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12/09/2010

L'hécatombe continue : Chabrol maintenant

chabrol.jpgJ’allume la télé. Je tombe sur un bandeau en bas de l’image qui parle de Claude Chabrol.
« Pourquoi il parle de Claude chabrol ? Comment ça il "était" un grand cinéaste ? Ne me dites pas que Chabrol est… »
Et là, la journaliste de i-télé annonce : « je vous rappelle l’information principale de cette journée, Claude Chabrol est mort ce matin… »
J’ai immédiatement envie de me recoucher.

'Tain les gars, faut arrêter de crever maintenant ! C’est l’hécatombe là ! Après Alain Corneau, Claude Chabrol ! Il ne restera bientôt  personne dans le cinéma français ! Pourquoi ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier ?

Plutôt que me remettre au lit, je regarde l’hommage qui tourne en boucle. Avec des extraits de Que la bête meure avec Jean Yanne. Je déprime : « Ah ! Un grand lui aussi… Mort lui aussi… »
Des extraits de Poulet au vinaigre, avec Jean Poiret , mort lui aussi.
Des extraits du Beau Serge, avec Brialy et Gérard blain, morts eux aussi.
De La femme infidèle avec Michel Bouquet « mo... non, il n’est pas mort ! Vas-y Michel, tiens le coup ! »

bête meure.jpgDe Claude Chabrol, je préfère Que la bête meure et Le boucher, avec Jean Yannounet, dont j’ai déjà parlé ici. J’admire beaucoup aussi Le beau Serge, Les cousins, Les bonnes femmes, films qui ont lancé la nouvelle vague.
J’aime aussi Les biches, Docteur Popaul, Betty, Madame Bovary, La cérémonie, L’enfer… Je ne vais pas tous les citer, il en a réalisé une soixantaine…

J’appréciais ses satires de la petite bourgeoisie, de l’hypocrisie et de la bêtise, même si je trouve que cette thématique commune à toute son œuvre marquait aussi sa faiblesse. Ces derniers films, d’un intérêt inégal, se ressemblaient parfois un peu trop.
J’estimais aussi l’homme, bon vivant qui adorait la bonne chère (entre estomac sur pattes, on se comprend), toujours jovial et sympathique (il a tourné Le boucher dans un petit village et a invité tous les habitants à un gigantesque banquet).

Chabrol sortait toujours de bons mots :
"la bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a ses limites, tandis que la bêtise n'en a pas."
« Je n'avais qu'une seule crainte, avec ces pensées, c'était de paraître sympathique.»

Trop tard mon vieux, on t’aimait bien, tout le monde t’a rendu hommage. Ce soir par exemple, France 2 diffuse L’ivresse du pouvoir (inspiré de l’affaire Elf).

 Et vous, quel film de Chabrol préférez-vous ?

11/09/2010

Les documentaires télé de la semaine

oradour.jpgPuisque l’idée est plébiscitée, je lance une nouvelle rubrique : A la télé cette semaine. J’aurai pu le faire plus tôt, vu le nombre de films que je regarde.
Cette semaine j’ai regardé ces documentaires :

Dimanche sur France 5 : Oradour, les voix intérieures. Je regarde systématiquement tous les films sur ce sujet : 642 villageois Français massacrés par les SS en juin 44. Ce crime incompréhensible a profondément choqué, notamment parce que 13 des SS étaient des Malgré nous, des Alsaciens enrôlés de force dans l’armée allemande. Dans un souci de « réconciliation », ils ont été amnistiés. Le documentaire fait appel à Boris Cyrulnik, dont j’aime beaucoup les livres, pour expliquer à travers les paroles des survivants le concept de « résilience » (comment se remettre des drames que l’on a vécus). Les témoignages des rescapés et la vision des ruines du village brûlé par les nazis sont bien entendu bouleversants. (Cliquez sur le lien vers le site d’Oradour)

september vogue.jpgMardi sur c+ : The september issue de R.J Cutler.
On y voit comment travaillent les journalistes de Vogue, dirigés par la toute puissante Anna Wintour, dont s’est inspiré Lauren Weisburger pour son roman Le diable s’habille en Prada. Comme le livre, le documentaire est intéressant et agréable à suivre. Par contre faudra quand même m’expliquer comment une femme à la coupe aussi ringarde que Mireille Matthieu peut influencer autant la mode. (Et son assistante qui a une gueule de sorcière, la pauvre, savoir qu’elle a été mannequin, je ne m’en suis pas remise)

salvador allende.jpgMercredi j’ai regardé le documentaire sur Salvador Allende de Patricio Guzmàn. Je l’avais déjà vu et la deuxième vision m’a tout autant déprimée. Le Chili ne s’est pas remis du coup d’état et de l’assassinat de son président Allende. Le documentaire montre que la CIA a aidé Pinochet à renverser la démocratie, pour établir une dictature militaire, avec 30 000 jeunes et intellectuels torturés, 3000 assassinés ou disparus (comme en parle aussi le film de Costa Gavras, Missing)

Jeudi sur France 2 :  La juge et l’affaire des dioxines de Clarisse Feletin.
La réalisatrice filme la jeune et jolie juge instruisant cette grosse affaire : l’incinérateur D’albertville rejetait 750 fois plus de dioxine que la norme prévue. Or cet élément est cancérigène. Qui était au courant, qui a laissé faire ? La courageuse juge, seule contre tous, interroge des préfets et perquisitionne des ministères. Comme elle dérange les hautes sphères, le procureur tente de la dessaisir du dossier, mais elle résiste et gagne le droit de poursuivre son enquête. C’est émouvant de voir les parties civiles pleurer pour cette victoire, mais c’est aussi déprimant : considérer comme un succès la simple autorisation de juger une affaire sensible… L’histoire ne mènera pas loin : si on constate une augmentation de 6 % de cancers autour des incinérateurs français, rien ne prouve vraiment que ces maladies-là sont dues à la dioxine. Et il existe 40 incinérateurs comme celui d’Albertville en France…

Demain, je vous donne les films à ne pas rater la semaine prochaine.

Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ?

09/09/2010

Tiens, voilà le facteur

carte 5.jpg

Dans chaque village, on connaît l'facteur
C'est un personnage qu'on porte dans son cœur
Recevoir une lettre, vous met en émoi
Chacun s'dit, peut-être y'en a une pour moi

Plus d’un mois après, les gagnants du quiz On connaît la chanson ont enfin reçu leur carte postale! C’est qu’il m’a fallu du temps pour écrire. Je n’aime pas faire les choses à moitié. J’ai attendu aussi parce que j’hésitais à laisser libre cours à mon imagination. Puis j’ai pensé, tant pis, ils me prendront définitivement pour une timbrée, j’assume.

Laurie explique : « Papillote, elle, c'est la seule et unique personne du monde (je dis bien du monde) a réussir à raconter toutes ses vacances, dessiner, et faire d'étranges croquis... tout ça sur un espace de 10x15cm. S'il y avait un concours de la personne qui réussi à faire entrer le plus de mots sur une carte postale, sûre qu'elle gagnerait. (Peut être est-ce une piste à creuser avec Pôle Emploi ?) » OUI ! Quelle bonne idée ! Qui veut m’embaucher ?

Bbflo en rajoute une couche : « Et tu sais quoi ? Je n’ai jamais reçu une carte postale aussi remplie. En plus y'a des dessins de bonshommes, de phoques et de chats, des commentaires en couleur, des flèches et des renvois et même des textes à l'envers ! Bref, une carte postale originale qui m'a occupée un moment ! »

Antiblues porte le coup de grâce : « j’ai attrapé une migraine ophtalmique en lisant le texte »

Ah, ils voulaient une carte, ils l’ont eu !
Antiblues « harcelait le facteur, allant même par fouiller directement sa sacoche »

Je lui ai choisi une carte rétro puisqu’il est un vieux pépé joyeux retraité. Sur l’image on aperçoit une femme normalement constituée bien en chair, comme l'appréciait la mode au début du siècle dernier. Le blogueur et ses lecteurs m’ont comparé au modèle. Désolée de vous décevoir : même si la fille sur la carte porte un long maillot de bain couvrant, comme celui que j’ai voulu acheter pour me baigner dans la Manche glacée (je n’en ai pas trouvé: scoop: on est plus en 1920 en fait) je ne lui ressemble pas. A force de clamer que je suis un estomac sur pattes, quand certains lecteurs ont l’immense privilège de me voir en vrai, ils sont étonnés : « Mais t’es toute fine en fait ! ». Je mange tout le temps, j’ai grossi depuis mes 20 ans, mais je suis seulement passée du 36 fillette au 36 femme…

J’ai sélectionné une image de phoque, car j’ai visité la baie de Somme pour voir ces bestioles… Je ne savais pas à qui l’adresser : les garçons, Seb et Titi, la trouveraient sûrement cucul la praline (d’après les clichés dans les magazines féminins, les hommes n’ont pas de cœur et n’aiment que les voitures, la bière et les jeux vidéo, mais pas les gentils n’animaux).  (Puis en cherchant loin, ils pouvaient penser à l’expression « P… comme un phoque » et mal le prendre, on ne sait jamais..)

Donc j’ai envoyé la carte à une fille. J’hésitais entre Pitch et Laurie. J’ai choisi cette dernière et Laurie a plaisanté : «Quand j’ai vu la carte, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une photo de moi sur la plage ».
Ah oui, j’avais oublié qu’on compare aussi les gens gros (mais pas Laurie, hein !)  à des phoques.
M’enfin, quel est cet acharnement contre ces petites bêtes ? C’est tout mimi un phoque ! D’ailleurs j’ai acheté la carte en double et l’ai affiché sur le mur !

Pour éviter les malentendus, les autres gagnants ont reçu des illustrations classiques de paysages et de bateaux…
 
A ce propos, je n’ai pas encore choisi les cartes pour les gagnants du second concours, M, Catherine et Jeanne. Demain, je vous livre enfin les résultats du dernier quiz…

"Tiens, voilà le facteur
Pour garder son amitié, soyez complètement timbrés !"

Et vous, quelles cartes postales avez-vous reçues et envoyées ?

Quiz on connaît la chanson : qui est l'interprète du titre ?

P.S : voilà pourquoi j'ai mis une journée entière à enregistrer ma note sur les carnets : Photoshop "est défectueux" et refuse de réduire la taille de l'image. Vous ne voyez donc pas la photo en entier...

07/09/2010

You never give me your money

you never give me your money.jpgCette chanson des Beatles, composée par McCartney pour le mythique album Abbey Road, fait partie de mon top 10 Beatlesien. J'espère que vous l’écouterez et l’apprécierez… (le lien en rose). Elle est typique de Macca : il change de style de musique, de rythme et de voix, comme si la chanson en regroupait trois différentes...

"You never give me your money
You only give me your funny paper
And in the middle of negotiations
You break down

I never give you my number
I only give you my situation
And in the middle of investigation
I break down

Out of college, money spent
See no future, pay no rent
All the money’s gone, nowhere to go..."

Macca expose les déboires financiers avec leur société de production Apple (en référence à un tableau de Magritte dont Paul est fan, pas en honneur de la fille de Gwyneth Paltrow et du chanteur de Coldplay - « Salut, comment tu t’appelles ? –Pomme. Et toi ? Poum. Non je déconne, je m’appelle Cornichon, et mon deuxième prénom c’est Haricot vert-)

You never give me your money m’évoque actuellement ma situation avec le Pôle Emploi, de plus en plus ubuesque. Je vous raconte tout ça avec humour dès que je digère la chose…

"One, two, three, four, five, six, seven
All good children go to heaven"

Demain, on continue dans la chanson avec les résultats du quiz de rentrée.

Et vous, quel est votre titre des Beatles ou de McCartney préféré, ou qui vous parle en ce moment ? (Pas besoin d'être fan pour en connaître !)