31/01/2009
Un appel d'outre-tombe
Sur l’excellent site « Vie De Merde », 21 000 personnes m’ont confirmé que j’ai une VDM parce que j’ai chopé pour la sixième fois des poux chez les gamins : « Quelle horreur ! » « malheur ! » « vdm totale… » etc..) Je pense que les lecteurs du site ne m’auraient pas cru si j’avais précisé que, en même temps, j’ai un doigt blessé (« irrécupérable » dixit le kiné), une gastro rare qui m’a valu toute une batterie de tests et d’examens sanguins (le trou de la sécu, cherchez plus, c’est moi), une tachycardie de Bouveret (je teste les électrodes dans 15 jours, je sens que ça va être drôle). La fièvre a enfin disparu. J’ai donc arrêté de m’endormir à n’importe quelle heure et n’importe où (au travail, au cinéma, en salle d’attente...) J’ai retrouvé un peu de mon cerveau et je peux enfin écrire aujourd’hui. Je vous préviens tout de suite, je n’ai pas totalement récupéré mon humour.
Cet après-midi je reçois un coup de fil étrange.
Voix lancinante et rocailleuse : -Allo, c’est Jacques…
Je pense : connais pas de Jacques moi. Bizarre cette voix.
Voix sortie d’outre tombe : - c’est Jack…Jack…
Je pense : on dirait la voix du méchant vampire dans les films d’horreur…
Voix effrayante : - Jack…L’EVENTREUR !!!
J’avais raison. J’ai un peu chaud subitement. Une goutte de sueur perle sur mon front. Je me retourne pour voir si par hasard Nosferatu n’est pas derrière moi tous crocs dehors.
La voix continue sa litanie :
Voix : - From HELL…
Moi : Ah ! C’est la bibliothèque ! J’ai réservé From Hell d’Alan Moore !
Voix, reprenant une intonation normale comme si de rien n’était : - Oui c’est ça. Il est disponible. »
Non, mon imagination ne me joue pas des tours. Le documentaliste m’a fait le même coup avec La bête du Gévaudan de Michel Louis et Docteur Jekyll and Mister Hyde de Stevenson. Comique le type. En plus il m’appelle pendant midi. Je le soupçonne de supplier ses collègues :« S’il vous plaît laissez moi appeler la morbide ! Je le ferai même pendant mon heure de pause ! »
Heureusement, je ne réserve pas tous les livres. Le bibliothécaire n’est pas obligé de me téléphoner à chaque fois. Parce que j’imagine même pas quel ton il aurait pris quand j’ai emprunté Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère…
La question est : si je lisais du Marc Levy, prendrait-il une voix niaise ?
Faut que je teste. J’ai décidé de lire Twilight pour voir ce que vaut le phénomène. On verra dans six mois quand les 328 midinettes qui l’ont réservé avant moi auront rendu le livre. (Je ne peux me résoudre à l’acheter)
Demain, je continue sur ma lancée avec mon best of des livres de 2008.


01:25 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vie de merde, from hell littérature fantastique, science fiction, cinéma gore, vampire, jack l'éventreur | |
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21/01/2009
On connaît la chanson
En 1997, j’étais au Pathé Bellecour pour voir je ne sais plus quel film. Passe la bande annonce de « On connaît la chanson », le film d'Alain Resnais avec Jaoui et Bacri. Tout le monde s’esclaffe. Moi je fulmine : « M’ont piqué mon idée ! »
Depuis longtemps, j’imagine un court métrage avec des dialogues tirés de chansons populaires. Normal, je chante tout le temps. Enfin, surtout dans ma tête. Sinon mes proches menacent de se petit-suissider.
Les mots de la vie quotidienne m’évoquent des paroles de chansons. Je me retiens, mais parfois, ça sort tout seul. Surtout quand il faut pas.
Par exemple, dans la longue file d’attente d’une administration, quand les gens commencent à s’énerver et que le fonctionnaire a envie de se tirer une balle :
Le fonctionnaire, d’une voix lasse : « Suivant…
Moi : - Au suivant ! Au suivant ! Moi j’aurais bien aimé un peu plus de tendresse, ou alors un sourire ou bien avoir le temps, mais au suivant, au suivant ! »
Dans la file d’attente du supermarché, quand un type n’a qu’un seul achat et moi quarante douze :
Le type : « - Vous permettez ?
Moi : - Vous permettez, monsieur, que j’emprunte votre fille ? Et bien qu’il me sourie, moi je sens qu’il se méfie ! »
J’aime bien aussi faire enrager mes proches. Exemple : on sort, je suis en retard comme d’habitude.
Frère, énervé : « Je t’attends, là !
Moi : - J’attendrai…Le jour et la nuit, j’attendrai…
Frère, bouillonnant : - Non mais tu sais à quel heure on a rendez-vous ?!!!
Moi : - On s’est donné rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure…
Frère, enragé : Cette fois j’en ai marre, j’y vais. Tu me suis ?
Moi : - Je te suivrai, où tu iras j’irai, fidèle comme une ombre, jusqu’à destination !!!
Frère, désespéré : Tu commences à me faire peur…
Moi : - Oui tu me fais peur, oui tu n’en finis pas, comme un voleur, il est parti sans moi !... »
Etc, etc... Forcément, c’est moins drôle quand on ne connaît pas la chanson française.
Les prénoms me provoquent aussi ce syndrome de la chansonnite. Je me rappellerai toujours le moment d’extase quand une amie m'a donné son prénom : Lily. Pictures of Lily des Who est une de mes chansons préférées. Même si Lily m’a achevée quand, après écoute, elle a trouvé que c’était « une chanson de vieux comme les Beatles. »Bizarrement, Lucie ne me fait pas chanter Lucy in the sky with Diamonds, mais « Lucie, oh Lucie, qu’est c’qui t’amènes, Lucie, qu’est c’qui te gêne ? » de Balavoine.
Marie m’évoque « Mary Mary, where you goin’ to ? “ des Monkees.
Sinon, je ne connais pas de « Elisa, Elisa saute moi au cou ».
Ma chansonnite est tellement aigue que, inversement, si je n’aime pas la chanson, je n’aime pas la personne.
J'ai un collègue, qui, faut le faire, s’appelle Francky. A chaque fois que je le vois, j’ai « Vas y, Francky c’est bon » dans la tête. Je détestais cette chanson quand j’étais petiote. Le clip où Francky Vincent se collait aux femmes me dégoûtait. Je trouvais le sourire du chanteur niais et vicelard. Exactement comme mon collègue…Je suis pourtant sûre que je l’apprécierai mieux s’il portait un autre prénom, comme par exemple John, Paul, George ou Ringo…
J’ai un autre collègue qui illustre une chanson. Comme tous les faibles, il se venge sur ceux qu'il estime plus vulnérables que lui, c’est à dire les femmes et les enfants. Il leur aboie dessus à longueur de journée. Il fait une chose qui m’est incompréhensible, moi qui n’ai jamais le temps de tout faire : il ne prend pas ces congés.
Collègue : « Tu comprends, je suis un homme d’action moi, sinon je tourne en rond chez moi
Moi : - Mais tu peux sortir, ou lire…
Collègue, péremptoire : - Je ne lis que des livres sur Napoléon. »
Comme il doit faire un mètre 10 les bras levés, je l’ai immédiatement surnommé en mon for intérieur « Naboléon.» Pour couronner le tout, il porte des chaussures de gangster noires et blanches, avec un bonnet multicolores à pompon, et il garde sur son jean ses pinces à vélo. Je vous jure que c’est vrai.
Forcément, quand je le vois je chante :
« Jsuis qu’un mec à frimes, bourré d’aspirines, and I just go with my pince à vélo, jsuis bidon »
Avec des collègues pareils, heureusement que je chante. Parfois, j’ai des airs qui me traînent dans la tête toute la journée, et ce n’est que des heures plus tard que je comprends pourquoi : « Ah ! Ce matin t’as dit que machine était blonde, alors ça m’a fait penser à « elle avait les cheveux blonds mon guide, Nathalie ! » Ca va chercher loin, c’est un peu tiré par les cheveux.
Sinon, les grands classiques, c’est « En rouge et noir, j’oublierai ma peur » dès qu’on cite une de ces couleurs, « le poinçonneur des lilas » ou Antisocial tu perds ton sang froid quand je suis dans le métro, ou « le lundi au soleil, c’est quelque chose qu’on n’aura jamais » les dimanches soirs avant d’aller bosser le lendemain.
J’arrête ici, sinon je vais encore écrire un scénario de film.
Petit quizz : Mais quels sont donc les chanteurs et les œuvres cités ?
Le gagnant m’entendra chanter tout mon répertoire.


21:16 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : cinéma français, alain resnais, jaoui, bacri, claude françois, beatles, monkees | |
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18/01/2009
Les forums de santé
Quand on a mal partout, certains sites sont à éviter : les forums sur la santé.
Hier, j’ai découvert sur mon ventre des petits boutons. Je pense, réaction normale, que c’est une allergie au restau libanais de la veille. (Mon ventre n’aime pas trop ce qui est exotique. Il est un peu raciste.) Je vais quand même faire un tour sur Internet. Faut bien rentabiliser le prix de l’abonnement. Les premiers pronostics confirment une allergie.
Pourtant je ne m’arrête pas là moi, il faut bien 50 témoignages pour que ce soit sûr. Résultat, je me retrouve enceinte ou avec la gale. Ce qui revient à peu près au même (hi hi).
J’ai été forte, j’y ai pas cru plus de 10 secondes (5 minutes - 1 heure - une nuit d’insomnie…). Finalement, le lendemain matin, j’avais plus rien.
Oui mais pour la grossesse, ils disaient que ça disparaissaient vite aussi, alors peut être que…
Bon là, je fais semblant (un peu).


16:25 Publié dans J'ai bobo là | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : j'ai bobo là, forums de santé, grossesse, gale | |
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13/01/2009
Ce qu'une fille est censée faire : le shopping
Après avoir observé mes collègues de la presse féminine et lu ce qu’elles écrivaient dans le magazine, j’ai pu faire une liste de ce qu’une fille est censée faire.
Alors si j’ai bien compris, quand on est une fille, on mange rien parce qu’on veut pas grossir, on adore Sex and the city, Desperate housewiwes et les comédies romantiques américaines, on fantasme sur les sacs et les chaussures…
On va commencer la démonstration qui prouve que je suis un homme, quoi de plus naturel en somme comme dirait Polnareff, par le shopping. En plus, j’ai remarqué que les blogs les plus visités étaient ceux sur la mode. Je vais donc vous faire croire que je suis une vraie bimbo, euh, shopping addict, pour augmenter mon nombre de visites.
La dernière fois que j’ai fait du shopping, c’était à Noël, pour les cadeaux. Et encore, c’est parce que depuis sept ans j’ai une belle sœur qui offre des présents à toute la famille, donc on s’est senti obligé de le faire aussi. Jusque là on n'achetait rien. Parce que c’est une fête commerciale, mais surtout par flemme de faire les magasins. (M’en fous, moi mon anniversaire c’est le 24, alors j’avais quand même un cadeau.)
Sinon je fais du shopping uniquement en cas de force majeure. Par exemple en octobre, la semelle de mes baskets se décollait. J’ai attendu, mais en novembre il s’est mis à pleuvoir, je prenais l’eau. J’ai donc été obligé de mettre les pieds (ah ah) dans un magasin de chaussures.
Quand je veux acheter un vêtement, je sais exactement ce que je veux, quelle coupe, quelle couleur. Alors quand je voyais mes collègues acheter au hasard des vêtements qu’elles ne mettaient jamais, je ne comprenais pas. Quand je lis que les femmes vont dans des magasins POUR LE PLAISIR, je suis sidérée.
Déjà j’arrive dans le magasin, je crève de chaud en hiver à cause du chauffage, de froid en été à cause de la clim, et à tous les coups j’ai un rhume à cause du changement de température incessant entre les entrées et sorties. Ensuite, la vendeuse me saute dessus avec son air mielleux : « je peux vous aider ? ». Nan ça va.
La dernière fois l’une d’entre elles a appelé toutes ses collègues pour montrer le spécimen (moi) qu’elle avait décoté. Je cherchais un pull marron qui mettrait bien mes yeux violets et mes cheveux verts en valeur (en fait les yeux et les cheveux marrons, je sais c’est banal). (c’était pour la mode du marron il y a deux ans, vous voyez je me tiens au courant de la mode quand même) (je vais arrêter avec les parenthèses parce que je vais jamais finir le post sinon).
Bref, la vendeuse me trouve un pull qui m’allait bien. Je lui dis « il est parfait, c’est exactement le décolleté que je voulais. C'est dommage qu’il soit vert ». Elle me regarde comme si j’étais une martienne (verte). Et me dit : « mais… il est marron »
Parce que j’ai oublié un petit détail, je suis daltonienne.
Ce qui est très rare pour une fille, mais vous avez compris qu’en fait j’étais un garçon, sans contrefaçon comme dirait Mylène. La vendeuse a rameuté tout le magasin pour me prouver que le pull était marron et que c’était moi qui avait un grain, mais je ne l’ai pas acheté puisqu’il était vert. Depuis j’évite les vendeuses.
Ensuite, les autres inconvénients du shopping, c’est qu’on ne trouve jamais ce qu’on veut, ou alors plus dans les bonnes tailles. On dit que les Françaises grossissent, alors pourquoi je trouve plus le 36, hein ? Ajoutez à ça la foule, le bruit, la musique commerciale : tout ce que je déteste.
Tout ça pour dire que je suis un garçon, car comme un garçon j’ai les cheveux longs comme dirait Sylvie.


20:12 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : shopping, mode, bimbo, daltonisme | |
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