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05/05/2010

Confessions d'une non accro au shopping

shopping accro film.jpgJ’ai dû aller au centre commercial pour acheter de l'encre.
Vous savez que je n’aime pas faire les magasins. Et là, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je me suis dit : «il commence à faire beau, je vais m’acheter une robe » Ce qui est un peu con, car j’en ai déjà une dizaine, autant de jupes, et je les mets rarement car il ne fait pas chaud au Pôle nord à Paris. Sinon l’été je suis souvent à la campagne, où je ne vais pas mettre de beaux habits, car « on dirait que ça me gêne de marcher dans la boue » avec.
L’autre problème, c’est qu’en matière de vêtements (seulement) je sais ce que je veux. Alors quand je fais du shopping, il me faut en moyenne quatre heures pour visiter TOUTES les boutiques pour être sûre de trouver la robe parfaite.
Je me débarrasse très vite des vendeuses. Elles me regardent comme une Martienne en constatant mon daltonisme et mes exigences.

Ce jour-là, j’en suis à mon trentième essai de robes splendides, mais qui m’arrivent au milieu des cuisses. Je considère qu’il faut avoir des jambes très minces pour se permettre de porter ça. Je suis donc déçue et un peu excédée. Malheureusement, une vendeuse passe par là et me lance son traditionnel « je peux vous aider ? »
La pauvre. J’ai répondu : « Je cherche une robe qui arrive sous les genoux et je n’en trouve pas une seule.
- Ah ben oui, c’est pas la mode.
- Mais j’ai les genoux cagneux moi, les robes courtes ne me vont pas.
- Il faut porter des leggings avec »

Les leggings, je me souviens de la première fois que j’en ai vus dans un magazine féminin, quelques années auparavant. L’article montrait une actrice à la mode qui portait ces caleçons. La journaliste écrivait en gros : « je sais, c’est moche, mais dans quelques temps ce sera le vêtement incontournable ». J’ai lu ce texte avec des copines, qui ont éclaté de rire comme moi.
Quelques années plus tard, à moins d’être au fin fond de la cambrousse, vous avez tous constatés qu’effectivement, les leggings ont envahi les placards. Ils sont moulants et se terminent sous les mollets. Ils conviennent  bien aux femmes grandes et minces, mais quand on n’a pas des jambes de sauterelles, c’est à dire comme environ 80 % de la gente féminine, je trouve qu’on paraît encore plus petite ou boudinée.
Je rétorque donc à la vendeuse que je trouve ces caleçons juste bons à faire toutouyoutou en salle de sport. Je fais mon show devant les six autres femmes qui essaient des robes ou attendent leur tour. Elles approuvent tous mes dires et la pauvre vendeuse ne sait pas comment s’en dépêtrer.
Très étonnée, elle me sort la phrase bateau : « pourtant c’est la mode »

Elle m’amène ensuite une robe turquoise. Comme j’ai le teint laiteux, je sais d’avance qu’elle ne m’ira pas, mais je l’essaie. Ma peau prend directement une couleur verdâtre.
Vendeuse : « alors, la robe vous va ?
Moi : - On dirait que je vais gerber. (Je me tourne vers les autres femmes qui acquiescent en rigolant)
Vendeuse : - Euh… je n’aurai pas dit ça comme ça, mais… c’est vrai…

Elle me conseille une robe noire, avec une grosse fleur au col.
Vendeuse : «  Alors, elle vous va ?
Moi : - Oui... parfaite pour... un enterrement. Elle fait ressortir ma pâleur.
Cliente n°2 : - Oui ! Elle est vraiment trop tristoune !
Cliente n°3 : - Elle fait vieillotte! On dirait les années 30 ! »

La vendeuse m’apporte une autre robe à la mode : très large et juste resserrée par un élastique au niveau des genoux.
Vendeuse : «  Alors, la robe vous va ?
Moi : - Ben… j’aurai mis un tonneau ça aurait fait pareil…
Toutes les femmes éclatent de rire :
Cliente n°4 : - C’est vrai ! en plus avec les volants sur le col et l’ourlet, on dirait un emballage de bonbon ! »
La pauvre vendeuse se décompose.

Elle me donne ensuite une autre robe très hype : moulante au niveau des seins, puis très évasée en forme de trapèze.
Vendeuse : « Alors, elle vous va ?
Moi : - Je ressemble à un parapluie ouvert …La robe convient si on veut cacher sa grossesse de quadruplés à son copain… »
Les clientes se roulent par terre et je suppose que la vendeuse rêve de m’étrangler avec le tissu.

Elle renonce enfin à me refiler ces trucs et consent à m’apporter ce que je réclame pourtant depuis le début : une robe rose saumon (comme je suis daltonienne je ne sais pas très bien définir) qui me donne un teint lumineux et presque bronzé (on a le droit de rêver). Elle est moulante au niveau des seins, en forme de cache-cœur, ce qui met bien la poitrine en valeur. Elle va jusqu’au genoux, où elle est légèrement évasée. Elle est près du corps mais un peu lâche: elle cache le ventre et comme elle est plutôt longue, j’air l’air d’être grande et très fine. La robe fait à la fois simple, classe et sexy.
Cliente n°2 : « Quelle classe ! Un vrai mannequin. (J’ai pourtant toujours l’air d’un mannequin, même en peignoir, évidemment)
Cliente n°5 : - Magnifique. Elle vous irait à ravir, mais elle est un peu grande »
Vendeuse, dépitée : - euh…oui, je suis désolée, on n’a plus de 36… J’ai pensé que le 38 irait quand même... ça dépend des coupes, et comme celle-ci est un peu cintrée… (la vendeuse essayait donc de me refiler en douce une robe pas à ma taille)
Moi : « Vous aurez bientôt un 36 ?
Vendeuse : - Ah ben non, c’est le dernier modèle. »

C’est plus la mode quoi.
Je suis repartie sans rien.
Vous comprenez mieux pourquoi je n’aime pas le shopping.

Quizz on connaît la chanson : une référence s'est glissée dans le texte, saurez-vous la retrouver et donner son auteur?

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03/05/2010

Les voisins, mes futurs copains

boudin porte chats.jpgEn rentrant de ma semaine de vacances, arrivée sur le palier, j’ai tout de suite remarqué un changement chez les voisins.
Ils ont installé un paillasson. Avec, représentés dessus, deux chatons tout mignons.
Les voisins remontent dans mon estime. Les gens qui aiment les chats sont tout de suite plus sympas.

En rentrant le soir, mon frère me dit :
« T’as vu, les voisins ont les mêmes goûts ringards que toi !
- Ouais ! Je vais leur montrer mon boudin de porte d’entrée, il fera copain-copain avec leur paillasson ! »

Mon frère m’a offert un boudin de porte, vous savez, les longs trucs moches qu’on met sous les portes pour éviter les courants d’air. Il a donné celui en forme de souris à ma mère, et l’autre avec une ribambelle de chats à moi. (voir photo) Il m'a aussi offert un caddie de course avec des chats dessus, des assiettes, des bols...
Je trouve ça marrant. Ce n’est pas comme si j’exposais l’objet, qu’il était bien visible. Il est juste derrière la porte d’entrée, les visiteurs sont seulement obligés de marcher dessus en arrivant.... ils ne peuvent juste pas le louper, c’est tout. Ca donne le ton de l’appart quoi. On rigole trop chez Papillote.

En voyant le paillasson des voisins, j’ai aussi tout de suite pensé qu’ils avaient peut-être un vrai chat dans l’appartement. Si c’est le cas, j’espère bien qu’ils vont me proposer de garder leur chaton tout mignon pendant qu’ils partiront en vacances. En échange, pour me remercier, ils pourraient m’offrir des chocolats, ou tout simplement se calmer niveau bruit....

Ce soir, à 19 heures, l’heure où ils rentrent du travail, je vais me débrouiller pour ouvrir ma porte, prétexter sortir la poubelle par exemple. J’entamerai un brin de causette à base de paillasson, de boudin de porte, et de chats ...

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28/04/2010

Papillote productrice de cinéma, suite

valse pantins.jpgSuite de lundi : alors que j’essaie de me débarrasser du pseudo réalisateur, la mère des gosses arrive et en rajoute une couche…
Femme : « Mais ouiii ! Donnez-lui le numéro de téléphone de votre pote ! »
ce dernier sera ravi d’être dérangé en plein boulot par un crétin.
Moi : - je vais plutôt donner son mail… Il a beaucoup de travail et…
Femme : - Justement ! Un mail prendra encore plus de temps ! Le téléphone c’est mieux !
Si je n’avais pas le cerf-volant, euh, le cerveau lent (je ne sais pas conduire, pas même un cerf-volant) j’aurai répondu : «il vaut mieux un mail pour envoyer le scénario»

Le surlendemain, mon pote me signale en rigolant :
-  Au fait, j’ai oublié de te dire, j’ai reçu un coup de téléphone un peu dingue hier… »
Il me transcrit la conversation :
« il me disait : « tu verras, c’est le film du siècle! Je t’engage pour le produire ! » Je lui ai demandé d’envoyer son scénario, il se défilait en me disant que c’était à moi de lui fournir mon C.V pour prouver ma motivation ! Comme si c’était moi qui étais en demande ! Quand on bosse de près ou de loin dans le ciné, on rencontre pas mal de personnes bidons qui veulent faire leur film. Lui, il concourt pour la palme d’or du paumé !»

Quand je la revois, la mère des gosses me dit :
- il paraît que mon ami a téléphoné à votre copain et que ça c’est très mal passé ?
- Ah bon ? il ne m’a pas dit ça… il était détendu et cordial…
- Parce que mon ami m’a téléphoné très remonté. Il m’a dit qu’il comptait faire appel à votre copain (parce qu’il est le seul contact dans le ciné qu’il connaît) parce qu’il voulait impérativement un jeune pour le suivre, car il faut avoir les idées larges, l’esprit ouvert et beaucoup d’ambition pour son film. Mon ami n’a pas voulu envoyer son scénario (faudrait déjà qu’il en est un) parce qu’il pense que votre copain voudra lui piquer son histoire car elle est géniale »

J’apprécie qu’on traite mes amis de vieux con obtus, pleutre et voleur alors que c’est pourtant EVIDENT :
Moi : « - Mais on ne donne pas de l’argent à un inconnu qui n’a jamais touché une caméra de sa vie sans lire son scénario ! Et vous savez combien ça coûte un film ? On ne sort pas l’argent comme ça ! Il plane complètement votre pote !
Femme : - Votre copain a parlé d’organismes qui financent les films, je sais pas quoi…
- Oui, le CNC, les régions…
- Le C quoi ? on n’y connaît rien… »

Oui effectivement vous n’y connaissez rien, on est vraiment trop gentils d’écouter vos délires et de consacrer deux notes de blog sur vous…
Bref, auprès de toutes les gonzesses qu’il baratine, le crâneur à la ramasse se la joue artiste maudit et incompris de ces salauds de producteurs de cinéma comme mon pote. Qui n’en n’est pas un.
Peut-être qu’un producteur, moins sympa, va lui rabattre son clapet…

Quiz on connaît la chanson dédicacé à Mélanie : des paroles se sont glissées dans le texte, qui en est l’auteur ?

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26/04/2010

Papillote productrice de cinéma

king of comedy.jpgLa mère des gosses me demande :
- Vous êtes dans le cinéma, vous ?
Ouiiiii… d’ailleurs je vous présente mon assistant (l’enfant de 2 ans) ma secrétaire (la petite de 4)…
- Vous avez des amis dans le milieu alors ? Parce que j’ai un copain qui veut faire un film. Bon par contre je vous préviens : il est fou.
Déjà qu’elle ne correspond absolument pas à ma définition de la normalité, je n’imagine même pas qui est considéré comme timbré par elle…

Le lendemain le téléphone sonne pendant le baby-sitting :
Moi : - Madame Truc n’est pas là. Je peux prendre un message ?
Voix traînante de crâneur : - Naaaaan…. C’est à toi que je veux parler…
Moi : - Ah… vous êtes qui ?
Le « fou ».
Le type m’explique qu’il est « un artiste tu vois » « j’ai trop plein d’idées dans ma tête » « je vais faire un carton… » « Mon film va être génial »
Moi : - Ok. Et c’est quoi ton scénario ? T’as fait quoi d’autres comme film ?
Type : - Aucun. Nan mais pour l’instant j’ai pas trop écrit l’histoire…  j’suis un autodidacte moi… »
Heureusement un gamin se met à hurler au même moment :
Moi : - j’entends rien, les enfants se battent…
Type : - ah oui t’as peut-être du boulot là…
Moi : - exactement. Je te laisse. »

Il a rappelé tellement souvent que je reconnaissais le numéro et ne répondais plus.
Puis un jour, je rentre de l’école avec les gosses. Je trouve un mec affalé sur le fauteuil, une bouteille de rouge à la main.
Le pseudo cinéaste. Merci de me prévenir. Impossible de me dérober. Il est tel que je l’imaginais : un prétentieux complètement à la ramasse. Il prend la pose comme s’il était sous les projecteurs. Bref, trop facile de remettre ce branleur à sa place…

Tout en se bourrant la gueule devant les gosses, il me tient un discours incohérent. Il a tout fait dans sa vie (à 35 ans passés, il n’a exercé que 2 ou 3 petits boulots). Il est très intelligent et plein d’avenir (il n’aligne pas trois mots correctement et n’a même pas son brevet des collèges). Il a pas mal bourlingué, il a fait le tour du monde (c’est un quasi SDF sans maison, sans famille et sans travail).
Pour couper court à son discours ridicule, je propose de lire un bout de son scénario. Il me montre d’abord un truc qui ressemble à une rédaction de CE1, avec des fôttes d’auretografe tous les trois mots. Puis il me dévoile le début de son « chef d’œuvre, le film de sa carrière » :
« Je te préviens, il est en anglais parce que comme j’ai vécu (deux jours) aux States cette langue me parait plus naturelle maintenant. Ca ira, tu pourras comprendre ? »
Jean-Claude Van Damme, sors de ce corps.

Je jette un coup d’œil. J’essaie de lui expliquer poliment qu’un scénar s’écrit avec un minimum de règles…
Type : - Oui sûrement, mais moi tu vois, j’écris comme je veux, je sors des sentiers battus moi… J’ai une idée qui à mon avis fera un film de six heures…
Moi : - Faudrait déjà que tu réalises un court-métrage de 10 minutes avant de te lancer dans une épopée ! »

Ne comprenant toujours pas son délire, il s’imagine sans doute que c’est moi la pauvre fille qui n’y connaît rien. Il veut parler directement au pro :

à mon pote qui bosse dans la production…

Suite demain

Nouveau ! Quizz On connaît le film : pourquoi l'affiche de King of comedy (la valse des pantins en V.F) illustre t-elle cette note ?

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