04/11/2020
C'est la fête
Tiens tout a changé ce matin
Je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
J'ai cette chanson en tête depuis une semaine, en remplaçant malgré moi "c'est la fête" par "c'est la merde".
La veille de l'allocution de Macron, je fais mes courses du mois et je croise un gars qui veut me racketter ma raclette, raconté ici (notez l'allitération). Plus tard, comme j'ai oublié d'acheter un truc, je retourne rapidement dans la supérette en bas de chez moi. A l'intérieur du petit magasin je ne vois que 2 personnes, qui n'achètent qu'un seul produit : du papier toilette. C'est un signe : c'est la merde, c'est reparti comme en 40.
Les deux idolâtres du PQ parviennent en même temps à la caisse et se disputent pour passer en premier : "j'étais là avant ! Arrêtez de me coller, un mètre de distance !" Ils mettent plus de temps à s'invectiver qu'à payer leur précieux : ça valait le coup.
Je me rends ensuite à la pharmacie renouveler mes médicaments. En remarquant l'affiche "Plus de vaccins anti grippe" un vieillard baisse son masque pour s'adresser au pharmacien : "mais comment je vais faire ? je suis à risque !"
Son interlocuteur s'impatiente : "Oui vous vous plaignez tous, mais j'y peux rien, ya pénurie ! Et mettez votre masque !" avec un geste sur l'autre affiche, sur le port du masque, pourtant collée à celle du vaccin anti-grippe.
A chaque fois, je vois des gens qui baissent leur protection ainsi quand c'est à leur tour de parler. Pareil quand certains croisent des voisins qui les interpellent dans la rue. Ils cachent peut-être derrière leurs masques de la laine de verre, des parpaings isolants ou des bouts de fenêtre triple vitrage. Ou bien 12 couches de foulards et mouchoirs improvisés comme moi en avril, quand les masques n'étaient pas encore obligatoires (voire déconseillés!) et introuvables. Ou alors ils pensent que leurs interlocuteurs sont tous sourds et doivent lire sur les lèvres. C'est plutôt eux qui sont durs de la feuille et aveugle, à ne toujours pas comprendre les consignes d'hygiène pourtant répétées en long et en large partout depuis des mois et affichées sous leur nez comme des panneaux publicitaires clignotants à Times square...
Jeunes et vieux, grands et petits
On est tous amis
C'est la fête, la fête
Comme la plupart d'entre nous, j'ai attendu comme le messie la parole divine mercredi dernier : le discours de Macron, nous expliquant les nouvelles consignes.
C'est comme un grand coup de soleil, un vent de folie
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
suite demain...
19:52 Publié dans Con finement, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, coronavirus | | Facebook
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