affectueux, quel feeling j’ai avec les animaux décidément… Une fois repu, le félin s’installe sur le canapé et moi à ses côtés, pour tenir compagnie à ce pauvre petit chaton esseulé loin de sa môman. J’approche pour le caresser à nouveau mais il me lance un regard dédaigneux qui signifie « Plaît-il ? On se connaît ? Que faîtes-vous sur mon fauteuil ? » Les chats, c’est vraiment des branleurs. C’était un communiqué du CCC, le comité Contre les Chats.

Le réveillon du jour de l’an, je l’ai passé avec deux couples et leurs 6 enfants. Donc à tenir la chandelle et faire du baby-sitting. L’invité était le cousin d’un homme politique, sa femme complètement saoule s’est lancée dans l’éloge d’Eric Zemmour, tandis que notre hôte fulminait, assis sous l’affiche prenant la moitié de son mur  « Mai 68, la lutte continue »...
Pour détendre l’atmosphère, notre hôtesse a mis de la musique, qui a relancé ma chansonnite aiguë. J’entamais « I’m an alligator ! I’m a mama papa coming for you !! » avec la salière en guise de micro et en faisant de l'air guitar, lorsque les trois ados pré pubères ont arrêté ma magnifique prestation pour mettre One direction et Tal. J’avais envie de « m’en aller, m’évader ». Mais j’ai bu tranquillement mon crémant, que certains n’ont pas voulu goûter « car ce n’était pas du champagne ».

Comme bonnes résolutions, je voulais aussi arrêter de procrastiner, ranger l'appart et mes papiers au fur et à mesure. Mais mon élevage de chaussettes sauvages se porte bien et je n'ai toujours pas demandé à la CAF pourquoi elle me retire 400 euros dans son papier du 20 décembre. You never give me your money, you only give me your funny paper...
En revanche j'attendais avec impatience de pouvoir m'inscrire dans la nouvelle salle de sport. Souvenez-vous, il y a 4 ans, je trouvais tous les stratagèmes possibles pour vider la salle et avoir les appareils rien que pour moi... (voir les liens). J'en ai trouvé un nouveau : les armoires à glace mettent Skyrock en fond sonore. Quand ils ont le dos tourné, devinez quelle radio je mets... 

Et vous, noël, le réveillon, les résolutions ?

Quiz On connaît la chanson : quel est le titre que j'ai chanté au jour de l'an et qui est son interprète ? 4 autres chansons à retrouver dans le texte. 

 

15/11/2012

Des titres éloquents

gaston dort.jpgJ’allume l’ordi. Il me signale : « il ya des icônes non utilisées sur votre bureau, souhaitez-vous les supprimer ? » Parmi elles, Microsoft word, qui me sert pour écrire mes billets.
Oui, bon, d’accord... je n’ai pas publié depuis longtemps, Electra râle encore… mais je peux sortir mes bonnes excuses habituelles : « je bosse trop » et son contraire « j’étais en vacances ».

Ma chef était désespérée de me voir partir en congé. « Comment allez-vous survivre sans moi » lui ai-je répondu en rigolant. Sauf qu’elle n’a pas ri et me regardait toujours comme si elle allait se jeter par la fenêtre. Je ne pense pas que son air signifiait : « Non Papillote, ne pars pas où je saute, on a trop de boulot ici ! » mais plutôt : « Non Papillote, arrête tes blagues ou je saute, j’en peux plus de ta chansonnite ! » J’ai pourtant résisté à l’envie de fredonner mon air de prédilection qui me venait à l’esprit, se prêtant admirablement à la situation : « reviens, on va vivre la main dans la main, c’est écrit sur les murs de la vie », ou bien encore celui d'Elsa, T'en va pas. Parfois je parviens tout de même à décrocher un sourire (par usure) voire même un éclat de rire (nerveux sans doute).

J’étais donc encore en vacances dans le trou perdu sans Internet ni canal +. Je n’ai pas pu écrire ni rattraper mon retard de films, mais j’ai eu le temps de lire quatre livres en quinze jours, c’est-à-dire autant que… les trois derniers mois. L’objectif des années précédentes « un livre par semaine » n’est plus qu’un lointain souvenir.
D’ailleurs je n’ai pas actualisé depuis presque deux ans ( !!!)  les colonnes du blog. « Je ne sais donc plus lire depuis 2010 » comme vous pouvez le constater à droite. Mes dernières lectures inscrites à gauche sont officiellement « une mort très douce » de Simone de Beauvoir,  et le très bon roman de Romain Monnery, « libre, seul et assoupi ».
Hum. Pas du tout évocateurs. Non non, le blog ne se meurt pas doucement, il est simplement assoupi.

dans la tete du tueur-.jpgLe dernier livre que j’ai réellement lu porte un titre tout aussi symbolique : « Dans la tête du tueur ». Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas de Papillote achevant délibérément son blog, mais de l’enquête du gendarme traquant Francis Heaulme (contrairement à ce que le titre annonce, les motivations, la biographie et la psychologie du meurtrier ne sont pas très développées).
Je projetais aujourd’hui de lire l’autobiographie de Keith Richards. Ce titre pouvait annoncer le renouveau de ce blog : Life. Ha, ça vous en bouche un coin. Sauf que la bibliothèque ne le proposait pas, alors j’ai pris à la place une autre autobiographie dont j’ai souvent entendu vanter les mérites, mais dont je ne connais pas encore l’auteur, Annie Ernaux. J’ai donc emprunté cet après-midi son seul livre disponible, c’est-à-dire… La honte.
Non, ce titre ne signifie rien, rien de rien, je ne regrette rien, j’ai peut-être abandonné ce blog quelques temps mais j’ai fait plein d’autres choses à la place (comme traîner sur le net) comme aller voir des one man show, je vous en parlerai (un jour quand j’aurais le temps entre deux films).

23/09/2012

Une vache a mis le temps

chalet.JPGCa y est, samedi 22 septembre, c’est l’automne. Il fait officiellement plus froid et nuit plus tôt. Ce qui m’a fait chanter, lorsque j’ai fermé mes volets en avance car la lumière avait baissé Ce soir nous sommes septembre, et j’ai fermé ma chambre, le soleil n’y entrera plus
Sinon j’ai plus gai, un air que j’ai fredonné cet été. Donc pour éviter de penser à l’automne, espérons plutôt l’été indien comme dirait Joe Dassin, souvenons-nous des vacances d’été.

Fin août en montagne, comme il n’y avait pas de témoin, à part les proches qui me connaissent subissent déjà, je pouvais laisser libre cours à ma chansonnite aigue. Les cloches des vaches marquaient le tempo et les sentinelles marmottes poussaient leurs cris d’alarme à mon approche, qui signifiaient certainement : « planquez-vous ! La casserole arrive ! »  Je chantais de plus en plus fort en apercevant les crocus et les colchiques qui tapissaient le sol : « colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissent, colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été… LA FEUILLE D’AUTOMNE EMPORTEE PAR LE VENT… » (Vous pouvez cliquer sur le lien kitchissime du clip de Dorothée…)


titanic king of the world.jpgLa montagne me fait toujours cet effet. Il doit être provoqué par l’altitude, avec le manque d’oxygène, le cerveau est mal irrigué… ou alors les paysages grandioses me rendent euphorique. J’ai crié mon traditionnel « I’m the queen of the world !!! » en arrivant au sommet, cheveux au vent, à 2431 mètres d’altitude, avec un panorama à 360 degrés, bien mieux que Léo di Caprio.
Je voyais par exemple ce glacier. Avec le réchauffement climatique, les scientifiques prévoyaient dans le pire des cas sa disparition pour 2060. Ils ont revu leurs calculs, ce sera certainement pour 2040, voire plus tôt, si rien n’est fait pour limiter l’effet de serre…

animaux,montagne,chanson française


De l’autre côté, j’avais vue sur ces trois montagnes, dont ma préférée est bien évidemment la première à gauche, puisqu’elle se nomme… la tête de chat !  (On remarque les oreilles qui se dessinent sur la tête de profil).

animaux,montagne,chanson française


Devant moi, des vaches en liberté broutaient paisiblement. Jusqu’à ce qu’une famille débarque en 4X4…
Le plus jeune enfant, d’une dizaine d’années, se plante devant l’une de nos amies les bêtes qui font la tomme de Savoie et le lait de mon précieux cacao. Le gosse fait mine de lui refiler des coups de tête et des coups de pied pour qu’elle se lève, en tapant le sol et en gesticulant comme un torero. Cela sous le regard hilare des parents, qui filment la scène. La pauvre vache supporte ses agissements cinq bonnes minutes, jusqu’à ce qu’elle se dresse subitement, tête la première, cornes en avant, et charge le sale gosse. Celui-ci prend ses jambes à son cou et dévale la montagne comme un dératé en hurlant « mamaaaaaaaaaan ! ». Toujours sous le regard hilare de ses parents. Ma nièce de 6 ans conclut le spectacle par un « BIEN FAIT ! ».

Photo de notre héroïne (à droite) et de ses copines, avant que l'inopportun vienne troubler leur sieste :

animaux,montagne,chanson française

Ce qui me fait penser à cette vidéo, trouvée par le professeur Moustache. (voir le lien). D’ailleurs le deuxième tome de sa BD hilarante, adaptation de ce blog dont je suis fan, vient de sortir : « tu mourras moins bête, mais tu mourras quand même ».

Au premier temps de la vache,
Toute seule, dans son pré, elle est là,
Au premier temps de la vache,
Ya le gosse, ya la bête et ya moi…
Et le gosse qui bat la mesure,
La vache qui mesure sa proie,
Et la vache qui bat la mesure
Lui meugle lui meugle tout bas :

Une vache a mis le temps
Elle s’offre encore le temps…

Le 21 décembre pour l’arrivée de l’hiver, j’évoquerai peut-être mes vacances de cet été à la mer. Enfin, si ce n’est pas la fin du monde prévue par les Mayas.

Petit quiz on connaît la chanson, quelles sont les deux chansons parodiées et leurs interprètes ?

13/05/2012

Le retour de Gaston Lagaffe

gaston-bureau-gaffes-gros.jpgCoucou ya quelqu’un ?
J’étais à la cambrousse dans mon trou perdu sans Internet. D’ailleurs je reviens ici et la connexion foire par intermittence, ou ne fonctionne pas des jours entiers. Sans doute parce que j’ai frit, j’ai rien compris.

Mon boulot pourri était enfin achevé (je faisais des petites croix sur le calendrier, comme un prisonnier sur les murs de sa geôle). Mes quatre collègues embauchés en même temps que moi se réjouissaient :
« J’ai JAMAIS fait un travail aussi nul et mal rémunéré !
-    Oui mais c’est pas sûr que l’intérim nous trouve autre chose !
-    Ca ne peut pas être pire ! On ne peut pas être moins payés ailleurs, vu qu’on est au smic, sans aucun avantage à côté, même pas d’indemnités repas… »

Pourtant, une semaine avant la fin de mon contrat, le DRH me dit :
« Comme on a encore du travail, on va garder une seule personne. On a sélectionné celle qui avait le plus fourni d’effort, et c’est vous. Vous êtes contente hein ?
Moi qui bosse le plus ? ! Mes collègues ne foutaient vraiment rien ! (Bientôt sur vos écrans : la saga « la folie des glandeurs », j’ai déjà écrit 5 chapitres).
J’ai envie de lui répondre: « Attendez, je téléphone à l’agence d’intérim girlpower pour savoir s’ils n’ont rien de mieux à me proposer », mais je n’ose pas.
- Bon le travail n’est pas terrible (c’est le chef lui-même qui le dit hein !) mais c’est toujours ça…
- Et ce serait pour combien de temps ?
- Pour deux mois, mais vous pouvez prendre une pause, le travail n’est pas urgent,  je sais qu’il est difficile, faut souffler un peu... (Pourquoi tant de sympathie ? J’étais à deux doigts de lui demander des congés payés et de me payer le train. Il ne trouve personne d’autre à embaucher ou quoi ?)
-Je peux prendre combien de temps ?
-Autant que vous voulez ! Une semaine, 15 jours… Vous revenez quand ça vous chante ! »

gaston mange.gifEn mai, fait ce qu’il te plaît. Je suis donc partie longtemps… Puis j’ai calculé que dans ma cambrousse, ma mère me nourrissait très bien et gratos (j’ai enfin pu remanger de la viande régulièrement) (et des gâteaux maison) (j’ai pris deux kilos) (un estomac sur pattes ne peut résister aux tiramisu, tarte au citron meringuée, brioche à la praline.) Je ne dépensais quasiment rien (pour vous dire, j’ai oublié le code de ma carte de retrait !)
Bien évidemment, il a plu tous les jours, mais je me suis obstinée à me balader quand même dans la cambrousse (« mais si regarde, un rayon de soleil ! ») Je finissais 500 mètres plus loin par m’abriter sous les cabanes pendant les averses de grêle (« nan mais ça va pas durer… »). Effectivement l’anticyclone est enfin arrivé, 15 jours après, deux heures avant mon départ, avec 30 degrés et grand ciel bleu.
J’ai décidé d’aller me promener, même si je risquais de rater mon train, le dernier de la journée (j’avais tellement hâte de retourner bosser le lendemain). Je n’étais pas la seule visiblement à vouloir profiter de la chaleur.

gaston_lagaffe_campagne.jpgAprès 10 mètres dans l’herbe haute, une couleuvre est sortie pour me siffler dessus. Je suis repartie en hurlant dans le sens inverse « haaaaa un serpeeeent !!!! » prête a courir jusqu'à mon train 15 km plus loin (idée pour vous remettre au sport : mettez un monstre derrière vous). Mais mon frère a rigolé : « c’est rien, il suffit de taper des pieds pour les faire fuir ! » Indiana Jones s’est taillé un chemin dans la jungle hostile à l’aide de son fouet bâton. Je n’ai pas voulu faire la chochotte et je l’ai suivi. On a encore croisé une couleuvre et j’ai entendu plusieurs fois des glissements derrière mes pieds. Brr.
J’ai pensé trouver refuge dans les bois, sans compter sur nos autres amis les tiques, qui se laissent tomber des branches pour s’accrocher au cou des passants, leur sucer le sang et éventuellement leur refiler la terrifiante maladie de Lyme.
Après avoir scruté et tapé le sol pendant deux kilomètres à l’aller, j’ai donc guetté le ciel, les bras repliés sur la tête pendant les deux kilomètres du retour. Pour faciliter la tâche, beaucoup de branches étaient arrachées et nous frôlaient les cheveux, à cause de la grande tempête que la région a subie (le vent a détaché la gouttière du toit et ma chambre est située juste en dessous. J’ai déménagé à deux heures du matin en réveillant toute la famille : « le ciel me tombe sur la tête ! »)

gaston tortue.jpgHostile la nature. Enfin, je préfère toujours affronter les serpents et les tiques que la vie parisienne. Je n’avais même pas posé les pieds à Paris, que la voyageuse devant moi, s’apprêtant à passer la porte du train, me regarde d’un air méchant et me crie : « roh ça va hein !
-Meuh ?
-Oui ben vous voyez bien que je descends !
- M'enfin, je n’ai rien dit !
Elle s’énerve :-mais c’est pas possible ces gens, j’en ai marre !
Je jette un coup d’œil interrogateur pour voir si quelqu’un a compris la scène, mais les autres me répondent d’un regard blasé. Ils voient ça tous les jours. Un homme peste « bon on peut descendre ?! » et la femme se met à hurler de plus belle en gesticulant, bouchant la seule issue. Un type la pousse violemment et se faufile par la sortie, renversant les bagages de la femme, qui reste interdite. Les autres voyageurs le suivent. Comme je ne veux pas sortir lâchement, je relève brièvement une des valises de la femme, mais au lieu de me remercier elle m’arrache l'objet des mains. Elle a dû penser que j’allais le voler.

Le lendemain matin, je retrouve la joie du métro bondé aux heures de pointe, où chacun se rue sur les places libres comme si des billets de 200 euros étaient posés dessus. Une station avant mon arrêt, j’entends la voix automatique : « en raison d’un incident technique… » J’arrive donc avec 20 bonnes minutes de retard pour mon premier jour de boulot.

En poussant la porte de l’open space, les collègues me lancent :
-T’es enfin de retour, c’est pas trop tôt !
- Je vous ai manqué ? C’est vrai sans moi ya plus d’ambiance !
Le chef me lance un sale regard. Il n’apprécie pas vraiment mon humour ni mes chansons. (Ce qui fait que j’en rajoute toujours trois couches.)
 - Tu nous as pas ramené le soleil !
- T’as apporté quelque chose à manger?
- Non pourquoi ?
- Ah ben sympa ! Moi j’étais en Bretagne la semaine dernière et j’ai ramené des galettes !
- Et moi j’ai aussi fait le pont et j’ai ramené du far breton !
- Je repars si vous voulez ! Pour ramener un saucisson de Lyon?
- c’est nul… »

gaston gaffophone.jpgJe m’installe devant mon écran. Quand j’écris mes deux mots de passe, l’ordinateur énonce un gros BIP de mécontentement.
Au bout du sixième bip, le chef soupire. Je peux lire très clairement ses pensées : « on a eu 15 jours de tranquillité, mais ça y est Gaston Lagaffe est revenu et me soule dès la première minute… »
Je tente un timide : -Euh… je crois que j’ai oublié mes codes d’accès…
Prunelle se lève comme s’il portait toute la misère du monde (il m’a déjà sur le dos) et s’approche de mon écran. Il a vite compris que j’étais une mémé face aux nouvelles technologies : le premier jour de boulot, je n’ai pas su allumer l’ordinateur. Je ne connaissais pas ces unités centrales qui se collent sous l’écran ! Mémé possède un ordi vieux de 8 ans qui fait le bruit d’une locomotive du Far west et met deux plombes à démarrer.

- Vous avez peut-être appuyé sur la touche des majuscules?
Très fière de ma gaffe : - Ah non non, j’ai tout simplement oublié mon mot de passe, hihi !
Quelle idée aussi de nous imposer des codes secrets impossibles à retenir, à base de suite de lettres et chiffres incompréhensibles comme XbKj-3_487gv.
-Vous ne l’avez pas noté sur le carnet qu’on vous a donné ?
-euh… je l’ai oublié aussi.. (bonjour ! je viens au boulot les mains dans les poches ! mais je n’ai pas oublié le plus important : mon casse-croûte.)
J’entends nettement Fantasio grincer des dents : -bon, je vais téléphoner à l’informaticien …
gaston prunelle.jpgComme d’habitude, toujours les pieds dans le plat, je fais de l’humour: - haha, je crois que j’ai encore besoin de vacances ! » (En fait je suis aussi rouge de honte et des gouttes perlent sur mon front)
Pendant la récupération du mot de passe, comme je n’ai rien d’autre à faire que d’attendre, j’ose poser la question qui me taraude :
-et sinon, rassurez-moi, ici, le lundi de Pentecôte est bien férié? »
J'imagine Prunelle grommeler "rogntjdjû". Un jour je le dériderai, si si.

Le soir, comme j’ai perdu une heure de travail entre le métro bloqué et le mot de passe d’ordinateur oublié, je dois logiquement bosser plus longtemps. Il ne reste plus que moi et le chef. Ce dernier met sa veste: « Vous fermerez la porte à clé quand vous partirez !
-    Ah… c’est que… j’ai aussi oublié les clés du bureau… »


Je pense que le chef va m’offrir un billet pour Lyon sans le retour.

 

Et vous, vous avez fait le pont ? Bientôt les vacances ?


24/12/2010

You say it's your birthday !

Beatles_birthday.jpgAujourd'hui, c'est le grand jour !

Quoi noël ? on s'en fout ! C'est mon anniversaire !!!

You say it's your birthday !
It's my birthday too, yeah !
They say it's your birthday
We're gonna have a good time !
I'm glad it's your birthday
Happy birthday to you !

Yes we're going to a party party
Yes we're going to a party party
Yes we're going to a party party

I would like you to dance (Birthday!)
Take a cha-cha-cha-chance (Birthday!)
I would like you to dance (Birthday!)
DANCE !!!!!!!

Cliquez sur la vidéo en rose.
Vous remarquerez que les paroles sont très élaborées, même moi je les comprends.

Sinon, pour l'autre "petit évènement"...

"petit papa noël
quand tu descendras du ciel...
Retournes-y vite fait bien fait
Avant que j'te colle une droite
Avant que j't'allonge une patate
Qu'j'te fasse une tête au carré !"

oh, ça va, je plaisante...
Quiz on connaît la chanson : qui chante et quel est le titre ? (une amie blogueuse l'a également cité, mais honte à moi, je ne retrouve plus où!)

ou sinon, écoutez cette chanson. (Merci professeur Debbie de m'y avoir fait penser)

Et vous, qu'avez-vous prévu pour le réveillon ?

15/12/2010

Les vacances de Mr Bean (suite) (sans fin)

Aventure__c_est_l_Aventure.jpgSuite des souvenirs de vacances pour LMO.

Vous croyez qu’en vacances, je me souviens des monuments et lieux célèbres visités ? Que nenni, en bon estomac sur pattes, mes meilleurs souvenirs sont liés à la nourriture.

Je fais beaucoup de randonnées en montagne, et ce qui les différencient pour moi, ce sont les repas que j’y ai pris.
-C’est où déjà qu’on a vu une magnifique cascade ?
- Dans le Queyras, on avait mangé des croquants juste avant. Mais il y en avait une aussi à Arêches Beaufort, on a acheté du fromage…

En Bretagne, je me souviens surtout d’avoir dévoré des doubles galettes à la saucisse avec un pichet de cidre entier. J’ai aussi adoré manger avec les autochtones en chantant « hissé ho ! santiano ! » à la fête du maquereau (qui avait lieu le même jour que le concours de miss t-shirt mouillé d’ailleurs)
troisième guerre.jpg- A l’inverse, le pire souvenir reste le jour où on a oublié le pique-nique sur les plages du débarquement en Normandie. J’ai juré comme un charretier en donnant des gros coups de pied de rage dans les trous d’obus et les bunkers, traumatisant tous les gens présents. J’étais à deux doigts de déclencher la troisième guerre mondiale.
- Je me souviens aussi du restaurant où j’ai demandé une soupe de poissons et où le serveur m’a apporté à la place un crabe. J’ai mis 1h30 à le décortiquer, sous les rires des habitués qui tentaient en vain de m’expliquer, mais je ne comprenais pas leur accent.
- Je me rappelle de la vegetable pie en Angleterre, que j’ai bêtement traduit par « tarte aux légumes » et qui s’est avérée une espèce de truc mou et gluant (de la purée au fromage ?) couvert de sauce indéfinissable.

En vacances, mes meilleurs souvenirs sont aussi liés aux gentils n’animaux que je croise :
- Les bouquetins, les chamois et le gypaète barbu dans les Alpes (à ne pas confondre avec la galinette cendrée des Inconnus)
- La balade sur un mulet, qui a décidé de faire la grève des transports et de bloquer son passager en plein milieu de la voie…
Bibifoc.jpg- J'ai été en baie de Somme UNIQUEMENT pour les phoques. En les voyant enfin, le tout dernier jour avant de prendre la voiture, j’ai chanté à tue-tête, euphorique : « Bibibibibibibibifoooc, dans la baie de Somme, le roi des phoques »  la chanson du dessin animé (cliquez sur le lien). Les nombreux touristes me regardaient bizarrement. Ils ne devaient pas connaître le club Dorothée.

varicelle.gifJe peux aussi raconter mes vacances de noël. Comme je trouve que ce n’est pas assez la poisse d’être née le 24 décembre, je me rajoute des maladies originales pour fêter l’évènement : en 2008, un doigt coupé et une opération la veille de mon anniversaire. J’ai supplié le chirurgien : « Laissez-moi sortir ! je veux pas dormir à l’hôpital, c’est mon anniversaire ! » J’ai quand même dû y retourner le lendemain car ma main était toujours anesthésiée (ce qui n’est pas pratique pour ouvrir les cadeaux et manger la bûche).
Je vous ai déjà raconté ma varicelle à noël 2007, et comment je suis immortalisée sur toutes les photos familiales avec la gueule couverte de boutons et de croûtes (non, je ne vous montrerai pas !) Cette semaine j’ai encore frôlé l’opération sous anesthésie générale et les vacances paralysées,  mais le petit ennui s’est réglé à force de soins.

- Cet été j’étais à Londres, or Mémé et princesse Papillote n’a jamais quitté son pays, a ses petites habitudes, ne parle pas un mot d’anglais et est une fine bouche. Je n'ai donc pas mis ma montre à l’heure anglaise, n’ai pas prononcé un mot d’anglais, même pas hello goodbye comme dirait les Beatles. Je parlais français à mes interlocuteurs comme s’ils pouvaient me comprendre. Je suis passée pour une hurluberlue en me faisant remarquer au premier coup d’œil, ou plutôt au premier mot partout où j’allais. J’ai bien évidemment failli mourir d’indigestion à force de manger des haricots et des saucisses noyés dans la sauce tomate tous les matins.

A Londres, cette ville extraordinaire, ce que j’ai préféré, ce ne sont pas les promenades en ville, les tenues vestimentaires cool et colorées, Buckingham palace, Big ben et tous les monuments célèbres et majestueux. Non, c’est un simple passage clouté.
abbey-road.jpgCelui d’Abbey road, devant les studios d’enregistrement des Beatles. Les 4 garçons dans le vent se sont fait prendre en photo en train de traverser le passage et cette image illustre leur album Abbey road (ils ne se sont pas foulés les pieds sur le coup). C’est la pochette de disque la plus parodiée de tous les temps. Il a bien fallu que j’y aille pour donner ma propre version.
La plupart des fans ne passent que 10 minutes sur le lieu, juste le temps de se faire photographier sur le passage piéton, car il n’y a rien à voir. J’y ai passé 1h30. Le temps que mon amie me mitraille 250 fois de photos, pour ne garder au final qu’une seule correcte, où je traverse dans le mauvais sens.

En partant, j’ai dit : " bon, je me suis tapée la honte à traverser 70 fois le passage, à bloquer la circulation en prenant des poses ridicules, mais au moins personne ne m’a vue. "

En rentrant à Paris, en écrivant « abbey road » sur internet, je suis directement tombée sur le site officiel. On peut y voir, en direct et 24h/24, les images d’une caméra braquée sur le passage clouté. Des milliers, des millions, des MILLIARDS de gens ont donc pu m’observer me ridiculisant pendant 1h30.
J’espère que le site efface les archives.

Si je me lance dans mes souvenirs de vacances honteux, je peux écrire un roman…
En relisant le texte de LMO, je vois qu’on a une chance par souvenir raconté. Vu que j’ai relevé une vingtaine d’anecdotes, vous croyez que j’ai 20 chances de remporter une toile ? Parce que j’en veux une moi !

Et vous, vos souvenirs de vacances ? Avez-vous vécu des moments similaires ?

Si vous avez le bouquet canal, l'aventure c'est l'aventure passe en ce moment.

 

Vous pouvez également tenter de gagner le concours de LMOtransformer le dessin de votre enfant en déco pop, sur une toile ou un coussin (cliquer sur le lien) 

 

14/12/2010

Les vacances de Mr Bean

vacances-de-mr-bean.jpgLMO nous demande de raconter un souvenir de vacances, pour avoir la chance de remporter une photo géante de Bonjour toile.
Le problème, c’est que si vous relisez le titre de mon blog, chaque évènement anodin se transforme pour moi en une montagne de péripéties. Une aventure qui m’est incroyable, mais inexistante pour les gens normalement constitués. Comme le professeur Rollin, j’ai toujours quelque chose à dire sur tout.

Alors, sélectionner une seule anecdote parmi toutes mes vacances… il m’est arrivé tellement d’aventures inexistantes cet été que l’ampleur de la tâche m’a découragée. J’ai écrit deux notes, en deux pages, et je n’en n’étais qu’au deuxième jour de mes vacances. Sur 60. Alors, comme souvent, j’ai abandonné.
Pourtant, je vous assure, il m’en est arrivé de belles, puisque :

J’ai le don de me retrouver dans des lieux improbables
Qui a décidé que, pour les premières vacances qu’elle organisait toute seule comme une grande, s’installer une semaine dans un bled  de 400 habitants au fin fond de la Picardie, à 25 km du premier lieu "touristique" (le musée des serrures, ouvert sur demande le samedi entre 14 et 18 heures) était une super bonne idée ? Oui, c’est bien moi.

petite maison prairie.jpgJ’ai le don de dire la bourde qu’il ne faut surtout pas dire :
- A 4 ans, en vacances dans le massif central, en voulant imiter le générique de la petite maison dans la prairie (les filles qui descendent en courant la montagne, voir le lien en rose) je me suis étalée comme une crêpe dans les orties. J’étais couverte d’énormes boutons, d’herbe et de terre. Mon frère tout timide a osé demander à une ferme si je pouvais me nettoyer. J’avais réussi à être forte en ne pleurant pas. Pourtant, en voyant la fermière venue bien gentiment me secourir, j’ai crié face à ses énormes cheveux qui frisaient tout droit sur la tête : « Nan ! Me donne pas à la sorcière ! »

J’ai le don de faire le truc qu’il ne faut surtout pas faire :
- A 6 ans, en visite avec un voyage organisé de 50 personnes dans une usine de fromages à Beaufort, un ouvrier est venu interrompre le guide pour dire : « y’a une petite fille qui est en train de dévorer tous les fromages là ». Ma mère m’avait pourtant bien expliqué qu’après la longue visite ennuyeuse, on aurait le droit de manger des fromages ensuite. J’avais juste pris un peu d’avance sur l’horaire et pas compris qu’il fallait payer pour manger...

J’ai frôlé la mort :
- Cet été en Bretagne, lorsque les phares de mon vélo se sont éteints subitement en pleine route et nuit noire, au milieu des voitures et sous la pluie. Il ne manquait plus que la dame blanche.

brice de nice.jpg- En disant, en vacances avec des amis à Cannes : « fastoche, j’atteins sans problème la bouée qui est à 100 mètres ! » et en me retrouvant submergée par une énooorme vague. On était en Méditerranée, où les vagues n’existent pas, mais je vous assure qu’il y en avait une rien que pour moi ! (mes copains m'ont surnommé Brice de Nice, celui qui voit des vagues où il n’y en a pas)

cliffhanger.jpg- En me retrouvant bloquée au « roc d’enfer » sur un passage de 20 cm de large, à flanc de montagne, à 1200 mètres d’altitude. Un panneau précisait « attention, danger, risque d’éboulement». Un randonneur avait fait une chute mortelle à cet endroit. Comme on dit parfois des gens au seuil de la mort, je ne voyais pas défiler ma vie sous les yeux, mais toutes les images de film catastrophe se déroulant en montagne : La mort suspendue, Vertical limit et Cliffhanger, accrochez-vous. Je ne montrais pas le courage ni le panache de Stallone s’agrippant avec une seule main au rocher en sifflotant (photo). J’étais plutôt à quatre pattes en train de chouiner : « nan, j’ai peur ! »

Bien sûr, je n’ai jamais pris l’avion, cet engin de mort.  Ma présence à bord annoncerait une catastrophe imminente. (Par contre j’ai bien vu le film Destination finale où tous les passagers meurent dans l’explosion au décollage)

Demain matin, la suite avec mes meilleurs souvenirs de vacances

Et vous, quels sont vos meilleurs ou pires souvenirs de vacances ?

 LMO organise également un autre concours:  transformer le dessin de votre enfant en déco pop, sur une toile ou un coussin (cliquer sur le lien)