13/10/2009
Les 100 livres préférés des Français
J’ai expliqué que je n’osais pas écrire une critique de cinéma. Je n’ai toujours pas fait de critiques de livres non plus. Je note juste des listes de best of, c’est plus facile... En voici une, qui a circulé sur beaucoup de blogs, je l’ai trouvé chez Madame Kévin.
C’est la liste des 100 livres préférés des Français.
je trouve instructif de connaître les goûts de nos concitoyens. J’ai constaté que la plupart des livres sont des classiques qu’on étudie à l’école... ils ne lisent plus ensuite ?
Par exemple, mon exemplaire de Cyrano de Bergerac date des années 60 et a été étudié par toute la famille. Avec les caricatures et blagues de potache de mes frères dans les marges, c’était facile de se concentrer sur la lecture…
Comme les livres sont connus et que je ne vais jamais chercher bien loin mes idées de livres, j’en ai lu 67 si je sais bien compter (soulignés en rose). Je les ai surtout bouquinés au collège et pas relus depuis, mes goûts ont certainement changés. Le meilleur des mondes que j’aimais à 12 ans m’a un peu déçu à 25, idem pour le K, etc....
1. La Bible (je ne suis pas franchement sûre que les Français l’ait lue en entier…)
2. Les misérables de Victor Hugo (j’ai vu le film avec Jean Gabin et Bourvil, ça compte ?)
3. Le petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry (je le trouvais gnangnan. Pas dû comprendre le texte caché à l’époque. (école primaire)
4. Germinal d'Emile Zola (j’ai aussi adoré le film de Berri quand j’étais ado)
5. Le seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien (3ème tome lu pendant un job d’été !)
6. Le rouge et le noir de Stendhal (un peu trop jeune pour le lire. Je l’ai trouvé chiant)
7. Le grand Meaulnes d'Alain-Fournier (j’ai adoré à 12 ans. Une révélation. Pas relu depuis, j’ai peur d’être déçue.)
8. Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne (j’adorais le film aussi)
9. Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody (c’est pas moi c’est ma mère qui m’a forcée !)
10. Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas (pas lu jusqu’au bout. C’est lui qui était publié d’abord dans des journaux et payé à la ligne, du coup il mettait trois tonnes de phrases inutiles ? Parce que les descriptions me gonflent…)
11. La gloire de mon père de Marcel Pagnol (adoré à 11 ans. Le film aussi)
12. Le journal d'Anne Frank d'Anne Frank (pas aimé à 12 ans mais mieux apprécié à 18)
13. La bicyclette bleue de Régine Deforges
14. La nuit des temps de René Barjavel
15. Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mc Cullough (par contre le film romantique réjouissait mon cœur de jeune fille)
16. Dix petits nègres d'Agatha Christie (j’ai lu tous les Agatha Christie entre 11 et 13 ans, pas relu un seul policier depuis !)
17. Sans famille d'Hector Malot (j’aimais bien le dessin animé aussi, hi hi)
18. Les albums de Tintin de Hergé (mais pas tous)
19. Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell (le film aussi et je les adore toujours)
20. L'assommoir d'Emile Zola (qui comme son nom l’indique, assomme. J’aime bien Zola. Ca se lit vite quand on passe les descriptions…)
21. Jane Eyre de Charlotte Brontë (j’aime bien le film avec Charlotte Gainsbourg aussi)
22. Dictionnaires Petit Robert, Larousse, etc. (c’est sûr, les Français lisent le dictionnaire pour se distraire, le soir en livre de chevet)
23. Au nom de tous les miens de Martin Gray
24. Le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas (j’ai vu le film avec Depardieu, ça compte ?)
25. La cité de la joie de Dominique Lapierre (idem)
26. Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley (m’a déçue à la relecture. J’avais déjà trouvé la fin ridicule à 13 ans (retour à l’âge préhistorique) vraiment le final gâche tout.)
27. La peste d'Albert Camus
28. Dune de Frank Herbert (un peu longuet, et le film, pourtant de Lynch, est kitsch)
29. L'herbe bleue, Anonyme (à lire quand on est ado)
30. L'étranger d'Albert Camus
31. L'écume des jours de Boris Vian (j’ai détesté les personnages qui se ressemblent tous et sont des branleurs)
32. Paroles de Jacques Prévert (adoré à 17 ans)
33. L'alchimiste de Paulo Coelho (beaucoup rigolé en le lisant, je l’ai trouvé pathétique)
34. Les fables de Jean de La Fontaine (comme tout le monde quoi. Réciter Le corbeau et le renard debout sur l'estrade devant toute la classe…que d'horribles souvenirs…)
35. Le parfum de Patrick Süskind (adoré à 15 ans)
36. Les fleurs du mal de Charles Baudelaire (adoré à 18 ans)
37. Vipère au poing d'Hervé Bazin
38. Belle du seigneur d'Albert Cohen (soit on adore soit on déteste. J’ai détesté)
39. Le lion de Joseph Kessel (beaucoup aimé à 11 ans. Je crois que j’ai même versé ma petite larme)
40. Huis clos de Jean-Paul Sartre (beaucoup aimé à 16 ans)
41. Candide de Voltaire (beaucoup aimé à 14 ans)
Vous avez vu comment je me souviens de l’âge ? C’est parce que je note tous les livres que je lis depuis mes 10 ans, eh oui c’est la classe. En fait je les note surtout parce que j’ai une mémoire de poisson rouge. Au moins c’est pratique, je peux voir un film une dizaine de fois sans me souvenir de la fin ! Sauf Titanic, mais tout le monde la connait à l'avance...
42. Antigone de Jean Anouilh (beaucoup aimé à 17 ans)
43. Les lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet (pas beaucoup aimé à 9 ans. Un peu chiant)
44. Premier de cordée de Roger Frison-Roche (j’ai vu le film, ça compte ?)
45. Si c'est un homme de Primo Levi (un peu trop froid à mon goût)
46. Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur (à 8 ans, j’ai surtout retenu que Sophie se goinfrait avec des supers goûters et avait vraiment une vie de luxe !)
47. Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne
48. Les fourmis de Bernard Werber (adoré à 16 ans)
49. La condition humaine d'André Malraux
50. Les Rougon-Macquart d'Emile Zola (Ceux qui sont déjà listés ici, lus en classe comme beaucoup de monde)
51. Les rois maudits de Maurice Druon
52. Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand (j’en ai appris des passages par cœur. J’ai aussi adoré le film avec Depardieu)
53. Les hauts de Hurlevent d'Emily Brontë (beaucoup aimé le film des années 40 aussi)
54. Madame Bovary de Gustave Flaubert (J’avoue, j’ai mieux apprécié le film de Chabrol avec Isabelle Huppert et le beau Malavoy…)
55. Les raisins de la colère de John Steinbeck (beaucoup aimé le film de Ford aussi)
56. Le château de ma mère de Marcel Pagnol (comme la gloire de mon père)
57. Voyage au centre de la Terre de Jules Verne
58. La mère de Pearl Buck
59. Le pull-over rouge de Gilles Perrault (j’adore tous les récits de crimes et faits-divers)
60. Mémoires de guerre de Charles de Gaulle
61. Des grives aux loups de Claude Michelet
62. Le fléau de Stephen King (j’ai adoré le premier tome, parfait pour une parano et hypocondriaque comme moi, mais j’ai trouvé que c’était un peu longuet. 1500 pages, quand même !)
63. Nana d'Emile Zola
64. Les petites filles modèles de la comtesse de Ségur (La comtesse de Ségur et sa morale m’ont vite gonflé)
65. Pour qui sonne le glas d'Ernest Hemingway
66. Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez (pas lu, pourtant c’est un classique, mais j’ai lu un recueil de ses nouvelles et je n’ai pas accroché)
67. Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel Schmitt
68. Robinson Crusoé de Daniel Defoe (trouvé chiant)
69. L'île mystérieuse de Jules Verne
70. La chartreuse de Parme de Stendhal
71. 1984 de George Orwell (adoré à 15 ans)
72. Croc-Blanc de Jack London (adoré à 12 ans. Le film aussi. J’ai versé ma petite larme)
73. Regain de Jean Giono
74. Notre-Dame de Paris de Victor Hugo (mais j’ai vu le film avec Anthony Quinn !)
75. Et si c'était vrai de Marc Levy (Pas tenu jusqu’au bout)
76. Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (adoré à 17 ans)
77. Racines d'Alex Haley
78. Le père Goriot d'Honoré de Balzac (bien aimé à 15 ans)
79. Au bonheur des dames d'Emile Zola
80. La terre d'Emile Zola
81. La nausée de Jean-Paul Sartre (j’aimais bien Sartre à 17 ans, pas sûre que ce soit toujours le cas maintenant)
82. Fondation d'Isaac Asimov (Je compte lire ce grand classique, j’ai déjà lu quelques nouvelles)
83. Le vieil homme et la mer d'Ernest Hemingway
84. Louisiane de Maurice Denuzière
85. Bonjour tristesse de Françoise Sagan
86. Le club des cinq d'Enid Blyton (ben j’étais jeune quoi !)
87. Vent d'est, vent d'ouest de Pearl Buck
88. Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir (je compte le lire car c’est un classique)
89. Les cavaliers de Joseph Kessel
90. Jalna de Mazo de la Roche
91. J'irai cracher sur vos tombes de Boris Vian (je compte le lire aussi)
92. Bel-Ami de Guy de Maupassant (classé dans mon best of 2008)
93. Un sac de billes de Joseph Joffo
94. Le pavillon des cancéreux d'Alexandre Soljenitsyne (je compte le lire)
95. Le désert des Tartares de Dino Buzzati (idem)
96. Les enfants de la terre de Jean M. Auel
97. La 25e heure de Virgil Gheorghiu
98. La case de l'oncle Tom de H. Beecher-Stowe
99. Les Thibault de Roger Martin du Gard
100. Le silence de la mer de Vercors (il m’a bouleversé à 14 ans. Le film aussi. Je l’ai relu le mois dernier, j’étais plus pondérée.)
A vous maintenant. Quels livres avez-vous lus parmi cette liste ?
14:00 Publié dans Je suis culturée, On connaît le livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : lecture, littérature, livres sympas, livres pas trop longs et sans descriptions chiantes, marc lévy m'a tuer | | Facebook
11/10/2009
L'art de la manipulation, de mère en fils
Après la mère et la fille, le fils.
Il me fait un dessin pour la première fois en deux ans, alors qu’il ne dessine jamais et ne m’offre jamais rien. D’habitude, il reste le nez collé à sa console et parle par monosyllabe. Il insiste bien sur le caractère exceptionnel de ce cadeau :
Garçon : « J’ai mis énormément de temps à faire ce dessin. Il était très compliqué, parce que j’ai utilisé un compas. Je n’avais pas non plus tous mes crayons de couleurs alors j’ai dû en emprunter. »
Il met aussi son assiette dans le lave vaisselle après le repas. Normalement, c’est tout un pataquès pour qu’il accepte de faire des choses évidentes, comme prendre un bain et daigner s’habiller ensuite.
Maintenant, j’attends la manipulation du bébé qui ne parle pas bien encore.
Ils m’auront un jour, ils m’auront.
17:37 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : comment occuper des enfants, comment se faire aimer des enfants | | Facebook
09/10/2009
L'art de la manipulation, de mère en fille
Après la mère, la fille.
Je vous ai raconté comment la mère des gosses m’a eu par la couillonnerie les sentiments pour que je m’épuise à garder ses enfants et me fasse virer de mon nouveau travail. Sa fille a pris le relais du chantage et de la manipulation.
Hier, elle s’est plantée devant moi et m’a demandé le plus sérieusement du monde :
« Tu préfères que je te fasse un dessin tous les jours, ou que je te dise que tu es la plus gentille et la plus belle ? »
Si c’est pas de la manipulation, ça.
Elle a paraît-il pleuré toutes les larmes de son corps en apprenant la nouvelle de mon départ. Je soupçonne sa mère d’exagérer. En revanche, la fillette m’a réellement reproché sur un ton très triste :
Fillette : « Je veux pas que tu partes !
Moi (touchée) : - Mais non ! Je ne pars pas ! Enfin, je ne serai pas là tous les soirs, mais…
Fillette : Si tu restes, je te ferai des dessins tous les jours !
Moi : - euh…c’est gentil mais…
Fillette : Je te dessinerai des chats et j’écrirai ton nom avec des cœurs ! »
Elle a tenu parole. A chaque fois que je la vois, elle me fait des dessins très appliqués.
« Regarde, je t’ai dessiné en princesse ! Tu as vu la jolie robe que je t’ai faite ? Elle est de ta couleur préférée ! (Je lui avais désignée une couleur au pif une semaine plus tôt et elle l’a mémorisé ! )
« Regarde comme elle est belle ma bague ! C’est ma préférée ! Si tu veux je te la prête ! » (Comme j’ai des mains d’enfant, sa bague me va parfaitement)
La fillette tente de me prouver que le baby-sitting, c’est cool et qu’il ne faut pas abandonner ce job :
« Tu as vu, j’ai été sage. Je n’ai pas crié. J’ai rangé mes jouets. J’ai mis mon assiette au lave-vaisselle. Hein que je suis gentille !» (Jamais auparavant elle n’avait rangé, et jamais je ne lui ai demandé de débarrasser la table !)
Elle accompagne ses dessins et efforts de remarques flatteuses :
« Papillote, c’est vraiment la plus gentille des nounous. »
« Comme ils sont doux tes cheveux ! »
« Oh, elles sont jolies tes chaussettes ! (pas celles avec des chatons, mais des chaussons kitsch tricotés par ma mère pour mes neveux et moi : quand on les porte, on dirait les Dalton)
Je me demande si c’est sa mère qui lui souffle son texte, et ce que ses frères vont me sortir eux aussi pour me manipuler. Ils m’auront un jour, ils m’auront.
NDLR : La fillette nous a dessiné elle et moi sur le dessin ! Hein que je suis belle avec mon gros cœur sur la tête et ma robe de princesse !
18:43 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : comment occuper des enfants, comment se faire aimer des enfants, bon plan babysitting | | Facebook
07/10/2009
Le trublion
Au boulot, pendant que mon interlocuteur m’insulte gentiment au téléphone, j’éloigne le combiné de mon oreille et observe mes collègues. Je compte leur faire partager la joie de se faire gueuler dessus en mimant le fou furieux.
Oh mince, c’est vrai, on n’a pas le droit de rire ici…
A la pause, loin du chef, je me lance dans le récit de mes anecdotes inexistantes.
A la fin de mon numéro, on se rend compte qu’on a prolongé la récré de cinq minutes.
Moi : « Attendez, je rentre la première, comme ça je montrerai que je suis tellement zélée que je suis la première à reprendre le travail. En fait, non, si je passe devant, le chef va encore dire que je suis la meneuse. Je vais me mettre au milieu pour me fondre dans la masse. »
Les collègues me sortent alors une superbe flatterie. Je me sens tellement plus que je m’en vante sur ce blog :
« Vraiment, heureusement que tu es là. Maintenant, quand je déprimerai, je penserai à toi pour me remonter le moral !
« Ah oui, c’est sûr, au moins on ne s’embête pas tout le temps au boulot ! »
Très fière et flattée, je travaille ensuite avec plus d’entrain. Dans ma grande mégalomanie, j’ai l’impression que mes collègues sont ravivés eux aussi.
Alors, hein, chef, je rigole au travail, mais ça ne perturbe pas mes collègues. Je ne pense pas que je les influence comme vous le pensez, mais dans ce cas là cette influence est positive : ça les encourage à mieux bosser. Je devrai vraiment avoir une prime pour ça.
C’était un communiqué du SCME, Syndicat des Chats au Mauvais Esprit.
12:42 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : comment s'amuser au travail, comment avoir de bonnes relations avec son employeur | | Facebook