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04/03/2012

La rubrique nécrologique et les films de la semaine : Davy Jones des Monkees, Rinaldi des Charlots, Nobody knows

davy jones.jpgDans la rubrique nécrologique de la semaine, deux comiques sont décédés. Si les acteurs / chanteurs de mon enfance pouvaient arrêter de crever maintenant, merci hein, j’ai l’impression d’avoir 105 ans en plus. Non mais, 69 ans pour le charlot Gérard Rinaldi, 66 ans pour Davy Jones le chanteur principal des Monkees, pouvaient pas attendre un peu non ? J’interdis formellement à McCartney (70 ans en juin) et à Jean Rochefort (81 ans !) de mourir avant une bonne centaine d’années, après moi donc (j’ai décidé  de battre le record de Jeanne Calment).

monkees.jpgJ’ai découvert les Monkees adolescente, lorsque la 5ème chaîne a eu la bonne idée de rediffuser cette série culte des années 60. (cliquez sur le lien) J’ai tout de suite été emballée par l’esprit très « 68 » et baba cool du feuilleton, où 4 jeunes gens insouciants et drôles défendent les plus faibles dans des aventures loufoques et psychédéliques. Chaque épisode était ponctué par des chansons qui ont connu un succès planétaire. Vous connaissez certainement l’une d’elles, I’m a believer, reprise dans le film Shrek.
monkees2.jpgLes mélodies des Monkees singeaient (c’est le cas de le dire) celles des scarabées les Beatles, mais ces derniers appréciaient l’hommage et ont même invité le groupe aux séances de répétitions de Sergent Pepper à Abbey Road. Dès que j’ai un petit coup de mou (comme aujourd’hui où il pleut sans cesse) je danse sur les Monkees, leurs chansons pop et psychédéliques me mettent immédiatement la pêche. Mes préférées sont (cliquez sur les liens !) Valleri, The girl I knew somewhere, Stepping stone, For Pete’s sake, Mary Mary, Listen to the band… J'espère que ces chansons vous feront le même effet ! " In this generation, in this loving time, in this generation, we will make the world shine !"

A la fac, quand j’avais expliqué que j’adorais les Monkees, un camarade s’était offusqué : « quoi, ce boys band qui parodie les Beatles ? Tu rigoles ? » A noter que le type en question joue dans un groupe qui joue et chante (faux !) de la soupe, et imite pitoyablement les fab four…
Davy Jones, (à ne pas confondre avec David Jones, le vrai nom de Bowie, ni la créature de Pirate des caraïbes !) était mon Monkee favori, peut-être parce qu’il était le seul Anglais du groupe et apportait sa touche flegmatique. En plus il ne mesurait qu’un mètre 60, je trouvais ça chou !

rinaldi charlot.jpgA la même époque et dans le même esprit parodique et un peu contestataire, les Charlots ont également perdu leur leader cette semaine, Gérard Rinaldi. Ma chanson préférée et que je cite souvent ici reste Merci patron.  Même si je ne regarde plus aujourd’hui les multiples rediffusions des films sur la TNT, j’appréciais l’esprit lourdingue des Charlot. J’ai toujours des 33 tours, avec des chansons qui prouvent la plus grande finesse d’esprit et qui font partie du plus haut patrimoine culturel français, mais que j’adore toujours chanter au 42ème degré : Paulette la reine des paupiettes,  L’ANPE, Ah les fraises et les framboises, Pétronille, tu sens la menthe, Je suis trop beau (parodie de Dutronc)…"Il y a tant de gens qui se dépêchent, pour n'importe quoi, n'importe comment, moi je chante en attendant que ça sèche, et je m'en trouve bien content !"

Nobody Knows.jpgA la télé cette semaine, lundi soirée spéciale enfance meurtrie sur Arte,  avec Nobody knows et L'été de Kikujiro. Le premier est inspiré d’un faits-divers japonais : quatre enfants cachent la mort de leur mère et décident de se débrouiller seuls. Dans le deuxième film réalisé par Takeshi Kitano (Sonatine, Hana-bi...) un voyou ronchon accompagne à travers tout le Japon un jeune orphelin à la recherche de sa mère. Préparez les mouchoirs, mais vous avez échappé au magnifique Tombeau des lucioles,  qui ferait pleurer une pierre.
Jeudi, soirée film fantastique, avec sur TMC Jurassic park, qu’on ne présente plus, et Hellboy2 de Guillermo del Toro sur W9, j’en ai déjà parlé.

Cette semaine on commémore la catastrophe de Fukushima avec des « documentaires qui donnent envie de se réfugier dans une grotte » toute la soirée de mardi sur Arte. Le lendemain on célèbre la journée de la femme avec le film La domination masculine, inspiré de Bourdieu, mais qui survole plusieurs sujets. Suit un documentaire sur les suffragettes qui se battaient pour le droit de vote en Angleterre. Elles l’ont obtenu en 1918, mais les Françaises ne l’ont eu que 26 ans plus tard, en 1944…

Pour les abonnés canal+, je vous conseille Virgin Suicides de Sofia Coppola, Le discours d’un roi, oscar du meilleur film l’année dernière, Même la pluie avec Gabriel Garcia Bernal♥♥ et Avant l’aube de Raphaël Jacoulot, très bonne surprise, thriller psychologique avec Jean-Pierre Bacri et le glaçant Vincent Rottiers, je lui prédis un grand avenir dans le cinéma français.

Et vous, appréciez-vous les Charlots et les Monkees ? Que pensez-vous de ces films ?

P.S : je me suis couchée à 3 heures du matin dimanche dernier pour regarder le tapis rouge des Oscar et prendre des notes pour écrire un billet. J'ai de quoi faire, mais je n'ai pas trouvé le temps ni le courage de rédiger à cause du boulot... "Merci patron, Quel plaisir de travailler pour vous, on est heureux comme des fous !"

21/01/2009

On connaît la chanson

cinéma français,alain resnais,jaoui,bacri,claude françois,beatles,monkeesEn 1997, j’étais au Pathé Bellecour pour voir je ne sais plus quel film. Passe la bande annonce de « On connaît la chanson », le film d'Alain Resnais avec Jaoui et Bacri. Tout le monde s’esclaffe. Moi je fulmine : « M’ont piqué mon idée ! »

Depuis longtemps, j’imagine un court métrage avec des dialogues tirés de chansons populaires. Normal, je chante tout le temps. Enfin, surtout dans ma tête. Sinon mes proches menacent de se petit-suissider.
Les mots de la vie quotidienne m’évoquent des paroles de chansons. Je me retiens, mais parfois, ça sort tout seul. Surtout quand il faut pas.
Par exemple, dans la longue file d’attente d’une administration, quand les gens commencent à s’énerver et que le fonctionnaire a envie de se tirer une balle :
Le fonctionnaire, d’une voix lasse : « Suivant…
Moi : - Au suivant ! Au suivant ! Moi j’aurais bien aimé un peu plus de tendresse, ou alors un sourire ou bien avoir le temps, mais au suivant, au suivant ! »

Dans la file d’attente du supermarché, quand un type n’a qu’un seul achat et moi quarante douze :
Le type : « - Vous permettez ?
Moi : - Vous permettez, monsieur, que j’emprunte votre fille ? Et bien qu’il me sourie, moi je sens qu’il se méfie ! »

J’aime bien aussi faire enrager mes proches. Exemple : on sort, je suis en retard comme d’habitude.sheila chanson.jpg
Frère, énervé : « Je t’attends, là !
Moi : - J’attendrai…Le jour et la nuit, j’attendrai…
Frère, bouillonnant : - Non mais tu sais à quel heure on a rendez-vous ?!!!
Moi : - On s’est donné rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure…
Frère, enragé : Cette fois j’en ai marre, j’y vais. Tu me suis ?
Moi : - Je te suivrai, où tu iras j’irai, fidèle comme une ombre, jusqu’à destination !!!
Frère, désespéré : Tu commences à me faire peur…
Moi : - Oui tu me fais peur, oui tu n’en finis pas, comme un voleur, il est parti sans moi !... »
Etc, etc... Forcément, c’est moins drôle quand on ne connaît pas la chanson française. 

Les prénoms me provoquent aussi ce syndrome de la chansonnite. Je me rappellerai toujours le moment d’extase quand une amie m'a donné son prénom : Lily. Pictures of Lily des Who est une de mes chansons préférées. Même si Lily m’a achevée quand, après écoute, elle a trouvé que c’était « une chanson de vieux comme les Beatles. »
monkees.jpgBizarrement, Lucie ne me fait pas chanter Lucy in the sky with Diamonds, mais « Lucie, oh Lucie, qu’est c’qui t’amènes, Lucie, qu’est c’qui te gêne ? » de Balavoine.
Marie m’évoque « Mary Mary, where you goin’ to ? “ des Monkees.
Sinon, je ne connais pas de « Elisa, Elisa saute moi au cou ».

Ma chansonnite est tellement aigue que, inversement, si je n’aime pas la chanson, je n’aime pas la personne.
J'ai un collègue, qui, faut le faire, s’appelle Francky. A chaque fois que je le vois, j’ai « Vas y, Francky c’est bon » dans la tête. Je détestais cette chanson quand j’étais petiote. Le clip où Francky Vincent se collait aux femmes me dégoûtait. Je trouvais le sourire du chanteur niais et vicelard. Exactement comme mon collègue…Je suis pourtant sûre que je l’apprécierai mieux s’il portait un autre prénom, comme par exemple John, Paul, George ou Ringo…

J’ai un autre collègue qui illustre une chanson. Comme tous les faibles, il se venge sur ceux qu'il estime plus vulnérables que lui, c’est à dire les femmes et les enfants. Il leur aboie dessus à longueur de journée. Il fait une chose qui m’est incompréhensible, moi qui n’ai jamais le temps de tout faire : il ne prend pas ces congés.

Collègue : « Tu comprends, je suis un homme d’action moi, sinon je tourne en rond chez moi
Moi : - Mais tu peux sortir, ou lire…
Collègue, péremptoire : - Je ne lis que des livres sur Napoléon. »napoléon.jpg
Comme il doit faire un mètre 10 les bras levés, je l’ai immédiatement surnommé en mon for intérieur « Naboléon.» Pour couronner le tout, il porte des chaussures de gangster noires et blanches, avec un bonnet multicolores à pompon, et il garde sur son jean ses pinces à vélo. Je vous jure que c’est vrai.
Forcément, quand je le vois je chante :
« Jsuis qu’un mec à frimes, bourré d’aspirines, and I just go with my pince à vélo, jsuis bidon »

Avec des collègues pareils, heureusement que je chante. Parfois, j’ai des airs qui me traînent dans la tête toute la journée, et ce n’est que des heures plus tard que je comprends pourquoi : « Ah ! Ce matin t’as dit que machine était blonde, alors ça m’a fait penser à « elle avait les cheveux blonds mon guide, Nathalie ! » Ca va chercher loin, c’est un peu tiré par les cheveux.

Sinon, les grands classiques, c’est « En rouge et noir, j’oublierai ma peur » dès qu’on cite une de ces couleurs, « le poinçonneur des lilas » ou Antisocial tu perds ton sang froid quand je suis dans le métro, ou « le lundi au soleil, c’est quelque chose qu’on n’aura jamais » les dimanches soirs avant d’aller bosser le lendemain.

J’arrête ici, sinon je vais encore écrire un scénario de film.
Petit quizz : Mais quels sont donc les chanteurs et les œuvres cités ?
Le gagnant m’entendra chanter tout mon répertoire.