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05/03/2021

La chronique des Bridgerton

chronique bridgertown.jpgÀ Londres, pendant la Régence, les jeunes filles de la haute société se préparent à chercher des maris, mais la concurrence est rude...
Parfois entre deux films d'horreur, malgré mon aversion pour le shopping et la mode censés être des "trucs de filles" j'apprécie les histoires romanesques et en costumes, si elles ne sont pas trop niaises, si elles restent subtiles, littéraires, réalistes, sarcastiques et sans glorification de la femme cruche et soumise (j'ai été consternée par 50 nuances de Grey, Outlander, mais j'ai apprécié malgré (grâce ?)  ses nombreux défauts Emily in paris).

J'adore donc les Jane Austen comme Orgueil et préjugés. Dès les premières images de cette nouvelle série, la voix off laisse présager qu'elle s'en inspire, commentant avec malice les travers de ses contemporains, tout en les montrant dans des décors somptueux. Chouette.
Puis là dans la rue, j'aperçois furtivement un homme noir au bras d'une blanche. Tiens, c'est bizarre, un anachronisme, parce qu'à cette époque le pauvre gars s'il avait approché à moins d'un mètre une femme de la haute, on l'aurait lynché, émasculé et pendu. (comme on le voit dans les terribles mais excellents docs d'Arte sur le KKK, même si le parti ségrégationniste a été créé 30 ans après l'époque de la série, et en Amérique). Je poursuis la chronique, puis je découvre que la reine est Noire et le héros aussi, et que les couples mixtes ne posent aucun problème, en 1810. Le monde rêvé des Bisounours quoi.

Je ne sais pas trop quoi en penser. La série est fidèle à l'Histoire, reproduit les moeurs, coutumes, décors et costumes de l'époque, et s'inspire de personnes ayant existées (le boxeur). Alors pourquoi cet ajout totalement irréaliste d'un métissage qui aurait été accepté à l'époque ?  Pourquoi réécrire l'Histoire ? Ce procédé peut laisser supposer à des ignorants que cet ordre des choses a toujours existé, que l'esclavagisme et le racisme n'ont jamais eu lieu, et qu'il n'y aurait donc aucune raison de se plaindre d'une ségrégation, qui serait imaginaire.
Après vérification, je tombe sur des articles affirmant que la reine Charlotte aurait réellement eu des ancêtres Africains. L'Histoire étant écrite par les blancs, je n'étais pas au courant.
France info : "le but du créateur n’était pas de refléter la réalité, mais d’imaginer un monde dans lequel la reine serait bel et bien métissée et aurait transformé la société anglaise." La série ne dénonce pas le racisme, elle fait comme s'il n'existait pas. 

chronique reine.jpgOn peut dire que cette question reste secondaire : le plus important, c'est le scénario. Il est issu d'un métissage lui aussi : Chris van Dusen et Shonda Rhimes. Je tique : aïe, la créatrice de Scandal ? Où une femme carriériste insupportable, ignoble avec ses équipiers, tombe amoureuse comme une midinette de celui qui représente le pouvoir suprême : le président des Etats-Unis. Tout le propos de la série, sur la femme forte et indépendante qui peut mener une équipe et une carrière, s'effondre avec cette idée de fantasmer sur un homme juste parce qu'il incarne le pouvoir. J'avais trouvé l'actrice horripilante et les scènes romantiques ridicules. Ces deux problèmes se répètent dans cette nouvelle série.

L'héroïne de chronique est toujours à minauder et écarquiller les yeux et la bouche comme une demeurée. Elle est molle, a une tête de chien battu. Elle tombe amoureuse d'un homme absolument magnifique, contrairement à son nom (Regé-Jean Page). Tout le début de la saison, les deux se tournent autour. Je pensais que le mariage serait le final comme dans tout conte de fées, mais non, il arrive bien plus tôt, et la suite est laborieuse, un épisode entier de scènes de sexe aussi kitschs et peu excitantes qu'un téléfilm de M6 du dimanche soir, que celles de Outlander, ou de 50 nuances de grey (les scènes de ce dernier sont si froides que je m'étais ENDORMIE devant. ENDORMIE.) Peut-être qu'avec une meilleure actrice, ça aurait fonctionné, mais les gros plans sur les yeux de grenouille et la bouche en cul de poule de l'héroïne quand elle se fait dépuceler, c'est d'un niais, d'un ridicule.... Mais qu'elle joue mal... comme la plupart des acteurs d'ailleurs, beaucoup trop caricaturaux et peu charismatiques.

Une femme sort du lot, l'apprentie détective énergique qui refuse de rentrer dans le rang, de se marier, veut être indépendante et travailler. La série se veut progressiste, mais le seul objectif de l'héroïne et de ses copines, c'est d'avoir un mari et des enfants !

On est plus proche d'un Harlequin ou d'un Barbara Cartland, que de la subtilité de Jane Austen, et la chronique se résume plutôt à des potins à la gossip girl qu'une réelle satire subversive. L'objectif principal est de deviner qui est l'auteur des potins de la cour (j'ai vite trouvé). 
Une série agréable à regarder pendant les premiers épisodes, lourde sur les derniers. Pour la subtilité, revoyez plutôt les adaptations de Jane austen, Downton abbey ou le film de Scorsese Le temps de l'innocence.

 

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03/03/2021

Designated survivor

série, 24h chronoOn m'a conseillé la série, sur un homme qui travaille au gouvernement américain et se retrouve propulsé président après qu'un attentat terroriste a tué tous ses confrères. Il est "designated survivor", ce qui signifie que si les gens au sommet de l'état meurt, c'est le prochain sur la pyramide qui lui succède. Voilà comment le onzième sur la liste, un simple conseiller au logement, se retrouve président malgré lui. "Il porte un sweat à capuches, il n'est pas préparé à ça". J'imaginais donc un geek rigolo un peu à la masse, une série un peu comique avec des bras cassés comme Parks and recreation, Spin city ou Veep. Qu'elle n'est pas ma surprise lorsque je découvre que le balourd que je supposais n'est autre que Jack Bauer, le sauveur de l'humanité invincible de 24h chrono ! Le héros qui prend les plus gros risques dans un temps imparti, sans dormir ni manger. J'avais adoré cette série, révolutionnaire pour son époque (déjà 20 ans !)

Je ne doutais donc pas une seule seconde que Jack Bauer allait faire un bon président pour cette nouvelle série. Effectivement, devenu chef de la plus grande puissance mondiale en 2 minutes, sans préparation, alors qu'il mangeait tranquillement devant son écran, il maîtrise ses nerfs et son rôle à merveille, prend les décisions les plus justes et sensées.
Il est présenté comme un naïf idéaliste, car il n'est pas corrompu et ne s'intéresse pas au pouvoir, il veut simplement améliorer les choses (avant, pour le logement, maintenant, pour ses compatriotes). Il n'est pas opportuniste, ne retourne pas sa veste toujours du bon côté. La série ménage habilement les sensibilités politiques de ses spectateurs : on comprend le nouveau président progressiste (il s'alarme que dans un état du Sud, les musulmans soient pris à parti car considérés comme responsables de l'attentat) les républicains sont souvent agressifs et source de conflits, mais le président n'est pas non plus ouvertement démocrate, il est officiellement sans parti.
J'ai adoré les rouages de la politique, des magouilles diplomatiques ("si vous m'aidez là dessus, je vous libère un otage" etc...) des manoeuvres des journalistes pour obtenir des scoops, et du gouvernement pour ne pas révéler les infos sensibles tout en ayant l'air de répondre aux journalistes (bref, la langue de bois). 

série,24h chronoJ'ai même plus apprécié cette partie politique que la partie enquête policière, plus convenue. On se doute que si les islamistes sont désignés coupables d'office, les vrais responsables de l'attentat ne sont pas eux mais des adversaires politiques (un peu comme le "tiens, on va dire que l'Irak a des armes de destruction massive pour lui déclarer la guerre" ) Le suspense fonctionne bien, mais 20 épisodes, c'est  trop long : 10 auraient suffi.
On s'attache aux personnages bien campés, mais la fliquette incorruptible et courageuse ressemble à un mannequin, de même que les collaborateurs du président, c'est un peu too much. Ce qui m'a le plus dérangé, c'est le côté "travail famille patrie", la glorification de l'américanisme, les "god bless america, on est les plus forts, on se relève toujours."
Le sens du sacrifice et la dignité du président exemplaire m'ont fait sourire aussi, car on est est loin de la réalité d'un Trump ou de la corruption française, où on apprend chaque jour qu'un politique est mis en examen ou mêlé à des affaires...
Le nouveau président dort 2 heures par nuit. Moi quand ça m'arrive, je suis décalquée pendant une semaine et je ne sais plus comment je m'appelle, alors à sa place je ferais tout sauter sans faire gaffe "oups, trompée de bouton, j'ai envoyé une ogive nucléaire ! j'ai cru que c'était l'interrupteur !"
Une bonne série, mais je n'ai pas poursuivi la 2ème saison. 
Designated survivor, saison 1, sur Netflix

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01/03/2021

Bilan "je suis culturée" semaine 8

cinéma, littérature, séries6 FILMS :
Coup de coeur :
- The thing de John Carpenter, 1982
Bien :
- I see you d'Adam Randall, 2019 
- Le temps de l'innocence de Martin Scorsese, 1993
- Raccrochez, c'est une erreur de  Anatole Litvak, 1948, Arte
Biopic :
- Radioactive de Marjane Satrapi, 2019 
Animation :
- Ferdinand de Carlos Saldanha, 2017 

2 SERIES :
Coup de coeur :
- Unorthodox, netflix
Bof :
- The undoing, My canal

1 DOCUMENTAIRE :
Coup de coeur :
- La fabrique de l'ignorance, Arte

 1 LIVRE :
Coup de coeur :
- Ecriture, mémoires d'un métier de Stephen King, 2000

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23/02/2021

Bilan "je suis culturée" semaine 7

batman dark.jpg7 FILMS :
- Batman begins de Christopher Nolan, 2005
- Batman 2, the dark knight de Christopher Nolan, 2008
- Batman 3, the dark knight rises Christopher Nolan, 2012
- Pirates des caraïbes 5, la revanche de Salazar, 2017
- Moi, moche et méchant 3 de Pierre Coffin, 2017
- 500 jours ensemble de Marc Webb, 2009 
- Dites-lui que je l'aime de Claude Miller, 1977

1 DOCUMENTAIRE :
- Murdoch, le grand manipulateur des médias, Arte, disponible jusqu'au 17 mars

1 SERIE :
- Paris police 1900, Mycanal

1 LIVRE :
- La main gauche, Guy de Maupassant

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