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07/01/2014

2 automnes, 3 hivers

2_automnes_3_hivers.jpg« Le jour de mes 33 ans, ça a été le jour de la révélation : il faut que j’arrête de fumer, il faut que je me mette au sport, il faut que je trouve un vrai métier, parce que là comme activité dans la vie, ben… j’enchaîne des petits boulots plus ou moins intéressants…plutôt moins que plus, pour être tout à fait exact… et puis je démissionne. Bon là, je suis dans une grosse période de démission… Donc j’ai 33 ans, il faut que vraiment, vraiment, quelque chose se passe »

Non, ce n’est pas moi qui m’exprime, mais Arman (sans d) interprété par Vincent Macaigne, le héros du film 2 automnes, 3 hivers de Sébastien Betbeder. Comme la majorité d’entre nous en ce début d’année, il prend de bonnes résolutions. En faisant du jogging, il heurte une jeune femme (Maud Wyler). Dès lors, elle sera sa motivation pour courir : il tente de la retrouver pour vivre une histoire avec elle, que nous suivrons pendant deux automnes et trois hivers…

J’ai regardé le début un sourire béat aux lèvres, en pensant : « voilà enfin le film que je voulais voir, le film que j’aurais voulu faire… » Les acteurs s’adressent directement à la caméra et au spectateur, ce qui crée d’emblée une forte empathie. Les personnages commentent leur vie : un texte littéraire, j’adore. Ils remarquent et s’amusent des petits détails de la vie, comme les enfants (comme moi quoi).

Autre grande originalité que j’admire, le film n’hésite pas à citer d’autres œuvres, comme Arman expliquant qu’il est allé voir le dernier Judd Appatow, racontant le pitch sous forme de dessin ! Il écoute aussi Joy Division ou Fleet foxes.
Ceci pourrait être excluant si on ne connaît pas les références. Pourtant il y en a pour tous les goûts : mémé radio nostalgie atteinte de chansonnite aiguë a évidemment adoré la séquence du vélo dans le 4ème arrondissement de Paris, avec le héros qui écoute « il était cinq heures du matin, on avançait dans les marais… »
Sans habiter Paris, sans être trentenaire, Arman évoque des faits précis du quotidien auxquels on peut tous reconnaître un moment vécu. Par exemple dans cet extrait au supermarché, où la caisse ferme sous le nez du héros et qu’il se retrouve derrière une mémé et ses 15 boîtes de pâtés pour chats.

vincent macaigne tignasse affreuse.jpgLes personnages sont attachants, on s’identifie à eux, même si Vincent Macaigne a une voix insupportable, est mollasson et moche (m’enfin ! pourquoi cette tignasse ? Quand on est à moitié chauve, on ne se laisse pas pousser les trois poils qui restent sur le caillou dans tous les sens, beurk !)
Le réalisateur a parfaitement su représenter certains trentenaires d’aujourd’hui, qui ne se destinent pas à une vie toute tracée et la prennent du bon côté, et avec humour, décident d’en profiter.
Le film n’hésite pas à évoquer les sujets graves qui font le plus peur à mémé. Perdre ses facultés mentales en faisant par exemple un AVC (première cause de mortalité chez les femmes) (j’aime énumérer les pires morts possibles quand je ne trouve pas le sommeil) (je me demande bien pourquoi je ne dors pas après) et pour une fille surtout, la peur d’être agressée la nuit dans une ruelle déserte. Sur le coup, encore euphorique, j’étais décontenancée : « m’enfin pourquoi, ça commençait si bien ? »

Mais 2 automnes, 3 hivers nous apprend que même ce qui est effrayant, on s’en remet, et on peut y trouver du positif : au final, en apparence léger et anecdotique, le film devient profond et sage. Grâce à lui, j’ai appris qu’on pouvait guérir d’un AVC, et que l’acteur Vincent Macaigne en a même fait deux (c’est pour ça qu’il est mou et bizarre? ce n’est pas bon signe.) L’AVC est tombé en deuxième position de mes pires craintes désormais, la rupture d’anévrisme est en tête.
Si le film commence dans la comédie et les citations, il se termine sur une partie plus mélancolique qui m’a beaucoup moins intéressée. Mais il reste une bonne surprise.

Petit quiz On connaît la chanson : quelle est la chanson citée lors de la scène en vélo ?

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Commentaires

Ah non ! On critique pas les cheveux longs hein !!!!! Les cheveux longs chez l'Homme c'est top sexy (bon, p'tet pas dans ce cas précis, j'avoue...).
Moi c'est ses yeux qui me dérangent plus : genre cocker dépressif !!

Écrit par : Agoaye | 07/01/2014

J'ai moins de réserve que toi. Je suis sortie dans un état de légèreté qui fait un bien fou !

Mais Macaigne... putain !!! mais qu'il se lave (remarque il prend des douches dans le film), qu'il se coupe les cheveux, qu'il s'hydrate la peau, qu'il se lave les dents (t'as vu elles sont jaunâtres), qu'il s'épile la moquette...
Franchement la sublime actrice Maud Wyler a du mérite ! Comment peut-on regarder ce type avec un air langoureux ?
Ouf, ça soulage.

Néanmoins, quel film :-)

Écrit par : Pascale | 07/01/2014

Pas envie de voir le film, je ne sais pas où s'il est diffusé dans ma ville.

Mais bon, dans le film c'était peut-être le souhait du réalisateur qu'il soit à ce point enlaidi ?

Quand on tape son nom sur Google images, on le voit aux cheveux courts (nettement mieux) ou la même coupe mais les cheveux propres, apparemment il doit trouver que cela lui donne un air "bobo".

Et quand tu dis que tu es gênée par sa voix, là pour moi ça stoppe tout ! Et puis je n'aime pas trop ce genre de films. Je le verrai peut-être sur Canal dans un an, qui sait ?

Écrit par : Electra | 08/01/2014

J'ai bien aimé ce film comme je le disais dans mon billet d'hier, et contrairement à toi j'ai apprécié la diction de Macaigne! Un film original et inventif que je recommande aux curieux ;)

Écrit par : My Little Discoveries | 08/01/2014

Agoaye : j'ai rien contre les cheveux longs, mais cheveux longs + chauve c'est pas possible ! t'as raison pour les yeux. décidément il cumule toutes les tares.

Pascale : haha ! oui il fait vraiment crado -clodo ! dans ce sens, pas vraiment un emblème des trentenaires d'aujourd'hui..

Christophe : c'est ça ;-)

Écrit par : Papillote | 08/01/2014

Electra : non, il est vraiment laid dans tous ses films, dans Tonnerre par ex, même gueule de plouc. Pareil, la voix est très importante pour moi, et ce ton mou du genou, indécis, pas possible, à claquer.

My little discoveries : sa diction est particulière mais pour moi elle fait effet repoussoir ! enfin pas au point de ne pas apprécier le film et le personnage. Je le recommande aussi.

Écrit par : Papillote | 08/01/2014

Tu en parles tellement bien que ça me donne envie d'aller le voir tiens ;-)

Écrit par : Betty | 08/01/2014

Merci ! cool, c'est le but ;-)

Écrit par : Papillote | 08/01/2014

VINCENT MACAIGNE est aussi un excellent acteur , il a le talent de savoir transmettre des messages à *toute société* et ça avec sans moyen ou presque rien ou même ""comme vous avez dit dans vos commentaires"" avec son apparence non soigné=VINCENT MACAIGNE est un grand artiste humaniste = VINCENT MACAIGNE a beaucoup de savoirs et beaucoup de qualités, il est très précieux , et aussi à savoir que ses réalisateurs aussi sont des artistes de qualités et aussi à savoir que : réalisateurs et les acteurs de CES films présentés au festival de Cannes ils aiment la France et les individus ils travaillent pour apporter des messages à nous tous de tous les jours. Moi, je dis merci au réalisateurs et les acteurs de CES films ET merci pour CE nouveau cinéma français. Bonne continuation et encore ,,,

Écrit par : sara | 30/03/2014

Les commentaires sont fermés.