25/11/2009
Comment choisir un prénom pour son enfant
Des amis annoncent à mon frère et moi qu’ils attendent un bébé.
On cherche avec eux un prénom potentiel dans un livre indiquant la "côte des prénoms" : s’ils sont répandus ou pas, à quelle époque et dans quel milieu social. Très fière, je constate que mon prénom est classé « rare » à toutes les périodes. Ca fait la nique à ceux qui prétendent connaître d’autres Papillote. C’est impossible, je suis la seule et unique. Bon en même temps, c’est un prénom typique de mon patelin… J’en ai déjà croisé une qui portait le même nom que moi cette copieuse, ça m’a énervée, non mais.
A l’échographie, les docteurs ont annoncé que j’étais un garçon (certains ont encore des doutes). Ce n’est qu’à la naissance qu’on a constaté la légère erreur, et je soupçonne ma famille paniquée d’avoir pris le premier prénom qui venait sous leurs yeux : « tiens, si on l’appelait comme le quartier ? » Heureusement que je ne suis pas née à Montparnasse par exemple. J’imagine l’appel en classe : «François ? – Présent ! » « Châtelet les halles ? – Présente ! »
C’est dur de choisir un prénom, on n’est jamais d’accord.
- Tiens, « bidule », c’est joli ?
- Ah non, ça me rappelle bidule en CP. Il a regardé sous les portes des cabines de la piscine et m’a vue toute nue. Les bidules, c’est des cons !
- Et truc ?
-Truc ? Comme la chanteuse ? Tu veux qu’on la traite de pouffe ?
- Et machin ?
- Machin c’est bien, mais c’est trop donné. Pour qu’il y en ait 12 dans sa classe, non merci, un peu d’originalité que diable.
Bien entendu, avec ma chansonnite aigue, chaque prénom me rappelle un air.
- Lola ?
- Lola ! J’suis qu’un fantôme, quand tu vas, où j’suis pas ! Tu sais ma môme, que j’suis Morgane de toi !
- Barbara ?
- Un beau jour, ou peut-être une nuit, près d’un lac, je m’étais endormie…
- Etienne ?
- Etienne Etienne Etienne, oh ! Tiens-le bien !
- Michelle ?
- Michelle, ma belle, sont des mots qui vont très bien ensemble, très bien ensemble…
- Tu ne vas pas tout de même pas nous sortir une chanson pour chaque prénom!
-Mais j’en ai même DEUX par chanson si tu veux ! : «Michelle, c’est bien loin tout ça, les rues les cafés joyeux, même les trains de banlieue, se moquent de toi, se moquent de moi… »
Avec le futur père, on s’esclaffe sur les différents prénoms du livre.
- Ouah ah ah ! Trucmuche ! Le nom de grand-père ! 90 ans dès la naissance !
- Chose ! Le prénom de beauf inculte ! Les profs vont l’aimer tout de suite le gosse !
-et Machinchouette, si ça fait pas aristo, ça ! »
On se bidonne bruyamment pendant des heures.
La future mère, qui nous observait stoïquement depuis tout ce temps sans piper mot, révèle les prénoms qu’elle apprécie.
Un ange passe. Avec mon frère, on se lance un regard, gênés. On trouve ces noms pas terribles non plus.
On aura l’air fin, quand elle nous annoncera avoir accouché de Bidulechose, comme le frimeur de 3ème C.
Quizz « on connaît la chanson » dédicacé à la grande Catherine !
Quelles sont les chansons citées et leurs interprètes ? Indice : sur les six chansons, deux sont du même chanteur.
16:57 Publié dans Oh ? y a des gens autour !, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : prénoms les plus donnés en 2009, prénoms rares, renaud | | Facebook
21/11/2009
Les coupes qui décoiffent (ter)
J’apprécie mon coiffeur de la cambrousse, car contrairement aux autres, il ne critique pas mes cheveux. La première fois, il me complimente en disant que ma crinière est «blond cendré » (là, ceux qui me connaissent se roulent par terre). La deuxième fois, il décide que mes cheveux sont «châtains dorés avec des reflets roux », ce qui me fait presque ronronner.
Décidément, tout le monde est daltonien (sauf moi bien sûr.)
Je déteste qu’on me dise que je suis brune, parce qu’une brune, ça compte pour une prune. Je suis châtain, bordel.
Au lycée, j’ai rencontré la fille aux plus beaux cheveux du monde selon moi, lisses, épais, longs jusqu’à la taille, châtain roux comme un écureuil. Comme la plupart des femmes, elle n’aimait pas ses cheveux et leur couleur. Elle les agressait en leur donnant de gros coups de brosse, même une prof est intervenue une fois pour la stopper. Ignorant mes compliments, elle s’est coupée les cheveux et les a teinté en blonds. Ils sont devenus ternes, mous, plats, avec les racines noires et le reste décoloré… un massacre.
Je n’avais jamais osé teinter mes cheveux, car je trouvais que c’était de la triche et j’avais peur de les abîmer. L’année dernière, quand les gosses m’ont refilé des poux, j’ai franchi le pas : la teinture éloigne les nuisibles. J’ai choisi «châtain doré » car c’est la couleur que je rêvais d’avoir. En posant la teinture, aucun changement: c’était en fait ma couleur naturelle ! Comme quoi on peut vraiment être aveugle et désirer quelque chose que l’on a déjà sans le savoir...
Depuis la teinture, mes cheveux ont changé. La semaine dernière, le coiffeur l’a remarqué tout de suite, en me sortant finalement la pire critique jamais entendue :
« Han ! Mais vous perdez tous vos cheveux ! »
Il n’a parlé que de ça pendant toute la coiffure, trente minutes.
« Si vous en aviez beaucoup, je dis pas, mais c’est vraiment pas le cas ! Peut-être que c’est génétique ? Ils sont comment dans votre famille ?
Je révèle le nom de ma mère et de mon frère, qu’il coiffe aussi.
- Non, ce n’est pas possible ! Ils ont AU MOINS deux fois plus de cheveux que vous ! Y a vraiment un problème, il faut voir votre médecin et faire des bilans sanguins etc… »
Vous me connaissez, je suis une hypocondriaque contrariée. Je pense être malade, je me dis que je me fais des idées, puis j’attends d’être au seuil de la mort pour consulter.
Quand je retourne bosser, le médecin dont je garde les enfants remarque ma nouvelle coupe :
« Vous avez fait couper vos cheveux par peur d’attraper nos des poux ?
- C’était surtout pour leur donner un coup de fouet car ils tombent beaucoup. Sans doute à cause des DOUZE shampoings anti-poux HYPER TOXIQUES ET CANCERIGENES que j’ai dû me taper pendant QUATRE MOIS. A cause des poux, j’ai gardé le tic de me gratter la tête à la moindre contrariété : ça doit faire tomber les cheveux. Ils sont peut-être épuisés aussi parce que je ne les avais pas coupés depuis un an (le coiffeur a nié mais je persiste)
- Ne cherchez pas, c’est la thyroïde. Le cardiologue ne vous avait pas dit de faire des bilans sanguins tous les six mois ?
- Ah…si…ça en fait déjà 8… »
C’est étonnant, hein, j’ai imaginé des explications tirées par les cheveux et j’ai totalement occultée celle qui nécessite de ME POMPER 3 LITRES DE SANG AVEC UNE AIGUILLE BIEN POINTUE QUI FAIT MAL…
L’ordonnance traîne sur le buffet…
J’attends…
Mais vous n’attendez pas ! Montrez votre coiffure la plus belle ou ridicule pour le concours !
Je rappelle que je suis membre du jury incorruptible, même si on m’envoie des papillotes truffées, en vente dans tous les supermarchés dignes de ce nom.
19/11/2009
Les coiffures les plus poilantes (bis)
Je me rends chez un coiffeur afro…
Le gérant du salon et les cinq clientes me regardent comme une Martienne. Jamais une blanche aux cheveux lisses ne s’était fait coiffer ici !
Le coiffeur, très sympa, veut bien relever le défi en me faisant payer le tarif auquel je m’attendais, c'est-à-dire trois fois moins cher que son prix habituel.
Quand je demande « un dégradé pour me donner du volume», les six personnes éclatent de rire :
« Ici, les clients recherchent exactement l’inverse ! Je vous avoue que je n’ai pas l’habitude de coiffer des cheveux fins! »
On est tous pliés de voir les vains efforts du coiffeur pour épaissir ma crinière : tête à l’envers, barrettes et brosses de toutes tailles, brushing sur chaque mèche, aspersion de trois litres de laque… J’avoue que je ris un peu jaune : si c’est la première fois que le type coiffe des cheveux fins, quelle tête je vais obtenir au final ?
Eh bien le plus beau dégradé que j’ai eu en 7 ans.
Je ne suis tout de même pas retournée chez ce coiffeur, car il était loin de chez moi. Et puis pour la seconde visite il me faisait payer son tarif normal…
J’ai donc eu l’idée saugrenue de me faire coiffer là où c’est le moins cher : à la cambrousse. Eh oui, je suis à Paris, capitale de la mode, et j’attends de revenir à la campagne pour couper mes cheveux.
La première fois, je demande un dégradé aux épaules comme d’habitude. Le coiffeur commence par couper les mèches devant. Ah oui quand même, c’est court. Ca va être très dégradé alors, court devant et long derrière. Je ne dis rien, je le laisse continuer. Le coiffeur coupe sur la nuque, je ne vois rien puisque je n’ai pas des yeux dans le dos. Puis il me montre la coupe avec un miroir.
Je ne savais pas que j’avais les épaules au niveau des oreilles. 20 cm d’un coup, ça fait mal.
Comme je suis maso, je suis retournée chez ce coiffeur la semaine dernière…
En attendant la suite, vous pouvez toujours publier la photo de votre pire coiffure et gagner le concours de Ginie
18:36 Publié dans Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : comment trouver un bon coiffeur afro, jackson five | | Facebook
18/11/2009
Les coupes de cheveux les plus poilantes
Quand j’étais petite, je voulais à tout prix avoir les cheveux longs (comme une princesse), mais ma famille m’imposait la coupe garçonne. Je me souviens quand mon frère m’a fait deux couettes. J’étais éblouie et très fière, mais ma famille a rigolé : « c’est horrible, on dirait Fifi Brindacier ! »
A chaque fois, me rendre chez le coiffeur, c’était comme aller à la guillotine et me couper la tête plutôt que les cheveux.
A l’âge rebelle, j’ai laissé pousser ma crinière. Puis j’ai compris qu’effectivement, mes cheveux très fins ne me permettaient pas vraiment d’avoir les cheveux longs jusqu’à la taille... Je les ai recoupés. Je me suis relaissée tenter par les cheveux longs, jusqu’à noël 2008, où le coiffeur bigleux m’a coupé « accidentellement » 20 cm.
Cheveux courts ou longs ? La semaine dernière, j’ai coupé la poire en deux. J’ai opté pour un carré plongeant : court sur la nuque comme un garçon et long devant comme une fille. Non, je ne suis pas hermaphrodite et ne ressemble pas à rien… Je suis contente pour une fois.
Parce que jusque là…
Les coiffeurs ne se contentaient pas seulement de me massacrer les cheveux, ils faisaient aussi des commentaires assassins à chaque fois.
« Oh là là… mais qu’est ce qu’ils sont fins vos cheveux… et raides ! et plats ! Vous n’avez vraiment aucun volume ! Et puis ils regraissent vite non ?… ils commencent pas à tomber, dîtes ? »
Je changeais de coiffeur régulièrement, mais tous me sortaient ce discours.
Un jour, une coiffeuse m’a proposé une énième solution :
« Pour redonner du volume et de la souplesse, je peux vous faire une mini-vague… Vos cheveux seront juste légèrement ondulés, ça vous ira très bien ». Je suis ressortie avec les cheveux courts, bouclés comme un caniche. Je ne sais pas où sont les photos, j’ai fait disparaître les preuves du crime... J’ai passé six mois avec un bandeau sur la tête pour cacher le massacre !
En tout cas, cette expérience m’a guéri de l’envie d’avoir les cheveux épais ou ondulés. Je me suis rendue compte que les femmes rêvent toujours d’avoir les cheveux qu’elles n’ont pas : les frisées les veulent raides et inversement, les brunes veulent devenir blondes... Certaines m’ont raconté leur calvaire de brushing et de fer à lisser. Moi, je peux mettre des chapeaux, secouer la tête dans tous les sens en dansant le rock, ma tête coiffure se remet toujours en place. Je n’ai pas de brosse, un peigne me suffit.
Les femmes aux cheveux épais souhaitent des cheveux comme les miens, moi qui envie les leurs ! Du coup, maintenant je suis fière de mes cheveux fins.
Quand je suis arrivée sur Paris, j’ai voulu me couper les cheveux, mais je ne trouvais que des coiffeurs aux prix exorbitants selon moi. J’ai poussé la porte d’un salon qui n’avait pas affiché son prix. C’était un coiffeur afro…
suite demain
Et vous, quelle est votre pire coiffure ? Vous pouvez la montrer pour le concours de Ginie.
N’oubliez pas que je suis membre du jury et que ma voix compte triple…j’dis ça comme ça hein…