08/02/2021
Bilan "je suis culturée" semaine 5
6 FILMS :
Plouf dans l'eau :
Bien :
- Pirates des caraïbes 1, la malédiction du Black Pearl, de Gore Verbinski, 2003, sur Disney
- Pirates des caraïbes 2, le secret du coffre maudit, de Gore Verbinski, 2006
Pas mal :
- Open water, en eaux profondes, de Chris Kentis, 2004, Mycanal
- Underwater de William Eubank, 2020, MyCanal
Cinéma français :
Bien :
- Seules les bêtes de Dominik Moll , 2020, MyCanal
Bof :
- Je suis là d'Eric Lartigau, 2020, MyCanal
2 SERIES :
Coup de coeur :
- Ovni(s), sur My canal
Pas mal :
- En thérapie, Arte
8 DOCUMENTAIRES :
Coups de coeur :
- Ce que ressentent les animaux, Arte ou you tube
- Brain games, testez votre cerveau, 4 épisodes, Disney
- La perception
- la concentration
- La mémoire
- Focus pocus
Bien :
- La science des émotions : les manipuler, épisode 2, Planète
- Pauline Dubuisson, l'impossible oubli, Infrarouge, france2, dispo jusqu'au 02/04
- Le bureau des Ovnis , la réalité derrière la fiction : 40 ans du GEIPAN, MyCanal
1 LIVRE :
Pas mal :
- Un cas de divorce, Maupassant
20:48 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, littérature, séries | | Facebook
06/02/2021
Les films d'animation de janvier
- Soul de Peter Docter, 2020, Disney
Joe, prof de jazz dans un collège, voit enfin la chance de sa vie arriver : jouer en concert avec une artiste qu'il admire. Mais il meurt avant de réaliser ce rêve. Il se retrouve par erreur dans "le grand avant" où les nouvelles âmes doivent acquérir leur "flamme", leur passion avant d’être envoyées sur Terre. Bien décidé à retrouver sa vie, Joe fait équipe avec 22, une âme espiègle et pleine d’esprit, qui n’a jamais saisi l’intérêt de vivre une vie humaine. En essayant désespérément de montrer à 22 à quel point l’existence est formidable, Joe pourrait bien découvrir les réponses aux questions les plus importantes sur le sens de la vie.
Ce Pixar devait être en salles à noël mais la sortie a été annulée à cause de la pandémie. Beaucoup l'ont classé comme meilleur film de 2020, mais en même temps, on n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent ! (Tenet me paraît surestimé.)
Pour prouver la beauté de la vie et l'importance d'avoir une passion qui nous transporte, le film montre des concerts de jazz improvisé. Justement, cette absence totale de mélodie m'a toujours vrillée les nerfs, vraiment, pour moi c'est inaudible, une suite de notes sans cohérence. Si je faisais du jazz improvisé, j'aurais envie de crever plutôt que de retrouver à tout prix mon corps ! Moi qui adore les musiques de film comme ici en lien celle de Morricone, il y en a au moins une que jamais je n'écouterai !
Eh bien malgré cet handicap, j'ai apprécié Soul, pour vous dire comme le film est bon. Le dédale dans le grand avant et son fonctionnement m'a rappelé celui de l'inconscient de Vice versa, du même auteur. Vouloir prouver que chacun est utile et comment la vie peut être appréciable dans ses petits instants m'a fait penser à La vie est belle de Capra. Puis comme toujours chez Pixar, le rythme est haletant, les personnages bien campés (hilarante 22 avec la voix de Camille Cottin en vf, délirant mystique avec la voix de Ramzy). A voir.
- Rox et Rouky, 1981, Disney
Un chiot et un renardeau deviennent amis. Mais le chien est utilisé pour la chasse... J'avais oublié à quel point ce film est triste : Rox dont un chasseur tue la mère, la mamie solitaire qui le recueille puis se voit contrainte à son grand désespoir de l'abandonner à nouveau pour lui sauver la vie, et qui se retrouve donc à nouveau seule, les deux amis qui ne se comprennent plus... L'un des plus profonds, des plus sombres, des plus poétiques et des meilleurs Disney. Peut-on aller contre les préjugés, contre "sa nature" ? Une ode à la beauté de la vie sauvage et à la tolérance.
- Les aristochats, 1971, Disney
Le film est précédé d'un avertissement : il emploie des préjugés racistes. Ce serait en fait le chat siamois qui joue au piano avec des baguettes chinoises. Je trouve la polémique démesurée. Le film a 50 ans, il faut le remplacer dans son contexte ! A ce moment là, autant mettre un avertissement pour tout : "ce film porte des préjugés de classe, de sexe", etc... Au moins il n'a pas été censuré ! Je ne renie pas ce classique de mon enfance (voir chanson "des gammes et des arpèges" en lien).
- Les enfants de la mer de Ayumu Watanabe, 2019, Canal+
Une adolescente est exclue de son club de handball, car elle a répondu coup pour coup à une adversaire et refuse de s'excuser. Furieuse et désœuvrée, elle rend visite à son père, qui travaille dans un aquarium. Elle y fait la connaissance d'un enfant étrange qui a été élevé par des dugongs.
Un film couvert d'éloges, écologique et poétique, aux dessins magnifiques, à la musique de Joe Hisaishi (compositeur pour Miyazaki). Il aurait donc dû me plaire, mais je suis restée hermétique à cette fable mystique philosophique beaucoup trop perchée. Même la musique pop mielleuse n'est pas à la hauteur du génie d'Hisaishi, comme ici en lien Princesse Mononoké, ma préférée.
15 minutes sur le handball, puis on n'en parle plus jamais, on part sur un tout autre sujet ? J'ai décroché quand le mec embrasse la fille pour lui faire avaler un bout de météorite, puis lui dit de "s'ouvrir le ventre quand il sera temps" pour la donner à l'autre ado. C'est sûr les images sont belles, une explosion de couleurs... Faut peut-être que je me mette au LSD pour apprécier le film.
15:33 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, films d'animation | | Facebook
05/02/2021
Kirk Douglas, un an déjà
L'acteur a disparu il y a tout juste un an, le 5 février 2020.
Il se décrivait comme un « homme en colère. La colère a été le moteur de ma vie, une colère immense contre l’injustice ».
Pour cela je m'identifiais et j'admirais cet acteur, depuis ma découverte vers 12 ans des Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick. Ce chef-d’œuvre m'a donné une énorme claque et demeure parmi mes films préférés (j'ai lu le livre dont il est adapté dans la foulée). L'histoire aborde des faits réels et peu glorieux pour la France : les fusillés pour l’exemple de la première guerre mondiale, ceux qui ont refusé d'obéir à des ordres barbares, comme ici, tirer sur ses propres troupes. 2500 hommes ont été condamnés à mort et 600 fusillés. L'armée poussait le cynisme jusqu’à faire payer les frais de l’exécution par la famille des suppliciés : 12,50 francs. Les condamnés et leur proches étaient déshonorés. Ce film essentiel a bien évidemment dérangé et été interdit en France jusqu'en 1975, 18 ans après sa sortie.
Kirk Douglas, éternel rebelle défenseur de la justice, a produit lui-même Les sentiers de la gloire en 1953. De même, déçu de ne pas obtenir le rôle de Ben-Hur attribué à Charlton Heston, il finance un scénario à la hauteur de son charisme, sa mégalomanie et soif d'équité: Spartacus, l’histoire vraie de ce gladiateur qui a mené une révolte d'esclaves contre les Romains. Ce film est encore un grand classique qui a enthousiasmé mon adolescence rebelle. (pendant que les pouffes de ma classe regardaient Hélène et les garçons et autres conneries dans le genre, je veillais tard le dimanche soir pour voir le cinéma de minuit et ses films en noir et blanc). En pleine chasse aux sorcières, Kirk Douglas pousse la provoc jusqu'à engager le scénariste anti maccarthyste Dalton Trumbo (dont un très bon film lui est consacré avec l'acteur de Breaking bad dans le rôle titre. ) "J’étais très fier que « Spartacus » brise la liste noire, parce que c’était vraiment important. J’étais assez jeune pour être imprudent… C’était bien de faire un film qui plaise aux gens et qui signifie quelque chose." On surnomme Kirk Douglas « l’emmerdeur ». « A cause de mon franc-parler, j’ai longtemps été l’acteur le plus détesté d’Hollywood ».
En effet en 1950, le cinéma glorifie plutôt des John Wayne buteurs d'Indiens. Mais Kirk déboule et joue dans de nombreux westerns éclairés et polémiques qui dénoncent le racisme anti amérindien, comme La captive aux yeux clairs ou Le dernier train de Gun Hill.
D'où vient la colère et la soif de reconnaissance de Kirk Douglas ? Certainement d'une enfance misérable, au côté d'un père alcoolique, violent et analphabète. « Et pourtant parfois je me dis que c’est un avantage d’être né dans la misère : vous ne pouvez pas aller plus bas, vous ne pouvez que vous élever ». Moqué à l'école pour ses origines modestes, Kirk impose le respect en pratiquant la lutte, puis découvre sa vocation d'acteur très tôt, après avoir récité un poème qui lui vaut des applaudissements (moi quand la maîtresse sadique me faisait monter sur l'estrade pour m'humilier en récitant Prévert, elle me reprochait de ne pas parler assez fort et de bégayer). Pour payer ses études, le futur acteur travaille d'abord comme lutteur de foire, puis serveur, avant de s'engager dans la marine pendant la seconde guerre mondiale.
Sa carrure et son charisme lui permettent d'endosser des rôles physiques et de meneur : Les vikings, où il effectue lui-même les cascades, Règlements de compte à OK Corral, 20 000 lieues sous les mers... En tout, en 50 ans de carrière, il joue dans plus de 90 films, pour les plus grands réalisateurs : Kubrick, Tourneur, Mankiewitcz, Cukor, Billy Wilder... Pourtant, Kirk Douglas n'obtient qu'un seul oscar, d'honneur, à la fin de sa carrière. Ce qui est un grand regret pour lui. Il finance et joue le rôle titre de Vol au-dessus d’un nid de coucou au théâtre, mais au cinéma, « C’est Nicholson qui l’a eu et il a eu un Oscar. Et moi je n’en ai pas… C’est une tragédie pour moi. »
Filmographie sélective de Kirk Douglas :
1946 : L'Emprise du crime de Lewis Milestone (A l'ouest rien de nouveau)
1947 : La Griffe du passé (Out of the Past) de Jacques Tourneur (rdv avec la peur)
1949 : Chaînes conjugales de Joseph L. Mankiewicz (Cléopâtre)
1952 : La Captive aux yeux clairs de Howard Hawks (Les hommes préfèrent les blondes)
1952 : Les Ensorcelés de Vincente Minnelli (Un Américain à Paris)
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers de Richard Fleischer (Soleil vert)
1954 : Ulysse de Mario Camerini
1956 : La Vie passionnée de Vincent Van Gogh de Vincente Minnelli et George Cukor (My fair lady)
1957 : Règlements de comptes à OK Corral de John Sturges (La grande évasion)
1957 : Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick
1958 : Les Vikings de Richard Fleischer
1960 : Spartacus de Stanley Kubrick
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
1978 : Furie de Brian De Palma (Scarface)
1982 : L'Homme de la rivière d'argent de George Miller (Mad Max)
1991 : L'embrouille est dans le sac de John Landis (Le Loup-garou de Londres)
16:04 Publié dans La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | | Facebook
04/02/2021
Les films fantastiques de janvier
- Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona, 2016
Le jeune Conor est moqué par ses camarades à l'école. A la maison, il supporte sa mère malade (Felicity Jones) et sa grand-mère acariâtre (Sigourney Weaver). Il fuit ses problèmes la nuit dans ses rêves, où un mystérieux arbre (avec la voix de Liam Neeson) lui narre des contes, dont la sagesse apprend à l'enfant à surmonter les épreuves....
La genèse du film est bouleversante. Atteinte d'un cancer du sein et sentant sa mort prochaine, l'autrice de livres pour enfants Siobhan Dowd, a eu cette idée de conte permettant de surmonter le deuil. Elle n'a malheureusement pas eu le temps de l'écrire, elle est décédée avant, à 47 ans.
L'esthétique et les morales des contes dessinés m'ont fait penser aux Contes de la nuit d'Ocelot. L'enfant triste qui fuit la dure réalité grâce à une créature imaginaire me rappelle Le labyrinthe de Pan (cliquez sur la berceuse sublime mais la plus triste du monde en lien). Il m'a aussi rappelé L'orphelinat, réalisé lui aussi par Bayona..
Les thèmes de la famille et du deuil se retrouvent dans la filmographie du réalisateur, à travers l'orphelinat et The impossible (l'histoire vraie d'une famille séparée par le tsunami de 2004 en Thaïlande, avec Naomi Watts et Ewann McGregor).
- La dernière vie de Simon de Léo Karmann, 2019
Autre histoire fantastique avec un enfant orphelin, Simon désespère d'être adopté un jour. A l'occasion d'une sortie, il rencontre une fratrie de son âge. On l'autorise à passer un week-end dans cette famille chaleureuse, et Simon révèle son secret à ses nouveaux frères de coeur : il peut se transformer en la personne qu'il souhaite...
Une idée très originale, malheureusement elle traîne en longueur, avec des incohérences, une musique envahissante et des excès de sensiblerie horripilants. Les fils de Sam Karmann ("on peut tromper 1000 fois 1 personne. Non..") sont vus comme les Spielberg français, je n'irai pas jusque-là !
- The room de Christian Volckman, 2019
Encore un film fantastique français, mais bien meilleur selon moi. Un couple emménage dans une maison isolée. Il y découvre une pièce qui exauce tous leurs désirs... voir bande annonce en lien.
Le sujet du jeune couple qui se met en ménage et se retrouve piégé par un gosse m'a fait penser à Vivarium (voir ma critique en lien) mais en beaucoup moins flippant. En vérifiant le dossier presse, je constate que le film s'inspire aussi de la nouvelle de Richard Matheson, The box. Je l'ai pourtant lu, vu son adaptation dans la série la 5ème dimension et le film réalisé par Richard Kelly (Donnie Darko) avec Cameron Diaz, je n'avais pas saisi la ressemblance ! Agréablement surprise par ce film au pitch original et malin (je les lis rarement avant de commencer un film, pour garder la surprise).
19:23 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma fantastique, cinéma français | | Facebook