13/04/2020
Le lundi au soleil, c'est une chose qu'on n'aura jamais

C'est quand on est derrière les carreaux
Qu'on est confinés que le ciel est beau
Qu'il doit faire beau sur les routes
Ca y est, on y est. 28 jours plus tard, comme dans le film. Les gens se transforment en zombies agressifs. Les insultes fusent en bas de chez moi :
" Vous prenez toute la place madame !
- Va te faire tringler !"
Ou encore : "ça va 6 paquets de farine, ça vous suffit peut-être ?!"
J'imagine le carnage à la American nightmare après ce soir, quand Macron annoncera la prolongation du confinement. Vous pariez sur quoi ? Mi-mai, début juin, et plus si affinités ?

Donc quand je lis les conseils pour survivre au confinement, j'ai plutôt l'impression de lire mes habitudes de vie : "Ah y en a qui ne se lavaient pas les mains avant ? Qui supportent pas d'être seuls face à eux-mêmes ?"
Pour mon planning quotidien, j'ai juste remplacé le travail par l'écriture et ça me convient très bien. Je suis ravie de ne plus bosser ni de voir les têtes de cons du boulot. Mais c'est le défoulement physique que le taf me procurait (beaucoup de marche, de montées d'escaliers) qui me manque, et plus que tout, ma promenade quotidienne au parc. Je les remplace par une heure de sport en +, mais même 2 à 3h par jour n'équivaut pas à l'effort physique de la marche rapide, car je ne transpire pas en faisant des abdos. Le sport face à une fenêtre avec vue sur un immeuble hideux et les gamins qui braillent ne remplace par une promenade au milieu des mésanges qui gazouillent et des rosiers qui commencent à fleurir.
Je suis tellement sevrée de verdure que je rêve régulièrement, tous les hivers, que je marche en montagne. Si je ne peux pas aller cet été dans les Alpes voir mes marmottes parce que l'épidémie perdure à cause du confinement non respecté, au lieu d'observer les joggeurs depuis ma fenêtre, je vous préviens, je vais faire du tir aux pigeons dessus. Je ne pars pas en vacances sur les plages crades et bondées de la Méditerranée (quelle horreur) mais dans les alpages où je ne croise personne en 4 heures de balade (je me promène entre 15 et 19 heures quand les rares randonneurs rentrent et donc que les animaux sortent). Je ne vais pas contaminer les marmottes et les bouquetins à 20 mètres de distance.

Que tu n'as pas vu un peuplier, une fleur des champs?
Si tu as quelques chagrins
Pour les oublier il y a toujours une gare, un train
Change de ciel, viens voir la terre
Voir le soleil et les rivières
Viens à la maison y a le printemps qui chante


16:33 Publié dans Con finement, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : confinement, comment supporter ses voisins | |
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Commentaires
Les gens disent vraiment ça ? je crois que les problèmes de voisinage me feraient déménager... je suis plutôt sociable mais ne plus avoir de voisins du dessus ou du dessous me fait supporter tous les problèmes de transport !
Écrit par : Carole Nipette | 14/04/2020
ah oui ça m'a marquée ! une femme qui dit à une autre le "tringler" en plus... et le coup de la farine, c'était samedi. Je sais pas si c'est mon quartier qui est malfamé, mais j'entends souvent les gens s'engueuler. surtout les clodos ou les jeunes alcoolisés (une résidence étudiante juste à côté). Je suis souvent chez moi (je bosse pas tous les jours) et pas les voisins, donc seule. mais là de les entendre toute la journée dans l'immeuble, ça me soule. un mois de plus de confinement là, je vais partir en zone libre et m'exiler dans un chalet tant pis, je trouverai un passeur pour me donner des faux papiers :-D
Écrit par : Papillote | 14/04/2020
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