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21/03/2018

Des séries comiques à voir

Casual.jpgCasual

Valérie divorce après 15 ans de mariage. Elle se retrouve contrainte d'habiter avec sa fille ado chez son frère, geek attardé qui drague tout ce qui bouge. Les trois essaient de trouver l'amour, bien maladroitement...

Une série sympathique par ses dialogues incisifs et ses situations qui sonnent juste : comment se remettre dans le circuit après 15 années d'encroûtement, comment ne pas juger trop vite au premier rencard, comment plaire, comment comprendre la société actuelle et paraître plus jeune quand on a 45 ans...
Les situations sont réalistes, mais la réaction des personnages demeure souvent exagérées, ce qui fait tout le sel de cette comédie. J'ai souvent besoin de m'identifier pour adhérer à une série, mais là, même si les protagonistes sont tête à claques et réagissent de façon incompréhensibles (se bourrer la gueule et coucher avec le premier venu sans s'en souvenir ensuite, ou se séparer sur un simple désaccord), les situations sont si finement décrites que j'ai tout de même beaucoup aimé Casual.

L'héroïne psychorigide et son sourire figé et faux reste agaçante. Elle est psy, et comme on dit, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Ses relations sont déplorables (pas d'amies, quand elle s'en trouve une, la fille profite d'elle. Son mari se tape une étudiante, elle se tape un jeune à son tour, etc...) Vu les situations débiles dans lesquelles elle réussit à se fourrer, je ne vois pas comment elle peut donner des conseils pertinents à ses patients :
" Mon mari m'a quittée hier, je ne sais pas quoi faire ...
- Oh faites comme moi ! Hier soir au bar j'ai couché avec le serveur qui a l'âge de ma fille ! Je me trouvais trop coincée alors hop, j'ai fait l'exacte inverse de mon habitude, hi hi ! "

Son acte le plus incompréhensible pour moi : pour éviter que sa fille ado ne se retrouve enceinte, elle l'a mise sous pilule dès l'âge de... 12 ans. 12 ans ? La pilule ? Et les MST ? Et pourquoi la pauvre gamine devrait se gaver d'hormones si jeune, comme si c'était inoffensif ?
La fille réussit l'exploit d'être encore plus énervante que la mère, car elle est typiquement l'ado rebelle hautaine qui en a marre de tout, "les adultes vous êtes tous des cons vous faites tous chier vous comprenez rien". Seul le frère qui se veut cynique mais est juste à la ramasse trouve grâce à mes yeux. Et je veux bien de sa maison de rêve et de sa vie de glandeur qui se repose sur ses rentes !
Une série qui a réussi à garder mon attention, car j'étais à la fois fascinée et amusée par des personnages aux réactions si étranges.

Togetherness

togetherness.jpgUn couple marié avec enfants ronronne depuis trop longtemps. Jusqu'à ce que le meilleur ami de l'un et la sœur de l'autre, célibataires décalés au chômage, viennent squatter et bouleverser le train-train de ces américains moyens.

Évidemment je m’identifie plus au bon pote sans gêne et marrant (sans égaler notre modèle à tous : Michel Blanc, surtout dans Viens chez moi j'habite chez une copine) qu'à la mère de famille aigrie et au père castré par sa femme. Je ne m'identifie pas non plus à la sœur bimbo hystérique. On sent que l'acteur qui joue le rôle du pote est le scénariste : il est laid comme un crapaud, chauve et bedonnant, mais fait craquer la bombasse. On y croit à mort (ou alors la fille est vraiment désespérée). Jean-Claude Dusse lui, il attend toujours son ouverture, son histoire est plus réaliste.
Si la première saison de togetherness est drôle, la deuxième est plus décevante, trop convenue, niaiseuse. La série a été annulée ensuite. Les épisodes courts (20 minutes) se suivent néanmoins  facilement sans déplaisir.

 

12/03/2018

Les séries qui m'ont déçue

this is us.jpg- This is us

L'histoire de quatre frères et sœurs et de leurs parents. J'ai tenté de m'accrocher : "non mais moi aussi, je peux m'intéresser aux histoires de couches qui débordent ou d'enfants qui parlent à table, je suis sûre qu'on peut trouver de l'intérêt là-dedans, on a bien essayé de me faire lire la saga "le goût du bonheur" et j'ai réussi à tenir 50 pages, consternée, j'ai été très patiente, comme avec tous les livres niaiseux qui ont le mot "bonheur" dans le titre. Quand mon copain qui exerçait lui une activité intéressante sur l'ordi à côté (tuer des zombies) a commenté : "c'est pas un peu con ton truc ?" j'ai pu arrêter de faire semblant d'être une brave femme au foyer classique  : "oh oui putain c'est affreusement niais ! On se mate un film où on décapite des gens à la place ?

- The night of

Un jeune pakistanais bien couillon est emprisonné pour le meurtre d'une belle jeune femme des beaux quartiers qu'il a prise dans son taxi. Un avocat raté prend sa défense, tandis que le couillon perd son innocence en prison. 
Mais que c'est looooong.... On devine TOUT à l'avance, et on attend, on attend... Les personnages sont tous antipathiques : le gamin est con comme une valise sans poignée, l'avocat ne pense qu'à son fric... Instructif pour la description de l'univers carcéral et des magouilles pour orienter les procès, mais sinon... 

- The young pope

L'ascension d'un pape hors norme et les luttes de pouvoir, trahisons et mensonges autour de lui. J'ai bien aimé La grande belezza, Youth et This must be the place du réalisateur Paolo Sorrentino, et on retrouve ici ses préoccupations bizarres. Mais trop bizarres justement, j'ai essayé, essayé, mais quand une autre série plus alléchante s'est profilée, j'ai abandonné. Malgré des décors somptueux, une bande originale très à la mode, une mise en scène et un casting impeccables (Jude Law, Cécile de France, Ludivine Sagnier, Diane Keaton...) Une des nombreuses "séries événements" de Canal + pour nous vendre un abonnement hors de prix (j'ai aussi arrêté Versailles au bout de trois épisodes, et Guyane un seul).

 à suivre : 13 reasons why

09/03/2018

Séries : Une place à prendre (J.K Rowling) et Berlin 56

place à prendre.jpg- Une place à prendre (J.K Rowling)

La place à prendre, c'est d'abord celle du conseiller paroissial du village, décédé subitement. Sa succession crée des tensions : certains souhaitent que le village se débarrasse du quartier des pauvres qui font désordre et du centre de désintoxication, pour les refourguer à la ville d'à côté. Parce que si on veut la note de "village fleuri le plus agréable de l’Angleterre" faudrait virer les seringues et le vomi dans les fourrés. On découvre les secrets des personnages, qui sont bien loin de l'image qu'ils veulent donner (le vieux respectable n'est qu'un gros dégueulasse, l'ado rebelle est la seule à s’occuper du foyer et de sa petite sœur avec douceur).
Le sujet paraît peu attractif comme ça ("je vais me détendre après une dure journée de travail en regardant une pauvre fille se démener avec sa mère qui donne son cul pour une dose de crack") mais les rebondissements s'enchaînent si finement, pour finir en apothéose tragique (nan mais je vous jure, c'est sympa comme série) qu'on se prend vraiment au jeu.

Une place à prendre est adaptée du roman de JK Rowling. On est loin des sorciers de Harry Potter (même si on peut lire aussi un message social et politique en filigrane dans la saga), on plonge dans la triste réalité de la misère sociale, très bien retranscrite. L'horrible vieux crevard qui ne pense qu'à son petit confort et laisserait mourir un chaton abandonné devant sa porte me disait quelque chose, surtout sa voix. Je l'ai reconnu au bout de quelques épisodes : c'est Dumbledore !

- Berlin 56

Berlin-56-.pngUne vieille peau acariâtre dirige une école de danse pour jeunes gens de bonne famille. Sa principale préoccupation est de marier ses trois filles à de beaux partis. Si l'une épouse un docteur (qui se révèle en fait homosexuel et violent) l'autre se rebelle et court les bars à la découverte de cette nouvelle danse de pervertis : le rock n'roll ! 
Je pensais que Berlin 56 allait être mignonnette proprette "Qu'ils étaient coincés les vieux de l'époque ! Ah le bon vieux temps du rock n' roll !" "Mouais, elle rencontre le brun ténébreux qui se la pète à une soirée organisée par sa mère. Evidemment il est très riche, elle ne peut pas l'encadrer, mais ils vont finir amoureux, ça se sent à 2 mètres". 

Pourtant le conte de fées gnangnan tourne vite au glauque : Ah il la viole en fait ? Et comme le père de l'agresseur est influent, on ne fait rien contre lui ? Les personnages sont ambigus et peu sympathiques : mais pourquoi l'héroïne fréquente finalement son violeur ? Elle se justifie ainsi :  "Nan mais le pauvre, il veut devenir écrivain mais il doit renoncer à ses rêves, parce que son père veut qu'il reprenne l'empire industriel. Il a trop de pression et de rage qui ne peut sortir, alors il se venge sur moi, c'est pas grave ". 
Au final, je ne sais pas trop quoi penser de cette série au discours ambigu.

 

05/03/2018

Big little lies

big little lies.jpgQuelqu'un est assassiné à la fête de l'école. Qui ? Tué par qui ? Pourquoi ? Les flash-backs et les dépositions des témoins permettent de le comprendre.
Une sorte de Desperate housewives nouvelle version, avec potins mesquins et crêpages de chignons (voir bande annonce en lien). Les héroïnes sont toutes des mères de famille, et je pense qu'il faut être mère et au bord du burn out et de la crise d'hystérie, en conjuguant boulot, morveux, et corvées à la maison, pour vraiment s’intéresser à la vie des personnages. Le début était fastidieux :  "non mais ils ne vont pas réellement faire tout un plat parce que la gamine s'est fait tirer les cheveux par un autre merdeux ? Parce que la fête d'anniversaire de l'une était plus réussie que l'autre ? Créez un forum de mamans, pas une série !"

Big little lies fait pourtant aussi rêver, car la série se déroule dans une magnifique ville ensoleillée du bord de mer, les femmes habitent des immenses villas de rêve, sont toutes très riches et très belles. Mais très tête à claques, en priorité Laura Dern, femme d'affaires insupportable qui passe son temps à hurler sur tout le monde et qui pense que tout lui est dû. J'apprécie cependant la verve, le dynamisme et la passion de Reese Witherspoon, qui fait tout pour réparer les injustices, au point de se mêler parfois de ce qui ne la regarde pas et d'agir à la place des autres qui n'ont rien demandé (Shailene Woodley (Divergente), trop effacée, Nicole Kidman, victime qui ne veut pas l'admettre).

J'ai rapidement deviné qui était mort et pourquoi, et la série se termine à la façon hollywoodienne "tout est bien qui finit bien, les méchants sont punis et on est tous copains" mais j'ai apprécié les décors, les répliques et le casting de stars. Les personnages, même s'ils ne sont pas toujours sympathiques ou si je ne peux pas m'y identifier, sont bien saisis ( en priorité la femme battue qui excuse son bourreau, homme en apparence  idéal, mari passionné et père attentionné vu de l'extérieur).
Une saison 2 est prévue pour 2019 avec le même casting.