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10/01/2009

Mon best of des films de 2008

best of films de l'année 2008,cinéma gore,film d'horreur,film d'épouvante,mr73,tonnerre sous les tropiques,médiumChaque début d’année, je fais mon top des meilleurs films, séries, livres que j’ai vus et lus l’année précédente.
Pour vous souhaiter une bonne année et vous aider à combler la bonne résolution « je me culture la tête », je vous fais profiter de ma culture exceptionnelle et de mes goûts divins en la matière. Vous allez voir, j’adore les films intellos. Quelle chance vous avez.

Je ne livre pas la liste des films vus à la télé ou en DVD. Comme j’essaie d’en voir un par jour, ça risque d’être long, déjà que je m’éternise, là… Même si on tente de me décérébrer en m’empêchant de voir mes films. On me force à sortir le samedi soir. Alors que M6 diffuse Médium ce soir là, cette série hautement intellectuelle. De toute façon il fait moins 5, j’hiberne, je ressortirai en mars.

Je vous propose juste le best of des 39 films vus au cinéma en 2008.
Je commence par le genre le plus populaire, la comédie, pour vous laisser l’illusion encore un instant que je suis tout à fait normale.

Même là, beaucoup n’apprécient pas, ils n’ont pas le sens de l’humour. J’en fais souvent les frais, moi qui parle tout le temps au second degré, comme dans ce post. Je précise, on ne sait jamais, des lecteurs ont peut-être décroché en pensant que j’ai la grosse tête. Je devrai mettre des « lol » quand je déconne, et des « pas lol » quand je suis sérieuse. Je réécris donc ce post : « Je vous dévoile ma culture exceptionnelle, lol. Je ne cite pas les films de la télé, pas lol… » 

Tin tin ! Roulements de tambour…

Pour moi, la meilleure comédie de l’année est Tonnerre sous les tropiques de Ben Stiller. J’ai adoré lire les critiques de spectateurs :« consternant ! 1 ou 2 gags et c'est tout ! Comment peut-on faire un film aussi mauvais ?" "nul du début à la fin"...
Ils n’ont pas dû saisir les références cinéphiliques et l’humour absurde et noir. Contrairement à ce qu’ils pensent, ce sont plutôt les intellos qui ont apprécié le film (même Les cahiers du cinéma ont aimé, pour dire). Je me suis amusée à regarder les gens qui sortaient en cours de séance : des jeunes lookés branchés, qui se dandinaient comme Travolta dans le générique de début de La fièvre du samedi soir. Bref, des types qui se la pètent et se prennent très au sérieux : tout ce que j’aime, lol. Oups.

Comme comédie, j’ai aussi bien aimé cette année  Soyez sympas, rembobinez de Michel Gondry, très cinéphile aussi, J’irai dormir à Hollywood de Antoine de Maximy et le court métrage de Gondry dans le film Tokyo !

Maintenant j’évoque le deuxième style de film que j’aime, beaucoup moins populaire, et vous vous barrez en courant.

J’adore les films « sombres », ce qui regroupe pleins de genres différents : le film noir bien sûr, mais aussi le documentaire « qui montre bien la comédie humaine et l’absurdité de l’existence » comme disent les intellectuels misanthropes. Les films sombres rassemblent également pour moi le cinéma fantastique, le film d’horreur ou d’épouvante. Par contre, je crains toujours le gore. Si, y a une différence entre horreur et gore.

Mon meilleur film glauque est sans conteste L’échange de Clint Eastwood. Une histoire vraie de serial killer : ce que je préfère. Encore plus traumatisant qu’un épisode de Faîtes entrer l’accusé. Le film traite aussi de la corruption de la police de L.A dans les années 30, de la condition des femmes, des asiles etc. Des sujets de société réalistes, politiques, historiques comme j’aime.l'échange film.jpg

Dans le genre sombre, j’ai apprécié en 2008, dans le désordre :

MR 73 de Olivier Marshall, Rec de Jaume Balaguero et Paco Plaza, Funny games US de Michael Haneke, Cloverfield de Matt Reeves...
Sinon j’ai bien aimé le dernier Indiana Jones et Wall-E. (Ca va, ces films sont assez populaires, mes lecteurs sont revenus ?)

Je ne fais pas de critiques, je ne veux pas que mon talent vous accable. Je ne fais pas de résumés non plus, vous n’avez qu’à être culturés, lol. Oups.
On peut dire que c’est un post pour savoir si vous êtes capable d’apprécier Tonnerre sous les Tropiques et le second degré.

Maintenant j’attends vos listes de films préférés. Pas lol. Oups.

 

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04/01/2009

L'anniversaire poisse

Le 24 décembre, c’est mon anniversaire. C’était banal, de juste raconter la fête, les cadeaux, le gâteau. Il a bien fallu que je trouve quelque chose en plus pour pimenter l’évènement.
Déjà, depuis toujours, on me dit systématiquement : « Pas de chance, être née le 24 décembre, recevoir qu’un seul cadeau pour l’anniversaire et noël… » J’entends cette réaction à chaque fois que je m’inscris dans une administration, pour prendre une carte de bibliothèque, de transport… On m’a même dit aux Assedic : « Vous inquiétez pas ! Vous aurez bientôt un deuxième cadeau : un travail ! » (Tu parles)
Je me suis dit : « je vais leur montrer ce qu’est la vraie malchance. » J’ai donc décidé de me faire des anniversaires à thème : « anniversaire pourri par la maladie la plus originale et débile possible. »anniversaire poisse.jpg

J’ai inauguré l’anniversaire poisse en décembre 2007.
Je vais chez le docteur :
Moi : « Je vais travailler avec des enfants. Il me faut un certificat de vaccination.
Le docteur : - Pas de problème.
Moi : Sinon, je n'ai eu aucune maladie infantile.
Le docteur : - Vous plaisantez ?
Moi : - Ben non.
Le docteur : - OUAH AH AH ! Elle est bien bonne celle là ! Vous n’êtes pas au bout de vos peines ! Au moins, on a trouvé récemment un vaccin contre la varicelle.
Moi : - Vous voulez me faire une piqûre ? Le truc avec une grosse et longue aiguille pointue qui est censé pas faire mal ? NAN !
Le docteur : - Oh, mais je vous conseille fortement de vous vacciner. La varicelle d’adulte, c’est vraiment pas facile. On a de la fièvre, on est fatigué…
Moi : - Bah, en école primaire, c’est rare, c’est plutôt chez les bébés…Ca va pas me sauter dessus comme ça… Si je l’ai pas eu jusqu’à présent…
Le docteur : - Détrompez vous. Je vous prescris le vaccin.
Moi : - Ouais ouais. Je verrai…

C'est ça. Parano ces docteurs. La varicelle à mon âge. Avec un tout nouveau vaccin… On connaît pas encore les effets secondaires… Veut pas choper la sclérose en plaques moi…

J’ai donc calculé qu’en enlevant la période d’incubation, j’ai attrapé la varicelle au bout de trois jours, ou six heures de contact avec les enfants. Pas mal.

Un matin, je me lève. J’ai des boutons sur le ventre. Comme souvent : j’ai la peau hypersensible, le moindre textile ou aliment un peu moins classique me causent des allergies. Je m’inquiète pas.
J’arrive à l’école.
Une collègue : « T’as un gros bouton sur la tempe.
Moi : - Ah ? J’en ai parfois. »
De quoi elle se mêle. C’est pas poli. Non mais.
Au même moment je regarde ma montre. Tiens, j’ai un autre bouton sur le poignet. Bizarre quand même.
10 minutes plus tard, je vérifie si c’est bientôt la fin du boulot. Mon bouton du poignet a éclaté comme une bulle. Vraiment étrange.
Bah, la cloche sonne. Je rentre chez moi. Je lis. Qu’est ce qu’il fait froid. C’est parce que je ne bouge pas. Je monte le chauffage. Je mets un deuxième pull. Puis un troisième. Puis un peignoir.


2 heures plus tard, mon frère rentre :
Frère : « On crève de chaud ici ! Ca va pas ? T’es tellement emmitouflée qu’on dirait un bibendum ! »
Moi : - Je crois que j’ai un peu de fièvre… J’ai aussi des petits boutons, mais c’est rien, c’est une allergie…
Je soulève mes pulls. J’avais deux fois plus de boutons.
Frère: « -AAAAAAHHHHH !!!!! C’EST HORRIIIIIIIIIBLE !!!!!!! Ca y est, tu l’as chopé…
Moi : - Mais non ! C’est juste une allergie ! Ce sera parti demain ! »

Le lendemain, trois fois plus de boutons, je vais chez le docteur pour qu’il confirme l’allergie.
Le docteur : « - Qu’est ce qui vous amène ?
Moi : - J’ai des boutons.
Le médecin grimace alors un large sourire entendu.
Moi : - Puis j’ai de la fièvre.
Il continue de me fixer avec son grand sourire sadique et content de lui.
Moi : - Ca me gratte un peu.
Le docteur (triomphant) : - C’est la varicelle ! Je vous l’avais dit ! Il était temps de l’avoir à votre âge…
Moi (d’une petite voix) : - Mais vous voulez pas vérifier quand même ? On sait jamais…
Le docteur : - Oh là là ma chère, y’a pas de doute." Il regarde. "Et oui ! C’est ça !"
Content comme s’il avait découvert le vaccin contre le cancer.
Le docteur : - Vous inquiétez pas, c’est pas grave. Vous allez juste passer un mauvais quart d’heure pendant 15 jours…
Moi : - Mais c’est mon anniversaire ! Et noël ! Quelle tête je vais avoir sur les photos !
Le docteur : - Ca vous fera un joli souvenir ! »

Effectivement, j’ai de magnifiques photos de moi soufflant mes bougies, ouvrant mes cadeaux, caressant le nouveau bébé cochon d’inde. Beau sujet, beau cadre, belle lumière, beaux boutons. Environ 200 sur tout le corps, même sous les pieds et aux endroits pas catholiques comme dirait ma grand-mère. A désinfecter un par un deux fois par jour. Ils se transforment en grosses croûtes.
Impossible de dormir, j’ai l’impression d’avoir des clous qui s’enfoncent dans ma peau. Ca me démange affreusement, mais interdiction de gratter sous peine d’avoir un trou de cicatrice à vie. J’en ai quand même un sur le visage : j’ai léché la casserole où était préparé mon gâteau d’anniversaire et me suis essuyée d’un grand revers de la main. Crac le bouton au bord des lèvres. Les marques devaient partir dans les 6 mois, mais ma peau est tellement fine et fragile que je garde encore des traces un an après, pour mon prochain anniversaire poisse.

PS : A l’instant, j’étais en train de me relire. Le téléphone sonne. La femme pour laquelle je fais du baby-sitting. Elle me prévient que deux de ses gamines ont… la varicelle ! Normalement on ne l’a qu’une fois. Normalement…J’aurai peut-être dû suivre les conseils de mon frère et ne plus travailler du tout pendant mon congé maladie. J’ai peur !

 

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17/12/2008

Parce que je le vaux bien

Je vous explique enfin ce que j’ai concocté avec mes œufs grâce à Marie.
Marie révèle ses recettes dans son bouquin « Mes petits cadeaux cosmétiques bio » et dans son blog « La souris papivore ».


Bon, après toute cette pub, je parle enfin de mes œufs. (Après tous ces trucs de pro, j’ai l’air ridicule avec mes pauvres œufs!)
Marie m’a dit : « Le jaune d’œuf, c’est très bon pour les cheveux, ça les nourrit et les rend brillants. »
Oui, mais que faire du blanc ? On va pas gâcher des blancs d’œufs périmés seulement depuis 8 jours ! Allez, je mets tout sur la tête, jaune et blanc. Après je fais couler l’eau chaude à fond comme d’habitude. Je ressors de la douche toute fière et demande à mon frère :
« Ca a marché ? J’ai les cheveux brillants, dis ? Y sont beaux mes cheveux hein ? »
Mon frère grogne : « hummm…ouais ouais » sans lever les yeux de son journal.
cheveux oeufs.jpg
Ensuite, je me pavane dans la rue puis à une fête où l’on était invité. Je mets bien en évidence mes cheveux brillants, en les tripotant et en les fourrant sous le nez des gens. J’arrive habilement à amener le fait dans toutes les conversations :
Quelqu’un : « Qu’est ce qu’il fait froid en ce moment…
Moi : « Oui, d’habitude je mets un bonnet mais là je n'ai pas voulu décoiffer mes jolis cheveux brillants »
Quelqu’une : « Ce type est vraiment con !
Moi : - Oui, c’est à s’arracher les cheveux. Des cheveux que j’ai d’ailleurs très brillants. »

Après tous ces efforts, une fille a fini par remarquer ma coiffure à la fin de la soirée :
« C’est quoi tous ces trucs blancs gluants dedans ? »

C’était le blanc d’œuf. L’eau chaude l’avait cuit. J’ai donc frimé toute la journée avec du blanc d’œuf dans les cheveux.
La prochaine fois, je suivrai les recettes de Marie à la lettre.

NDLR : j’exagère hein. J’ai pas parlé de mes cheveux aux gens ! Je veux pas passer pour une folle non plus…




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06/12/2008

Je suis bien de chez moi

Je suis bien de chez moi. J’ai l’accent du coin et je parle le patois local. Je m’en suis vraiment rendue compte en arrivant à la fac. Les étudiants venaient de différentes régions et les accents fleurissaient. Par exemple Stéphanie la stéphanoise (faut le faire !) prononçait « un » au lieu de « an »

Paysans-2.jpg

Dans la Loire (où j’ai habité an un, euh, un an), ils remplacent les « o » par « eu ». Tandis que les autres élèves tremblaient, j’étais morte de rire quand le prof nous disait gravement : « j’ai ceurrigé veus ceupies ». J’ai mis une semaine à comprendre ce qu’était le « ceude » qui obsédait tant une copine. En fait elle passait son permis, et donc son « code ». Aujourd’hui encore, elle est incapable malgré ses efforts de prononcer différemment « seul », « sol », « saule ». Heureusement, elle est rarement seule à balayer le sol sous le saule. Ha ha.

En revanche, je n’avais pas pensé qu’on puisse se moquer de moi : l’irréprochable blanche comme neige. Le jour où mes amis de la fac m’ont révélé qu’ils ne comprenaient pas une expression que j’emploie à toutes les sauces, mon petit monde s’est écroulé. Cette expression, c’est « si ça accorde ». Là, si vous êtes de chez moi, vous dites : « bon sang mais c’est bien sûr ! ». Les autres, vous êtes émerveillés : « oh quelle belle expression, quelle poésie...» Je ne vois pas d’autres réactions possibles, non?

Le « si ça accorde » remplace dans un langage aussi imagé « si ça se trouve », ou, pour le commun des mortels, « peut-être ». Pour quelqu’un comme moi qui s’imagine toujours des choses et fait toujours plein d’hypothèses, le « si ça accorde » est carrément devenu un tic de langage. Cette expression est même tellement populaire dans mon patelin qu’elle a des diminutifs : « s’accorde » ou « t’s’accorde ».

En terre inconnue, je me fais repérer au bout de deux jours.
A la fac :
« -Le prof est pas là.
Moi : - Si ça accorde, il est malade, t’s’accorde il sera pas là pour l’exam mardi, on devra le reporter à la semaine prochaine si ça accorde »

Au boulot :
« -Comment ça se fait que Bidule a pas répondu à mon mail ?
Moi : - Si ça accorde, il l’a pas reçu…»

J’emploie des expressions bizarres, je mets des « y » partout et j’accentue les « eu ». Pourtant si on devait dire « e », on écrirait « un fleve », « une feye », et pas « fleuve » et « feuille ». C’est logique quoi. De même, les « y » partout, c’est très pratique. Par exemple, « il tape son chaton ». Le « l » lié au « t », c’est dur à prononcer. Alors que « y tape son chat », ça coule tout seul. C’est facile à dire. Cool quoi. Idem, « j’y mets là », est beaucoup plus évident que « je le mets là », ou pire « je pose le sac ici ». « J’y fais », « j’y sais »…pas de mots superflus, pas de temps à perdre, je suis une femme d’action moi !

Ce langage peut aussi entraîner des quiproquos. Une amie m’a raconté récemment :

« Avec un copain, je vais chercher mon mari à la gare. »
La copine : « Il arrive à et 20.
Le pote: - Quoi ? Mais tu m’as dit qu’il arrivait à gare de Lyon !
- Oui ! Il arrive à et 20 !
- Mais c’est pas du tout là !
- Tu crois qu’on y sera pas s’il arrive à et 20 ?
-Evin, c’est loin
-C’est dans 30 minutes
- C’est à une heure d’ici ! »

Bref, au bout d’un quart d’heure, ils ont compris qu’il confondait la gare d’Evin et l’expression « et 20 ». Au lieu de dire « 20h20 » on dit « et 20 ». Ca évite de répéter bêtement l’heure en cours. On rajoute « et » jusqu’à la demie (et 5, et 10) puis après on dit « moins 25,moins 20 » comme tout le monde. Enfin, je crois?

Dans le bon vieux temps où je bossais dans un journal, la rédac chef a présenté un livre sur mon patois :

« On a reçu ça, mais je pense pas qu’on puisse faire un article sur le sujet. C’est incompréhensible. Ca intéresse quelqu’un ? »
Chaque journaliste feuillette :
« Non…tarabâtre, ça veut dire quoi ? »
« N’importe quoi ! Une catole ! Plus personne parle comme ça !»
J’ose un timide : « Euh…si, moi ».

Comme je suis habituée à être une extraterrestre maintenant, je ne m’insurge pas : « Quoi ? Vous dites pas : « Ca fait flique, j’me suis fait embugner, la bagnole a débaroulé toute la Croix-Rousse ? J’y crois pas ! »

Au moins, on comprend ce que je veux dire. Parce que quand ma mère a revendu la voiture familiale vieille de 15 ans à un vieux paysan, tout ce qu’on a pu décoder en 10 minutes, c’est qu’il allait se servir de titine « juste pour aller voir ses vaches au bout du pré ».

Alors, hein, ya pire que moi. Je parle très bien la France.

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