14/09/2009
tagada tagada voila les dalton...iens (bis)
Je finis par voir un ophtalmo. Par pour mon daltonisme, puisque je persiste à dire que je distingue très bien les couleurs, mais parce que j’ai des migraines atroces. A force de lire toute la journée, voire la nuit, je suis devenue hypermétrope. C’est une anomalie qui survient quand on a trop fatigué ses yeux, donc normalement autour de la cinquantaine...sauf qu’à l’époque mémé a 14 ans.
Au passage, je signale à l’ophtalmo cette « blague » de daltonisme. Il me refait passer les tests avec les ronds et confirme.
Ophtalmo : « vous ne pourrez jamais exercer certains métiers, comme travailler dans les fleurs, car il faut savoir accorder les couleurs.
Moi : - Mais mon oncle daltonien est fleuriste !
Ophtalmo : bon…si aucun client ne s’est plaint d’acheter des fleurs jaunes au lieu de rouges… »
Fasciné par la question, l’ophtalmo m’avoue : « vous savez, parfois je pense que c’est vous les daltoniens qui avez raison et nous qui voyons mal. Chacun perçoit le monde différemment et on ne peut pas se mettre à la place des autres. Peut-être que, sous le terme général que l’on nomme « couleur bleue » personne ne voit la même chose…. »
Un pro me l’a dit. Je commence à croire que je suis daltonienne. Les preuves s’accumulent :
J'achète des vêtements seule, sans les conseils de ma mère dalto. Ce sont alors les vendeuses aux yeux «normaux» qui m’aident et me révèlent mes erreurs. J’en donne un exemple ici quand j’évoque le shopping. A chaque fois que je fais une remarque sur un vêtement : « il est bien, mais j’en ai déjà un bleu comme celui-ci », les vendeuses me parlent comme à une dingo qu’il faut ménager : « si je puis me permettre…le T-shirt est kaki ». Elles me sortent toutes cette expression. La preuve que c’est un complot.
Mon daltonisme s’accentue avec la fatigue, et dans ces moments-là ma vision est encore plus étrange. Je ferme l’œil droit, je vois à peu près normalement. Je ferme l’œil gauche (le plus fatigué) je vois tout en gris-bleu. C’est peut-être pour ça que ma chanson kitsch préférée est « Le monde est gris le monde est bleu » de Charden…
Ma particularité passe souvent inaperçue, mais parfois une bourde me trahit et on m’en parle pendant dix plombes.
Cinéphile : « J’adore le film The Barber des frères Coen…
Intello : - Oui, les réalisateurs changent de ton pour ce film
Erudit : c’est l’une des premières apparitions de Scarlett Johansson
Moi : Au lieu du noir et blanc, c’est noir et vert, c’est original… »
Les autres, en chœur : HEIN ???!!!!!
En classe de terminale, après une rédaction aux résultats catastrophiques (j’avais eu 18) le prof d’histoire nous a donné un devoir de maternelle pour remonter notre moyenne. Il fallait colorier une carte de la seconde guerre mondiale, avec les pays annexés au fil des années, coloriés en dégradé du jaune au rouge. Tout le monde a eu 20 bien sûr, sauf moi. Je me souviens que ma Pologne orange au lieu de rose était barrée d’une grande croix. Je n'ai rien osé dire au prof et cette carte pourrie a bien baissé ma moyenne.
Pour le bac, je n’ai pas voulu réitérer cet exploit. J’ai donc débarqué dans la salle d’examen avec mes crayons marqués d’étiquettes « orange » « jaune » « rouge »…
J’ai d’autres exemples, mais je ne vais pas tous vous les sortir. Je peux juste finir la boucle en reparlant du tricot. Quand je faisais mon écharpe (dont personne n’a vu qu’elle était verte, vous êtes vraiment tous daltoniens) ma nièce de trois ans regardait les échantillons de laine du catalogue de tricot :
« Alors ça, c’est rose…ça beige…ça jaune… »
C’était rouge, jaune et orange. Sa mère a confirmé. Elle a prétendu qu’elle ne connaissait pas les termes des couleurs, mais j’en doute.
Mon frère s’est maqué avec une daltonienne, la relève est assurée.
« C’était les dalton…iens !
Tagada, tagada, il n’y a plus personne »
15:23 Publié dans J'ai bobo là | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : daltonisme, jo dassin, les dalton | | Facebook
13/01/2009
Ce qu'une fille est censée faire : le shopping
Après avoir observé mes collègues de la presse féminine et lu ce qu’elles écrivaient dans le magazine, j’ai pu faire une liste de ce qu’une fille est censée faire.
Alors si j’ai bien compris, quand on est une fille, on mange rien parce qu’on veut pas grossir, on adore Sex and the city, Desperate housewiwes et les comédies romantiques américaines, on fantasme sur les sacs et les chaussures…
On va commencer la démonstration qui prouve que je suis un homme, quoi de plus naturel en somme comme dirait Polnareff, par le shopping. En plus, j’ai remarqué que les blogs les plus visités étaient ceux sur la mode. Je vais donc vous faire croire que je suis une vraie bimbo, euh, shopping addict, pour augmenter mon nombre de visites.
La dernière fois que j’ai fait du shopping, c’était à Noël, pour les cadeaux. Et encore, c’est parce que depuis sept ans j’ai une belle sœur qui offre des présents à toute la famille, donc on s’est senti obligé de le faire aussi. Jusque là on n'achetait rien. Parce que c’est une fête commerciale, mais surtout par flemme de faire les magasins. (M’en fous, moi mon anniversaire c’est le 24, alors j’avais quand même un cadeau.)
Sinon je fais du shopping uniquement en cas de force majeure. Par exemple en octobre, la semelle de mes baskets se décollait. J’ai attendu, mais en novembre il s’est mis à pleuvoir, je prenais l’eau. J’ai donc été obligé de mettre les pieds (ah ah) dans un magasin de chaussures.
Quand je veux acheter un vêtement, je sais exactement ce que je veux, quelle coupe, quelle couleur. Alors quand je voyais mes collègues acheter au hasard des vêtements qu’elles ne mettaient jamais, je ne comprenais pas. Quand je lis que les femmes vont dans des magasins POUR LE PLAISIR, je suis sidérée.
Déjà j’arrive dans le magasin, je crève de chaud en hiver à cause du chauffage, de froid en été à cause de la clim, et à tous les coups j’ai un rhume à cause du changement de température incessant entre les entrées et sorties. Ensuite, la vendeuse me saute dessus avec son air mielleux : « je peux vous aider ? ». Nan ça va.
La dernière fois l’une d’entre elles a appelé toutes ses collègues pour montrer le spécimen (moi) qu’elle avait décoté. Je cherchais un pull marron qui mettrait bien mes yeux violets et mes cheveux verts en valeur (en fait les yeux et les cheveux marrons, je sais c’est banal). (c’était pour la mode du marron il y a deux ans, vous voyez je me tiens au courant de la mode quand même) (je vais arrêter avec les parenthèses parce que je vais jamais finir le post sinon).
Bref, la vendeuse me trouve un pull qui m’allait bien. Je lui dis « il est parfait, c’est exactement le décolleté que je voulais. C'est dommage qu’il soit vert ». Elle me regarde comme si j’étais une martienne (verte). Et me dit : « mais… il est marron »
Parce que j’ai oublié un petit détail, je suis daltonienne.
Ce qui est très rare pour une fille, mais vous avez compris qu’en fait j’étais un garçon, sans contrefaçon comme dirait Mylène. La vendeuse a rameuté tout le magasin pour me prouver que le pull était marron et que c’était moi qui avait un grain, mais je ne l’ai pas acheté puisqu’il était vert. Depuis j’évite les vendeuses.
Ensuite, les autres inconvénients du shopping, c’est qu’on ne trouve jamais ce qu’on veut, ou alors plus dans les bonnes tailles. On dit que les Françaises grossissent, alors pourquoi je trouve plus le 36, hein ? Ajoutez à ça la foule, le bruit, la musique commerciale : tout ce que je déteste.
Tout ça pour dire que je suis un garçon, car comme un garçon j’ai les cheveux longs comme dirait Sylvie.
20:12 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : shopping, mode, bimbo, daltonisme | | Facebook