26/10/2010
Loto, à qui le tour ?
Envoyez-moi toutes vos bonnes ondes! Je viens enfin de trouver une offre d’emploi intéressante où on ne demande pas 10 ans d’expérience que je n’ai pas ! Elle correspond totalement à un emploi super que j’ai déjà fait, journaliste, pour lequel ma boss avait dit : « ton travail est excellent, inutile de repasser derrière toi et de faire des corrections, c’est rare, en plus tu es vraiment très rapide » ( si elle avait su… en fait je finissais souvent mon boulot de la journée vers 15-16 heures et je glandais sur Internet en attendant l’heure de partir) « Bon par contre on a pas de poste à pourvoir en ce moment, mais essaie dans quelques mois, on sait jamais » Ca fait trois ans que j’attends, « on ne sait jamais ».
Sinon, petite blague du jour :
Regardez ce que la CAF m’envoie :
« Après contact pris avec le pôle emploi, nous constatons une divergence avec la situation que vous nous avez déclarée. Nous avons modifié les informations vous concernant. Nous avons donc étudié vos droits. Ils changent à partir du 01/08/2010 (c’est marrant, j’ai reçu ce courrier le 22 octobre)
Il apparaît après calcul que pour l’allocation de logement sociale (ALS) vous avez reçu 2 centimes et demi
Alors que vous avez le droit à des clopinettes.
Vous nous devez 12 milliards.
Pour vous permettre de rembourser cette somme, nous la retiendrons sur vos allocations dès septembre 2010.
Votre caisse d’allocations familiales »
Notez qu’il n’y a pas de formules de politesse : « cordialement, crève la gueule ouverte, votre caisse d’allocations familiales »
Bon, j’ai un tantinet exagéré les chiffres, mais les allocs baissent de moitié.
J’aime beaucoup le « contact avec le pôle emploi ». C’est vrai que d’après ces derniers je n’ai pas le droit au chômage puisque j’ai « conservé une activité professionnelle qui me rapporte 745 euros par mois » alors que je ne travaille pas depuis mi-juillet et que je n’ai jamais gagné cette somme…
Demain, je m’attends à recevoir dans la boîte aux lettres une facture d’EDF m’expliquant que je leur dois 3 millions (en fait le voisin ce sera branché sur mon compteur) et une lettre d’Hadopi me coupant mon accès Internet parce que j’ai téléchargé tout Justin Bieber (encore un coup du voisin qui aura fait péter mon accès WIFI- je répète que les voisins ne sont pas mes copains)
C’est une sorte de loto à l’envers : « à qui le tour ? »


15:20 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : pôle emploi, chômage, travail, loto, caf | |
Facebook
24/10/2010
Bilan ciné : crime d'amour et The town
Crime d’amour d'Alain Corneau se déroule dans le monde de l’entreprise, mon sujet de prédilection. Je ne pouvais que l’apprécier. Kristin Scott Thomas illustre bien les manipulations au travail : ("on est méga copines ! Je t’apprends plein de trucs! Bon maintenant tu vas trimer comme une malade, tu peux pas me refuser ça… quoi ? J’ai repris à mon nom le dossier que tu as effectué toute seule? c’est normal, je suis ta boss. Puis on travaille en équipe non ? puis on est amies hein, tu m’en veux pas ?")
J’ai savouré la vengeance de l’employée manipulée, Ludivine Sagnier, même si j’ai vite compris le dénouement. Il me semblait même tellement évident que j’ai chuchoté la prochaine scène dans l’oreille de mon frère, en pensant qu’il l’avait deviné aussi, ce qui n’était pas le cas… Hum, j’aurais mieux fait de me taire.. mais on a quand même beaucoup apprécié le film tous les deux.
J’ai retrouvé les thèmes développés dans les études comme Malaise au travail, le harcèlement moral de Marie France Hirigoyen , Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés de Marie Pezé ou bien encore L’open space m’a tuer.The town de Ben Afleck
Décidément je pense que Ben Affleck est meilleur réalisateur qu’acteur. Ce n’est pas qu’il joue mal, mais je le trouve fade avec sa gueule trop parfaite et lisse. Dans ses films, il révèle plus son tempérament. Comme dans Gone baby gone, sa précédente réalisation, l’histoire se situe dans un quartier sordide de Boston. Des bandits attaquent une banque et l’un d’eux tombe amoureux de la directrice… Amour impossible, difficulté d’échapper à sa condition.. Le scénario est très classique, pourtant le film se suit sans déplaisir, ce qui prouve bien que Ben Affleck est un bon metteur en scène (la dernière attaque à main armée est saisissante). Je préfère tout de même son précédent film, plus noir, plus approfondi, mais il faut dire qu’il est inspiré d’un livre de Dennis Lehane, ça aide. (d’autres romans de cet auteur ont brillamment été adapté à l’écran : Shutter island par Scorsese et Mystic river par Clint Eastwood)
A suivre : Des hommes et des dieux, le bruit des glaçons, wall street, Kaboom, the social network etc...
Et vous, qu'avez-vous vu au cinéma ?


15:39 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : cinéma, the town, ben affleck, alain corneau | |
Facebook
18/10/2010
Hervé Vilard et Terminator sont au pôle emploi
Terminator est donc retourné au pôle emploi pour mettre un terme à ces problèmes.
Plutôt que de me chanter la musique guerrière du film pour me donner de l’entrain, à cause de ma dernière note, j’ai dans la tête "nous, c’est une illusion qui meurt". Au lieu du mode Terminator, je suis donc en mode Hervé Vilard. Ce qui n’aide pas à combattre l’ennemi.
Pour une fois, je ne tombe ni sur un poltron incompétent ni sur un pitbull acariâtre, mais un mec gentil, ouvert, plein d’empathie.
Quand je dis : « mon dossier est bloqué à cause d’un bug informatique », il fait une grimace et répond simplement : «aïe ».
Je fais mine de ne pas m’attarder sur cette réponse qui n’augure rien de bon (non non, le type n’est pas du tout en train de sous entendre que t’es dans la panade complète, tout va bien) pourtant quand je finis mon exposé, il conclut par la phrase fatidique :
« Je veux pas dire que vous avez la poisse, mais… en fait c’est un problème qui arrive assez rarement, mais quand ça arrive, c’est la misère. C’est au service informatique de régler l’histoire. Le problème c’est qu’il ne BOUGE PAS.
-Ben faudrait peut-être qu’il s’active un peu ! ça fait trois mois là !
-Attendez je vais me renseigner »
Comme le timoré de la dernière fois, il part vers un conseiller. C’est-à-dire les types planqués derrière leurs bureaux que je n’ai encore jamais eu le loisir de voir. Sur neuf appels et trois déplacements au pôle emploi, je n’ai pu parler qu’au personnel de l’accueil.
Le type revient en soupirant. Il s’adosse sur son pupitre, ferme les yeux et prend sa tête dans ses mains. J’ai l’impression qu’il porte toute la misère du monde sur ses épaules. Ou bien qu’il va m’annoncer que j’ai une maladie incurable. Je suis donc très rassurée.
Type : " Pfouh… c’est ce que je pensais… On a bien signalé le problème, on a bien noté que vous avez téléphoné plein de fois, on a bien transmis les réclamations... mais voilà, les informaticiens n’ont toujours pas bougé…pfouh … il secoue la tête : « des trucs pareils, c’est désespérant… » Puis il se redresse: Qu’est ce que vous voulez que je vous dise : « ils se touchent ! » il y a pas d’autres mots ! Ils se touchent ! Ils s’en foutent complètement !
Je suis étonnée car je n’ai pas l’habitude d’employer cette expression, ni de voir un type du pôle emploi aussi remonté que moi.
Moi : - Mais… ça va se régler quand alors ?
Type : - Impossible de vous dire. Ca peut être dans la journée comme dans…deux ans.
Je le regarde avec des yeux ronds : « HEIN ? » allez, c’était marrant, sors ta caméra cachée maintenant.
Il garde toujours avec son air désespéré : - Non non, je vous assure, je rigole pas, j’ai déjà vu ça. Deux ans d’attente.» Il reprend sa tête dans ses mains et soupire.Je suis estomaquée, je me liquéfie sur place. Deux ans ?! Dans mes pires cauchemars je pensais à trois mois, on y est déjà. Après j’ai tenté vainement d’imaginer un mois de plus sans ressources, mais au-delà, six mois, un an, DEUX ANS, c’est inconcevable.
Je sens des regards sur moi et je me retourne. Tous les chômeurs qui attendent leur tour (en fait, essentiellement des femmes, les plus touchées par le chômage) me regardent avec le même air: la tête penchée sur le côté, les grands yeux tristes et les sourcils relevés, la moue signifiant : « ma pauvre… » Une femme qui a l’âge d’être ma mère s'avance même vers moi et soulève sa main, comme si elle allait prendre dans ses bras son enfant qui a un gros chagrin.
L’attitude désespérée des chômeurs me contamine, m’enlève toute ma gniaque et me décourage. Moi qui m’attendais à faire face au méchant pitbull ou au débile incompétent, de voir le type du pôle emploi si compatissant, je n’ai plus du tout envie de sortir le bazooka. Voilà, j’en étais sûre, je disais que j’allais me la jouer Terminator, que de la gueule, je me dégonfle.
Moi : - Mais… mais.. il y a pas moyen d’avoir leur numéro direct, leur mail, leur adresse ? Si je leur téléphone tous les jours, si je les harcèle, ils vont bien finir pas se bouger !
Type : - JAMAIS on ne donne de numéro interne au service… je le connais même pas, et mon chef n’acceptera JAMAIS de vous le donner. Vous imaginez, s’il donne un numéro interne alors qu’il n’a pas le droit, ça va lui retomber dessus…
-Ok mais en attendant, moi je ne le vois jamais le responsable… je voudrais lui parler !
Je m’imagine avec la gueule du client mécontent de l’émission palace, ou pour faire plus actuel, sa parodie dans la pub pour les assurances: « Appelez-moi le directeur ! » «je l’aurai un jour, je l’aurai ! »
Et là je pense à un détail. J’étais toute fière de mon calcul : venir pendant midi car il y a moins d’attente, les chômeurs déjeunent à cette heure-là. Mais les conseillers de pôle emploi aussi…
Forcément le type confirme mes doutes : le responsable est parti manger…
Moi : - Je veux voir un conseiller alors ! Je n’en ai jamais vu un seul, je ne sais même pas s’ils transmettent le message, j’aimerais bien en voir un téléphoner aux informaticiens devant moi ! Et j’aimerais bien aussi avoir un papier officiel confirmant cette situation !
Le type repart voir le conseiller invisible planqué derrière son bureau. Il revient deux minutes plus tard :
- Alors voilà, j’ai le papier. Bon, pour voir le conseiller, il part manger lui aussi. Mais il a noté votre numéro et il promet de téléphoner aux informaticiens cet après-midi et de vous appeler ensuite. Il m’a assuré qu’il vous passera un coup de fil cet après midi.»
Et là, j’ai fait une grosse connerie, je m’en veux. Je n’ai pas insisté.
Bien entendu le conseiller ne m’a jamais téléphoné, ma situation n’est toujours pas débloquée et sur le papier officiel, il n’y a pas écrit :
« Depuis le 15 juillet 2010 Papillote a le droit aux assedics et la somme de tant devrait lui être versée, mais elle ne l’est pas car nous sommes totalement incompétents. »
Non, le conseiller a coché des cases types : « votre demande d’allocation est actuellement à l’étude dans nos services » (ce qui ne prouve même pas que j’ai le droit au chômage) et il a rajouté à la main « anomalie informatique en cours de résolution ». (alors que le dossier est au point mort).
Je me suis bien fait avoir.
En sortant, j’avais dans la tête la chanson d’Abba : SOS.
Je me demande bien pourquoi…"So when you're near me, darling can't you hear me
S. O. S ?
The love you gave me, nothing else can save me
S. O. S !
When you're gone
How can I even try to go on?
When you're gone
Though I try how can I carry on?"
Photo du site "jolie carte" et dessin de Faujour


15:25 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : pôle emploi, chômage, travail, palace | |
Facebook
15/10/2010
C'est moi Fantômette
(n’oubliez pas de lire la suite des pires annonces, publiée hier)
Chocoladdict demande ce qu’on rêverait de porter si on était enfant :
Quand j’étais petite j’aimais bien faire des défilés de mode. Avec ma meilleure copine on superposait les vêtements de nos mères et on paradait dans son jardin, au milieu des…poules. Je pense qu’avec nos couches de vêtements superposés, pas du tout coordonnées, on avait plus le look des Deschiens que de mannequins pendant la fashion-week, mais bon…En tout cas, je sais que le vêtement que je rêvais d’avoir, c’était une grande cape noire et rouge, comme Mandrake le magicien, Arsène Lupin et surtout Fantômette... Je lisais Mandrake dans les vieux et précieux « journaux de Mickey » de mon frère, qui ont fini par pourrir dans la buanderie, inondée lors de la grande tempête et des inondations de 1996. Fantômette, je lisais les livres, plus tard la télé a diffusé la série et je trouvais qu’elle dénaturait complètement l’idée que je me faisais de l’héroïne et son environnement. Je ne parle même pas du film Arsène Lupin avec Romain Duris (j’ai déjà dit ce que je pensais de l’acteur ici)
Je trouvais que la cape donnait beaucoup de classe et un côté supérieur et mystérieux. Mais ma mère n’a jamais voulu m’en offrir, alors je m’enroulais dans ma vieille couverture râpée et pelucheuse (après ma mère m’engueulait parce que j’avais défait mon lit).
Plus grande, quand j’aurai pu m’acheter une cape toute seule, une de mes profs exubérante, hautaine, méprisante, en portait une, toute verte. Ca m’a coupé l’envie.
Aujourd’hui je n’ai plus du tout envie d'avoir une cape, je me sentirais un peu ridicule, déguisée…Mais parfois, toute seule chez moi, sans témoin, je retourne en enfance : j’improvise des défilés de mode et je reporte une « couverture-cape »
Vous le répétez pas hein…
Et vous, quels vêtements aimiez-vous porter quand vous étiez petits ?


20:00 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (20) | |
Facebook