10/11/2009
La condamnée
Aujourd’hui, mes collègues et moi travaillons avec un enthousiasme débordant. Un mois seulement après le début du contrat, deux ont déjà déclaré forfait, et tout le monde rêve de faire pareil.
Comme une condamnée, je coche consciencieusement chaque journée de labeur effectuée sur mon calendrier. Avant même d’avoir débuté mon contrat, j’avais déjà compté les jours jusqu’à ma libération. (Je rappelle que le mot « travail » vient d’un mot latin désignant un instrument de torture.)
Mais pourquoi le 11 novembre férié tombe un mercredi, le jour où je ne bosse pas de toute façon ?
Pourquoiiiiiiiiiii !!!!!
Peut-être qu’en me plantant des agrafes dans la main, je pourrais faire passer ça en accident du travail et partir en congé maladie ?
J’ai déjà essayé d’attraper la grippe A auprès de mon neveu malade, puis en me baladant dans l’un des villages qui possède le plus fort taux de grippés. Rien, pas le moindre rhume. Peut-être qu’à force de travailler avec des gamins constamment malades, je suis immunisée.
Eh oui, le travail, c’est la santé.
Allez, plus que 39 jours avant les vacances de noël.
Et plus que 30 avant le concert de McCartney.
Et plus que 4 avant le week-end. Qui tombe un vendredi 13 au cas où vous seriez superstitieux. Pas pour moi, je travaille samedi aussi.
Courage.
Si vous voulez me raconter vos anecdotes de boulots, c’est avec grand plaisir que je vous lirai.
Je vous laisse, je vais me remater l’excellent documentaire la mise à mort du travail .
photo : Lefred-Thouron, le dessinateur que je préfère dans le Canard Enchaîné


14:00 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : le travail c'est la santé, la mort au travail, comment obtenir un congé maladie | |
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06/11/2009
Concert de Paul McCartney à Bercy !
Souvenez vous : le 22 octobre 2009, je vous parlais du concert mythique de Paul McCartney ayant eu lieu deux ans auparavant.
Le 23 octobre de cette année, je suis dans le métro, je vais au boulot, je fais à moitié dodo en feuilletant le journal gratuit. Je suis réveillée d’un coup par un article : McCartney en concert !
UN SEUL spectacle pour toute la France ! A Bercy, 17000 places. Je me souviens que les places d’un concert identique de Madonna se sont vendues en 30 minutes !
Vous me direz que maintenant le vieux Paulo est peut-être moins populaire et moderne que Madonna, mais quand même, on parle d’un Beatle, là ! J’ai peur !!!!
Toute tremblotante et transpirante, j’envoie un message à mon frère: « Hiiiiii !!!!! Faut que tu prennes des places tout de suite !!!!! Je t’en suplliiiiiiie !!! » (photo: émeute lors d'un concert de macca..)
Arrivée au bureau, je me rue sur Internet plutôt que sur mes dossiers.
Les billets sont en vente à partir de lundi en fait. Comment vais-je tenir jusque là ?
Le lendemain, je publie le reste de mon article sur McCartney (c’était un signe…) Pour agrémenter le post, je mets des liens sur le concert à l’Olympia et visionne donc des extraits. Revoir et revivre ces moments, imaginer que je ne vais peut-être pas renouveler l’expérience…angoisse…
J'appelle toutes les billetteries pour avoir confirmation. (Vous savez, les numéros « 0800 » à 2000 euros la minute environ…) Finalement les places sont en vente le 6 novembre (aujourd’hui quoi). 15 jours d’attente ! On veut m’achever !
Surtout que j’ai la pression de toute la famille :
« Pourquoi tu ne m’a pas téléphoné au boulot pour me le dire tout de suite ? Je vais quand même pas appeler mon chef chez lui, à 20 heures un vendredi soir pour lui demander deux jours de congé…quoique… »
« Je veux y aller !
TOI AUSSI ? Mais tu quittes jamais ta cambrousse ! Et puis ça va coûter cher ! »
Le jour J, aujourd’hui, on est au taquet. Mon frère est derrière l’ordi, pour acheter sur le net. « Mémé réac aux nouvelles technologies » craignant un bug, j’attends de mon côté devant l’une des plus petites billetteries de la ville.
Une heure avant l’ouverture, il y a déjà 10 filles qui gloussent. Je me persuade que non, non, je n’ai pas du tout l’air niais comme elles. Je lis mon journal pour prendre un air décontracté : « je maîtrise très bien mes nerfs moi, j’en ai vu d’autres. Je passais par là, j’ai vu la file d’attente et me suis laissée tenter… »
Mon stratagème est mis à nu par ma voisine : « euh… vous avez plein d’encre sur le visage… »
En fait je stresse tellement que le journal a déteint sur mes mains, que je me suis empressée de passer sur mon visage dans un tic nerveux.
« Euh…votre sac est trempé… »
Mon tupperware contenant mon repas de midi s’est ouvert et vidé sur toutes mes affaires. Mission camouflage de stress réussie.
Les autres fans n’en mènent pas large non plus. Un a failli se faire lyncher par un nerveux parce qu’il s’est incrusté en début de file.
A l’ouverture de la grille, tout le monde se précipite et est retenu par le service d’ordre.
Sauf moi, qui ai une chance phénoménale. Je suis servie la première. Un chef signale: « Non, on ouvre qu’une caisse, on ferme celle-là après ! »
La vendeuse me tend les billets. Heure d’achat : 10h 02 minutes, 40 secondes.
Elle m’annonce : « c’étaient les dernières places en fosse. »
2 MINUTES 40 après la mise en vente des billets !
Je pense que finalement, le vieux Paulo a fait aussi fort que Madonna.
Rendez-vous le 10 décembre, avec toute ma famille qui squattera mes 20 mètres carrés. Ca va être folklo. En attendant, je vérifie toutes les deux secondes que mes places ne se sont pas envolées. Finalement, cette attente était beaucoup moins agréable que celle de l’Olympia.
Macca, ne me refais plus ce coup là !
Enfin, si, organise d’autres concerts…


22:09 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : place concert mccartney bercy, astuces pour être sûr d'être le premier | |
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02/11/2009
Comment se faire entuber
La petite que je garde n’est pas seulement manipulatrice, elle est aussi de mauvaise foi.
Non, elle n’exagérait absolument pas quand elle me disait que je suis la plus belle et la plus gentille. Ca, c’est la pure vérité, une simple constatation évidente...
En revanche, elle m’a menti hier, quand elle m’a rétorqué :
« Je ne peux pas me laver les dents, parce que j’ai une otite.
Moi : - Ah ? Et c’est quoi le rapport ?
Fillette : Ben, parce que si je me lave les dents, le dentifrice va me remonter dans les oreilles et ça va me faire mal !
Moi : Mais bien sûr… Et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu…
Fillette : « SI C’EST VRAI ! C’est ma maman qui me l’a interdit ! Et ma maman elle est médecin alors elle connaît tout ! »
J’ai cru qu’elle allait me faire un cours sur le système ORL, mais elle s’en est tenue là.
Par contre, je ne suis pas sûre qu’elle se soit lavée les dents ensuite.
Je l’aurai un jour, je l’aurai.


14:00 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : comment se faire aimer des enfants, comment apprendre le respect de la nature aux enfants | |
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24/10/2009
Paul McCartney à l'Olympia (suite)
Alors, au bout de 10h30 d'attente, j'ai enfin ma place et le concert commence…

McCartney arrive... J’ai la gorge qui se serre et les yeux qui mouillassent. Je l’ai déjà vu en concert, mais jamais d’aussi près. Là, je vois bien toutes ses rides... Et bien sûr, comme tout le monde, quand Macca regarde dans ma direction, je suis persuadée qu’il m’observe, moi, dans les yeux. Quand il dit « I love you » aussi. Bon, je déconne.
Il commence le concert… : « Je parlé seulement un petit peu francésse… »
Macca nous joue ses grands classiques. Comme la salle est remplie essentiellement de fans purs et durs, l’ambiance est incroyable, les 1200 personnes présentes dansent et chantent les paroles entières, comme pour la super énergique Back in The USSR. Quand Macca entame les premières notes de Band on The Run, une chanson que j’adore, je hurle comme une hystérique (on m'entend sur la vidéo du concert) Pour Jet, Let it be, Lady Madonna, Live and let die , je suis en transe, je chante et crie sans même m’en rendre compte. Quand la caméra de Canal+ se braque sur nous pendant le rappel, je monte même sur les épaules de mon voisin et gesticule comme une folle devant la caméra. Je n’ai pas dû viser la bonne, ou ils ont coupé mon show au montage, parce que je ne me suis pas vue à la télé ensuite. Papillote, hystérique artiste censurée.
McCartney finit par Hey Jude. Il fait chanter toute la salle, les femmes, puis les hommes, les deux ensemble, pendant 10 minutes. Il fait ce qu’il veut de nous, son (Jacques a dit) « macca dit » fonctionne très bien.
J'ESPERE QUE VOUS CLIQUEZ SUR LES LIENS DE MON SUPER CONCERT !
Quand Macca s’en va, je ne peux pas le croire, c’est un second rappel, il va revenir, il ne peut pas nous faire ça… Mais les lumières se rallument, les gens quittent la salle. 1h40 seulement, c’est trop court. Dans la rue, je comprends enfin l’expression "planer". Je me sens légère, j’ai l’impression de ne pas toucher le sol. J’entends les autres fans dire : « c’est bon, je peux mourir tranquille maintenant ».
Je n’irai pas jusqu’à dire ça, mais ce soir-là reste un de mes plus beaux souvenirs. J’ai gardé au poignet le bracelet du concert pendant 15 jours. J’ai aussi la place, affichée au mur pendant 6 mois puis rangée dans un endroit précis. Je l’ai retrouvé la semaine dernière, ce qui m’a donné l’idée d’écrire ce billet. Quand j’ai voulu la ressortir, elle n’y était plus. J’ai encore dû me dire : « je vais la ranger dans un meilleur endroit alors qu’elle est là depuis deux ans » et je ne sais plus où…Heureusement j’ai une photo.

« Bah, de toute façon je l’ai déjà vu en concert au même endroit, à l’Olympia en 64 avec les Beatles.
-T’AS VU LES BEATLES EN CONCERT ????!!!!!
- ben oui, et Les Stones aussi… et puis les Kinks, les Who les….
- Ca va j’ai compris ! »
Et vous, quel est votre meilleur concert ?


18:24 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : mccartney, olympia, band on the run | |
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