Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/11/2020

Emily in Paris, une série pleine de clichés ?

emily appart.jpgUne jeune Américaine remplace au pied levé sa collègue pour un job inattendu : partir à Paris aider une agence de marketing française en difficulté à retrouver du succès. Emily est ravie de cette opportunité de découvrir la ville romantique tant vantée. Mais elle ne parle pas un mot de notre langue, et ses méthodes américaines et son style vestimentaire se heurtent à la mentalité de ses nouveaux collègues. Emily aura bien du mal à apprivoiser les Français, dont son joli voisin...

Un tel pitch rend inévitable les clichés. La foudre des Parisiens s'est abattue sur la série. Avec cette héroïne tête à claques au possible, ses gloussements hystériques devant chaque monument, ses photos en bouche de canard wc sur son instagram affichant ses moindres faits et gestes, (elle se prend en photo avec sa boulangère !) ses tenues improbables voyantes et vulgaires, j'ai pensé qu'effectivement, j'allais détester cette série. Je ne voulais donc pas la regarder, mais ce week-end, après une nuit d'insomnie, je ne pouvais rien faire d'autre que glander devant un truc pas compliqué. Est-ce la fatigue qui m'a lavé le cerveau, ou de m'attendre à un scénario nul ? En tout cas, je n'ai pas trouvé Emily in Paris si catastrophique, ni si cliché. La série est agréable à regarder et ne mérite pas autant de moqueries. 

emily appart visite.pngCritique qui revient le plus souvent, Emily habite une chambre de bonne beaucoup trop grande, avec une jolie vue sur une place. Un logement qu'elle trouve immédiatement alors que normalement il lui faudrait 2 garants gagnants 3 fois le loyer, après avoir poireauté 3 heures dans le hall pour visiter l'appart avec 30 autres étudiants.

L'héroïne obtient le logement rapidement, sans souci pour le payer, puisqu'il me semble que c'est un logement de fonction. Sinon, oui, cette chambre de bonne paraît bien vaste. Un collègue nouveau venu à Paris en habitait une sous les toits : 12 mètres carrés, une étuve en été et un loyer bien trop élevé (650 euros). Mais dans un immeuble aussi chic que dans la série, sur les quais de l'île de la cité, avec une vue imprenable sur la Seine, donc encore plus belle que celle d'Emily in Paris. Car comme l'explique l'agent immobilier qui fait visiter l'appartement à l'héroïne, les pièces sous les toits logeaient les domestiques servant leurs maîtres des étages du dessous (le premier étage étant réservé aux commerçants). Donc qui dit chambre de bonne, dit aussi vieil immeuble bourgeois en centre-ville bien situé.

L'immeuble est vieux, donc vétuste, avec la plomberie et l'électricité défaillantes. Emily fait sauter les plombs en branchant son vibromasseur. L'eau est coupée en pleine douche (ce qui lui donne l'occasion d'aller en prendre une chez son voisin super sexy, mais quel heureux hasard !) Le monologue du plombier sent le vécu "il manque une pièce qui n'est plus compatible et plus fabriquée, va falloir attendre des jours".
Ses faits moqués dans Emily in Paris ne sont pas si exagérés : j'ai vécu pire.
J'habite moi aussi un vieil immeuble haussmannien, aux tuyaux usagés, et les fuites d'eau sont monnaie courante. Le plafond de ma cuisine s'est effondré (je n'étais pas là) sous le poids d'une énième inondation. Lorsqu'on ouvre un robinet d'eau chaude, les tuyaux sonnent comme des cornes de brume (toujours sympa d'être réveillée en sursaut à 4 h du matin quand le voisin se lève pour aller au WC). Lorsque mon cumulus a rendu l'âme en plein hiver, j'ai attendu un mois entier que le plombier daigne se déplacer, en  me contentant de casseroles d'eau réchauffées  (je n'ai pas de baignoire, ma salle de bains/wc fait 1 mètre de large pour 2 mètres de long).
Un hiver particulièrement virulent, j'ai eu l'audace d'oser allumer les deux radiateurs de l'appartement : l'électricité a sauté immédiatement. Les jours de grand froid, l'électricité saute systématiquement dans toute la rue, car trop de monde augmente le chauffage simultanément. Pour éviter ces désagréments, je fais des économies : je porte en ce moment un sous-pull, un pull, plus un peignoir et je me couvre d'un plaid. Alors pour moi, les désagréments que rencontre Emily dans son appartement parisien sont crédibles.

Autres clichés reprochés à la série :
Dans l'agence marketing de luxe, les employés sont hautains, prennent Emily pour une plouc, commencent à bosser à 10 heures 30 et prennent 3 heures de pause déjeuner à midi. Quand elle essaie de leur imposer une charte de travail américaine, avec des horaires stricts, son collègue lui rétorque qu'en "France, on ne vit pas pour travailler comme les Américains, mais on travaille pour vivre. "
J'ai bossé avec des journalistes, des gens de la com et du marketing, et certains beaucoup ressemblaient à ceux de la série : méprisants, superficiels et glandeurs. Par exemple, dans mon journal...

à suivre...

Rendez-vous sur Hellocoton !

17/11/2020

Nobody told me

shadok solution.jpgA part "tiens tout a changé ce matin, je n'y comprends rien" j'ai aussi souvent en tête depuis le confinement "noboby told me there'd be days like these". Je vous livre donc une parodie des paroles de John Lennon. Attention, vous allez être subjugué par mon talent inné pour les rimes et le nombre de pieds. Je tiens le tube de l'hiver 2020. Poète, poète, pouet-pouet ouais!
Ecoutez la version originale de Nobody told me ici en lien. J'ai recopié la traduction sur le site coccinelle :

Everybody's talking and no one says a word
Tout le monde parle et personne ne dit un mot
Everybody's making love and no one really cares
Tout le monde fait l'amour et personne n'a vraiment d'affection
There's nazis in the bathroom just below the stairs
Il y a des nazis dans la salle de bains juste sous les escaliers
Always something happening and nothing going on
Il se passe toujours quelque chose et rien n'avance
There's always something cooking and nothing in the pot
Il y a toujours quelque chose en train de cuire et rien dans la casserole
They're starving back in China so finish what you got
Ils sont en train de crever de faim en Chine alors finis ton assiette

shadok einstein.jpgNobody told me there'd be days like these
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci 
Strange days indeed
Des jours étranges à vrai dire 

Ma version 2020 :

Tout le monde parle et personne ne dit un son
Tout le monde donne son avis et personne n'a la solution
Il y a Trump qui ne veut pas quitter la maison blanche
Il se passe toujours quelque chose et rien n'avance
il y a distance sociale mais on est serrés en classe
Ils crèvent à l'hôpital alors sois pas à la ramasse 

Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ça
Des jours étranges ma foi

Everybody's running and no one makes a move
Tout le monde court et personne ne bouge
Everyone's a winner and nothing left to lose
Tout le monde gagne et il n'y a plus rien à perdre
Everybody's flying and no one leaves the ground
Tout le monde vole et personne ne quitte le sol
Everybody's crying and no one makes a sound
Tout le monde pleure et personne ne fait de bruit

Nobody told me there'd be days like these

shadok essai.jpgTout le monde fait du jogging et personne ne bouge
Tout le monde est confiné mais personne respecte la loi
Il ya confinement mais on part de chez soi
Tout le monde sort bosser mais personne voit ses amis
Tout le monde veut lire mais personne peut acheter en librairie

Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci. 

Everybody's smoking and no one's getting high
Tout le monde fume et personne ne plane
Everybody's flying and never touch the sky
Tout le monde vole et personne ne touche le ciel
There's a UFO over New York and I ain't too surprised
Il y a un OVNI au-dessus de New-York et je ne suis pas trop surpris

confinement,coronavirus,shadoksTout le monde veut un vaccin mais personne veut se vacciner
Certains crient au complot avec un vaccin à la 5G
Il y aurait un OVNI au-dessus de Paris que je serais pas trop surpris

Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci. 

Personne veut être contaminé mais on porte nos masques sous le nez
La 2è vague est pire qu'avant mais on assouplit le confinement 
En octobre on devait partir en vacances, là on dépasse pas 1 km de distance  
On peut aller à la fnac et darty, mais pas en librairie
On peut acheter un aspirateur, mais pas aller chez le coiffeur
Il y a confinement, mais peu de changements
Des déplacements, des fêtes dans les appartements.
Tout le monde se ruent pour acheter du PQ, les coronaggeurs sont de retour dans la rue. 
 
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci. 

 

 

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

12/11/2020

Je fais de toi mon essentiel

gaston livre pas dispo.jpg"Comment s'en sortir sans sortir ? Lire des livres délivre." Pourtant le gouvernement a ordonné la fermeture des librairies. Un confinement suppose des restrictions, on ne pouvait pas laisser tous les commerces ouverts. Le problème est de s'accorder sur ceux qui obtiennent le sésame (les supermarchés ou au contraire, les petites boutiques comme en Espagne ?) Qu'allait-on supprimer ? L'accès aux coiffeurs, aux fleurs, au chocolat ? Quels produits sont considérés essentiels ?
Je fais de toi mon essentiel
Celle que j'aimerai plus que personne
Ma tartiflette
Les produits de beauté ont d'abord été jugés superflus. J'avais une pensée narquoise émue pour les mecs découvrant le vrai visage de leur copine sans artifice. Je n'utilise pas de maquillage, je suis naturellement belle. Non en réalité, c'est que je n'aime pas me maquiller, le fond de teint me colle comme du plâtre, quand je l'enlève, ma peau sensible brûle. J'ai l'impression de ressembler à un clown peint (et plutôt celui de Ca que Zavatta) et comme mes yeux pleurent à cause du vent/du froid/de la bêtise humaine/de la fin du Tombeau des lucioles-de Six feet under, le mascara coule et je me transforme en panda.

fahrenheit.jpgLe maquillage a finalement été rétabli, et l'accès aux livres, supprimé, jugé non essentiel.
"Nous vivons dans une société où beaucoup croient que les bibliothèques et autres activités culturelles sont d'une importance mineure. Comme si apprendre à penser était une chose qui se fait naturellement, comme apprendre à marcher. Apprendre à penser est la suite d'un travail acharné et d'un effort constant. Chaque jour, la lecture diminue et la pensée analytique aussi (...) La capacité à penser clairement et logiquement conduit à de bonnes décisions et je crois que la capacité de penser clairement augmente avec la capacité de lire." Stephen King, Le mal nécessaire. (dispo jusqu'au 21/12)

Beaucoup ont profité du premier confinement pour lire, loisir qu'ils ne prenaient pas le temps de faire auparavant. La fermeture des librairies a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Un pas de plus et on brûle les ouvrages comme dans Fahrenheit 451 !

La polémique était telle que le gouvernement a fait machine arrière. il a réautorisé les librairies, comme pour le maquillage ? Non, il a demandé aux grandes surfaces qui vendaient des livres de ne plus le faire.
Un peu comme un parent qui arbitre maladroitement un conflit entre ses mioches :
Avec l'un qui chouine "Pourquoi Gaston il a le droit de jouer à Mortal combat et pas moi !"
Et qu'au lieu d'expliquer "C'est parce qu'il est plus grand que toi !"
Le parent s'énerve "Eh bien puisque c'est comme ça, plus personne ne joue ! Je confisque la play station !"

On arrive donc à des situations ubuesques, où les grandes surfaces sont ouvertes, mais l'accès aux rayons des livres est interdit. Si l'on veut un livre, il faut faire la queue à l'accueil, le commander, pour le recevoir quelques jours plus tard dans ce même magasin.

vente de livres interdite.jpegSi le supermarché est déjà ouvert, je ne vois pas en quoi fermer des allées empêchera la propagation du virus. Au contraire, plus on cloisonne les gens dans un espace restreint, plus l'épidémie circule facilement. Lorsqu'on me colle trop dans les magasins, je me réfugie dans les allées où les gens ne viennent pas (à côté des choux de bruxelles).
Comme si le problème venait des livres et non de la propagation du virus.

Je ne suis pas la seule à m'étonner. A en croire les nombreuses réactions indignées contre la fermeture des petits commerces, les Français passeraient leur temps dans les librairies de quartiers et consommeraient les livres comme des pâtes ou du PQ. Ca me fait un peu penser aux nombreux téléspectateurs affirmant qu'Arte est leur chaîne préférée, alors que l'audimat les contredit.
Dans ma cambrousse, l'unique librairie du village a fini par fermer faute de clients. Les seuls accès aux livres restaient le supermarché, et désormais, internet seulement. Beaucoup estiment que les lecteurs se retourneront fatalement vers Amazon, mais moi je n'ai jamais rien acheté sur internet, je n'ai donc jamais utilisé ce site, je n'engraisse pas Jeff Bezos. 

Ceux qui déplorent la fermeture des petites librairies sont souvent de grands consommateurs de livres. Sur internet, j'ai remarqué qu'ils aiment bien afficher leur  PAL ( "Prêt à lire")  et c'est un peu à celui qui en aura une plus grosse que celle du voisin. Ca me donne l'impression que le livre est plus un objet de consommation et de symbole d'érudition qu'un véritable outil de connaissance, car ces mêmes personnes se plaignent aussi de ne pas arriver au bout de leurs livres et d'en acheter de nouveaux alors qu'ils en ont encore non lus qui s'accumulent. 
Je lis beaucoup de livres, mais j'en achète guère et ma bibliothèque est peu fournie. Les DVD, c'est encore pire : je n'en possède que 5, tous offerts, et pourtant je regarde un film par jour. 

Evidemment je me désole pour les libraires, mais moi ce qui me perturbe surtout dans mon quotidien, c'est la fermeture des bibliothèques. Les livres, je ne les achète pas, je les emprunte. Ils coûtent chers, et quand on en lit un par semaine, ça représente une somme. De plus, je ne saurais pas où les placer dans mon 20 mètres carrés. Pour tenir jusqu'à la fin du confinement, il ne me reste que 2 livres, (Les nouvelles solitudes et les Narcisse de Marie-France Hirigoyen). Ils devraient me suffire pour la fin du confinement dans 2 semaines, mais quelque chose me dit que l'on ne sortira pas début décembre comme initialement prévu... Pas grave, je relirai les rares ouvrages que je possède, comme Idées noires de Franquin ou Le misanthrope de Molière !

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

10/11/2020

Fenêtre sur cour

fenetre sur cour confinement.jpgDans le film, James Stewart est contraint de rester chez lui à cause d'une jambe cassée. Il occupe son temps en épiant les voisins et se persuade qu'un crime a été commis dans l'immeuble d'en face.
Cloîtrée chez moi à cause du confinement, je me retrouve moi aussi à passer des heures à regarder par la fenêtre. Mais pas la mienne. Je regarde sur internet... d'autres fenêtres. Et même, ultime mise en abyme, je regarde des chats qui regardent par les fenêtres, en Russie, Argentine ou au Brésil. Sur ce site en lien, des gens du monde entier filment la vue depuis chez eux : jardin bucolique avec des écureuils qui mangent des noisettes dans le Missouri, des poules en Norvège, une biche en Pennsylvanie, la plage en Australie ou au Chili, dans le port d'Amsterdam ya des marins qui chantent et des bateaux qui passent. Beaucoup de fleurs, de belles vues qui dépaysent et invitent au rêve, accompagnées de sons reposants : les carillons qui tintent sur un balcon en Suisse, le bruit des vagues dans les Bermudes, les oiseaux qui pépient sur une mangeoire à Londres... Oui, je connais toutes les fenêtres du site, pour vous dire le temps que j'y passe.
Je pourrais rajouter la vue depuis ma fenêtre, mais ce serait un crime peu digne d'Hitchcock. Je provoquerais une vague de suicide collectif chez les visiteurs du site et le tourisme vers la capitale chuterait de 40 %.  Mon appartement minuscule et sans soleil donne sur une rue grise et un immeuble hideux. Et depuis le deuxième confinement, un nouveau crime à mes yeux a été commis.

Au confinement de mars, un échafaudage et des travaux en suspens siégeaient sous ma fenêtre. Je me réjouissais de leur départ et pensais que je ne pourrais pas voir pire. Eh bien si. Depuis le début du deuxième confinement, un commerçant a garé son camion aux produits "non essentiels". L'engin est entièrement taggué de gribouillis infâmes, comme le mur mitoyen. Avant, ce dernier était rehaussé par un délicat ouvrage de Misstic, une peintre si appréciée que son oeuvre se retrouvait sur les timbres postaux et que des sorties touristiques sont organisées dans le quartier à la recherche de ses graffitis. (Comme Banksy, elle réalise des pochoirs, le plus souvent des femmes faisant des jeux de mots.)
Pourtant l'ignare syndic de l'immeuble d'en face a décidé de censurer l'artiste et de repeindre le mur en blanc.
La nuit même de ce crime, je suis réveillée par un autre encore plus odieux. Un bruit étrange, comme un crissement, accompagné d'une odeur de peinture. Je regarde à travers mes volets, comme James Stewart, et je vois deux jeunes à mèche écrire à la bombe leurs surnoms sur le mur, 5 ou 6 fois de suite, des fois qu'on ait pas compris comment ils s'appellent.

chat territoire.jpgSur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur les murs et les camions
Débilité, j’écris ton nom.

Gribouiller son nom sur les murs et les camions, faudra m'expliquer l'intérêt; c'est un peu comme un chat qui pisse partout pour marquer son territoire. Puis l'écriture brouillonne et souvent truffée de fotes daurtaugrafe rappelle celle d'un enfant de 5 ans qui apprend à écrire maladroitement et est si content de savoir épeler les 3 lettres de son nom qu'il en couvre sa feuille de dessin. Un enfant, on lui pardonne. Quand il nous apporte le fruit de son labeur "regarde, c'est pour toi !" on fait semblant de s'extasier, on attend que le gosse ait oublié puis on planque le chef-d'oeuvre quand il a le dos tourné. Certains le jettent, mais je ne peux me résoudre à détruire un cadeau, telle Thérèse dans le Père noël est une ordure qui se force à manger les doubitchous "parce que c'est offert de bon coeur".

Mais gribouiller son nom et m'en imposer la vue tous les jours par ma fenêtre, c'est un crime, mes yeux saignent. L'affront a tenté d'être lavé par le passé, le mur et le camion ont été repeints, mais immédiatement tagués de nouveau, jusqu'à ce que les propriétaires jettent l'éponge, cas de le dire. Ainsi, privée d'une jolie vue, je me passionne pour celles des autres. En attendant d'en avoir une admirable aussi.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !