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03/03/2019

Bilan "je suis culturée" de février

livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, sériesCe mois-ci, un seul film au cinéma, mais je me suis replongée dans mes classiques : Les Faites entrer l'accusé, surtout les premiers avec le passionné Christophe Hondelatte et son blouson de cuir. Entre les Féla et les podcasts Hondelatte raconte (non énumérés ici car trop nombreux) Les crimes presque parfaits de Planète et les livres de criminologie que je lis, j'ai constaté que je connais quasiment tous les faits-divers relatés ! (environ 300 !)

1 film au cinéma :
- Glass de M. Night Shyamalan

25 Films Canal +/OCS/Netflix :

livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, sériesCycle Clint Eastwood :
- Gran Torino
- Million dollar baby
- La mule
- Mémoires de nos pères
- Lettres d'Iwo Jima
- Un frisson dans la nuit
- Breezy
- L'épreuve de force

Cycle Biopic :
livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries- American Splendor de Shari Springer Berman et Robert Pulcini 
 - Moi, Tonya de Craig Gillespie
- L'échange de princesses de Marc Dugain
- Le grand jeu d'Aaron Sorkin
- Tout l'argent du monde de Ridley Scott 

Drames psychologiques :
- Jusqu'à la garde de Xavier Legrand
- My cousin Rachel de Roger Michell d'après Daphné du Maurier

Thriller /action :
livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries- Scarface de Brian De Palma, 1983
- Pulp fiction de Quentin Tarantino
- Incassable de M. Night Shyamalan
- Mindscape de Jorge Dorado 
- Wind river de Taylor Sheridan

Horreur :
Insidious de James Wan 
- The visit de M. Night Shyamalan
- Répulsion de Roman Polanski

Comédies :
- Les beaux gosses de Riad Sattouf
- La personne aux deux personnes de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine

2 séries :
livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries- Engrenages saison 7
- Illuminée saison 1

21 Documentaires :
- L'album secret de Clint Eastwood
- Edouard Molinaro 
- La Terre à plat (conspiration dela Terre plate) Netflix
- Heal, les médecines alternatives, Netflix
- Trump et le coup d'état des multinationales, Arte

Faites entrer l'accusé :
livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries- Jean-Claude Romand, le menteur
- Sylvie Reviriego, Meurtre sur ordonnance
- David Hotyat, la tuerie du grand Bornand
- Véronique Courjault, L'affaire des bébés congelés
- Magali Guillemot, la mort du petit Lubin
- Marc Dutroux, le démon belge

- Nadine et Jérôme, Meurtre en famille
- Geneviève Montillet, la diabolique d'Antibes
- Joël Deprez, L'homme de trop
- Peter et Aurore, Les amants diaboliques
livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries- Rodica Negroiu, L'empoisonneuse de Maxéville 
- La disparition de Suzanne Viguier
- L'affaire Giraud/Lherbier
- Didier Tallineau L'homme aux deux visages
- Bérenger Brouns Le charcutier du marché St Martin
- Richard Roman, le procès d'un innocent (affaire Gentil)

6 Livres :
Psy :
- Les vilains petits canards de Boris Cyrulnik
- 16 cas cliniques en psychopathologie de l'adulte de Nathalie Dumet et Jean Ménéchal
B.D :
livres, littérature, BD, expositions paris, riad sattouf, cinéma, canal+, séries- La vie secrète des jeunes de Riad Sattouf 
- Les pauvres aventures de Jérémie de Riad Sattouf (3 tomes)
- La quête de l'oiseau du temps de Loisel/ Le tendre (4 tomes)
- Blueberry, 3 premiers tomes

3 expos :
- Vasarely, inventeur de l'art optique, jusqu'au 6 mai, Centre Pompidou
- Le cubisme, centre Pompidou
- Riad Sattouf, l'écriture dessinée, jusqu'au 11 mars, centre Pompidou

 

12/11/2018

The haunting of hill house

the haunting.jpgCe serait bien de traduire les titres, quand je prononce celui-ci on a l'impression d'entendre un chien qui aboie la gueule pleine.
Eté 1992, les Crain et leurs 5 enfants s'installent dans un vieux manoir à retaper. Ils ne tiendront pas la saison : des phénomènes étranges les contraignent à quitter précipitamment la maison en pleine nuit. 25 ans après, ils doivent faire face à ce qu'il s'est passé à cette époque...

Alors c'est simple, avec moi ils n'auraient même pas tenu les deux mois et 10 épisodes, la série se terminait dès les premières minutes :
Parents : "Les enfants ! on a trouvé une nouvelle maison !
Enfants : - Chouette ! Elle est super grande !
Moi : Hé oh ça va pas ? Nan mais vous avez vu la gueule de la baraque ? J'ai regardé La maison du diable quand j'étais petite hein ! Puis j'ai visité le manoir hanté de Disneyland, c'est les mêmes ! Cassons-nous au plus vite, pas moyen que je rentre là-dedans !" 

Emballé c'est plié, générique de fin, durée du film : 40 secondes. (photo ci-dessous du manoir qui s'allume tout seul la nuit quand la famille approche, mais ils rentrent quand même. Peut-être qu'ils entendent Florent Pagny "tu seras bienvenue chez moi")

haunting la maison.jpgJe n'ai lu aucun article sur le sujet mais pour moi The hauting of ouaf ouaf fait évidemment référence au film culte de Robert Wise, La maison du diable, qui m'avait terrifiée quand j'étais petite. Dans ce film de 1963, une équipe de scientifiques se réunit dans un vieux manoir réputé hanté pour l'étudier. Portes qui claquent, bruits inquiétants, tout est suggéré, et pour quelqu'un à l'imagination débordante et un tantinet flippette comme moi, cette technique fonctionne du feu de Dieu. L'histoire avait subi un remake en 2000 avec Liam Neeson, aussi bourrin que dans les Taken. Le réalisateur n'avait absolument pas compris l'essence de l'angoisse du film en explicitant tout, avec des fantômes en images de synthèse ridicules. 
Le même manoir gothique, le même escalier de bibliothèque en colimaçon, la même poignée de porte à tête de lion, les mêmes ombres que l'on voit bouger la nuit sous les portes... The hauting of ouaf crée la même terreur que La maison du diable.
The ouaf me rappelle aussi de nombreux films et livres de maison hantée, comme le magnifique Les innocents, inspiré du Tour d'écrou de Henry James, ou Amityville et l'univers de Stephen King.

haunting famille.jpgCependant, la série ne relate pas seulement une histoire de fantômes qui errent dans les recoins sombres, elle traite surtout des fantômes du passé qui hantent les esprits de cette famille. The ouaf parle avant tout de deuil et de relation familiale. Avec ses querelles mesquines entre la fratrie et la mort omniprésente qu'ils doivent affronter, la série me rappelle une autre aussi subtile et dramatique, l'excellente Six feet under (que j'ai regardé dès sa sortie en 2000, qui m'a accompagnée pendant cinq longues années au rythme des lentes diffusions télé à 1h du matin sur France 2, et dont l'épisode final m'a fait porter le deuil pendant deux ans).

La question du paranormal dans The ouaf est traitée de manière très délicate, sous l'angle de la psychologie et de l'inconscient familial. L'une des filles est d'ailleurs devenue psy spécialisée dans les troubles de l'enfance, pour aider les jeunes en souffrance comme elle l'a été, l'autre défie la mort en travaillant comme thanatopracteur, un fils a expurgé ses angoisses en les racontant dans un livre devenu best seller, l'autre les oublie dans la drogue : autant de moyens de faire face à la mort.

henry thomas.jpgLes personnages sont très bien interprétés, et le père jeune me disait quelque chose, ce sourire, ses yeux... C'est tout simplement... Eliott ! Le jeune héros de E.T, qui a désormais 47 ans !

J'ai adoré cette série si subtile aux multiples couches d'interprétation. J'ai pu ressentir avec les personnages toute la gamme des émotions qui les traversent : peur, colère, déni, tristesse, rejet, abandon... Je regrette de ne pas les retrouver lors d'une deuxième saison, mais j'imagine mal comment créer une suite :
Les enfants ! J'ai trouvé une nouvelle maison !
- C'est bon tu nous as déjà fait le coup !"

Après écriture de mon billet, je vérifie sur internet :  la série s'inspire effectivement du même livre qui a été adapté à travers La maison du diable... Ce roman de Shirley Jackson est considéré par le maître Stephen King comme l'un des meilleurs romans horrifiques du 20ème siècle.

 

14/10/2018

A la télé ce soir : Les fils de l'homme, The handmaid's tale, Le sens de la fête...

télé, les fils de l'homme, science fiction, cinéma, the handmaid's tale, black mirror, sériesLe grand retour de cette rubrique après... 4 années d'absence. Pourquoi tant ? Car à cette époque, j'ai découvert « canal à la demande ». La révolution. (Si Canal + veut m'offrir mon abonnement après 20 ans de bons et loyaux services et de pubs gratuites face à mes 12 millions de lecteurs...)

Cette fonction à la demande n'impose plus de programmes télé, de se presser pour être devant le poste à 20h50 afin de ne pas rater le début du film (« Arrête-moi si tu peux commence dans 20 minutes et je suis bloquée dans le métro, quelle infâme ironie ! ») Avant Canal à la demande, impossible de se lever pendant le film, de peur de rater un moment crucial (« l'estomac sur pattes va chercher son 8ème dessert, et ça y est Léo est marié et avocat ! Il était pas médecin célibataire ya deux minutes ? »)
Avant, obligation de faire des calculs digne d'un astro physicien : « ce soir Canal+ family  diffuse Le sens de la fête mais en même temps il y a Toute première fois sur W9... Alors quand le film avec Bacri repasse-t-il ? Dans 3 jours, mais ce soir-là Van Gogh sur Arte m'intéresse et c'est son unique diffusion. Il faut donc que je fasse un tableau excel des films à voir en priorités selon des critères spécifiques et une dissertation en trois parties : « Le succès d'un film doit-il imposer sa vision même si le sujet nous déplaît ? »  « Succès critique et public vont-ils de pair ? » « Doit-on privilégier l'apprentissage culturel ou le divertissement ? »

Grâce à Canal à la demande, les films sont disponibles quand on veut, on peut mettre pause à tout moment, et le programme télé devient inutile. J'ai donc résilié mon abonnement à la bible, Télérama, qui de toute façon me spoilait la fin des films, donc que je ne lisais plus. Lorsque ma télé a implosé au milieu de la nuit (souvenez-vous, j'en ai parlé ici) je ne l'ai pas remplacée : je peux voir Canal + sur mon ordi. Puis on m'a offert un abonnement Netflix. Mais parfois, je regarde encore des programmes en direct, notamment sur Arte, comme ce formidable documentaire sur Alice Cooper, monstrueusement rock vendredi soir, et celui-ci hier hyperconnectés, le cerveau en surcharge.

télé, les fils de l'homme, science fiction, cinéma, the handmaid's tale, black mirror, sériesA la télé ce soir, Sur ocs city, Les fils de l'homme d'Alfonso Cuarón. Un film d'anticipation que j'avais adoré à sa sortie en 2006, passé inaperçu et qui commence enfin à être reconnu à sa juste valeur, puisqu'il est plausible : dans le futur, plus aucune naissance n'est survenue depuis des années, la population en perpétuelle guerre se divise entre pauvreté extrême, migrants parqués, et riches isolés. Jusqu'au jour où « le miracle » arrive... Quand on voit l'actualité et qu'on sait que les hommes ont perdu 50 % de leur fertilité en 30 ans à cause des produits chimiques et des pesticides, ce film pose une question intéressante...

La même réflexion est lancée avec l'excellente série à ne pas rater, The handmaid's tale sur TF1 séries. Le nouveau pouvoir en place trouve un moyen radical de relancer la population : les rares femmes fertiles sont engrossées de force par la caste des dirigeants. Une dystopie éprouvante, car à l'aide de flash-back sur  le présent, elle montre qu'il serait possible d'en arriver à de telles extrémités, à force de ne pas vouloir voir les problèmes, les intolérances et les disparités qui se creusent (montée des extrémismes religieux, régression des droits sociaux et des femmes...) La meilleure série du moment avec Black mirror, j'en ai longuement parlé ici ou .

télé, les fils de l'homme, science fiction, cinéma, the handmaid's tale, black mirror, sériesEncore un régime totalitaire mais cette fois-ci comique et irréaliste, avec The dictator (voir mon article en lien) sur Plug RTL (je découvre des chaînes en écrivant ce billet...)
Ambiance aussi légère sur W9, avec Toute première fois sur W9, j'en ai parlé ici.
Autre comédie réjouissante, Sur canal + family, Le très drôle Le sens de la fête, par les réalisateurs de Intouchables, Nos jours heureux et Tellement proches. Le film narre l'organisation d'un mariage qui tourne à la catastrophe, avec une galeries de personnages bien croqués : le marié hautain et insupportable, le serveur dépressif et romantique (Vincent Macaigne) et le retour de la mère bourgeoise coincée de La vie est un long fleuve tranquille, Hélène Vincent. Sans compter les inénarrables Bacri♥, toujours irascible, et Jean Paul Rouve♥, toujours à l'ouest.

Demain, suite des films à voir cette semaine

 

29/05/2018

Black mirror, le classement des meilleurs épisodes

séries, black mirrorJe finis (enfin !) ma série d'articles sur la meilleure série du moment en tentant un classement des épisodes (cliquez sur les liens roses pour voir mes billets) :

A voir absolument :
- Blanc comme neige (saison 2, épisode 4)
- Retour sur image (saison 1, épisode 3)
- Bientôt de retour (saison 2 épisode 1)
- San Junipero (saison 4, épisode 4)

séries, black mirror- Tais-toi et danse (saison 3 épisode 3)
- Playtest (saison 3 épisode 2)
- Black museum (saison 4, épisode 6)
- Hang the D.J (saison 4, épisode 4)
- Chute libre (saison 3, épisode 1)
- USS Callister (saison 4, épisode 1)

Pourquoi pas :
- 15 millions de mérites (saison 1, épisode 2)
- L'hymne national (saison 1, épisode 1)
- Archange (saison 4, épisode 2)
séries, black mirror- Le show de Waldo (saison 2, épisode 3)
- Tuer sans état d'âme (saison 3, épisode 5)
- La chasse (saison 2, épisode 2)

Dispensable :
- Crocodile (saison 4, épisode 3)
- Haine virtuelle (saison 3, épisode 6)
- Tête de métal (saison 4, épisode 5)

Aperçu des épisodes non encore chroniqués :

Le Show de Waldo 
séries, black mirrorUn comédien prête sa voix à un ours en peluche qu'il a crée, Waldo. Il anime une émission de télé en se moquant des invités, avec des blagues plus ou moins subtiles. Lorsque Waldo ridiculise un homme politique, l'ours devient si populaire que les responsables du média décide de le présenter aux élections. Forcément médiatisé et jeté en pâture aux journalistes, le comédien ne peut plus rester derrière l'anonymat de son personnage, et accepte difficilement la tournure politique que prend Waldo. 
Un bouffon populaire est-il légitime, peut-il être élu, en disant tout haut ce que le peuple pense tout bas ? On pense en positif à Coluche, et en négatif, à l'élection de Donald Trump… Un épisode intéressant malgré une conclusion poussive.

Haine virtuelle  
Sur les réseaux sociaux, la haine se propage vite. Un musicien s'est moqué d'un jeune fan peu talentueux ? Une femme se permet une blague d'un goût douteux ? Ces personnes sont immédiatement décriées sur le net, puis ces victimes de bad buzz meurent dans d'atroces souffrances. 
Derrière un ordinateur, anonymes, les gens peuvent plus facilement déverser leur haine. Un sujet très actuel et réaliste, car chaque jour voit passer une nouvelle tête de Turc. Toutefois le scénario se traîne tellement en longueur, l'histoire tournée sous forme de polar scandinave est si classique, que je me suis ennuyée.

Crocodile 
Une enquêtrice pour les assurances peut se connecter à la mémoire des témoins d'un accident, afin de reconstituer les circonstances du drame, définir qui est responsable et si l'assurance doit payer. La femme a donc le pouvoir de regarder les souvenirs plus ou moins honteux des personnes qu'elle interroge, mais doit le passer sous silence, comme le ferait un confesseur. Sauf si la personne interrogée à commis quelque chose de répréhensible, comme celle que l'enquêtrice découvre… 
Cet épisode glacial ne fonctionne pas. La violence y est gratuite, le propos sur les nouvelles technologies peu renouvelé. Si l'épisode avait été tourné à la Fargo, une succession tragi-comique de décisions ridicules prises par un personnage pathétique mais attachant, au moins on aurait ri. Mais là l'héroïne est aussi froide que le décor, qui reste le seul point à retenir de cet épisode : les magnifiques paysages islandais.

Tête de Métal
Le scénario me paraît ultra mince : une femme est poursuivie par un robot chien. C'est tout. Et pourquoi ce noir et blanc ? Pour faire plus artistique, plus beau ? Il dessert totalement le propos selon moi. La force de la série, c'est sa comparaison avec l'actualité, son réalisme. Le noir et blanc crée dès la première image une distance : on se croit dans un film des années 30. Un épisode dispensable. Regardez plutôt les premiers parmi la liste ci-dessus.