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16/09/2009

Cartes postales

Madame Kévin m’a tagué sur les cartes postales. Le principe : montrer 3 ou 4 cartes qu’on a reçues et les commenter si l’on veut, puis taguer quelqu’un d’autre.
J’adore recevoir des cartes. Je les affiche pour montrer combien j’ai plein d’amis qui pensent à moi. Je n'ai donc pas besoin de téléphoner à « Pierre je ne vous jette pas la pierre » de S.O.S détresse amitié.

Carte postale dieu.jpg

J’aime beaucoup cette carte postale. Elle provient de Cracovie en Pologne, la ville aux « mille églises ».  C’est un vitrail qui représente Dieu. On dirait plutôt le roi Triton dans La petite sirène, mais bon…En France, je n’ai jamais vu ça !

Et on a reçu cette carte des îles Chausey :

carte postale Chausey.jpg


Comme chaque année, mon frère nous a envoyé à peu près la même photo de la mer, avec un texte identique : « Il fait beau, la mer est bleue et à 27 °.» Seule la température change dans son texte…

carte postale cavalaire copie.jpg


Pour beaucoup, écrire une carte postale est une corvée ou un truc bateau. Moi j’essaie de les personnaliser. J’écris des tartines comme d’habitude, je raconte en détail mes incroyables aventures. Je fais même des dessins pour expliquer les situations. Cette année les enfants que je garde m’ont dit que mes chamois dessinés avec soin ressemblaient à des vaches. Ils ne comprennent rien à l’art, ces morveux.

Je mets toujours ma carte dans une enveloppe puisqu’il n’y a plus de place pour écrire l’adresse dessus. C’est aussi parce que je ne veux pas que le facteur me lise. Cet été je n’avais plus d’enveloppe pour ma carte de Normandie et son destinataire l’a reçu 10 jours plus tard. Je soupçonne le postier d’avoir bloqué ma carte parce que j’avais écrit : « il pleut tous les jours ». J’ai appris que des gens ont lancé une pétition pour que la météo arrête de faire croire qu’il ne fait pas beau dans leur bled !

Mes cartes arrivent malgré tout à destination, même si elles sont adressées aux animaux domestiques et non à leur propriétaire :
Dupont Papillote
4 rue des chats
007 bled paumé
A défaut d’animaux (des barbares n’en n’ont pas, c’est fou) je note des surnoms, comme « Durand Cri-cri d’amour ».

Maintenant que vous savez que j’adore recevoir des cartes postales, vous comprenez ce qu’il vous reste à faire. Je surveille ma boîte aux lettres.
(J’adore donner des ordres aux lecteurs, ça produit l’effet inverse)
Je tague Professeur Debbie.

(Quizz on connaît le film : de quel long-métrage populaire est extraite la citation de Pierre ?)

Je viens d'apprendre que Philip des 2 be 3 vient de crever à 35 ans ! Après Patrick Swaize, , les filles de mon âge doivent être dans tous leurs états. Heureusement pour moi, j'ai toujours eu des goûts de vieille et n'ai jamais aimé Dirty dancing et les boys band...

03/09/2009

Les monstroplantes

Aujourd’hui c’est la rentrée des enfants, mais aussi des grands (enfants) comme moi. Pour remonter le moral, rappel du dessin animé et surtout de LA chanson culte (panpan cucul à ceux qui ne cliquent pas sur les liens que je propose !) :
Voix solennelle :
« Va Jayce, conquérant du bonheur,
Va libérer le monde de la terreur,
Des monstroplantes
»

Cet été à la cambrousse, j’ai joué à Jayce conquérant de la lumière. J’ai combattu les monstroplantes qui envahissent la maison de ma mère.
Chez moi, les fleurs meurent ou refusent de pousser. En un an, le bégonia a pris trois pauvres feuilles. Celui de ma mère a poussé d’un mètre.

montroplante à bras.jpg

Vous constatez que le monstroplante a deux bras qui essayent de piquer dans notre assiette.
On nous a donné un micro-ondes, mais personne ne veut s’en servir car c’est dangereux pour la santé. Alors l’appareil est devenu un support pour monstroplantes.

monstroplante four.jpg

Observez les minis monstres qui poussent au bout des chlorophytum.

monstroplante minis.jpg

Aujourd’hui, je me rebelle. Non, la nature ne prendra pas le dessus. Déjà qu’on ne peut pas s’asseoir sur les chaises parce qu’elles sont squattées par les chats…Ce ne sont pas 28 monstroplantes qui vont me faire peur.
Je vais retrouver la cafetière et le robot mixeur.

monstroplante cafetière.jpg

« Toi, Jayce, conquérant de la lumière
Tu dois conquérir (raaaan ! la répétition du même mot !)
Et la victoire viendra
Tout refleuriiiir !!
Non n’abandonne pas, ne laisse pas ta foi mourir
Parce qu’un jour tu gagneras
La liberté de viiiiiivre
!!! »

Je commence par couper le troisième bras du bégonia (oui ! il en avait trois ! vous voyez bien que ce sont des monstres ces plantes !) Pour se venger, il a perdu toutes ses fleurs en formes de cœur. Je lui ai brisé le cœur, snif.
Ensuite, j’essaie de dompter les plantes qui grimpent sur les poutres. Je ne parviens pas à démêler les nombreuses tiges, alors, sadique, je les attache. Niark niark. (si vous avez de très bons yeux, vous remarquez que le livre sur la photo s'intitule "nos amis les plantes" )

monstroplante grimpant.jpg

Après l’intérieur, j’attaque le jardin.
Si, je vous assure, derrière cette jungle se cache la maison.

montroplante jungle.jpg

« Jayce conquérant
Le monde t’attend
Fier et combattant
Tu défies les méchants
Sauve l’univeeeeers
!!!! »

Je vous laisse imaginer la joie des voisins quand j’écoute la chanson en boucle en hurlant « SAUVE L’UNIVEEEEEERS !!! » à genoux les poings levés vers le ciel comme un rockeur qui souffre.
Syndrome de la chanson en yaourt : vous entendez bien 1 minute 38 après le début, qu’au lieu de répéter « tu dois sauver ton temps » le chanteur dit « tu dois sauver tonton »  Si j’en suis sûre ! A trois minutes 12 aussi ! Ça rend le texte encore plus ridicule…

30/08/2009

Dès que le vent soufflera, je repartira

jersey église méthodiste.jpgLe bateau débarque dans une ville portuaire. On ne trouve pas de monuments à visiter, mais des centaines de magasins. Comme vous le savez, je n'aime pas vraiment le shopping…
Il se met à pleuvoir. Me réfugier dans un café ? Ah non! On ne m’aura pas, je ne consomme pas ! Je ne suis pas une touriste de base !
Je préfère errer dans les rues, sous la pluie, pendant deux heures.

En Normandie, il pleuvait souvent, mais peu à la fois. Les minutes de pluie alternaient avec les éclaircies, et je passais mon temps à mettre et ôter ma capuche. A Jersey en revanche, c’est pas de la pluie de chochotte : deux heures sans discontinuer. Il pleut des cordes, ou comme disent les Anglais, des chats et des chiens. C’est là que je me rends compte que mon imperméable, comme son nom l’indique, laisse passer toute l’eau et me trempe jusqu’au os. Les Anglais, habitués, se promènent sans parapluie, en short et en tongs sous la pluie battante et les chaleureux 17°. Traduction: «De la pluie ? Où ça ? C’est impossible, on est en plein été, c’est la canicule voyons. La preuve, on s’habille comme tel. » Bien sûr moi je porte un pull en laine puisque c’est l’hiver dans ce patelin.jersey christians solutions.jpg

A part des Anglais à moitié à poil sous la tempête, on voit à tous les coins de rue des églises: anglicanes, baptistes, évangéliques… (Il faut beaucoup d’églises pour prier que le beau temps vienne.  On  peut aussi  demander l'aide de Chritian, qui a des solutions contre la pluie. Comment ça, j'ai mal traduit la photo?)

On prend le car qui fait le tour de l’île. Oui, un car touristique. On a fait les touristes de base et on s’est fait avoir…comme des touristes. Le chauffeur nous arrête dans des lieux sublimes : château du 12è siècle, falaises à couper le souffle…je descends surexcitée, m’imaginant déjà crier «I'm the queen of the world!» au sommet du phare, ou crapahutée dans la lande en chantant la petite maison dans la prairie… Pourtant le chauffeur annonce: « 10 minutes d’arrêt pour prendre des photos ».
Meuh ? Je préférais me balader dans ces endroits splendides plutôt que d’errer trois heures dans une ville bondée de magasins dont je me fous éperdument ! Mais les promenades sont gratuites, pas le shopping. La randonnée ne fait pas fonctionner l’économie locale.

Il faut s’habituer à la conduite à gauche : « Aaah ! On est à contre sens, on va nous rentrer dedans ! » L’énorme car roule sur de minuscules chemins de campagne à flanc de falaise. A chaque tournant le conducteur doit klaxonner pour avertir les voitures : « SVP, on est là, ne nous poussez pas dans le ravin !». Le chauffeur portugais immigré en Angleterre nous parle en français avec un accent belge:« trrès durrr pourr le chauffeurr! » Il manœuvre difficilement dans les virages en épingle et tous les passagers l’applaudissent (sauf moi, trop occupée à m’agripper à mon fauteuil).
jersey plage.jpgJe découvre que je suis la seule à posséder une ceinture de sécurité. J’en conclus que, sur 50 places, j’ai naturellement choisi la plus dangereuse : rangée du fond, place du milieu, face au vide de l’allée centrale. J’imagine qu’en cas de pépin, soit je passe directement par la vitre derrière moi et tombe dans le ravin, soit je roule dans toute l’allée du bus pour m’encastrer dans le pare-brise.
Eh ben on n’a même pas eu d’accident.

J’ai donc survécu à une traversée de la Manche à la nage en bateau de plaisance et à un périple sur une île déserte en V.T.T en car touristique. Je suis une vraie aventurière maintenant.
Dès que le vent soufflera, je repartira, dès que les vents tourneront, nous nous en allerons (de requins)  

29/08/2009

C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme

bateaux de jersey.jpgTin tin tin ! Moi la mer, elle m’a pris, j’me souviens, un vendredi…
On prend donc le bateau pour aller chez les English, à Jersey.
Première chose que je remarque à bord:
« Chouette ! Ya des trucs sur les sièges ! Des échantillons ? Ça se mange ? »
C’est en fait la notice de sécurité qui explique comment mettre son gilet de sauvetage au cas où le bateau coule. Rassurant. Je vois aussi un sachet blanc :
« C’est quoi ce sac ?
- C’est pour vomir. »
Décidément, charmant accueil.

Bien entendu, pour que ce soit plus drôle, la mer est démontée.
On s’installe d’abord derrière, mais comme on n’y voit pas grand-chose, on déménage devant. La vue est meilleure, mais ça secoue plus. Je me retourne vers mon frère : il est vert et tout crispé.phare jersey.jpg
J’appelle l’hôtesse pour qu’elle lui donne une compresse humide, comme aux 2/3 des passagers indisposés. Elle soupire et lève les yeux au ciel :
« C’est normal, vous avez changé de place pour vous mettre où ça tangue le plus ! »
Mon frère retourne donc au fond du bateau. Je reste à l’avant pour profiter de la vue.
10 minutes plus tard, l’hôtesse revient, les poings sur les hanches :
« - Ah bah ! Bravo ! Vous l’avez laissé tout seul, malade, le pauvre ! »
J’acquiesce avec un grand sourire sadique et satisfait.
Hôtesse (plaisantant) : - Oui, vous pouvez être contente ! Je vous félicite ! »

Finalement, je suis gentille, j’accompagne mon frère dans son épreuve. (Officieusement, je commence à avoir mal au cœur moi aussi, chut, ne lui répétez pas)
Je crois que j’aurai préféré rester secouée à l’avant du bateau. A l’arrière, j’entends les gens dégobiller. Je plains fortement l’hôtesse : « Et ça consiste en quoi votre métier ?
- Passer entre les rangées pour donner des compresses fraîches et ramasser les sachets de vomi. »
Vraiment, charmante la traversée en bateau.

falaise jersey.jpgLe retour, en revanche, est moins périlleux. Il ne dure pas dix minutes, ni 2h10, ni 1h10 (heure réelle) mais environ 2 minutes 20. La mer est tellement calme et moi tellement crevée que je dors tout le long. Ce n’est pas le café que j’ai pris qui m’a tenu en éveil. J’ai vainement cherché la substance excitante dans mon gobelet d’1/2 litre. Les Anglais apparemment boivent des tonneaux de café, mais c’est du jus de chaussette aromatisé (noisette etc…) en France dans les bars, on nous sert trois gouttes de café pur dans une tasse, mais ça réveillerait un mort. Je préfère encore la chaussette anglaise…

Je vous raconte le départ et l’arrivée de Jersey. Faudrait peut-être que je vous raconte le milieu.
Demain, le tumultueux voyage en car (sans vomi cette fois !)

Quizz on connaît la chanson : qui est l’interprète du titre ?