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30/09/2010

Le pôle emploi est mon ami pour la vie (comme les produits laitiers)

pole_emploi.jpgJe reçois enfin un mail du pôle emploi :
« Mademoiselle,
Votre demande d’admission n’a pas pu recevoir de suite favorable.
En effet, vous avez conservé une activité professionnelle.
(..) Selon les bulletins de salaire que vous nous avez fournis, la rémunération liée à cette activité est de 745 euros. »

Ah, je travaille, première nouvelle. J’ai bien fourni mes ANCIENS bulletins de salaire du temps où je travaillAIS, mais je ne gagnais pas du tout cette somme.
Peut-être que le pôle emploi à inverser mon dossier avec un autre ? En ce moment un type qui reçoit déjà 745 euros par mois touche MON chômage en plus ?

Cette fois, exaspérée, je me résous enfin à me déplacer dans mon agence pôle emploi. Ce lieu horrible, humiliant, où on attend des heures au milieu de gens désespérés, qui crient, chialent, parlent tout seuls ou essaient de taper leur voisin (en tout cas, c’est que j’ai observé à chaque fois). Après une journée interminable on rencontre enfin un conseiller qui nous prend de haut. A mon avis, comme ils se font insulter toute la journée par des gens mécontents, quand ils voient une fille qui ne va pas faire d’histoire comme moi, ils se vengent en me rabaissant. Les conseillers dénigrent systématiquement mon parcours professionnel, rigolent ou soupirent. Alors que je considère que mes boulots étaient beaucoup moins durs que le leur.

J’arrive à « mon agence la plus proche » c'est-à-dire à 30 minutes de chez moi en bus. Comme d’habitude, je n’ai même pas passé la porte d’entrée que j’entends déjà une conseillère hausser le ton : « monsieur ! Vous pouvez rester poli, pas la peine de nous insulter ! »
Je rentre dans l’agence et le type hurle: « Mais vous prenez vraiment les gens pour des cons c’est ça ? ! » La femme se protège en mettant ses bras en avant, car le type s’est levé et on sent bien qu’il est à deux doigts de la frapper.

Ca commence bien. J’attends mon tour. J’observe un peu les autres chômeurs. Ils tirent tous des têtes d’enterrement. Un mec marmonne dans son coin en trépignant. Deux minutes après, le mec se lève, dépasse toute la file d’attente, se plante devant la conseillère et lui lance sur un ton désespéré :
« Mais pourquoi vous me persécutez comme ça ? Hein ? Qu’est ce que je vous ai fait pour mériter çaHein ? Mais répondez moi !
La femme répond sur un ton narquois :
- Enfin, monsieur, personne ne vous persécute… calmez-vous voyons...
Et là le mec explose : C’est parce que je suis Noir c’est ça ! Hein ! Non mais dîtes-le ! »
Silence. La conseillère est bouche bée, elle ne sait pas quoi répondre : elle est aussi Noire que le type ! Elle sent mon regard et pendant quelques secondes on se dévisage comme si on se comprenait. Elle, semblant me lancer un message télépathique : « que voulez vous que je réponde à ça ? et moi lui rétorquant mentalement : pff, ma pauvre, quel boulot... »

J’espère que c’est elle qui va traiter mon dossier, Puisqu’on communique par transmission de pensées, n'a l'air de se comprendre, c’est prometteur…
Manque de bol, je tombe sur le collègue. Manque de bol total, Je n’avais encore jamais vu un énergumène pareil à l’accueil d’une administration…


suite demain

dessin de Mix et remix

28/09/2010

Mes démêlés avec le pôle emploi (le téléphone pleure)

pole emploi appel surtaxé.pngOn en était là : un brave employé au téléphone me révèle qu’après deux mois, le pôle emploi n’a toujours pas traité mon dossier, à cause d’un bug informatique que personne ne veut régler. L’employé me propose comme solution « d’aller gueuler directement dans mon agence et de les harceler pour qu’ils bougent enfin. »
Je ne m’imagine pas jouer la harpie hystérique ou le Rambo qui casse tout sur son passage. Puis je pense que me déplacer serait une perte de temps, qu’on me répondra sans doute la même chose. Je préfère téléphoner une énième fois…

Je précise que contrairement à la loi, les numéros sociaux comme celui du pôle emploi sont payants et qu’ils coûtent bonbon selon votre abonnement de téléphone. Cette petite histoire m’a déjà prélevé une quinzaine d’euros, pour RIEN.

Je rappelle donc et je résume le problème informatique dû à Pôle emploi.
La conseillère me sort : ah oui, je vois, effectivement…
Ouf ! Pour une fois, ils ne se contredisent pas.
La conseillère : « Votre dossier est bloqué car on attend toujours votre justificatif d’arrêt maladie de décembre 2008. »
HEIN ? Tout serait de ma faute en fait ? J’ai bien été en arrêt quand je me suis coupée un doigt, à noël il y a deux ans. Mais en tant que vacataire à temps partiel, sans contrat, ne travaillant pas pendant les vacances, j’avais calculé que je n’avais droit qu’à 10 euros d’indemnités… J’avais quand même envoyé mon papier mais le pôle emploi me l’avait retourné comme « incomplet » (mon employeur m’avait alors expliqué qu’avec mon statut particulier « c’était toujours le bordel parce que la sécu sociale et l’anpe n’y comprenaient rien »)
Là, deux ans après, on me ressort ce vieux dossier, alors que je n’ai même pas reçu d’argent à l’époque ? Qu’est ce que c’est que cette histoire ?

Comme mon ancien employeur m’avait prévenu, la conseillère me répond :
« Euh… en fait je ne connais pas trop le statut des vacataires… je sais pas quoi vous répondre... attendez je vous passe ma supérieure… »
Et je me retrouve soudainement avec le message d’accueil : « tapez 1 si vous voulez consulter les offres d’emploi. Ou dites "emploi" »…

J’ai espéré bêtement que la « supérieure » allait me répondre, donc j’ai laissé passer la trèèèès longue l’énumération du sommaire (tapez 238 si vous voulez un ukulélé. Ou dites « ukulélé ») Bien entendu, pour que l’appel soit plus cher, les intitulés sont ambigus, et on se retrouve à jongler une dizaine de minutes entre les différents menus avant de trouver le bon. Le bon étant bien évidemment toujours le dernier sur la liste. (Si vous souhaitez poser une question, dites directement « infos », ça vous évitera d’attendre. (je sais je sais, je suis d’humeur généreuse aujourd’hui)

Après 10 minutes, je comprends que la femme m’a bernée : ne sachant pas répondre, elle m’a raccroché au nez. (j'ai le cerf volant cerveau lent).  Je retourne donc dans la rubrique infos pour parler à un 456ème conseiller.
Je ré explique le problème, mais à force de téléphoner et d’avoir des explications contradictoires, l’énumération est un peu longue et le conseiller n’a pas l’air de tout saisir. («alors d’abord on m’a dit ça.. puis une semaine après on m’a dit ça… Alors du coup j’ai fait ça, mais ensuite le problème se corse parce que… »)
Conseiller : - euh… ben déjà je ne vois pas de traces de votre demande d’allocation…
Moi (complètement désespérée) - QUOI ? Mais justement la semaine dernière j’ai bien demandé à votre collègue si vous aviez reçu tous mes papiers ! Il m’a dit que oui, « il les avait sous les yeux ! »
Conseiller : - ah ben ça, ça m’étonnerait ! C’est pas possible, on a aucun papier ici, on est juste au téléphone…

Comme il constate que je panique, il me caresse dans le sens du poil :
- C’est clair, c’est pas du tout normal… normalement on est obligé de traiter votre dossier en une semaine/15 jours maximum… là ça fait deux mois… je comprends bien votre inquiétude madame… bien sûr, sans argent pendant tout ce temps, c’est très dur… ne vous inquiétez pas, je re-signale le problème en disant qu’il est ABSOLUMENT URGENT de le traiter, j’espère que d’ici une semaine tout sera réglé, voilà madame, au revoir… »

Si vous avez bien décodé le message, ce conseiller m’a bien embobinée. Il n’a répondu à AUCUNE de mes questions. Je ne connais toujours pas le problème qui retarde mon inscription. Le pôle emploi n’a peut-être reçu aucun de mes papiers et ne sait même pas que j’existe. Et ce dernier coup de téléphone inutile a duré 29 MINUTES…

L’après-midi même, je reçois un courrier dans ma boîte mail.
ENFIN ! Une réponse ! Je suis sauvée !
Et là, oui, c’est encore possible, on monte encore d’un cran dans le n’importe quoi…

Suite demain...

dessin de Rodho

16/09/2010

A ne pas rater à la télé cette semaine : Infernal Affairs

infernal-affairs-affiche.jpgLa semaine étant déjà bien entamée, je vous recommande essentiellement le « film à ne pas rater cette semaine », c’est-à-dire ce soir : A 20h40, Arte diffuse l’excellent polar hongkongais Infernal Affairs.
Vous connaissez peut-être le remake américain, qui a rencontré un certain succès, réalisé par le maître Scorsese : Les infiltrés avec Di Caprio et Matt Damon.
Le remake est très bien, mais je vous conseille aussi de faire le jeu des sept différences avec l’original. Je n’avais pas lu le pitch au préalable et j’étais un peu larguée au début. Je ne comprenais pas qui était qui. En même temps c’est un peu le principe : Un policier a infiltré les mafieux, un mafioso a infiltré la police. Chacun est chargé de découvrir la taupe dans son camp, c’est-à-dire lui-même. Je n’en dis pas plus pour ne pas vous embrouiller.
(c’est l’histoire d’un faux policier mais vrai mafieux qui cherche le faux policier c’est-à dire lui, dans son camp qui est en fait pas son vrai camp, donc à la place il va plutôt chercher le faux mafieux mais vrai policier dans l’autre camp, qui est en fait son vrai camp, et en même temps le vrai policier et faux mafieux il fait pareil c'est-à-dire l’inverse, il cherche le faux policier mais vrai mafieux etc…)

Nan, mais je veux pas vous décourager, ce film n’est pas compliqué, il est juste très ingénieux. Enfin, ne vous endormez pas devant hein, vous risqueriez de ne plus rien comprendre.
Papillote, la seule critique ciné qui, en voulant conseiller un film, réussit à effrayer les spectateurs potentiels. Bravo. (Magazines télé, embauchez moi, je vais faire un carton). La prochaine fois je tente de faire l’éloge de Julie Lescaut, comme ça les lecteurs se retourneront vers Arte.

Et vous, avez-vous déjà vu Infernal affairs ou son remake ? Qu’avez-vous regardé cette semaine ?

J’allais oublier ! J’ai proposé à Chiffonnette de participer à la citation du jeudi. J’en recopie des carnets entiers, il serait dommage de ne pas en faire profiter !

«C’est l’histoire d’un type qui va chez son docteur. Il a une grenouille sur la tête.
« Et vous avez ça depuis longtemps ? » demande le docteur.
C’est la grenouille qui répond : « Oh, vous savez, au début ce n’était qu’une petite verrue sous le pied»
Cette blague illustre un concept : parfois on se trompe dans l’analyse d’un évènement, car on reste figé dans le seul point de vue qui nous semble évident. »
Extrait de L’encyclopédie du savoir relatif et absolu de Bernard Werber (je crains de ne pas avoir retranscrit les mots exacts et je n’ai pas le livre sous les yeux)

14/09/2010

Résultat du quiz de rentrée

cartes.jpgCliquez sur les mots en rose pour voir et écouter les clips des chansons.

Chanson n°1 : Il est cinq heures, Paris s’éveille de Jacques Dutronc
Chanson n°2 : Le travail c’est la santé d’ Henri Salvador
Chanson n°3 : Le lundi au soleil de Claude François
Chanson n°4 : Sois feignant de Coluche (j’aime beaucoup cette chanson)
Chanson n°5 : Le poinçonneur des lilas de Serge Gainsbourg
Chanson n°6 : La sécurité de l’emploi des Fatals Picards (elle était dure à trouver celle-là)
Chanson n°7 : Je ne veux pas travailler, D’Edith Piaf ou la reprise de Pink Martini
Chanson n°8 : Il ne rentre pas ce soir de Eddy Mitchell (difficile aussi)
Chanson n°9 : Travailler c’est trop dur de Julien Clerc. (les paroles sont du charabia, mais les chats du clip sont sympas)
Chanson n°10 : Merci patron des Charlots. (J’adore cette chanson)

Bravo à Titi qui décidément trouve toujours les bonnes réponses. Idem pour Antiblues, Seb et BBflo. Je ne vous envoie pas de cartes, vous venez juste de recevoir celles du premier quiz…

En revanche, Catherine, M et Jeanne en recevront bientôt une (en photo)
J’ai préparé un autre quiz, « on connaît le film » avec des citations célèbres. Pour changer des cartes postales, j’offrirai d’autres lots aux gagnants. Mais quoi ? J’ai vu que les blogs influents envoyaient des produits de beauté sponsorisés. J’en ai plein mon placard, récupérés dans le magazine féminin où je bossais. Des produits de marque et tout, encore dans leur emballage, prêt à servir (des pots de crème hydratante à 150 euros, à ce prix-là, autant se mettre du concombre sur la face, ça coûte moins cher !) Le problème, c’est que depuis le temps, ils sont périmés… ben ouais, je ne les ai pas utilisés, j’ai pas l’habitude de me tartiner la gueule… j’aurai dû les revendre sur e-bay, au moins j’aurai enfin gagner de l’argent !

Vous êtes partants pour le quiz on connaît le film ? Je ne vous demande pas quel lot vous espérez, je n’ai pas les moyens de vous offrir une Ferrari ou une croisière hein !

12/09/2010

L'hécatombe continue : Chabrol maintenant

chabrol.jpgJ’allume la télé. Je tombe sur un bandeau en bas de l’image qui parle de Claude Chabrol.
« Pourquoi il parle de Claude chabrol ? Comment ça il "était" un grand cinéaste ? Ne me dites pas que Chabrol est… »
Et là, la journaliste de i-télé annonce : « je vous rappelle l’information principale de cette journée, Claude Chabrol est mort ce matin… »
J’ai immédiatement envie de me recoucher.

'Tain les gars, faut arrêter de crever maintenant ! C’est l’hécatombe là ! Après Alain Corneau, Claude Chabrol ! Il ne restera bientôt  personne dans le cinéma français ! Pourquoi ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier ?

Plutôt que me remettre au lit, je regarde l’hommage qui tourne en boucle. Avec des extraits de Que la bête meure avec Jean Yanne. Je déprime : « Ah ! Un grand lui aussi… Mort lui aussi… »
Des extraits de Poulet au vinaigre, avec Jean Poiret , mort lui aussi.
Des extraits du Beau Serge, avec Brialy et Gérard blain, morts eux aussi.
De La femme infidèle avec Michel Bouquet « mo... non, il n’est pas mort ! Vas-y Michel, tiens le coup ! »

bête meure.jpgDe Claude Chabrol, je préfère Que la bête meure et Le boucher, avec Jean Yannounet, dont j’ai déjà parlé ici. J’admire beaucoup aussi Le beau Serge, Les cousins, Les bonnes femmes, films qui ont lancé la nouvelle vague.
J’aime aussi Les biches, Docteur Popaul, Betty, Madame Bovary, La cérémonie, L’enfer… Je ne vais pas tous les citer, il en a réalisé une soixantaine…

J’appréciais ses satires de la petite bourgeoisie, de l’hypocrisie et de la bêtise, même si je trouve que cette thématique commune à toute son œuvre marquait aussi sa faiblesse. Ces derniers films, d’un intérêt inégal, se ressemblaient parfois un peu trop.
J’estimais aussi l’homme, bon vivant qui adorait la bonne chère (entre estomac sur pattes, on se comprend), toujours jovial et sympathique (il a tourné Le boucher dans un petit village et a invité tous les habitants à un gigantesque banquet).

Chabrol sortait toujours de bons mots :
"la bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a ses limites, tandis que la bêtise n'en a pas."
« Je n'avais qu'une seule crainte, avec ces pensées, c'était de paraître sympathique.»

Trop tard mon vieux, on t’aimait bien, tout le monde t’a rendu hommage. Ce soir par exemple, France 2 diffuse L’ivresse du pouvoir (inspiré de l’affaire Elf).

 Et vous, quel film de Chabrol préférez-vous ?

11/09/2010

Les documentaires télé de la semaine

oradour.jpgPuisque l’idée est plébiscitée, je lance une nouvelle rubrique : A la télé cette semaine. J’aurai pu le faire plus tôt, vu le nombre de films que je regarde.
Cette semaine j’ai regardé ces documentaires :

Dimanche sur France 5 : Oradour, les voix intérieures. Je regarde systématiquement tous les films sur ce sujet : 642 villageois Français massacrés par les SS en juin 44. Ce crime incompréhensible a profondément choqué, notamment parce que 13 des SS étaient des Malgré nous, des Alsaciens enrôlés de force dans l’armée allemande. Dans un souci de « réconciliation », ils ont été amnistiés. Le documentaire fait appel à Boris Cyrulnik, dont j’aime beaucoup les livres, pour expliquer à travers les paroles des survivants le concept de « résilience » (comment se remettre des drames que l’on a vécus). Les témoignages des rescapés et la vision des ruines du village brûlé par les nazis sont bien entendu bouleversants. (Cliquez sur le lien vers le site d’Oradour)

september vogue.jpgMardi sur c+ : The september issue de R.J Cutler.
On y voit comment travaillent les journalistes de Vogue, dirigés par la toute puissante Anna Wintour, dont s’est inspiré Lauren Weisburger pour son roman Le diable s’habille en Prada. Comme le livre, le documentaire est intéressant et agréable à suivre. Par contre faudra quand même m’expliquer comment une femme à la coupe aussi ringarde que Mireille Matthieu peut influencer autant la mode. (Et son assistante qui a une gueule de sorcière, la pauvre, savoir qu’elle a été mannequin, je ne m’en suis pas remise)

salvador allende.jpgMercredi j’ai regardé le documentaire sur Salvador Allende de Patricio Guzmàn. Je l’avais déjà vu et la deuxième vision m’a tout autant déprimée. Le Chili ne s’est pas remis du coup d’état et de l’assassinat de son président Allende. Le documentaire montre que la CIA a aidé Pinochet à renverser la démocratie, pour établir une dictature militaire, avec 30 000 jeunes et intellectuels torturés, 3000 assassinés ou disparus (comme en parle aussi le film de Costa Gavras, Missing)

Jeudi sur France 2 :  La juge et l’affaire des dioxines de Clarisse Feletin.
La réalisatrice filme la jeune et jolie juge instruisant cette grosse affaire : l’incinérateur D’albertville rejetait 750 fois plus de dioxine que la norme prévue. Or cet élément est cancérigène. Qui était au courant, qui a laissé faire ? La courageuse juge, seule contre tous, interroge des préfets et perquisitionne des ministères. Comme elle dérange les hautes sphères, le procureur tente de la dessaisir du dossier, mais elle résiste et gagne le droit de poursuivre son enquête. C’est émouvant de voir les parties civiles pleurer pour cette victoire, mais c’est aussi déprimant : considérer comme un succès la simple autorisation de juger une affaire sensible… L’histoire ne mènera pas loin : si on constate une augmentation de 6 % de cancers autour des incinérateurs français, rien ne prouve vraiment que ces maladies-là sont dues à la dioxine. Et il existe 40 incinérateurs comme celui d’Albertville en France…

Demain, je vous donne les films à ne pas rater la semaine prochaine.

Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ?

09/09/2010

Tiens, voilà le facteur

carte 5.jpg

Dans chaque village, on connaît l'facteur
C'est un personnage qu'on porte dans son cœur
Recevoir une lettre, vous met en émoi
Chacun s'dit, peut-être y'en a une pour moi

Plus d’un mois après, les gagnants du quiz On connaît la chanson ont enfin reçu leur carte postale! C’est qu’il m’a fallu du temps pour écrire. Je n’aime pas faire les choses à moitié. J’ai attendu aussi parce que j’hésitais à laisser libre cours à mon imagination. Puis j’ai pensé, tant pis, ils me prendront définitivement pour une timbrée, j’assume.

Laurie explique : « Papillote, elle, c'est la seule et unique personne du monde (je dis bien du monde) a réussir à raconter toutes ses vacances, dessiner, et faire d'étranges croquis... tout ça sur un espace de 10x15cm. S'il y avait un concours de la personne qui réussi à faire entrer le plus de mots sur une carte postale, sûre qu'elle gagnerait. (Peut être est-ce une piste à creuser avec Pôle Emploi ?) » OUI ! Quelle bonne idée ! Qui veut m’embaucher ?

Bbflo en rajoute une couche : « Et tu sais quoi ? Je n’ai jamais reçu une carte postale aussi remplie. En plus y'a des dessins de bonshommes, de phoques et de chats, des commentaires en couleur, des flèches et des renvois et même des textes à l'envers ! Bref, une carte postale originale qui m'a occupée un moment ! »

Antiblues porte le coup de grâce : « j’ai attrapé une migraine ophtalmique en lisant le texte »

Ah, ils voulaient une carte, ils l’ont eu !
Antiblues « harcelait le facteur, allant même par fouiller directement sa sacoche »

Je lui ai choisi une carte rétro puisqu’il est un vieux pépé joyeux retraité. Sur l’image on aperçoit une femme normalement constituée bien en chair, comme l'appréciait la mode au début du siècle dernier. Le blogueur et ses lecteurs m’ont comparé au modèle. Désolée de vous décevoir : même si la fille sur la carte porte un long maillot de bain couvrant, comme celui que j’ai voulu acheter pour me baigner dans la Manche glacée (je n’en ai pas trouvé: scoop: on est plus en 1920 en fait) je ne lui ressemble pas. A force de clamer que je suis un estomac sur pattes, quand certains lecteurs ont l’immense privilège de me voir en vrai, ils sont étonnés : « Mais t’es toute fine en fait ! ». Je mange tout le temps, j’ai grossi depuis mes 20 ans, mais je suis seulement passée du 36 fillette au 36 femme…

J’ai sélectionné une image de phoque, car j’ai visité la baie de Somme pour voir ces bestioles… Je ne savais pas à qui l’adresser : les garçons, Seb et Titi, la trouveraient sûrement cucul la praline (d’après les clichés dans les magazines féminins, les hommes n’ont pas de cœur et n’aiment que les voitures, la bière et les jeux vidéo, mais pas les gentils n’animaux).  (Puis en cherchant loin, ils pouvaient penser à l’expression « P… comme un phoque » et mal le prendre, on ne sait jamais..)

Donc j’ai envoyé la carte à une fille. J’hésitais entre Pitch et Laurie. J’ai choisi cette dernière et Laurie a plaisanté : «Quand j’ai vu la carte, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une photo de moi sur la plage ».
Ah oui, j’avais oublié qu’on compare aussi les gens gros (mais pas Laurie, hein !)  à des phoques.
M’enfin, quel est cet acharnement contre ces petites bêtes ? C’est tout mimi un phoque ! D’ailleurs j’ai acheté la carte en double et l’ai affiché sur le mur !

Pour éviter les malentendus, les autres gagnants ont reçu des illustrations classiques de paysages et de bateaux…
 
A ce propos, je n’ai pas encore choisi les cartes pour les gagnants du second concours, M, Catherine et Jeanne. Demain, je vous livre enfin les résultats du dernier quiz…

"Tiens, voilà le facteur
Pour garder son amitié, soyez complètement timbrés !"

Et vous, quelles cartes postales avez-vous reçues et envoyées ?

Quiz on connaît la chanson : qui est l'interprète du titre ?

P.S : voilà pourquoi j'ai mis une journée entière à enregistrer ma note sur les carnets : Photoshop "est défectueux" et refuse de réduire la taille de l'image. Vous ne voyez donc pas la photo en entier...

07/09/2010

You never give me your money

you never give me your money.jpgCette chanson des Beatles, composée par McCartney pour le mythique album Abbey Road, fait partie de mon top 10 Beatlesien. J'espère que vous l’écouterez et l’apprécierez… (le lien en rose). Elle est typique de Macca : il change de style de musique, de rythme et de voix, comme si la chanson en regroupait trois différentes...

"You never give me your money
You only give me your funny paper
And in the middle of negotiations
You break down

I never give you my number
I only give you my situation
And in the middle of investigation
I break down

Out of college, money spent
See no future, pay no rent
All the money’s gone, nowhere to go..."

Macca expose les déboires financiers avec leur société de production Apple (en référence à un tableau de Magritte dont Paul est fan, pas en honneur de la fille de Gwyneth Paltrow et du chanteur de Coldplay - « Salut, comment tu t’appelles ? –Pomme. Et toi ? Poum. Non je déconne, je m’appelle Cornichon, et mon deuxième prénom c’est Haricot vert-)

You never give me your money m’évoque actuellement ma situation avec le Pôle Emploi, de plus en plus ubuesque. Je vous raconte tout ça avec humour dès que je digère la chose…

"One, two, three, four, five, six, seven
All good children go to heaven"

Demain, on continue dans la chanson avec les résultats du quiz de rentrée.

Et vous, quel est votre titre des Beatles ou de McCartney préféré, ou qui vous parle en ce moment ? (Pas besoin d'être fan pour en connaître !)

05/09/2010

Les petits carnets ciné

carnet vert.jpgEt non pas les petits papiers de Gainsbourg en référence à l’actualité, je reprends juste le titre de Chocoladdict. La blogueuse nous demande de montrer nos papiers d’identité s’il vous plaît calepins.

Mes petits carnets me sont très précieux, je les garde tous. J’en tiens un par an depuis mes 11 ans. J’y note essentiellement les films que je vois et les livres que je lis chaque année. J’emporte le dernier cahier dans tous mes voyages : si je n’écris pas au fur et à mesure les titres des films que je voie, je les oublie. Ce qui est tout de même bien pratique : mémé Alzheimer peut visionner dix fois le même film, elle ne se souvient pas de la fin, si l’histoire se termine bien, si quelqu’un a sauvé Willy ou qui a tué harry (dans le film de Hitchcock, que j’ai pourtant regardé trois fois).

La preuve : je jette un œil sur la Bible de cette semaine (le programme télé). Je me souviens peu de ces films pourtant vus et revus : Ce soir, Arrête-moi si tu peux de Spielberg, demain, Tous les matins du monde d'Alain Corneau
mardi, La piscine de Deray (je me rappelle surtout des  torses bronzés de Delon et Ronet, comme dans Plein soleil) (je vois aussi que le câble diffuse le magnifique Roseaux sauvages de Téchiné et le jubilatoire  Limier de Mankiewicz. Pourquoi je ne capte pas ces chaînes ! Grosse frustration)
Mercredi, Reservoir dogs de Tarantino, jeudi, Les incorruptibles de De Palma.
Notez au passage que je livre des conseils judicieux en matière de cinéma. Tiens, c’est une idée, si je vous donnais chaque dimanche ma sélection de films et de documentaires de la semaine ? De quoi passer toutes vos soirées sur le canapé.  (Papillote, nouvelle responsable de la sédentarité, du grignotage et de l’obésité en France. Ou plutôt, Papillote, nouvelle critique ciné. Embauchez-moi !)

Mes petits carnets me sont donc indispensables. Comme une année scolaire se termine et qu’une autre commence, mon dernier calepin est rempli et je dois en racheter un neuf. (Bien entendu je n’ai pas pensé à le faire avant d’écrire ma note, c’est ballot). En attendant je vous dévoile les carnets des trois dernières années, toujours choisis dans la même collection, car je suis un peu maniaque : la présentation doit être identique, l'écriture en bleu, les titres en capitales et les réalisateurs en italiques. Remarquez que le carnet vert est plus grand que les autres, et en plus les pages n'ont même pas de lignes ! Ça a perturbé mémé psychorigide pendant des semaines. (Ma vie est pleine de drames, je sais).

carnets chats.jpg

Et vous, utilisez-vous des petits carnets ? Mes conseils ciné hebdomadaires vous intéresseraient-ils ?


 

03/09/2010

Courage pour moi !

gaston Lagaffe m'enfin.jpgJe téléphone encore au pôle Emploi. Gênée de réclamer de l’aide,  jusque-là je n’ai pas insisté. Un mois sans nouvelles, sans argent, ça commence à faire long. Je ne suis plus une employée, sans être chômeuse non plus, puisque mon inscription n’est toujours pas prise en compte. Je ne suis rien en fait. Je prends mon courage à deux mains et je téléphone :
 
Le pôle emploi : « ah ouais d’accord… elle est pas mal celle-là… nan mais j’y crois pas…

Moi (bégayant) : - Euh ?
Le pôle emploi : Ca m’énerve ça, en clair ça veut dire «démerdez-vous »
Moi (cramoisie) : - Meuh ?
Le pôle emploi : Nan, excusez moi mademoiselle pour le gros mot, mais là des trucs pareils…
Moi (penaude): - Euh ? J’ai fait une erreur ?
Le pôle emploi : - Ah non non ! C’est pas vous du tout ! C’est le pôle emploi ! Bon en gros, quand on a voulu enregistrer votre dossier, un type a fait une erreur qu’on n’est incapable de réparer. Faudrait appeler un informaticien et tout…Le mec a décidé que de toute façon le pôle emploi dont vous dépendez avait beaucoup trop de travail - vous savez, ya beaucoup de chômeurs hein- donc ils nous a envoyé votre dossier en mettant juste un post-it pour expliquer le problème. Vous ne risquez pas de recevoir de chômage puisque rien n’a été fait depuis un mois et demi.
Moi (bêtement soulagée de n’avoir rien fait de mal) : - Ah ! Et que faut-il faire alors ?
Le pôle emploi : Ben moi je leur renvoie le dossier en disant que c’est pas à nous de le traiter vu que vous ne dépendez pas de notre antenne, et je remets un message comme quoi faut régler la question.

Ah. La même chose quoi. S’ils continuent à se renvoyer la balle indéfiniment, on est pas sorti de l’auberge je vais même plutôt finir sous les ponts oui.
Moi : - Ca va prendre combien de temps vous pensez ?
Le pôle emploi : je vous avoue, ça risque d’être trèèèèèèès long… Non, la seule solution c’est que vous alliez gueuler directement sur le site dont vous dépendez, que vous les harceliez pour qu’il bouge enfin. Ah ben on peut dire que vous n’avez pas de chance… je lis que vous êtes née le 24 décembre, on n’a pas idée (on me l’a fait souvent celle-là, j’en ai déjà parlé ici)… Bon courage hein… »

Super. Ce sont toujours les grandes gueules qui obtiennent ce qu’elle veulent. Malheureusement ce n’est pas du tout dans mon caractère d’aller hurler sur la pauvre hôtesse d’accueil qui n’y est strictement pour rien. En plus j’ai déjà honte de demander des sous… Bref, je sens que le no shopping month lancé par Manu au mois d’août va s’éterniser… Je laisse encore passer une semaine, puis je prends  mon courage à deux pieds : je vais dans mon agence pour m'expliquer gentiment.

Avec la fusion ANPE et Assedic, le pôle emploi est débordé. Chaque employé (ceux qui n’ont pas été virés) se retrouve avec le double de dossiers à traiter, ce qui nuit considérablement au suivi des chômeurs (je n’ai vu mon conseiller que deux fois en trois ans). Dans mon entourage et sur les blogs, les témoignages d’erreurs dans les saisies, de conseils contradictoires, de longs retards sur les paiements se multiplient. Je connais même deux personnes sans travail qui ont abandonné l’idée de s’inscrire au pôle emploi. Elles ne sont donc pas considérées comme chômeuses. C’est peut-être pour ça qu’officiellement le chiffre du chômage baisse, car officieusement (à en croire des employés interrogés dans spécial investigation) le nombre pourrait être doublé…

Et vous, des témoignages ?