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05/08/2009

Chaud...cacao...cho cho cho chocolat

cacao.jpgLe matin au réveil, quand je ne dors pas chez moi, mes hôtes me posent toujours la question fatidique : « Thé ou café ?
Je réponds inlassablement : - euh…cacao ? »
Et inévitablement, on me regarde comme si j’avais 10 ans. Alors que c’est bien connu, j’en ai 17. Cette année j’ai même pris cinq ans d’un coup, parfois on me donne 22. Ce qui ne fait toujours pas le compte.

Alors aujourd’hui, je pose cette question fondamentale, je me révolte, je lance une pétition : « Pourquoi, passé l’école primaire, n’aurait-t’on plus le droit de boire du cacao ? »

Quand j’ai accompagné des enfants en classe verte, tous les matins, ils me demandaient catastrophés : « Comment ça se fait que tu bois du cacao ? C’est pas pour les grands ! » Je vous assure que les gosses étaient vraiment chamboulés, je bousculais tous leur repères apparemment.
Les adultes s’étonnaient aussi : « Quoi ? Tu ne sucres pas ton Van Hou* ! Mais c’est super amer ! » Le café l’est bien plus que le chocolat, et pourtant on en fait pas tout un plat quand quelqu’un ne sucre pas son café. On en fait une tasse peut-être.

Je bois du cacao, mais pas n’importe lequel. Le vrai, le Van Hout*, 100% cacao, non sucré. Que du chocolat. Sinon, je ne bois que du Poulai*. Le mouton dissident ne jure que par le Benc*, et Agapi que par le Nesqui*, mais pour moi c’est comme si j’avalais du sucre sans chocolat. Désolée, je sais je crée une polémique, mais c’est important que chaque citoyen puisse donner son avis. Oui,  j’ai voté Cacao Poul* aux Européennes.

Contrairement aux apparences, ceci est un article non sponsorisé. Mais si Van Hout* ou Poulai* veulent m’offrir du cacao, j’dis pas non, hein ! Vous avez vu comme c'est ridicule de pas citer les marques ?

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01/08/2009

Des chefs-d'oeuvre perdus pour la nation

carrière gâchée.jpgUn pote m’a encore demandé pourquoi je n’écrivais pas de scénarii comme eux tous. Je m’apprêtais à répondre, mais on m’a interrompu : « raaah, on la connaît par cœur ton excuse bateau ! »
Comme je suis bâillonnée, je profite de mon seul espace de liberté pour radoter mon excuse bidon. Ca intéressera peut-être enfin quelqu’un, peuh.

Dès que j’ai su lire et écrire, j’ai inventé des scénarios. Enfin, des story-boards, mais comme je ne savais pas comment ça se nommait, j’appelais ça « mes B.D de films ». Je dessinais des affiches de ciné, avec des annotations : « Le film aux 7 césars, 8 oscars, palme d’or à Cannes 1989 » « Magnifique ! La meilleure comédie de  l’année (Télé 7 jours) » Oui, à cet âge là, la référence ciné est le magazine télé familial. Je n'ai pas bien évoluée, je ne lis toujours pas Les Cahiers du Cinéma.

Un jour, à 7-8 ans, alors que j’étais plongée dans l’écriture d’un de mes chefs-d’œuvre, j’entends mon frère rire. Il avait tout lu caché derrière moi et se moquait de mes écrits en citant des passages. La honte de ma vie. A partir de ce moment, j’ai continué à écrire, mais j’ai systématiquement déchiré ou brûlé mes textes après réalisation. Même mes rédactions pour le collège. Ma seule lectrice et fan, ma meilleure amie de l’époque, a même pleuré quand je lui ai avoué avoir tout jeté…Vers 17 ans, j’ai fini par arrêter. D’écrire, hein, pas de jeter.

Alors voilà, c’est ma grande excuse pour expliquer pourquoi je n’écris pas de fictions. Ca laisse planer le doute : Mais oui ! Si on m’avait laissé m’exprimer, j’aurai pu devenir le nouveau Maupassant ou le nouveau Verhoeven, on n’en doute pas…
Mon histoire est quand même plus intéressante que : « ben…j’ai peut-être des idées de scénar…mais elles tiennent environ 3 minutes 30 de film…ça ferait des courts-métrages très courts quoi…Quoique, mises bout à bout, ça ferait un film d’une durée normale ! Il serait sans queue ni tête, mais j’expliquerai que, si personne ne le comprend, c’est « parce qu’il est en avance sur son temps » comme disent les péteux.

Boris Cyrulnik analyse bien les gens comme moi : « leurs petits métiers traduisent leur peur de l’engagement, qui mène à l’évitement de la profession qui plaît, car ils pensent que souffrir d’un espoir déçu est plus douloureux qu’accepter une absence de rêve ».

Sinon, j’ai aussi l’excuse n°5 : « j’ai eu une super idée cette nuit pendant une insomnie/un rêve, je t’assure c’était génial, mais je m’en souvenais plus au réveil »,
l’excuse n°7 : « j’ai la main atrophiée à cause de mon doigt coupé, je peux plus écrire. Quoi, c’est la main gauche et je suis droitière, et alors ? »,
l’excuse n°11 : « le chat a fait ses griffes sur mon cahier, l’écriture est illisible »,
l’excuse n°15, dite « à la Baffie » : « je peux pas, j’ai piscine. »
Bon, vous saurez très bien compléter la liste des excuses foireuses tout seul.

 

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29/07/2009

Une perro

ChipsTraiteur.JPGJe suis avec ma nièce de trois ans. On est à table. Elle me tend une Chips.

Nièce : « Tiens, une perro !
Moi : - Une quoi ?!!?
Nièce : - bin, une perro !! (C’est évident voyons !)
Moi : - Mais, c’est une Chips !!!
Nièce : - Non, papa a dit qu’on prenait la perro !!!!
Moi : - Aaah ! L’apéro !!!!!
Nièce : - bin oui, la perro.

Forcément.

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25/07/2009

Chansons en yaourt

yaourt.jpgJ’ai raconté que je ne suis pas franchement bilingue en anglais et que je n’accorde pas une grande attention aux textes des chansons.
Mais comme je chante beaucoup, il faut bien des paroles quand même.
Alors je chante en yaourt.
Quand j’étais petite, pour Any time at all des Beatles, au lieu de :

“Any time at all, Any time at all !
Any time at all,
All you’ve gotta do is call
And I’ll be there !”

Je chantais :

“Annie ta moto, (dong dong dong) Ai mis ta moto !
Ai mis ta moto,
oh you côte à tout hi toc
On a le bidet !”
Notez que je bruitais aussi la guitare (dong dong dong). Ma version est quand même plus originale. Les paroles ont un sens profond.

Ne pas comprendre l’anglais, à 5 ans, c’est normal. A 15 c’est encore compréhensible. Mais ne pas comprendre sa langue natale…
A 20 ans, j’ai enfin découvert les vraies paroles du Roi des fourmis de Polnareff :
« Je suis le roi des fourmis,
Misanthrope et petit,
Tyrannique et gentil »
Le final : « une couronne, pour ma pomme ! ».

Le choc. Depuis toujours je comprenais :
« Je suis le roi des fourmis
Mis en trop des petits »
Le final « du courage, pour ma peur ! »

Eh ben je préfère ma version. On se doute que le roi des fourmis est petit et qu’il a une couronne, forcément c’est un roi et c’est une fourmi… Alors que « mis en trop des petits » signifie qu’il est un roi mais que tout le monde le prend pour un individu lambda.
« Du courage pour ma peur » veut dire que le roi est censé représenter la force, la volonté, le courage et l’ambition pour guider son peuple. Pourtant au fond de lui, le roi n’est qu’un homme comme les autres, faillible, qui a peur.
N’est-ce pas que ma version est plus philosophique et profonde.
J’aurai dû faire parolière. Jean-Loup Dabadie et autres, tremblez, la relève est assurée.

Ca m’a toute tourneboulée de découvrir que les paroles n’étaient pas celles que je croyais. Comme quoi, le texte d’une chanson est quand même important pour moi.
Je ne suis pas sourde comme un pot non plus, parfois je comprends les paroles quand même. Comme on parle de Polnareff, voici un de ces textes que j’apprécie beaucoup. Ouvrez grands vos oreilles.
Sous quelle étoile suis-je né

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