25/03/2021
Un an de confinement en chansons
Un an de pandémie, un an d'isolement
Le retour du printemps, et du confinement
Je frime, je fais des rimes
Des détournements de journaux de confinement
Parodie des paroles pour ne pas finir folle :
Je veux chanter pour ceux qui sont cloîtrés chez eux
Et qui ont dans leurs yeux
quelque chose qui fait mal qui fait mal
Un premier confinement qui a été strict, difficile. Mais qui s'est prolongé pour les personnes en télétravail, ou en isolement :
Est-ce que tu viens pour les vacances ?
Moi je n'ai pas changé d'adresse
Je serai je pense
Toujours en confinement
Dis, ça fait combien de temps
Que tu n'as pas vu un peuplier, une fleur des champs?
Si tu as quelques chagrins
Pour les oublier il y a toujours une gare, un train
Change de ciel, viens voir la terre
Voir le soleil et les rivières
Viens à la maison y a le printemps qui chante
Un confinement difficile surtout en ville, où on doit supporter le bruit des voisins :
Et dans ma tête qui bourdonnent ? Les abeilles
J'entends rugir... la perceuse du voisin
Chaque fois c'est pareil
C'est quand on est derrière les carreaux
Qu'on est confinés que le ciel est beau
Qu'il doit faire beau sur les routes
Pour aller chercher de l'air plus haut
Plus haut que nous ne pourrons aller avant longtemps
C'est si loin
Loin de moi que mes yeux déçus
Aveuglés aux voûtes d'azur n'y croient plus
Regardez les s'envoler, c'est beau
Les enfants si vous voyez
Des confinés prisonniers
Ouvrez-leur la porte vers la liberté
N'oublie pas que tu n'as plus vingt ans
Ne te laisse pas sortir
Ou tu vas mourir
Notre vie n'est pas foutue
Faut pas qu'on s'habitue
Ne reviendront jamais
Mais arrête de dire dans ton lit
Que tu vas faire tout sauter
Toussoter
Je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
C'est comme un grand coup de soleil, un vent de folie
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
Le monde mort et enterré a ressuscité
On ne peut plus respirer
C'est la fête, la fête
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci
Strange days indeed
Des jours étranges à vrai dire
Everybody's running and no one makes a move
Tout le monde court et personne ne bouge
Tout le monde fait du jogging et personne ne bouge
Tout le monde est confiné mais personne respecte la loi
Il ya confinement mais on part de chez soi
Tout le monde sort bosser mais personne ne voit ses amis
Tout le monde veut lire mais personne peut acheter en librairie
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci.
14:44 Publié dans Con finement, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
20/03/2021
Le prince en otage
"personne vulnérable au Covid", un "certificat d'isolement" m'enferme chez moi depuis cette date. Le gouvernement se cale sur mes rares exils programmés (en "respectant les gestes barrières" : seule dans la montagne avec les marmottes) pour interdire de voyager :
En novembre, je devais partir en week-end. Le deuxième confinement a été installé.
J'avais prévu de repartir pile aujourd'hui : troisième confinement.
Je vous annonce donc en exclusivité que le 4ème confinement sera instauré le 10 juillet, pour mes prochaines vacances réservées.
Aujourd'hui, c'est le printemps, le retour du beau temps, et comme un an auparavant, on est à nouveau confinés.
Quand la vie me prend à la gorge
Quand je m'ennuie, quand je suis comme un prince en otage
Que ne vient réclamer personne
Je me rend léger, je ne pèse plus un gramme
Et je m'en vais dans le ciel, alors ma vue est belle
J'ai le coeur léger, je ne verse pas une larme
Et je suis dans les étoiles, alors je n'ai plus mal
Je plane
Et j'oublie la terre et les drames
Et je me promène et je flâne
Quand c'est la fin et que je prends mes bagages
Et pourtant je suis encore otage
Quand je sais bien que je vis sur un échafaudage
Et que ma vie est revenue en cage
Je me rend léger je ne pèse plus un gramme
Et je m'en vais dans le ciel, alors ma vue est belle...
15:17 Publié dans Con finement, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, confinement, polnareff | | Facebook
05/01/2021
Les bonnes résolutions pour 2021
Un nouvel écran de 8000 pixels.
Je note mes bonnes résolutions pour la nouvelle année, juste pour les relire dans un an et constater "toujours pas tenues !" Enfin, "les relire dans un an"... je suis optimiste : si on a survécu à l'énième mutation du covid, au énième confinement, aux énièmes tempêtes, feux de forêt, chutes de météorite, retour de Trump et de la coupe mulet. La pandémie a décidé de s'accrocher, comme Trump s'accroche à la présidence.
2020 restera une année marquante et inattendue. Ce grand voyant invité par cette grande chaîne BFM tv prédisait : "pour moi l'année 2020 sera linéaire, je ne vois pas de catastrophe, je ne vois pas de gros changements."
2020 a été éprouvante, avec la pandémie, le confinement, la maladie et l'isolement. Tout comme vous, je connais ce sentiment, de solitude et d'isolement. Moi qui rêvais de m'exiler en montagne avec les marmottes, je me suis retrouvée isolée de force dans mon studio pourri à Paris avec mon ordi.
Pourtant la deuxième partie de l'année, j'ai fini par m'habituer à ne quasiment plus sortir ni voir personne. J'ai voyagé devant des émissions comme "des trains pas comme les autres" et même Pékin express ou Koh lanta. Oui, en 2020, moi fan d'Arte, je me suis mise à la téléréalité : de voir s'étriper des gens dans des décors paradisiaques mais hostiles me donnait l'impression d'échapper aux conflits du bureau, bien planquée sur mon canapé. Voyager à travers un écran est certes moins palpitant qu'en vrai, mais ça m'évite de me faire piquer par un serpent et de dépenser trop d'argent. J'ai remplacé les balades dans le parc par du sport devant "la vie secrète du zoo". J'ai remplacé les potins autour de la machine à café par les chamailleries des chimpanzés (un nouveau mâle veut s'imposer chef, comment la tribu va t-elle réagir ?) Eh bien les histoires du zoo sont bien plus intéressantes que celles du bureau.
Surtout, la pandémie et l'isolement obligatoire m'ont permis de ne plus travailler, donc de ne plus voir mes collègues demeurés, et ce privilège rattrape tous les sacrifices. On me demande souvent si je ne m'ennuie pas, depuis presque un an sans bosser, mais moi, c'est au travail que je m'ennuie ! Au contraire, les journées me semblent trop courtes, car je voudrais voir tous les films, séries et documentaires sur Mycanal et Netflix. J'en ai vu au moins un de chaque par jour. Niveau culture, ce qui m'a le plus manqué, ce sont les livres, les bibliothèques étant fermées la plupart du temps cette année. J'ai fait une razzia de 9 bouquins en prévision du prochain confinement.
Je tente de rédiger un classement culturel de l'année 2020, mais j'ai vu tellement de films et documentaires que j'aurai fini de les répertorier en 2022. Je note tout de même comme chaque année cette bonne résolution que je ne parviens jamais à tenir :
Prendre la peine de conseiller chaque jour sur Twitter les programmes à voir sur les chaînes TNT. La phrase définissant mon compte reste "à la télé ce soir" mais je ne l'utilisais pratiquement plus, car je ne possède plus de télé. Depuis l'isolement des confinements, je me remets à vérifier ce que diffusent les chaînes. En effet, en regardant en direct un film ou une émission, comme des millions d'autres spectateurs, et en les commentant en simultané sur Twitter, j'ai l'impression d'être moins isolée.
Je regrette parfois l'ancien temps où Netflix et le streaming n'existaient pas : on avait moins de choix, mais on perdait moins de temps à sélectionner son programme. On regardait tous la même chose à la télé, ce qui permettait de trouver un sujet de discussion autour de la machine à café le lendemain au travail et de donner le sentiment d'une communauté. J'ai retrouvé cette cohésion en mars, lorsque la grande majorité des Français a regardé en même temps le discours de Macron instaurant le confinement... Au moins, j'aurais trouvé quelques avantages à cette année 2020 !
Quant aux autres résolutions...
à suivre...
16:13 Publié dans Con finement, Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : confinement, covid, programme télé | | Facebook
01/01/2021
En 2020, j'ai beaucoup voyagé
Sur l'eau sacrée d'un fleuve indien
Voyage voyage
Et jamais ne revient
Dans ton studio pourri à Paris.
N'oublie pas de monter là haut
Dans un petit village
Caché sous les fleurs sauvages
Sur le versant d'un coteau.
Je me souviens de l'effroi général début mars, des rumeurs qui couraient : "il paraît qu'on va nous confiner ! Vite, enfuis-toi avant, va te réfugier à la campagne dans la famille !"
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
- Oui mais me ruer sur les trains, comme les Italiens l'ont fait, propager l'épidémie dans tout le pays et me faire contaminer ? Quelqu'un pour venir me chercher ?
- J'ai pensé qu'il valait mieux nous quitter sans un adieu. Et j'entends siffler le train...
A storm is threatening my very life today
Une tempête menace ma vie
If I don't get some shelter, I'm gonna fade away
Si je ne trouve pas d'abri, je vais disparaître.
Gimme shelter
- Je veux bien t'héberger, mais...
- C'est une maison bleue adossée à la colline, on y vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé. On se retrouve ensemble...
- Je veux bien t'héberger, mais que pour quelques jours...
- Le confinement en durerait 45 !
- Voilà c'est fini, trouve un autre rocher petite huître perlée.
- Je veux bien t'héberger, mais je suis à risque.
- moi aussi ! Risquons nos vies ensemble ! L'amour du risque, Jonathan et Jennifer, c'est vraiment leur grande affaire !
- Ah, bon Dieu que c'est embêtant d'être toujours patraque, ah bon Dieu que c'est embêtant, je ne suis pas bien portant.
Dans mon studio à Paris.
Il mio rifugio, sei tu.
Rédiger longuement les quiz Joe Dassin, avec toutes ses chansons évoquant des voyages, m'a aussi beaucoup aidé à affronter 2020, comme vous pouvez le relire ici.
"Mes amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né"
La montagne avec les marmottes.
Quiz On connaît la chanson à retrouver dans le texte.
20:28 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, Con finement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, chanson française | | Facebook
17/11/2020
Nobody told me
A part "tiens tout a changé ce matin, je n'y comprends rien" j'ai aussi souvent en tête depuis le confinement "noboby told me there'd be days like these". Je vous livre donc une parodie des paroles de John Lennon. Attention, vous allez être subjugué par mon talent inné pour les rimes et le nombre de pieds. Je tiens le tube de l'hiver 2020. Poète, poète, pouet-pouet ouais!
Ecoutez la version originale de Nobody told me ici en lien. J'ai recopié la traduction sur le site coccinelle :
Everybody's talking and no one says a word
Tout le monde parle et personne ne dit un mot
Everybody's making love and no one really cares
Tout le monde fait l'amour et personne n'a vraiment d'affection
There's nazis in the bathroom just below the stairs
Il y a des nazis dans la salle de bains juste sous les escaliers
Always something happening and nothing going on
Il se passe toujours quelque chose et rien n'avance
There's always something cooking and nothing in the pot
Il y a toujours quelque chose en train de cuire et rien dans la casserole
They're starving back in China so finish what you got
Ils sont en train de crever de faim en Chine alors finis ton assiette
Nobody told me there'd be days like these
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci
Strange days indeed
Des jours étranges à vrai dire
Ma version 2020 :
Tout le monde parle et personne ne dit un son
Tout le monde donne son avis et personne n'a la solution
Il y a Trump qui ne veut pas quitter la maison blanche
Il se passe toujours quelque chose et rien n'avance
il y a distance sociale mais on est serrés en classe
Ils crèvent à l'hôpital alors sois pas à la ramasse
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ça
Des jours étranges ma foi
Everybody's running and no one makes a move
Tout le monde court et personne ne bouge
Everyone's a winner and nothing left to lose
Tout le monde gagne et il n'y a plus rien à perdre
Everybody's flying and no one leaves the ground
Tout le monde vole et personne ne quitte le sol
Everybody's crying and no one makes a sound
Tout le monde pleure et personne ne fait de bruit
Nobody told me there'd be days like these
Tout le monde fait du jogging et personne ne bouge
Tout le monde est confiné mais personne respecte la loi
Il ya confinement mais on part de chez soi
Tout le monde sort bosser mais personne voit ses amis
Tout le monde veut lire mais personne peut acheter en librairie
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci.
Everybody's smoking and no one's getting high
Tout le monde fume et personne ne plane
Everybody's flying and never touch the sky
Tout le monde vole et personne ne touche le ciel
There's a UFO over New York and I ain't too surprised
Il y a un OVNI au-dessus de New-York et je ne suis pas trop surpris
Tout le monde veut un vaccin mais personne veut se vacciner
Certains crient au complot avec un vaccin à la 5G
Il y aurait un OVNI au-dessus de Paris que je serais pas trop surpris
Personne ne m'a dit qu'il y aurait des jours comme ceux-ci.
16:08 Publié dans Con finement, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, coronavirus, shadoks | | Facebook
12/11/2020
Je fais de toi mon essentiel
"Comment s'en sortir sans sortir ? Lire des livres délivre." Pourtant le gouvernement a ordonné la fermeture des librairies. Un confinement suppose des restrictions, on ne pouvait pas laisser tous les commerces ouverts. Le problème est de s'accorder sur ceux qui obtiennent le sésame (les supermarchés ou au contraire, les petites boutiques comme en Espagne ?) Qu'allait-on supprimer ? L'accès aux coiffeurs, aux fleurs, au chocolat ? Quels produits sont considérés essentiels ?
Je fais de toi mon essentiel
Celle que j'aimerai plus que personne
Ma tartiflette
Les produits de beauté ont d'abord été jugés superflus. J'avais une pensée narquoise émue pour les mecs découvrant le vrai visage de leur copine sans artifice. Je n'utilise pas de maquillage, je suis naturellement belle. Non en réalité, c'est que je n'aime pas me maquiller, le fond de teint me colle comme du plâtre, quand je l'enlève, ma peau sensible brûle. J'ai l'impression de ressembler à un clown peint (et plutôt celui de Ca que Zavatta) et comme mes yeux pleurent à cause du vent/du froid/de la bêtise humaine/de la fin du Tombeau des lucioles-de Six feet under, le mascara coule et je me transforme en panda.
Le maquillage a finalement été rétabli, et l'accès aux livres, supprimé, jugé non essentiel.
"Nous vivons dans une société où beaucoup croient que les bibliothèques et autres activités culturelles sont d'une importance mineure. Comme si apprendre à penser était une chose qui se fait naturellement, comme apprendre à marcher. Apprendre à penser est la suite d'un travail acharné et d'un effort constant. Chaque jour, la lecture diminue et la pensée analytique aussi (...) La capacité à penser clairement et logiquement conduit à de bonnes décisions et je crois que la capacité de penser clairement augmente avec la capacité de lire." Stephen King, Le mal nécessaire. (dispo jusqu'au 21/12)
Beaucoup ont profité du premier confinement pour lire, loisir qu'ils ne prenaient pas le temps de faire auparavant. La fermeture des librairies a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Un pas de plus et on brûle les ouvrages comme dans Fahrenheit 451 !
La polémique était telle que le gouvernement a fait machine arrière. il a réautorisé les librairies, comme pour le maquillage ? Non, il a demandé aux grandes surfaces qui vendaient des livres de ne plus le faire.
Un peu comme un parent qui arbitre maladroitement un conflit entre ses mioches :
Avec l'un qui chouine "Pourquoi Gaston il a le droit de jouer à Mortal combat et pas moi !"
Et qu'au lieu d'expliquer "C'est parce qu'il est plus grand que toi !"
Le parent s'énerve "Eh bien puisque c'est comme ça, plus personne ne joue ! Je confisque la play station !"
On arrive donc à des situations ubuesques, où les grandes surfaces sont ouvertes, mais l'accès aux rayons des livres est interdit. Si l'on veut un livre, il faut faire la queue à l'accueil, le commander, pour le recevoir quelques jours plus tard dans ce même magasin.
Si le supermarché est déjà ouvert, je ne vois pas en quoi fermer des allées empêchera la propagation du virus. Au contraire, plus on cloisonne les gens dans un espace restreint, plus l'épidémie circule facilement. Lorsqu'on me colle trop dans les magasins, je me réfugie dans les allées où les gens ne viennent pas (à côté des choux de bruxelles).
Comme si le problème venait des livres et non de la propagation du virus.
Je ne suis pas la seule à m'étonner. A en croire les nombreuses réactions indignées contre la fermeture des petits commerces, les Français passeraient leur temps dans les librairies de quartiers et consommeraient les livres comme des pâtes ou du PQ. Ca me fait un peu penser aux nombreux téléspectateurs affirmant qu'Arte est leur chaîne préférée, alors que l'audimat les contredit.
Dans ma cambrousse, l'unique librairie du village a fini par fermer faute de clients. Les seuls accès aux livres restaient le supermarché, et désormais, internet seulement. Beaucoup estiment que les lecteurs se retourneront fatalement vers Amazon, mais moi je n'ai jamais rien acheté sur internet, je n'ai donc jamais utilisé ce site, je n'engraisse pas Jeff Bezos.
Ceux qui déplorent la fermeture des petites librairies sont souvent de grands consommateurs de livres. Sur internet, j'ai remarqué qu'ils aiment bien afficher leur PAL ( "Prêt à lire") et c'est un peu à celui qui en aura une plus grosse que celle du voisin. Ca me donne l'impression que le livre est plus un objet de consommation et de symbole d'érudition qu'un véritable outil de connaissance, car ces mêmes personnes se plaignent aussi de ne pas arriver au bout de leurs livres et d'en acheter de nouveaux alors qu'ils en ont encore non lus qui s'accumulent.
Je lis beaucoup de livres, mais j'en achète guère et ma bibliothèque est peu fournie. Les DVD, c'est encore pire : je n'en possède que 5, tous offerts, et pourtant je regarde un film par jour.
Evidemment je me désole pour les libraires, mais moi ce qui me perturbe surtout dans mon quotidien, c'est la fermeture des bibliothèques. Les livres, je ne les achète pas, je les emprunte. Ils coûtent chers, et quand on en lit un par semaine, ça représente une somme. De plus, je ne saurais pas où les placer dans mon 20 mètres carrés. Pour tenir jusqu'à la fin du confinement, il ne me reste que 2 livres, (Les nouvelles solitudes et les Narcisse de Marie-France Hirigoyen). Ils devraient me suffire pour la fin du confinement dans 2 semaines, mais quelque chose me dit que l'on ne sortira pas début décembre comme initialement prévu... Pas grave, je relirai les rares ouvrages que je possède, comme Idées noires de Franquin ou Le misanthrope de Molière !
18:36 Publié dans Con finement, On connaît le livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, confinement | | Facebook
10/11/2020
Fenêtre sur cour
Dans le film, James Stewart est contraint de rester chez lui à cause d'une jambe cassée. Il occupe son temps en épiant les voisins et se persuade qu'un crime a été commis dans l'immeuble d'en face.
Cloîtrée chez moi à cause du confinement, je me retrouve moi aussi à passer des heures à regarder par la fenêtre. Mais pas la mienne. Je regarde sur internet... d'autres fenêtres. Et même, ultime mise en abyme, je regarde des chats qui regardent par les fenêtres, en Russie, Argentine ou au Brésil. Sur ce site en lien, des gens du monde entier filment la vue depuis chez eux : jardin bucolique avec des écureuils qui mangent des noisettes dans le Missouri, des poules en Norvège, une biche en Pennsylvanie, la plage en Australie ou au Chili, dans le port d'Amsterdam ya des marins qui chantent et des bateaux qui passent. Beaucoup de fleurs, de belles vues qui dépaysent et invitent au rêve, accompagnées de sons reposants : les carillons qui tintent sur un balcon en Suisse, le bruit des vagues dans les Bermudes, les oiseaux qui pépient sur une mangeoire à Londres... Oui, je connais toutes les fenêtres du site, pour vous dire le temps que j'y passe.
Je pourrais rajouter la vue depuis ma fenêtre, mais ce serait un crime peu digne d'Hitchcock. Je provoquerais une vague de suicide collectif chez les visiteurs du site et le tourisme vers la capitale chuterait de 40 %. Mon appartement minuscule et sans soleil donne sur une rue grise et un immeuble hideux. Et depuis le deuxième confinement, un nouveau crime à mes yeux a été commis.
Au confinement de mars, un échafaudage et des travaux en suspens siégeaient sous ma fenêtre. Je me réjouissais de leur départ et pensais que je ne pourrais pas voir pire. Eh bien si. Depuis le début du deuxième confinement, un commerçant a garé son camion aux produits "non essentiels". L'engin est entièrement taggué de gribouillis infâmes, comme le mur mitoyen. Avant, ce dernier était rehaussé par un délicat ouvrage de Misstic, une peintre si appréciée que son oeuvre se retrouvait sur les timbres postaux et que des sorties touristiques sont organisées dans le quartier à la recherche de ses graffitis. (Comme Banksy, elle réalise des pochoirs, le plus souvent des femmes faisant des jeux de mots.)
Pourtant l'ignare syndic de l'immeuble d'en face a décidé de censurer l'artiste et de repeindre le mur en blanc.
La nuit même de ce crime, je suis réveillée par un autre encore plus odieux. Un bruit étrange, comme un crissement, accompagné d'une odeur de peinture. Je regarde à travers mes volets, comme James Stewart, et je vois deux jeunes à mèche écrire à la bombe leurs surnoms sur le mur, 5 ou 6 fois de suite, des fois qu'on ait pas compris comment ils s'appellent.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur les murs et les camions
Débilité, j’écris ton nom.
Gribouiller son nom sur les murs et les camions, faudra m'expliquer l'intérêt; c'est un peu comme un chat qui pisse partout pour marquer son territoire. Puis l'écriture brouillonne et souvent truffée de fotes daurtaugrafe rappelle celle d'un enfant de 5 ans qui apprend à écrire maladroitement et est si content de savoir épeler les 3 lettres de son nom qu'il en couvre sa feuille de dessin. Un enfant, on lui pardonne. Quand il nous apporte le fruit de son labeur "regarde, c'est pour toi !" on fait semblant de s'extasier, on attend que le gosse ait oublié puis on planque le chef-d'oeuvre quand il a le dos tourné. Certains le jettent, mais je ne peux me résoudre à détruire un cadeau, telle Thérèse dans le Père noël est une ordure qui se force à manger les doubitchous "parce que c'est offert de bon coeur".
Mais gribouiller son nom et m'en imposer la vue tous les jours par ma fenêtre, c'est un crime, mes yeux saignent. L'affront a tenté d'être lavé par le passé, le mur et le camion ont été repeints, mais immédiatement tagués de nouveau, jusqu'à ce que les propriétaires jettent l'éponge, cas de le dire. Ainsi, privée d'une jolie vue, je me passionne pour celles des autres. En attendant d'en avoir une admirable aussi.
17:18 Publié dans Con finement | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
07/11/2020
C'est la fête, encore
Tiens tout a changé ce matin
Je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
Relire le début ici et là.
Après 8 mois de pandémie et malgré sa progression, on s'y habitue et la banalise. Au premier confinement, la peur régnait, accentuée par les journaux télévisés qui chaque soir consacraient une "édition spéciale" sur le coronavirus et débutaient en donnant le nombre de décès du jour. Pour ce deuxième confinement, j'ai noté samedi dernier qu'au JT de france 2, le covid n'était abordé qu'à la 20ème minute et les statistiques brièvement, à la 25ème. On attendait la 2è vague comme prévu en novembre, qui était encore niée par certains récemment. Aujourd'hui on évoque déjà une 3è vague au printemps et d'autres qui se succèderont jusqu'en été ou la fin de l'année prochaine.
Depuis le temps qu'on en rêvait
Et qu'on en crevait
Elle est arrivée
C'est la fête, la fête
Depuis l'instauration du deuxième confinement, je remarque peu de changements. Toujours autant de monde dans ma rue, toujours autant de bruit, de voitures, de déplacements, et toujours pas de retour salutaire du chant des oiseaux.
Merde que ma ville est belle
Sans ces putains de camions
Plus de gazoil mais du gazon
Jusque sur le goudron
Je vois des voisins discuter entre eux sans masque, ou posés au parc avec leurs enfants, comme si de rien était. Pire, cette nuit, j'ai même entendu des groupes de jeunes faire la fête dans des appartements, confirmé par cet article.
Merde que ma ville est belle
Avec ces gosses qui jouent
Qui rigolent et qui cassent tout
Qui n'ont plus peur du loup !
Au point que j'ai vérifié si je ne m'étais pas trompée dans la date du confinement. Je sors bien avec mon attestation, calculant le temps et quittant à regret mes petits canards du parc pour être rentrée chez moi dans les délais. Mais contrairement à ma mésaventure du premier confinement raconté ici, je n'ai croisé aucun policier pour me contrôler.
Venez danser dans la rue
Ce n'est plus défendu
C'est la fête, la fête
En vérité je vous le dis, c'est le paradis
C'est la fête, la fête
En revanche, j'ai remarqué immédiatement deux caractéristiques du premier confinement : ceux qui se ruent dans les supermarchés pour acheter du PQ, et le retour des corona joggeurs, ceux qui ne courent que pendant le confinement. Retour à l'anormal.
C'est comme un grand coup de soleil
Un vent de folie
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
On a les yeux écarquillés sur la liberté
Et la liberté
C'est la fête, la fête.
13:22 Publié dans Con finement, J'ai bobo là, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, coronavirus, cinéma | | Facebook
05/11/2020
C'est la fête, suite
Tiens tout a changé ce matin
Je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
Comme la plupart d'entre nous, j'ai attendu comme le messie la parole divine mercredi dernier : le discours de Macron, nous expliquant les nouvelles consignes.
C'est comme un grand coup de soleil, un vent de folie
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
J'ai trouvé qu'il ne tentait pas de cacher la gravité de la situation, en employant des termes forts et alarmistes : "Bilan dramatique" "Pire que la première vague" "Pas assez de lits dans les hôpitaux, Tri entre les malades" "Si rien n'est fait, 400 000 morts dans quelques mois." "on va tous crever c'est horriiible branle-bas de combat sauve qui peut au secouuurs je déclare les Hunger games ouverts, puisse le sort vous être favorable."
Le monde mort et enterré a ressuscité
On peut plus respirer
C'est la fête, la fête
Le président n'y allait pas avec des pincettes, même s'il tournait autour du pot : bien 10 minutes avant qu'il crache sa pastille pour nous dire à quelle sauce on allait être mangé. Vu sa longue introduction qui nous préparait au pire (attaque de zombies ? Pénurie de chocolat ?) je m'attendais à des mesures encore plus strictes que la première fois (un confinement de 2 mois direct, toute personne vue le nez dehors abattue au lance-rocket sans sommation...)
Macron emploie enfin le mot confinement, ce qu'il n'avait pas fait pour le premier (voilà, on ressortira en 2023...) Et puis là, il annonce enfin les mesures : on continue de sortir pour aller travailler ou étudier.
M'enfin ? Il explique que c'est pire qu'avant, mais il assouplit le confinement ? Il précise que les jeunes propagent le virus, mais il laisse les écoles ouvertes ? (où il est compliqué d'aérer en plein mois de novembre, de faire respecter les distances dans les salles de classe, le masque dans la cour, encore moins à la cantine). Il précise que "jamais" il ne sacrifiera la santé à l'économie, mais ils nous laissent partir travailler, prendre les transports en communs bondés pour se rendre dans des bureaux en open space et côtoyer les collègues à la machine à café ?
En quoi ce confinement change du couvre-feu à 21 heures ? (j'apprends aujourd'hui avec la polémique du couvre-feu rétabli, annoncé puis démenti, que le couvre-feu était en fait annulé par le confinement. Décidément, rien n'est clair).
Il instaure un confinement d'un mois minimum, mais vu que le premier plus strict devait durer 15 jours et qu'on est resté cloîtré 55, à ce rythme-là, on n'est pas sorti de l'auberge et on fête noël en juillet comme préconise sérieusement une scientifique.
C'est la fête, la fête
Je tente une supposition : comme la population commence à être lassée des mesures restrictives, le gouvernement n'a peut-être pas voulu être trop sévère au début, pour pouvoir dire dans 15 jours, quand il réévaluera la situation : "voilà, je vous avais prévenu qu'on courait à la catastrophe et qu'il fallait faire attention, mais la pandémie a encore empirée. Vous n'avez pas été sages ! maintenant on est obligé d'être plus sévère et de vous punir au coin !" Il nous fait porter le chapeau, le bonnet d'âne.
Pourtant, la population n'est pas la seule à blâmer. Les entreprises aussi, qui n'instaurent pas autant qu'elles pourraient le télétravail, pourtant vivement encouragé. Dans mon boulot, on est 2000 mais mes collègues continuent d'aller bosser et la cantine reste ouverte.
Le gouvernement est critiqué aussi, qui n'a pas donné de consignes claires ou a tardé à les instaurer (nous inciter à partir en vacances à la Toussaint, pour 15 jours plus tard nous interdire de sortir à plus d'un km parce que le virus s'est propagé dans toute la France. Ne pas savoir quels commerces laisser ouverts, puis ne pas s'accorder sur les produits jugés essentiels -maquillage je m'en fiche, tant que vous me laissez ma raclette et mon chocolat...)
Le pain et le vin sont gratuits
Et les fleurs aussi
C'est la fête, la fête
Il est facile de critiquer, mais face à la nouveauté et à l'ampleur de l'épidémie, face aux avis contradictoires des "experts", il est difficile de prendre des décisions claires. Il faut maintenir l'éducation et l'économie, tout en étant confinés.
Ce flou nourrit la lassitude, la colère et la rébellion. Les consignes sont bien moins respectées. Partout autour de moi, j'entends la même réflexion : "j'ai porté mon masque, respecté les distances sociales, je suis peu sorti, mais je n'ai plus le droit d'aller voir mon copain / ma soeur/ mon chat ? Je dois juste faire "métro/boulot/dodo ? Si je veux éviter les transports bondés, je dois me taper une heure à pieds sous la pluie et le froid pour me rendre au travail ? Hors de question ! "
Plus de bruit, plus de fumée
Puisqu'on va tous à pieds
C'est la fête, la fête
à suivre...
19:14 Publié dans Con finement, J'ai bobo là, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : confinement, coronavirus | | Facebook
04/11/2020
C'est la fête
Tiens tout a changé ce matin
Je n'y comprends rien
C'est la fête, la fête
J'ai cette chanson en tête depuis une semaine, en remplaçant malgré moi "c'est la fête" par "c'est la merde".
La veille de l'allocution de Macron, je fais mes courses du mois et je croise un gars qui veut me racketter ma raclette, raconté ici (notez l'allitération). Plus tard, comme j'ai oublié d'acheter un truc, je retourne rapidement dans la supérette en bas de chez moi. A l'intérieur du petit magasin je ne vois que 2 personnes, qui n'achètent qu'un seul produit : du papier toilette. C'est un signe : c'est la merde, c'est reparti comme en 40.
Les deux idolâtres du PQ parviennent en même temps à la caisse et se disputent pour passer en premier : "j'étais là avant ! Arrêtez de me coller, un mètre de distance !" Ils mettent plus de temps à s'invectiver qu'à payer leur précieux : ça valait le coup.
Je me rends ensuite à la pharmacie renouveler mes médicaments. En remarquant l'affiche "Plus de vaccins anti grippe" un vieillard baisse son masque pour s'adresser au pharmacien : "mais comment je vais faire ? je suis à risque !"
Son interlocuteur s'impatiente : "Oui vous vous plaignez tous, mais j'y peux rien, ya pénurie ! Et mettez votre masque !" avec un geste sur l'autre affiche, sur le port du masque, pourtant collée à celle du vaccin anti-grippe.
A chaque fois, je vois des gens qui baissent leur protection ainsi quand c'est à leur tour de parler. Pareil quand certains croisent des voisins qui les interpellent dans la rue. Ils cachent peut-être derrière leurs masques de la laine de verre, des parpaings isolants ou des bouts de fenêtre triple vitrage. Ou bien 12 couches de foulards et mouchoirs improvisés comme moi en avril, quand les masques n'étaient pas encore obligatoires (voire déconseillés!) et introuvables. Ou alors ils pensent que leurs interlocuteurs sont tous sourds et doivent lire sur les lèvres. C'est plutôt eux qui sont durs de la feuille et aveugle, à ne toujours pas comprendre les consignes d'hygiène pourtant répétées en long et en large partout depuis des mois et affichées sous leur nez comme des panneaux publicitaires clignotants à Times square...
Jeunes et vieux, grands et petits
On est tous amis
C'est la fête, la fête
Comme la plupart d'entre nous, j'ai attendu comme le messie la parole divine mercredi dernier : le discours de Macron, nous expliquant les nouvelles consignes.
C'est comme un grand coup de soleil, un vent de folie
Rien n'est plus pareil aujourd'hui
suite demain...
19:52 Publié dans Con finement, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : confinement, coronavirus | | Facebook