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12/09/2022

The dropout

dropout.jpgAprès Inventing Anna, encore une histoire vraie de femme escroc. Les deux arnaqueuses sont fascinées par la richesse, la gloire et le pouvoir, mais la seconde partait d'un but plus noble que simplement vendre des croûtes à des milliardaires. La première voulait créer un centre d'art et de mode luxueux. A l'image du personnage et de la créatrice de la série Shonda Rhimes, la mise en scène de la série était pleine d'esbroufe, d'effets inutiles, superficiels et agaçants.
The drop out, bien moins connue, m'a pourtant semblée bien plus intéressante. On suit cette fois Elizabeth Holmes, celle qui prétendait révolutionner le monde de la santé grâce à son invention : un simple prélèvement indolore d'une goutte de sang au bout du doigt pouvait révéler en quelques minutes l'état de santé des patients, confirmant s'ils étaient atteint ou non d'une centaine de maladies et symptômes, allant de la simple carence en vitamine d, à la détection de l'herpès, du sida, du cancer.... Une découverte qui allait permettre de sauver des milliers de vies et faciliter le quotidien des malades (je dois faire des prélèvements de sang régulièrement, mes veines ne supportent tellement plus d'être piquées qu'elles ont décidé de faire grève : la dernière visite, pas une goutte ne sortait. Les infirmières ont dû s'y mettre à 3 et s'y reprendre 7 fois, j'ai fini par leur dire : "achevez-moi, coupez le bras qu'on en finisse".)

elizabeth-holmes-amanda-seyfried-the-dropout.jpgHolmes partait d'une bonne intention, elle croyait réellement qu'elle allait réussir à sauver des vies. Sauf que son invention n'a jamais fonctionné. La recherche et les essais scientifiques demandent du temps et de l'argent, mais les investisseurs refusent de s'engager sans résultats positifs. Alors pour obtenir le financement, Holmes a choisi de mentir, en faisant croire que son prototype était efficace. Elle s'est ensuite enfoncée dans le mensonge et l'illégalité, tyrannisant ses employés pour qu'ils ne révèlent pas la supercherie, et soustrayant des centaines de millions à ses investisseurs. 

Une histoire et une femme fascinantes, incarnée avec un mimétisme parfait par Amanda Seyfried, qui reprend les tics de Holmes, ses yeux hagards, sa voix étrangement grave. Pour paraître plus sérieuse et crédible, elle prend un ton grave (alors qu'on entend bien qu'elle trafique sa voix et qu'elle a donc juste l'air d'une folle). Elle copie également son modèle, Steve Jobs, en troquant ses vêtements colorés pour les pulls noirs du créateur d'Apple. Holmes est déroutante, au début de la série, on est touché par cette femme : étudiante, elle a été violée lors d'une soirée dans un campus, mais n'a pas été soutenue ("pas de preuve"). Elle s'est alors coupée de ses émotions, a abandonné ses études pour lancer son entreprise, et prouver qu'elle pouvait surmonter ses problèmes et faire de grandes choses. Elle finit en réalité mégalo, mythomane et à la limite de la psychopathie. Une histoire dingue, à voir sur Disney.

 

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