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10/11/2018

Concert mythique de McCartney à l'Olympia, 11 ans déjà !

McCartney revient donc en concert... Et à chaque fois, c'est un parcours du combattant pour obtenir des places. Rétrospective :

macca.jpg
Tu te trompes coco, pas 8 heures, mais 10h30. Et encore, je suis rentrée chez moi l’après-midi sinon j'aurais attendu 15 heures (j’ai fait ami-ami avec d’autres fans qui m’ont gentiment réservé ma place dans la file d’attente pour le soir). C'était en 2007, déjà 11 ans. Je m'en souviens comme si c'était hier.

Mon frère me téléphone 15 jours plus tôt :
« J’ai lu sur yellow-sub.net une rumeur comme quoi McCartney reviendrait à l’Olympia ! 40 ans après y avoir joué pour la première fois avec les Beatles ! C’est une salle mythique ! Elle est petite, 1200 places, ça veut dire qu’il n’y aura que des méga fans et que Macca jouera des chansons inhabituelles ! En plus, si tu y vas, tu le verras de près ! »
On ne peut pas acheter en avance sur Internet, ni en magasins. Les places sont en vente uniquement le jour-même, et seulement à l'Olympia. 
Comme la réservation est impossible, les premiers arrivés sont les premiers servis.
La veille du concert, à 22 heures, je passe devant la salle, pour repérer les lieux et voir à quoi m'attendre. Déjà une quarantaine de personnes se gèlent devant, couchées par terre dans leurs sacs de couchage.
C’est hard quand même. Je suis fan depuis toujours, mais pas au point de dormir sur le trottoir par - 2 degrés comme une clodo. 

N’empêche, Paulo me fait lever à 5h du matin. Ce qui n'est jamais arrivé à Gaston la marmotte, ni avant, ni depuis. Je vais retirer du fric au distributeur, car comme je suis prévoyante, j’imagine qu’il y aura peut-être un problème avec les chèques et cartes bleues (effectivement, comme souvent, le lecteur CB ne fonctionnait pas, ce qui nous a juste prolongé l’attente de deux heures.)
Comme c'est le milieu de ma nuit et qu'à cette heure-là je suis normalement emmitouflée dans ma couette en rêvant de petits chatons ou de pâtisseries à volonté (oui je fais régulièrement ces rêves), j’ai la tête dans le seau. Je ne me souviens plus du code de ma carte de retrait. Je me rappelle des chiffres, mais pas de l'ordre. J'avais bien trouvé un moyen mnémotechnique, mais visiblement il n'est pas efficace "c'était des départements... mais lesquels ?" Pendant 30 minutes, je panique : voilà, si près du but, je ne pourrai pas payer mes places. Je ne vais quand même pas réveiller des potes à 5 heures du matin pour qu'ils me prêtent 100 euros (60 en fait en fosse, mais je compte large). Sur le trajet vers le distributeur, je me répète un code en me persuadant qu'il est correct, mais quand j’arrive devant la Poste, sans réfléchir, j’en tape un autre. C’était le bon. Ouf.

Il fait nuit noire et 2 degrés. Je pense qu'à cette heure-là, je n'aurais pas trop de concurrence, surtout avec les fans de la veille qui auront sûrement congelés sur place et seront donc à la morgue l'hôpital le plus proche. Pourtant, en marchant vers l'Olympia, il me semble voir des gens debout devant la salle. Tiens, finalement les 40 paulo-maniaques ne sont pas morts d'hypothermie. Mais en me rapprochant, je constate, estomaquée, qu'ils sont beaucoup plus nombreux. Beaucoup... Je remonte la file d'attente pour me mettre à la fin (j'aurais bien grillé tout le monde mais je suis civilisée et je ne voulais pas me faire dépecer par ceux qui s'impatientaient : "Comment ose t-elle ! Nous qui crevons de faim et de froid depuis 12 heures ! Ouvrons lui le bide pour nous réchauffer à l'intérieur comme Di Caprio dans Le revenant et repaissons-nous de ses tripes !")

Je remonte la file d’attente, 10, 20, 50, 100 mètres... C'est impossible, elle va bien se terminer à un moment ? Ah, à l'angle de la rue. Non, elle se poursuit de l'autre côté. La file fait au moins... 300 mètres de long. 300 mètres. A 6 heures du matin. 15 heures avant le début du concert.

Je longe les centaines de fans en essayant de faire des calculs d'astro physicien: « sachant que les gens ne se tiennent pas gentiment par la main deux par deux comme à l'école mais plutôt en troupeau en se serrant à cause du froid, la place qu'ils occupent est réduite, je dirais 50 cm de large...en multipliant par 300 mètres... oui mais ceux qui sont venus avec leurs tabourets prennent plus de place, ils faussent le calcul, donc si X est égal à...  mais combien sommes nous ?! Déjà 1200 ? est-ce que je vais obtenir un billet d'entrée, est-ce que ça vaut le coup d'attendre ? »

Le groupe qui arrive en même temps que moi ne se pose pas de questions et rigole en voyant l'énorme foule. Je prends position à la fin de la file, à deux pâtés de maison, loin de mon but, loin de Macca... Voilà, je n'obtiendrai peut-être même pas de place, je vais mourir de froid, de faim et d'ennui face à l'attente. Je suis extrêmement frileuse, je ne mets pas en T shirt en dessous de 30 degrés et je porte des chaussettes au lit même en été car mes extrémités sont en permanence gelées. Alors rester dehors dans le froid sans bouger... On va m'amputer des pieds du bout du nez et des oreilles, pour survivre je vais manger mes congénères comme les rescapés de la cordillère des Andes...

Mais en fait, pas du tout. J’ai prévu deux pulls, deux paires de chaussettes, un manteau, un bonnet et une écharpe qui ne laisse dépasser que les yeux, je pourrais braquer une banque. Je me retrouve à côté d’une famille de musiciens encore plus prévenante que moi : ils ont apporté des chaises et un thermos. Au bout de 30 minutes, j’ai déjà piqué le siège du père et je bois son café… (Comment je suis trop une profiteuse).

Contrairement à ce que je pensais, l’attente est tout à fait supportable. Les fans sont exaltés et discutent dans la bonne humeur. On parle de nos chansons préférées, de celles qu'on attend au concert. Certains sont venus avec leurs guitares et on chante et danse tous ensemble, ce qui nous réchauffe. Je rigole toute la journée et me fais plein de potes (d’un jour malheureusement). L'attente devait être intenable, mais j'en garde un excellent souvenir. Entre fans, on s'entraide et se soutient. On se refile à boire, à manger, on garde sa place quand quelqu'un veut s'absenter... Et au final, 10h30 après, j'ai enfin ma place ! En fosse, je verrai Paul à 10 mètres de moi, et on m'entendra crier dans la vidéo du concert retransmis sur canal + et disponible sur internet désormais : c'est moi la responsable du cri suraigu à 24 secondes sur cette vidéo et un peu plus tard lorsque Paul entame les premières notes de Band on the run...

Vous pouvez lire le récit du concert ici.

Suite demain

10/10/2018

Avec Aznavour, je me voyais déjà...

aznavour.jpgJ'avais démarré un texte plus classique avec biographie, mais comme vous avez dû voir les 2789 reportages qui répètent la même chose, inutile d'en rajouter une couche.
L'artiste apparaissait encore récemment à la télé, arborant un étonnant blouson de jeune rebelle comme l'homme à la moto ("avec un aigle sur le dos") ou le personnage de Drive :
"Comment vous voyez-vous à 100 ans ?
- Vivant d'abord bien sûr ! Je me vois comme maintenant.
- Fringant, sur scène...
- Oui ça je suis toujours fringant, c'est vrai, mais il n'y a aucune raison de changer."

Et pourtant, Aznavour est décédé 2 jours après.
Et pourtant, et pourtant
Sans un remords, sans un regret je partirai

Une amie journaliste me révélait que des confrères ayant rédigé la rubrique nécrologique d'Aznavour des dizaines d'années auparavant ont rendu l'âme avant lui. Ce type d'article est souvent écrit à l'avance pour les futures morts les plus probables, afin que les médias publient dès l'annonce du décès. Donc pas comme mémé train de retard quand elle finit le boulot (j'ai bien tenté d'écrire discrètement sur mon lieu de travail le jour-même, mais mon texte a disparu avec le message quotidien "oups, désolé, mozilla a planté".)
Après avoir épuisé ses biographes, on pensait Aznavour immortel à l'instar de Serrault dans Le viager.
Et pourtant, et pourtant
Je marcherai vers d’autres cieux, d’autres pays

Pépé a tout de même vécu 94 ans. Il allait entamer une tournée, et justement je comptais prendre des places en me faisant la réflexion "il faudrait que je le voie sur scène avant qu'il ne soit trop tard".

Aznavour est mort dans son bain, comme la chanteuse Maurane en mai dernier, et comme Claude François. Trois chanteurs. Atteinte de chansonnite aiguë et star internationale, je me sens aussi visée. Moi qui déplorais de ne jamais avoir possédé de baignoire dans mes logements miteux, oh putain ce qu'il est blème, mon HLM, et de prendre un bain tous les 4 ans comme Hagar le viking, je suis finalement bien contente de n'avoir qu'une simple douche de 50 cm carrés, où je me cogne systématiquement contre le robinet en le poussant par inadvertance sur "brûlant comme l'enfer" ou "glacé comme le sourire de Mylène Farmer" ( mais a-t-elle déjà souri ?)
Une autopsie a été pratiqué sur Aznavour, si jamais il nous avait fait une Claude françoisite ou que quelqu'un l'avait assassiné (comme cet épisode remarquable de Faites entrer l'accusé où une femme jette un sèche-cheveux aux fils dénudés dans le bain de sa "meilleure amie" parce que cette dernière a plus de succès qu'elle en boîte de nuit).

Mais on n'est pas chez Hondelatte, la mort d'Aznavour est de cause naturelle. Les médias ont supposé que la famille allait se déchirer comme pour Jauni, car la fortune de la célébrité est estimée à 145 millions, une petite bagatelle. Ne comptez pas sur moi (cas de le dire, haha) pour vous faire le résumé, vous pouvez regarder BFM tout seul, c'est au-dessus de mes forces, je ne peux pousser l'investigation si loin, je ne suis pas reporter de guerre.

Je n'ai regardé aucune télé sur le sujet, juste parcouru quelques articles et l'incontournable wikipédia. J'ai noté que l'artiste a connu le succès tardivement, à 36 ans, ce qui m'a laissé l'espoir de connaître enfin le haut de l'affiche, jusqu'à ce que je me rende compte de mon âge réel qui est beaucoup plus avancé que mon âge mental ("je sais que c'est pas vrai mais j'ai 10 ans"). Ça m'a donné envie de relire cet article que j'avais écrit, l'un de ceux qui a connu le plus de succès, en attendant de renouer avec un jour :

Je me voyais déjà en haut de l'affiche
En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait
Je me voyais déjà adulé et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient

 

04/10/2018

Aznavour emmené au pays des merveilles

aznavour.jpgJe ne sais trop que dire, ni par où commencer
Les souvenirs foisonnent, envahissent ma tête
Et mon passé revient du fond de sa défaite
Non je n'ai rien oublié, rien oublié...

... des chansons d'Aznavour que j'aimais.
J'ai découvert le chanteur à travers mon acolyte de toujours, Radio Nostalgie, qui me réveille depuis l'enfance. Mais mon principal souvenir lié à Aznavour reste celui-ci :

Le matin du premier jour du baccalauréat. Le bac. Événement que j'appréhende depuis l'école primaire, et qui a hanté les nuits de mon année de terminale, avec mes premières insomnies complètes sans fermer l’œil une minute. Le bac, cette abomination pour les élèves timides.
Je m'étais déjà allègrement plantée en français, alors qu'en série littéraire avec 18 de moyenne. Le médecin m'avait prescrit de l'euphythose, les comprimés contre le stress qui n'ont jamais fonctionné sur moi. Je me souviens en avoir pris 36. J'angoissais tellement que mon bras inondé de sueur était resté collé à la page de mon livre de français, qui gondolait. La prof compatissante ou qui devait me prendre pour une demeurée, me posait des questions de plus en plus simples, comme "qui sont les personnages ? " Cette attitude m'avait humiliée car je connaissais les réponses, mais elles refusaient de sortir. Mon bourreau m'a mis une note au pif, 6, ce qui devait correspondre à trois points par mots prononcés.
Et ce n'était que le bac français. Dénouement pathétique pour celui de terminale : je ne suis même même pas allée au rattrapage. Pour me punir, ma mère m'a exilée un an dans le trou perdu de la cambrousse, où j'étais (mal) vue comme la citadine. Je devais prendre tous les matins un car qui ne me ramenait chez moi que 10 interminables heures plus tard. Chaque matin, j'étais en retard (comme toujours aujourd'hui) et je courais après le bus scolaire.

Le premier jour du bac, je déroge à cette règle en étant à l'heure à l’arrêt du car. Je ne veux pas risquer de manquer l'épreuve de philo, la plus importante pour un littéraire, avec le quotient le plus élevé. Je ne veux pas encore rater mon bac et passer une année supplémentaire dans ce trou. Je veux rentrer à la fac pour enfin étudier la matière qui m'intéresse : le cinéma.
Pendant le trajet, la tension monte : "Il faut absolument que je le décroche cette fois". Les autres élèves ne paient pas de mine non plus. Une ambiance pesante s'installe, un silence inhabituel pour ce bus où règne normalement un joyeux brouhaha, les éclats de voix des élèves turbulents, et les remontrances du chauffeur. Pour une fois, les ados restent sages. Je me souviens des visages crispés, des regard perdus dans le vide ou agrippés aux feuilles de révisions, des yeux fermés comme en prière silencieuse "faites qu'on tombe sur les passions ou le désir comme sujet ! Faites que je l'aie !"

Soudain, le chauffeur interrompt les méditations silencieuses et met la radio. Les studieux penchés sur leurs notes lèvent le nez, l'air choqué : "Comment ! Je ne peux pas réviser dans ces conditions moi !"
Je suis surprise que le chauffeur ose interrompre le silence religieux, mais le flot des pensées négatives et stressantes s'interrompt lui aussi. Car je me mets à écouter les paroles.
La radio commence à diffuser Aznavour, Emmenez-moi.
Vers les docks, où le poids et l'ennui me courbent le dos
Ils arrivent, le ventre alourdi de fruits, les bateaux

Je fais le parallèle avec ma situation : l'ennui m'a courbé le dos toute ma scolarité. Je n'ai pas envie d'être ici, je subis la situation, le poids des exigences de la société qui estime que le bac est indispensable. Mon ventre gargouille, le peu que j'ai réussi à avaler me pèse sur l'estomac. D'ailleurs j'entends d'autres panses se manifester aussi. Lorsque je regarde mes camarades, je les remarque attentifs, le visage enfin éclairé : eux aussi écoutent attentivement la chanson :

azna 2.jpgIls viennent du bout du monde
Apportant avec eux des idées vagabondes
Aux reflets de ciel bleu, de mirages
Traînant un parfum poivré de pays inconnus
Et d'éternels étés où l'on vit presque nu
Sur les plages

Moi qui n'ai connu, toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais débarbouiller ce gris
En virant de bord

Mais oui ! Moi aussi je veux quitter ce bled pourri où il pleut tout le temps, je veux réussir mon bac pour enfin partir d'ici et réaliser mes rêves !
Cette pensée nous traverse tous. Un lycéen se met à chanter le refrain avec Aznavour :

Emmenez-moi au bout de la terre
On le regarde, étonné, amusé. Puis le chauffeur monte le volume de la radio, et chante à son tour. Il fait le geste d'un chef d'orchestre pour nous inciter à le suivre. Ça fonctionne. Un, deux, puis trois, puis tous les élèves se mettent à chanter le refrain en chœur :
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil

Au deuxième refrain, tous les lycéens, même les réfractaires qui souhaitaient réviser, chantent le plus fort possible, avec entrain, en se balançant de droite à gauche au rythme de la musique, bras-dessus bras-dessous avec son voisin. Certains se lèvent, habituellement le chauffeur s'époumone au moindre mouvement "restez tranquilles à vos places !" mais là il ne dit rien, ou plutôt il continue à chanter Emmenez-moi.
A la fin de la chanson, qui correspond à l'arrivée au lycée où l'on va passer notre bac, tout le monde applaudit. On applaudit notre performance, et la prochaine qui va arriver dans quelques instants en passant l'épreuve de philo. A ce moment-là, je sais que grâce à Charles Aznavour et sa chanson Emmenez-moi, grâce à l'énergie et l'espoir que le chanteur m'a transmis, je vais réussir mon bac.
Merci Charles, tu as atteint le pays des merveilles aujourd'hui.

 

 

18/07/2018

And I love her, suite

paul jane.jpgAprès sa séparation avec Jane Asher, Paul se justifie encore : « Pour dire la vérité, les femmes à ce moment-là ont été mises à l'écart. Nous étions comme quatre mineurs qui descendent dans la fosse. Vous n'avez pas besoin de femmes dans la fosse, n'est-ce pas ? Nous avions installé comme une sorte de barrière de sécurité, avec beaucoup de blagues, de petits signes, de références à la musique. Il  était très difficile pour un «étranger» de pénétrer dans notre univers. Ce n'était peut-être pas bon pour les relations à l'époque. »
La future femme de McCartney, Linda, trouve la solution : elle l’accompagne lors des tournées de son nouveau groupe, les Wings, en jouant du clavier et participant au chœur. Comme ça, elle comprend la vie d’un musicien, et si jamais une fan tente de se faufiler dans la loge de son mec, elle peut l’expédier à coups de pieds au cul cette pétasse, non mais.

paul et linda.jpegPaul et Linda se marient en 1969, un an seulement après la rupture avec Jane (comme ça m’aurait tuée de rester avec un mec pendant 5 ans, qui ne veut pas s’engager et me trompe, mais épouse la prochaine en moins de deux et reste avec jusqu’à ce que la mort les sépare 30 ans après !) Jane finit par se marier elle aussi, mais en 1981. 13 ans après leur séparation ! Elle a mis tout ce temps à s’en remettre ? Elle épouse Gerald Scarfe, un dessinateur qui a notamment réalisé la pochette du disque The wall des Pink Floyd. Ils sont toujours mariés, 36 ans après, alors que Paul a connu bien des déboires amoureux après le décès de Linda en 1998.

heather mills.jpgQuatre ans après la mort de sa femme, contre l’assentiment de ses enfants (en particulier la styliste Stella) qui se méfient de la promise, il épouse l’ancien mannequin Heather Mills. Il n'écrit pas de contrat de mariage, qui devrait pourtant être la base lorsqu’on possède l’une des plus grandes fortunes d’Angleterre ! Heather Mills est nettement plus jeune que lui (26 ans de moins) et elle a un air cruel de grosse méchante. Ils ont un enfant et très vite l’union tourne mal. Ils divorcent en 2006 et sans contrat de mariage, la femme peut donc prétendre à la moitié de la fortune de Paul… Elle empoche au final 31 millions d’euros. Avec cette séparation houleuse, les révélations pleuvent : Heather Mills est une ancienne call girl croqueuse de diamants, une « meilleure amie » révèle que le mannequin cherchait un homme fortuné pour le plumer… Le couple ne peut plus se blairer et fait la une des tabloïds anglais. All you need is hate, il ne lui chantera plus « and I love her ».

Macca se console dans les bras de Nancy Shevell, une Américaine millionnaire, qu’il épouse en 2011. Il a peut-être pensé qu’elle, au moins, n’aurait pas besoin de son fric. Ils se connaissent en fait depuis une trentaine d’années. Il risque donc moins d’être surpris par son caractère. Espérons que le mariage dure, il peut lui dédier And I love her.

Comme je l’expliquais ici, McCartney est bien meilleur compositeur que parolier. Les paroles de And I love her ressemblent à de la drague de pacotille comme « ton père est un voleur, il a pris toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux ». Ou du maître Yoda : "Éclatantes sont les étoiles qui brillent, Sombre est le ciel" :

nancy.jpgI give her all my love
Je lui donne tout mon amour
That's all I do
C'est tout ce que je fais
And if you saw my love
Et si vous voyiez mon amour
You'd love her too
Vous l'aimeriez vous aussi
And I love her
Et je l'aime

She gives me everything
Elle me donne tout
And tenderly
Et tendrement
The kiss my lover brings
Le baiser de mon amour
She brings to me
Est pour moi
And I love her
Et je l'aime

A love like ours
Un amour comme le nôtre
Could never die
Ne mourra jamais
As long as I have you near me
Aussi longtemps que je t'aurai à mes côtés

Bright are the stars that shine
Éclatantes sont les étoiles qui brillent
Dark is the sky
Sombre est le ciel
I know this love of mine
Je sais que mon amour pour elle
Will never die
Ne mourra jamais
And I love her
Et je l'aime