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05/10/2009

Mauvais esprit

police-mai68.jpgVoici donc le chaleureux accueil que m’ont réservé les chefs ce matin.
Petit rappel : suite à un baby-sitting pour la manipulatrice, j''étais épuisée vendredi pour mon nouveau boulot. Ma responsable m’a fait une remarque et j’ai tordu la gueule.

Ce matin, je m’attends à un accueil froid de sa part.
C’est tout le contraire. Je demande un renseignement à sa collègue, et elle me propose « je peux te rendre service ? Tu veux savoir quoi ? OK pas de problème je me renseigne… »
Tout sucre tout miel. J’ai l’impression que je lui ai fait peur en osant la contester !
Je lui parle le plus poliment possible avec de grands « merci, c’est gentil » etc… Je suis bien contente de cet heureux dénouement.
Je déchante vite.

flower power.jpgLe chef des chefs vient me voir :
« Suivez-moi, j’ai à vous parler. »
Tous mes collègues se retournent vers moi, yeux exorbités.
En chemin vers le bureau du dirlo, je potasse mon argumentaire pour expliquer ma réaction de vendredi.

Mais le chef me reproche quelque chose de plus anodin à mon sens.
Chef : « Tout d’abord, votre travail est excellent. Vous êtes vraiment très efficace, très rapide. Là-dessus il n’y a aucun problème. En revanche, je trouve que vous faîtes du mauvais esprit. J’ai peur que vous influenciez les autres. Quand vous êtes venue demander pour…enfin… »

mai 68 pavé.jpgIl s’interrompt car il n’ose pas me révéler la vraie raison qui lui pose problème :
J’ai été la seule à oser demander pourquoi notre salaire était inférieur de 100 euros au chiffre annoncé.
Le chef ne peut pas me blâmer d’avoir demandé des explications légitimes. Alors il me reproche ce que j’estime être des détails :
Lors d’une réunion de bilan, une responsable nous a dit « vous avez fait le double de travail demandé ! C’est génial ! »
J'ai répliqué sur le ton de la plaisanterie : « On a le droit à une prime ? »
La femme a éclaté de rire en disant « Je voudrais bien mais ce n’est pas de mon ressort ! »

Sauf que le chef n’a pas trouvé ça drôle du tout. Il me le reproche donc aujourd’hui :
« JAMAIS vous n’aurez de primes, c’est bien clair ? »
Moi : Je le sais bien, c’était une plaisanterie…
Chef :- Ici, on ne plaisante pas. Votre humour est très malvenu.»

Il me regarde au fond des yeux, sans sourciller, pendant tout l’entretien. Il tente de déceler le trublion qui sommeille en moi.
Il s’attend peut-être à ce que je me lève et fasse le salut militaire: « Sir, yes sir ! »
Ou il pense que je vais chanter, la main sur le cœur : « C’est la lutte finale, groupons-nous et demain… »

manif.jpgMe reprocher d’influencer les autres par mon humour, au lieu de me faire peur, j’ai trouvé ça plutôt flatteur. Ca n’a pas non plus effrayé mes collègues, qui pour l’instant trouvaient le chef plutôt sympa, et qui dorénavant s’en méfient et sont démotivés pour le travail.
Je leur raconte l’anecdote en mimant la scène, et ils sont morts de rire :
"Ouais, demain t’amènes ta banderole !"
"C’est pour quelle heure la manif ? "

Vous savez que j’ai toujours des chansons qui me trottent dans la tête. Jusqu’alors, au travail, c'était plutôt « siffler en travaillant» qui me venait à l’esprit. Aujourd’hui, j’ai pensé toute la journée à « Born to be wild ». Si ça continue, cette chanson sera remplacée par :
« Sois feignant, sois feignant,
Tu vivras content,
Sois feignant, sois feignant,
Tu vivras longtemps ! »
Quizz on connaît la chanson : Qui en est l’interprète ?

C’était un communiqué du SCME, Syndicat des Chats au Mauvais Esprit.

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04/10/2009

L'art de la manipulation

adieu_reste.jpgComme j’ai trouvé un nouveau travail, j’ai annoncé à la mère des gosses que j’arrêtais le baby-sitting. J’avais prévenu depuis le début que je cherchais un « vrai » travail et que je risquais de partir d’un jour à l’autre. Au bout de deux ans, elle n’y croyait plus. (Moi non plus).Comme je m’en doutais, elle m’a fait une scène, avec les larmes aux yeux et tout le tra-la-la.

Mère : « Mais vous ne pouvez pas me faire ça ! Qu’est-ce que je vais devenir ? Que vont faire les enfants ? C’est horrible, c’est un cauchemar !
Moi : - Vous trouverez forcément une autre baby-sitter. Beaucoup d’étudiants font ce travail en dehors de leurs études par exemple.
Mère : - Oui, mais les jeunes ne sont pas sérieux ! Je ne veux pas que votre remplaçant me lâche sans prévenir et que mes enfants se retrouvent seuls sur le trottoir à la sortie de l’école, comme avec la première baby-sitter !
Moi : - C’était une exception, les gens préviennent, même la veille !
Mère : - Et puis c’est du boulot de garder autant d'enfants ! C’est compliqué ! Faut être organisé ! »
C’est sûr, elle ne retrouvera pas quelqu’un qui a bac +6 comme moi pour faire ce boulot…
Mère : « Les enfants vous adorent ! Ils vont être désespérés si vous partez ! Jamais je ne retrouverai quelqu’un d’aussi sérieux que vous ! »

adieu.jpgTraduction de «sérieux » : couillon.
Moi : « De toute façon je ne travaille que 4 jours par semaine. Je veux bien continuer à travailler le mercredi, et peut-être d’autres soirées en dépannage, mais certainement pas tous les soirs. »

Résultat : la mère n’a pas vraiment cherché de nouvelle baby-sitter, puisqu’elle pense que je suis toujours disponible. Elle a juste imploré ses amis de garder ses gosses de temps en temps car « elle est vraiment dans la panade, elle ne sait plus quoi faire, au secours aidez-moi. » Elle a tout à y gagner, puisqu’elle ne paie pas ses potes.

Elle m’a encore supplié de l’aider, et j’ai accepté de garder les enfants la soirée de jeudi dernier. J’ai pensé : « après tout, elle m’a dit d’en faire le minimum, de les laisser jouer seuls ou regarder un film. Les enfants vont se coucher tôt, j’en profiterai pour lire mon bouquin, chose que je n’ai plus le temps de faire avec mon nouveau travail. Ce sera tranquille. »
Sauf qu’au lieu de revenir à 22h30 comme prévu, la mère est arrivée à minuit 35. J’avais encore des trucs à faire chez moi, je me suis donc couchée très tard. Les étudiants qui habitent à côté ont encore chantés, bourrés, sous mes fenêtres à 3h30.
Je cumule des dizaines d’heures de sommeil en retard, car j’ai eu du mal à m’adapter à mes nouveaux horaires (je suis une lève tard couche tard). Surtout, mon nouveau boulot et mes trois entretiens en une semaine m’ont chamboulée : je ne savais pas ce que j’allais devenir le lendemain. Bref, j’étais sur les nerfs.
Le vendredi, j’étais donc crevée au boulot. Cinq minutes avant la libération du week-end, je me suis énervée contre ma responsable qui m’a fait une remarque condescendante et sarcastique sur ma soi-disant baisse de rendement et ma (réelle) fatigue.

Si ça continue comme ça, la mère des gosses aura ce qu’elle veut : je me ferai virer et je serai à nouveau entièrement disponible pour elle et ses enfants.
J’attends avec joie le chaleureux accueil que me feront mes chefs lundi.

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30/09/2009

Des chats très cons

chats cons.jpgÇa fait longtemps que je n’ai pas parlé des chatons très cons. Ils sont toujours aussi cons, mais plus vraiment chatons.
Le véto a dit : « Ouh là, 4 kg, faudrait pas qu’ils grossissent plus ! »

8 mois et des tonnes de mou plus tard, les chats pèsent 7 kilos. Presque le double. En fait, l’expression « ventre à terre » ne signifie pas « courir vite » mais que le chat avance à deux à l’heure parce qu’il est ralenti par son ventre traînant sur le sol.

Le plus gros des chats est Papillote (hé ! c’est pas moi ! je suis pas grosse! je suis un estomac sur pattes mais pas un ventre à terre !) Papillote a donc été judicieusement rebaptisée par des mauvais esprits « le panda »

panda.jpg

ou « la vache normande ».

vache normande.jpg

Je surnomme son frère « gros tas ». Pour elle, logiquement, j’utilise le féminin « grosse tasse ».

Les chats sont toujours aussi cons. Quand je les compare à mon ancien chat adoré de la photo de profil, je comprends mieux pourquoi certaines personnes ne vouent pas comme moi un culte aux félins.
Mon chat idolâtré possédait la grâce féline énigmatique qui fascine tant les écrivains. (« L’homme doit travailler dur pour qu’on se souvienne de lui. Un chat le fait facilement, il n’a qu’à apparaître et sa présence demeure les jours de pluie » disait Einstein).
Les deux gros tas, eux, ont moins de classe. Ils se tournent avec difficulté et peinent à atteindre les différentes parties du corps pour se laver. Ils ont la grâce des hippopotames en tutu dans Fantasia.

hippo-et-le-croco-de-fantasia.jpg


Quand mon chat adoré souffrait de la chaleur, elle se plaçait intelligemment au bord de la rivière pour se rafraîchir. L’aristochatte se posait délicatement sur la mousse du cours d’eau presque asséché.
papillote vautrée.jpgLes deux péquenots, eux, s’étalent comme des paillassons sur le gravier, en plein cagnard, la langue pendante, se demandant pourquoi ils ont aussi chauds. J’ai suggéré à ma mère de les arroser au jet d’eau pour les soulager, mais curieusement elle a crié que j’étais sadique. J’ai aussi proposé de tondre leur épaisse fourrure, mais elle a failli faire une syncope. Les gens ne savent pas apprécier l’aide d’une âme charitable.

La nuit, mon chat adulé se couchait au fond de mon lit. Il réchauffait mes pieds constamment froids. Il ronronnait, ce qui m’aidait à m’endormir (c’est prouvé scientifiquement !). Quand la machine à ronron se taisait, il suffisait que je la touche du pied pour la remettre en marche. Si je voulais qu’elle parte, je la poussais un peu plus fort et (l’esclave) s’en allait.

litchi sur le lit.jpgLes deux gros chats dorment avec moi. Mais ces rebelles ne ronronnent que le minimum syndical. Ils s’étalent le plus possible et se couchent où ils veulent : sur l’oreiller, ou chacun d’un côté du lit, avec moi au milieu. 3 dans un lit de 80 cm de large, c’est beaucoup. J’essaie de déloger ces malotrus, mais ils s’accrochent de toutes leurs griffes en tirant les fils et faisant des trous dans les draps. Je capitule, et m’endors tant bien que mal recroquevillée dans un coin du lit, pendant que les deux gros monopolisent la place, allongés en diagonale.
Dès qu’une nouvelle personne dort à la maison, ils lui font subir ce supplice du « c’est chez moi ici, pousse toi de là que je m’y mette ». On voit qui sont les maîtres du château.
Sont peut-être pas si cons, finalement.

J’ai encore beaucoup d’anecdotes sur l’aristochatte, gros tas et le panda, je vous les réserve pour le jour où ils atteindront les 12 kilos.
Je plaisante hein, j'en donne pas l'impression, mais j’aime bien mes chats.
Donne chats obèses, pas trop fut fut, squattant tous les lits, semant des poils et des cadavres de rats un peu partout, et braillant comme des veaux pour réclamer leur pitance. Si réponse sous une semaine, sacs de croquettes allégées en prime

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28/09/2009

Le dos nu

musée d'orsay.jpgComme promis la dernière fois, j’évoque le dos nu :

Ma mère : « c’est quoi, un dos nu ?
Moi : - Ben c’est un vêtement qui est ouvert dans le dos…
Mère : - Non, mais là ça se fabrique avec une sorte de casserole apparemment
Moi : - Un dos nu ce serait plutôt avec une machine à coudre…
Mère : - Tiens, écoute : « la poêle X 312 V6 vous permet de faire plus facilement des dos nus »
Moi : ????!!??!!???

Puis je comprends.
Moi : - Aaaaah ! des doneutes ! des donuts ! C’est comme des beignets !
J’attends le jour où ma mère me parlera de paon qui caque, de pancake, de crêpe quoi.

Je me moque, mais quand j’ai appris l’anglais au collège, ça a été un choc de comprendre que mon T-shirt préféré, mon « c’est à lif » (qui était en fait à moi) se prononçait en fait « si laïfe », «sea life » ! De toute façon, comme je parlais de mon maillot uniquement avec ma mère qui ne comprend pas l’anglais, j’ai continué à dire : « il est lavé mon c’est à lif ? » « J’ai une tâche sur mon c’est à lif ! »

Mais attention : le dos nu ne s'associe pas avec un jean pour aller à l’opéra, mais convient très bien pour la perro, euh, l’apéro.

C'est très clair.

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