06/04/2021
Dark waters
Un avocat (Mark Ruffalo) défend un agriculteur dont les vaches et l'eau sont empoisonnées par les rejets chimiques d'une entreprise. Cette dernière est le premier employeur de la région.
L'avocat découvre que le scandale n'est pas que local, mais mondial : le produit toxique est utilisé entre autres dans le téflon, revêtement des poêles anti adhésives (téfal) et de nombreux autres objets de la vie courante. L'industrie connaissait les méfaits du produit depuis des dizaines d'années mais n'a rien fait : il lui rapporte un milliard de dollars par an.
Le gouvernement ne fait rien non plus : l'entreprise est trop puissante et bénéficie d'un biais : tout produit non déclaré n'est pas réglementé. Aujourd'hui, cette substance chimique est présente dans 99 % des corps humains. Elle est reconnue pour provoquer de nombreux cancers et maladies. L'avocat et des associations se battent toujours pour retirer ce produit, ainsi que 600 autres non réglementés, envahissant notre alimentation et nos objets... Voir la bande annonce en lien.
Un scandale sanitaire tourné sous forme de thriller, mais aussi de drame social (les riches tout puissants contre l'Amérique profonde). Les ficelles juridiques et les rebondissements qu'elles provoquent sont fascinants.
Un combat obsessionnel qui rappelle celui d'Erin Brockovich. Dans sa quête de vérité, l'avocat sacrifie sa vie de famille, et Anne Hataway n'a clairement pas le beau rôle : la femme au foyer malgré elle, aigrie et râleuse qui a renoncé à sa propre carrière d'avocate pour élever ses mioches (mais pourquoiiiiii) et reproche à son mari de ne jamais être là (entre tenter de sauver le monde et torcher des merdeux, je choisis la première option moi aussi !)
Un grand film, utile, intense, le meilleur de Todd Haynes pour moi (Carol, Loin du paradis).
18:03 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, thriller | | Facebook
Commentaires
J'ai adoré mais c'est le genre de film qui me donne des envies de meurtre, toute cette injustice contre laquelle on ne peut pas grand chose au final...
Écrit par : Carole Nipette | 06/04/2021
pareil pour moi, des envies de révolution et de planter des têtes au bout de piques !
Écrit par : Papillote | 06/04/2021
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