Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/06/2009

Maman, j'ai raté l'avion

Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, je décide de regarder un film en direct. Deuxième première (ah ah) de la soirée : je regarde pour la première fois de l’année TF1. (oui je sais, ça fait l’intello qui se la pète ! ) Je veux voir Fringe, la nouvelle série de JJ Abrams. Après son  Lost, l’histoire d’un avion et de ses passagers qui se crashent dans une île perdue, Abrams scénarise Fringe : un avion atterrit, mais ses passagers ne donnent plus signe de vie… Cherchez les sept différences.avion.jpg

J'allume donc la télé, et pas de Fringe. TF1 aurait-elle enlevé Fringe à cause du crash d’Air France qui monopolise l’attention des médias depuis lundi ? Je pensais que les passagers étaient peut-être perdus sur l’île de Lost…mais je  n'imaginais pas que TF1 déprogrammerait Fringe ! Je comprends que ça puisse choquer des gens, mais là ça devient absurde…D’autant plus que la série sera diffusée dans 10 jours en deuxième partie de soirée seulement. Elle perdra donc des spectateurs et n’aura pas le succès qu’elle mérite…

Déjà, lundi, jour férié, je peux enfin regarder l’Edition spéciale, émission de Canal que j’aime bien parce qu’un peu moins décérébrée que les autres programmes de midi. Cette fois-là, elle ne vaut pas mieux que le reste : flash spécial toutes les deux minutes sur l’avion, alors qu’on ne sait encore RIEN sur le drame. Très pertinent donc.
Bruce Toussaint : « Je vous rappelle l’information importante de la journée (au cas où on aurait la cervelle d’un poisson) on ne sait encore rien pour l’instant…bien sûr nous allons faire une page spéciale dans notre émission… » Il précise 10 fois : « Nicolas Sarkozy a dit qu’il fallait tout mettre en œuvre pour retrouver l’avion ». C’est sûr, il n’allait pas dire « on fait rien, on s’en tape ! »
A côté de ça, des infos comme par exemple la faillite de Général Motors passe inaperçue. Pourtant, quelle société les profs d’histoire nous citaient pour prouver la puissance américaine ? Hein ? Général Motors ! (vous voyez, j’étais une élève modèle, j’apprenais bien mes leçons…)

Je vérifie sur le net si mon intuition est bonne : « Fringe a « effrayé » TF1 suite à la disparition do (sic) vol d’Air France »
Heureusement que je suis en plein milieu de la saison 3 de Weeds. Ca me fera patienter jusqu’au début de Fringe.

Rendez-vous sur Hellocoton !

30/05/2009

C'estsuiquidiquiyest, ou comment trouver la bonne réplique

jack nicholson,vol au-dessus d'un nid de coucou,shining,bibliothèque de parisMercredi, j’étais à la bibliothèque. J’ai rendu Shining de Stephen King. Ca m’a donné l’idée de lire Vol au-dessus d’un nid de coucou, car Nicholson joue dans les adaptations cinématographiques des deux livres.
Je cherche le bouquin dans le catalogue de la bibliothèque, et je remarque qu'il est visiblement mal répertorié. Sa côte indique des chiffres, ce qui correspond au classement des livres psy. Or, c’est un roman.
Je vais voir le documentaliste pour lui signaler :

Moi, timidement : « euh…bonjour…je cherche Vol au-dessus d’un nid de coucou, mais euh, je comprend pas, y’a des chiffres… »
Documentaliste, hautain et condescendant : -Vous êtes déjà rentré dans une bibliothèque ? »
J’aurais dû répliquer sur un ton froid et poli qui n’admet pas la polémique : « oui, je viens ici toutes les semaines. » Mais l’attitude sèche et méprisante du bibliothécaire m’a prise au dépourvu. J’ai donc répondu avec des yeux exorbités et une voix aiguë « ben, oui ! ». Mon attitude traduisait mon étonnement, mais mon interlocuteur l’a interprété comme la preuve que j’étais effectivement neuneu.

Ensuite, je me suis reprise, j’ai exposé plus clairement le problème, mais le documentaliste s’était fait son opinion. Il ne s’est pas excusé, et a juste clos la discussion par un désinvolte « ah, ouais, c’est mal rangé ».  Puis il a vaqué à ses occupations sans régler le problème. Le livre restera donc perdu, et mon ego atteint.

Le lendemain je raconte l’anecdote à une collègue. Elle me donne sa solution :
« Moi, quand c’est comme ça, je demande carrément : « vous avez un responsable ? Je veux lui parler, votre attitude est inadmissible ! »
Faut pas pousser, on va pas sortir la kalachnikov non plus ! Ca fait le revanchard : « Tiens, prends ça ! Tu vas payer pour Gustave Machintruc qui s’est moqué de ma jupe à fleurs en 6 ème B ! »

On pourrait aussi toujours avoir sur soi un carnet de répliques cinglantes à sortir en chaque occasion délicate : boss critiquant notre travail, ami soi-disant bienveillant qui donne des conseils foireux et condescendants…
Exemple, attaque de dragueur : « eh, mademoiselle, vous êtes charmante ! Viens faire un tour !
Moi : - Attend, je sors mon carnet ! Alors voilà… « c’est celui qui dit qui y est » ah non, je me suis trompée, c’est la rubrique « réponse aux insultes ».

Je peaufine mon sens de la répartie, et dès que j’ai trouvé une bonne réplique, je vous le fais savoir. Je vous donne donc rendez-vous à la saint glinglin. Faut que je prenne des cours sur bash.fr. Vous pouvez m’aider aussi, ça ira plus vite.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

27/05/2009

Hostile, la nature

La semaine dernière, j’étais dans ma cambrousse. En pleine nature hostile. J’ai mené un combat sans merci contre…le troglodyte.

TroglodytesTroglodytes.jpg

L’oiseau le plus minuscule d’Europe après le roitelet. Taille inversement proportionnelle à son chant, aussi puissant qu’une bande de soiffards au PMU du coin. (C’est poétique comme image, hein ?)
Je bouquine tranquillement  Au-delà du mal , « l’un des plus grands romans jamais écrits sur le mal absolu » selon Stephen King. Je suis sur ma chaise longue, sous le prunus, il fait beau, les oiseaux chantent. Enfin, gueulent : « qu’est ce que c’est que ce truc qui me vrille les tympans ? Je peux pas me concentrer sur le meurtre de la page 191…Ah, c’est toi Trotro ? Quoi, j’suis à côté de ton nid ? Tu sais bien qu’on est copains, est ce que j’ai une tête de corneille ? »
Parfaitement, je parle aux animaux. Je leur donne aussi des petits noms (les hérissons du jardin s’appellent Kissifrott et Sipique).
Trotro veut pas en démordre. Je dois céder et déménager.

Une heure plus tard, rebelote. Trotro couine. Cette fois, c’est Papillote le chat qui lui pose problème. La brave bête est affalée de tout son long sous le nid de l’oiseau. Faut dire que le chat trouve toujours les meilleurs coins pour se coucher : le linge propre, les salades fraîchement plantées…Papillote veut juste se reposer d’une journée exténuante (dormir, manger, dormir…) mais l’oiseau ne l’entend pas de cette oreille :
Trotro, révolté : « CUI CUI CUI ! CUI CUI ! (Va t’en de là ! C’est chez moi !)
Papillote, sèchement : « Minh, minh minh …(roh…ça va hein !)
Vous voyez, non seulement je parle aux animaux, mais en plus je les comprends. Non, je suis pas gaga du tout.
C’est pas que le chat est pacifiste, mais pour qu’il arrive à bouger ses sept kilos, sauter pour attraper l’oiseau…Les poules auront des dents…En plus, ces cons d’oiseaux ne comprennent pas qu’en criant pour faire fuir le chat, ils se font au contraire repérer.
Le pauvre chat Papillote est contraint lui aussi de partir, non sans remuer la queue d’énervement.

Une heure plus tard, re-rebelote. Trotro hurle. Il vole autour du filet qui protège les fraises des attaques du merle. (Ce dernier mange les fruits les plus mûrs. J’adore les animaux, mais me piquer ma bouffe, c’est pas possible !)
A bien regarder le filet, j’aperçois un truc coincé dedans.
Moi : « Trottinette est coincée dans le filet ! Au secours ! »
Trottinette, c’est le petit de Trotro. Apparemment, si l’oiseau insistait tant pour nous déloger, c’est parce que ses petits préparaient leur envol. Envol terminé par un crash.

Pin-pon, Pin-pon, opération de sauvetage lancée :
" Passe moi les ciseaux, vite ! Non, ils sont trop gros, je vais lui découper les ailes !"
Sauvetage compliqué par les gants que l’on porte pour que le bébé ne garde pas notre odeur (ses parents le rejetteraient)
Finalement on libère l’oiseau grâce à des ciseaux à ongles. Il a l’air sonné. On lui donne une coupelle d’eau, il boit. On le pose sur une branche et on attend, cachés. Rien.
On s’impatiente. On s’absente 2 minutes. A notre retour, plus personne. Les parents ont récupéré leurs petits ? Sûrement.

Du coup, comme j’ai sauvé son fiston, j’espère que dorénavant le troglodyte va me laisser lire sous le prunus. Faut monnayer avec la nature hostile.

Avec tout ça, maintenant j'ai le générique du dessin animé qui me trotte (hihi) dans la tête : "L'âne Trotro, l'âne Trotro ! Trop trop rigolo !"

Rendez-vous sur Hellocoton !

17/05/2009

Hypocondriaque

hypocondrie,médecin traitant,pneumonieNon, je ne suis pas hypocondriaque. Un hypocondriaque, c’est quelqu’un qui s’invente des maladies. Moi, j’invente rien, je suis vraiment malade. En plus, un hypocondriaque passe son temps chez le médecin alors qu’il n’a rien. Moi, j’y vais jamais et j’attend d’être au seuil de la mort pour consulter.

Par exemple, là en ce moment, j’ai un rhume. Enfin non, ça c’était au début il y a trois semaines, maintenant j’ai une bronchite. Et bien j’attendrai de cracher mes poumons pour enfin aller chez le docteur, qu’il me fasse une radio pulmonaire d’urgence pour voir si je risque pas une pneumonie et une hospitalisation. Comme ça m’est arrivé l’année dernière quoi. Ben non, ça m’a pas servi de leçon. Je me dis « c’est con, je vais pas consulter pour un pauvre rhume » et vlan je me retrouve avec un poumon en moins. Ok, j’exagère un peu…

Si je n’ai pas un grand bobo, j’attend d’en cumuler au moins trois petits pour aller chez le médecin. A la traditionnelle question « Alors, qu’est ce qui  t’amènes ? » Je réponds le problème principal, « j’ai le dos coincé depuis une semaine, ça commence à être lassant de me tenir penchée ». Après l’auscultation, quand le doc pense en avoir fini, je rajoute d’une petite voix « et sinon j’ai aussi mal à la gorge » « et puis j’ai les jambes lourdes » « et sinon aussi… »
Une fois le médecin m’a carrément interrompu en disant : « J’ai une solution.
Moi, toute contente, visage illuminé : - Ah ouais ? quoi ?
le docteur :  - On coupe là ». Il désigne le cou.
Moi, dépitée : - Ah ? Ben finalement c’est pas la peine. Ca va mieux tout d’un coup… »

Mon docteur me sort tout un stock de phrases excessives : « Chapeau ! Tu t’es pas loupé ! »  « J’ai rarement vu ça! Faut faire une photo ! » « Ca y est, t’es bonne pour la maison de retraite !»

J’ai déménagé, et je ne vois plus ce médecin traitant qui suivait ma famille depuis des générations. Pourtant j’ai trouvé un remplaçant qui a vite repéré le phénomène de foire. Mon nouveau docteur se souvenait de moi à la troisième consultation, pourtant à six mois d’intervalle de la dernière : « alors…ces boutons de varicelle ?  Vous avez fait de jolies photos souvenirs ? Vous venez pour quoi aujourd’hui ? La tête qui vous gratte…dites moi pas que les enfants vous ont refilé des poux cette fois… eh ben si !!!! hihihi ! »

Je sens que le docteur va me demander de venir plus souvent pour égayer ses journées. C’est impossible, puisque je ne suis pas hypocondriaque.

 

Rendez-vous sur Hellocoton !