29/01/2010
Série killeuse : Battlestar Galactica
Comme vous avez pu le constater dans la colonne de droite, je visionne en ce moment Battlestar Galactica.
Tout le monde l’a vu avant moi, tout le monde m’a dit que c’était génial.
Bien sûr il a fallu que je chipote :
« Oui, c’est une très bonne série… mais l’histoire, comment la faire tenir sur 4 saisons ? Ah je comprends, c’est parce qu’une seule intrigue est développée par épisode… Ici, le rebondissement est un peu facile… là, le personnage a une réaction étrange… »
C’est ma réaction officielle. Car officieusement…
Hier j’ai regardé la version longue du dixième épisode de la saison 2 (les connaisseurs comprendront)
Avant de m’installer devant la télé, je luttais comme d’habitude pour ne pas grignoter toute la tablette de chocolat. Je n’ai pas eu besoin : j’avais l’estomac totalement noué. J’ai même fait du sport pour éliminer le trop plein de calories : tous mes muscles étaient tendus. Je me levais d’un bond du fauteuil, puis me rasseyait, puis me relevait, je boxais même dans le vide…
Je m’ennuyais tellement que je faisais autre chose tout en matant la série ? J’étais indignée par la nullité de l’épisode ? Que nenni. Tout le contraire. J’étais totalement prise par l’histoire.
J’invectivais la télé :
« - MAIS C’EST HORRIIIIIBLE ! Mais arrêtez-le ! NAAAAN!!! VIIIIIITE ! SAUVEZ-LA ! OUAIS VAS-Y ! FAIS LUI LA PEAU A CE GROS PORC !!!! »
A 1h30 du matin, alors que l’épisode se terminait sur un suspense INSOUTENABLE, mon frère a voulu arrêter la télé : « Mais on se lève tôt demain pour aller travailler !
Moi : - M’en fous ! Je veux voir la suite ! Je ne survivrai pas jusqu’à demain !!
- Mais tu seras trop fatiguée pour te lever !
- M’en fous ! J’irai pas bosser ! Je trouverai quelque chose ! Je prendrai un congé maladie pour crise nerveuse ! Il faut absolument que je voie la suite !!!! »
Bon, j’ai entendu la voix de la raison. Je me suis couchée. Avec mes nerfs en vrille (quelle bande de salauds!) et mon cerveau en alerte (mais comment ça va se terminer ?) je me suis endormie à 4 heures du matin. Pour me lever à 8. (Ça va, j’ai l’habitude)
J’ai travaillé sans problème. Mes collègues ont dû me trouver très concentrée sur mon boulot. La tête dans les mains, je couchais sur le papier mes réflexions, je raturais, me grattais le menton, puis renoircissais des lignes.
Le fruit de mes pensées? « La société serait plus rentable si… » Non. Ça :
« S’il existe 12 types de robots… j’en connais déjà 6 qui ont infiltré les hommes… sachant que certains Cylons pensent sincèrement être des humains… Mais qui sont les six robots restants ? Que veulent-ils faire aux humains? Quel est leur plan ? Et d’où viennent ces hommes ? Qui sont leurs Dieux ? Où vont-ils ? Dans quel état j’erre ? Qui suis-je ? »
Plus que 60 épisodes pour avoir le fin mot de l’histoire et retrouver mon état à peu près normal.
Je passe aussi mes journées à chanter en yaourt (car c’est du sanskrit) et à taper le rythme de la magnifique chanson du générique.
A part ça, je ne suis pas du tout accro à cette série.


13:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : série télé, comment se termine battlestar galactica, comment ne pas grignoter devant la télé | |
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26/01/2010
La guerre des boutons n'aura pas lieu
J’hiberne, mais quand je suis obligée de sortir, je me protège de 12 couches de vêtements. Je finis le laborieux habillage en remontant la fermeture éclair de ma doudoune, qui me couvre des genoux au menton.
Bien entendu, une fois sur deux je coince mon pull ou mon écharpe dans la glissière. A force de m’escrimer dessus, j’ai fini par la bloquer définitivement.
Je n’ai pas voulu acheter de nouveau manteau car je déteste le shopping (ah bon, c’est les soldes ?) Je préfère réparer plutôt que d’acheter du neuf (comme la plupart des mémés, je n’aime pas le changement). Possédant deux mains gauches, je ne peux pas changer ma fermeture éclair toute seule. Alors, comme pour les ourlets des pantalons et les boutons à recoudre, je refile le boulot à ma mère.
Que je vois tous les trois mois.
J’ai eu bien froid cet hiver avec mon manteau ouvert… Heureusement je n’ai eu qu’à survivre une semaine avant de voir Freddy les doigts de fée.
Après 5 euros de nouvelle fermeture éclair et 20 minutes de couture, mon manteau était comme neuf. La fermeture glissait à merveille, je zippais à tout va, en un éclair quoi.
Et en un éclair, j’ai réussi à rebloquer la fermeture ce matin.
Pas avec mon pull ou mon écharpe. Non non, trop facile, trop banal.
Avec la peau de mon cou. Pourtant je n’ai ni goitre ni double menton.
Ca fait bien mal.
On m’a demandé deux fois ce qu’était cette horrible tâche rouge sur la blancheur immaculée de ma gorge :
« On t’a fait un suçon ?
- Tu t’es fait mordre par un vampire ? »
Je n’avouerai pas, même sous la torture.
Depuis, j’ai peur de ma doudoune et de ses méchants crocs.
Vive les boutons. (Le scratch, on ne sait jamais, je peux me coller les cheveux dedans. Et puis le manteau velcro ne doit exister qu’en taille enfant. J’ai plus de 25 ans, ne l’oublions pas)


17:00 Publié dans J'ai bobo là | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : comment recoudre un bouton, comment décoincer une fermeture éclair, la guerre des boutons, yves robert | |
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23/01/2010
Paul McCartney enflamme Bercy
Enfin… un mois après, j’évoque le concert de McCartney !
Jeanne a parfaitement compris mon silence : un évènement tant attendu, ça se vit, ça ne se raconte pas.
Et puis j’ai mis du temps à m’en remettre.
Remettre émotionnellement ? Oui bien sûr. Mais aussi physiquement.
Et oui, on a failli mourir cramés. La preuve en image dans cet article. Il faut absolument que vous cliquiez sur le lien que je vais mettre, sinon vous ne pouvez pas comprendre ce que j’écris.
Je vous préviens, l’image est très mauvaise… C’est du live pris dans la foule. Le réalisateur était proche de moi dans la fosse. Il avait la maladie de Parkinson devait trembler d’émotion. On n’entend plus que des schri scri après 30 secondes de film. Forcément, la scène a explosé.
Parfaitement, explosé. La preuve en image, exactement 24 secondes après le début de la vidéo.
La chanson, c’est Live and Let die, écrite pour le film James Bond du même nom.
Vous connaissez sûrement ce tube… La musique commence très doucement, au piano… puis pour le refrain… BOUM. Explosion pour de vrai. Je vous préviens, c’est impressionnant, cachez les enfants. (baissez le volume aussi)
« When you were young
And you’re heart
Was a open book
You use to say live and let live (you know you did you know you did...)
But in this ever changing world
In which we live in
Makes you give in and cry… (tain tain tain… petite note de suspense)
Say
LIVE AND LET DIE !
BAOUM BAOUM (il faut cliquer sur le baoum rose)
Je rigolais pas hein ? Si c’est pas de l’explosion..."Ce soir il nous met, ce soir il nous met le feu"...
Je vous conseille d’arrêter la vidéo après la déflagration, car l’image devient trop mauvaise. Forcément, avec la bombe, les 300 morts dans la salle… la panique a empêché le réalisateur de cadrer.
En vrai, la foule a senti un énorme souffle chaud, l’impression d’avoir la gueule en feu... Je n’imagine même pas ceux du premier rang (morts carbonisés sans doute).
Moi j’ai pas senti grand-chose, j’étais la seule naine fille sur 12 mètres carrés, entourée bien entendu de géants de 2 mètres 10 minimum. Ils me cachaient un peu la scène. Au moins, ils m’ont permis de survivre.
Je remercie chaleureusement la personne qui a posté cette vidéo à peine 30 minutes après le concert. On l’a visionné en famille et on n’avait pas ri autant depuis très longtemps. (Vous me connaissez, je suis très sérieuse, je ne ris jamais) On en avait mal aux abdos en pleurant carrément de rire. Mon frère était tout rouge et prenait une voix suraiguë parfaitement ridicule …
Bref, je ne sais pas si vous allez vous tordre comme nous, c’est peut-être une private joke, il faut avoir vécu le concert pour la comprendre… A vous de me dire !
Au fait, la version officielle de l’attentat du feu d’artifice ici.
Bientôt la suite du concert !
PS : j’ai l’air de me moquer de la vidéo, mais sur le net on en trouve des bien pires et celle-ci est la seule révélant l'étendue du carnage ce qu’on a vécu !


16:01 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, beatles, concert mccartney bercy, good evening new york city | |
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18/01/2010
A 35 ans, si on en fait pas 45, on a raté sa vie
Pendant la pause, les collègues se réunissent autour de la machine à café. Je suis à côté en train de lire. Déjà à l’école je préférais lire pendant la récré…j’aime faire mon asociale. Pourtant j’écoute d’une oreille ce que mes confrères disent, malgré moi, car ils piaillent vraiment très fort. J’avoue que je tends aussi l’oreille quand ils chuchotent : ça signifie «révélation de potins » ou « médisance sur collègue».
Ils révèlent leur âge. Je me félicite de ne pas être installée avec eux pour ne pas avoir à mentir... J’entends la sous-chef dire qu’elle a 35 ans. Je souris et pouffe un peu à cette plaisanterie. Elle me voit et me demande :
« Pourquoi tu ris ? »
Je lève le nez de mon bouquin, très étonnée. Quoi, ce n’était pas une blague ? Elle a réellement 35 ans ? Heureusement j’ai la présence d’esprit de faire comme si j’étais profondément plongée dans ma lecture et extirpée de mes réflexions :
Moi : « hein, quoi ? C’est mon livre qui est drôle... » Je soulève brièvement la couverture pour prouver mes dires (heureusement que je lisais Les Marx Brothers plutôt que Jack l’éventreur)».
Satisfaite par ma réponse, la sous-chef se retourne vers ses subalternes, et je fais semblant de replonger dans mon livre. Car je suis sous le choc : j’étais persuadée qu’elle avait 10 ans de plus !
Autoritaire, sans humour, froide, charismatique, baraquée, voix grave, vêtements austères… emploi depuis l’âge de 20 ans, poste à responsabilité à 25, mariage, enfants et divorce à 30…
Le boss chauve et ridé que je croyais proche de la retraite serait-il aussi un fringant jeune homme ?
Ca confirme mes réflexions : à 25 ans passés, mieux vaut rien avoir fait de sa vie, être timide et sympa. Au moins on fait plus jeune.
En revanche, à 50 ans, si on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie.
Je plaisante.


13:00 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : travail, comment faire plus jeune que son âge, comment garder son mari, jacques séguéla | |
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