Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/08/2009

L'herbe est toujours plus verte ailleurs

Regardez ce que j’ai trouvé :

chèvre.jpg


La chèvre de monsieur Seguin a voulu voir si l’herbe était plus verte à côté. Elle n’est pas allée bien loin, elle a juste passée sa tête hors de l’enclos, et est restée coincée. La pauvre bête m’implore du regard comme si j’étais le Messie, elle bêle, s’agite (le peu qu’elle parvient à bouger)
Elle a vraiment pas de bol : la seule personne qu’elle trouve pour l’aider, c’est moi, miss bobo-là Gastonne Lagaffe.

Je tire de toutes mes forces sur le haut du carré de grillage où la chèvre a coincé sa tête. J’entends l’animal déglutir… euh…je l’étrangle en fait… Tirer sur le haut du grillage soulève le bas : il faut écarter les deux côtés…
Bon, si la chèvre a réussi à passer la tête dans le grillage, elle pourra bien la sortir !
Moi : « Allez biquette ! Tourne ta tête !
Biquette : - Beeeh !
Mets tes cornes en diagonale !
- Beeh !
Mais tu comprends rien ! Fais comme ça, là ! »
J’empoigne les cornes de Biquette et lui tourne la tête dans tous les sens, tout en la poussant pour la faire ressortir. La chèvre pige que dalle et bêle de plus belle.

Elle pensait trouver son sauveur, et je l’étrangle, lui tords la tête, lui donne de faux espoirs et l’abandonne. Observez le regard désespéré qu’elle me lance quand je repars…et encore, vous n’avez pas le son, les bêlements déchirants… chèvre 2.jpg
Meuh non, je déconne, vous savez bien que j’aime les gentils n’animaux et que je tente toujours (vainement) de les sauver (comme Gloups le poisson). Je vais avertir le propriétaire de la chèvre.

Le paysan, assis sur son tracteur, me regarde comme si je débarquais de Mars, ou de son synonyme : la ville. Les gens du coin surnomment les  citadins « les doryphores », les nuisibles qui envahissent leur campagne. Je propose d’aider un animal : quelle idée !
Le fermier me répond : « ouais je l’ai vu…elle me fait toujours le coup la vieille bique… »
Effectivement, si vous observez bien la première photo, un carré de grillage a déjà été agrandi…ça n’a pas servi de leçon à la bestiole !
Quand je repasse devant la ferme 20 minutes plus tard, la chèvre n’est plus accrochée. Qui l’a libérée ? Monsieur Seguin, ou le loup peut-être.