Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/01/2012

Portrait chinois (suite)

suisse-lac-montagne.jpg8. Si j'étais un pays :
Mémé ne quitte pas son patelin enfin voyons, jamais pris l’avion, cet engin de malheur qui vole sans battre les ailes. Mais j’ai souvent été en Suisse car mon frère habitait près de la frontière. J’ai de très bons souvenirs de l’immense rayon chocolat des supermarchés Migros. Les Suisses ne sont pas les derniers en fromage non plus (la tomme vaudoise, le vacherin, la raclette…) (j’arrête là avant d’être frustrée de ne pas en avoir sous la main).
Les paysages suisses sont splendides, j’adore la montagne, et là-bas elle se conjugue avec le lac Léman…

9. Si j'étais une ville :
Lyon, enfin. Pour les mêmes raisons que la Suisse, je trouve sinon qu’Annecy est une ville magnifique (elle possède également un super glacier artisanal qui propose d’immenses boules de sorbets et… non j’arrête là, c’est trop dur).

10. Si j’étais une friandise :
J’en ai déjà parlé, je déteste les bonbons. Sinon, du chocolat, une papillote de Lyon bien sûr. Mon frère m’en avait ramené pour le concert de Macca en 2009 : il avait débarqué à mon travail pour prendre les clés de chez moi, et accessoirement m’apporter 6 paquets de papillotes (4 kg). Que je n’ai pas partagés avec mes collègues bien entendu, les papillotes, ça se mérite, seuls les privilégiés y ont droit.
Pour le concert de cette année, rebelote, mais mon frère ne m’a apporté qu’un seul paquet. C’est la crise. En fait j’en avais commandé un autre, le spécial saveur noël, au chocolat à la cannelle et aux épices, mais ma mère s’est trompée et m’a acheté saveur Provence, au nougat (j’aime pas) pâte d’amande (beurk) chocolat blanc (sacrilège). Je ne vous raconte pas le drame. Survivre un mois avec un seul paquet de papillotes. Je n’ai partagé mon précieux trésor qu’avec une seule amie triée sur le volet. En 2011 j’ai réussi à faire durer mes 4 kg de papillotes jusqu’en mars, j’espère réitérer cet exploit.

11. Si j’étais un péché capital :
Euh… ce n’est pas évident ? L’estomac sur pattes choisit la gourmandise bien sûr.

12. Si j’étais une matière à l’école :
Le français, seule matière qui m’intéressait avec l’histoire. Le sport à l’école m’a traumatisée (J’ai raconté ici).

13. Si j'étais un sport :
Je détestais le sport à l’école, mais j’aime en faire seule ou avec un ami, en papotant. J’adore le badminton, taper comme une folle dans le volant et le voir monter très haut dans le ciel. Je suis aussi très forte en ping-pong et je déteste perdre (la seule fois où un type m’a battue, je n’ai plus retouché une raquette pendant trois ans).

14. Si j'étais une marque de vêtements :
Je fais attention depuis toujours à ne pas porter de marques. Ce n’est même pas ma famille qui m’a influencée, j’ai trouvé ça toute seule. J’estimais mes camarades complètement crétins de seriner leurs parents pour avoir les dernières baskets nique ta reum à la mode. A l’adolescence, tous les ados se damnaient pour avoir une paire de docteur Martin. Au final, ils étaient tous sapés à l’identique, c’était risible. Ils chouinaient quand les godasses se trouaient irrémédiablement au bout d’un certain temps. J’ai acheté une imitation à 123 francs en 1998, elle est toujours impeccable, « inusable » comme dit ma mère. Je la mets encore à la cambrousse. La lecture de No logo de Naomi klein a renforcé mon idée de ne pas acheter de marques.

15. Si j'étais un parfum :
Comme je l’ai déjà écrit, je n’ai jamais porté de parfum, l’odeur me donne systématiquement mal à la tête. A la limite, je tolère les parfums pour hommes, mais ceux pour femmes sont souvent trop sucrés. Et les plus connus, les n° trucs par ex…une horreur.

amour-cage-fleur.jpg16. Si j'étais une couleur :
L’orange, même si je ne porte jamais cette couleur. (J’aurais l’impression d’être un plot de sécurité ambulant). Ma mère m’a composé à noël dernier un vase avec des fleurs de lanterne, (ou amour en cage) mes fleurs préférées pour leur couleur. J’aime les contempler, comme les feux de cheminée, fascinants. L’orange offre un parfait mélange entre le jaune, le soleil rayonnant, et le rouge de la passion. On dit que c’est la couleur des épicuriens, de l’énergie et de la créativité. En majorité les gens préfèrent le bleu, couleur apaisante, à l’inverse l’orange pour moi est stimulant. Dans mon studio, le mobilier, la vaisselle et la déco sont rouges, orange ou en bois clair.

17. Si j'étais un moyen de communication :
Le pigeon voyageur. Non, le SMS. Comme j’ai toujours peur de déranger en téléphonant (tomber au mauvais moment ou passer trop de temps à parler car je suis un tantinet bavarde) je préfère envoyer des textos. Les gens ne sont pas obligés d’y répondre. Ce qui me coupe paradoxalement du monde : certaines personnes, je ne les ai jamais appelées…

18. Si j'étais un personnage de Harry Potter :
Sûrement pas Hermione, trop sûre d’elle et donneuse de leçons. Ron peut-être, réservé et pudique, (par ex il ne veut pas avouer ses sentiments pour Hermione et la rabroue). il se montre parfois colérique et impulsif, il reste dans l’ombre du héros et de ses frères, plus talentueux que lui…

Si elles ne l’ont pas déjà fait, je refile le tag à Le chat masqué, Electra, Gribouillette, Lalydo,  et M*… S’il vous intéresse, n’hésitez pas à me prévenir.

08/01/2011

Et surtout, bonne santé (suite)

vélo.jpgSuite du billet de mercredi (désolée mais j’avais une bonne excuse pour ne pas continuer plus tôt)
Le lendemain, enfin, une semaine plus tard, je vais chez mon médecin…
Je lui raconte en plaisantant les dires du docteur Knock.
Mon médecin traitant ne rigole pas du tout et me prescrit toute une batterie d’examens. Je fais des prises de sang et des échographies. Je porte des électrodes pendant 24 heures pour suivre les battements de mon cœur. Les gamins de l’école sont horrifiés de voir ces fils et ces ventouses qui dépassent de mon col : « ils sont plantés dans ton corps, comme les robots ? »

Résultat : mon cœur bat à 100/110 en moyenne (au lieu de 60/70), ce qui correspond au rythme cardiaque lors d’un effort physique modéré (c’est du sport de rester assise devant mon ordi ou la télé). Le cœur pointe de temps en temps à 140 sans raison (me lever pour ouvrir le frigo ou pour retrouver la télécommande qui a glissé sous le canapé représente un exploit intense). La cardiologue me donne un « test d’effort ». Je rigole : 10 minutes de vélo, c’est du gâteau, j’en fais plus d’une heure par semaine, je suis entraînée ! Sauf que, dixit une amie « j’ai l’air d’une parisienne sur son vélib », je vais à deux à l’heure, or la cardiologue augmente la vitesse à chaque minute.
Je vous lis le résultat : « test abandonné au bout de 8 minutes en raison de "fatigue du patient" », avec mon cœur qui tape à 207. La honte, je compte sur vous pour ne pas le répéter. J’essaie toujours de me faire passer pour une sportive, puisque je fais de l’exercice plusieurs heures par semaine, mais j’ai un niveau ridicule (j’étais avant-dernière à l’école, j’en ai parlé ici).
Le pire, c’est le jour où un vieil homme débarque dans la salle de sport, tout frêle et tout ridé.

J’ai peur qu’il fasse une crise cardiaque sur le vélo, et comme je suis la seule autre personne dans la salle (mes tentatives pour la vider ont bien fonctionné) je ne m’imagine pas du tout lui faire du bouche à bouche pour le ranimer.
Vieux : «  Jeune fille, comment fonctionne cet appareil ?
Moi : - Alors, ici, c’est la vitesse, là, la puissance, et ici la durée (mais qui ne vend pas des macarons). Je vous conseille de commencer faiblement pour ne pas me clamser dans les bras, par exemple 10 minutes, vitesse 40, puissance 30.
Vieux : -Oui vous avez raison, c’est mon médecin qui m’a conseillé le vélo, c’est bon pour le cœur (j’ai une vision du vieux s’écroulant sur le guidon à côté de moi, les yeux révulsés et la langue pendante)
Vieux : Vous savez j’ai 75 ans (à la place du bouche à bouche, le massage cardiaque me semble amplement suffisant. Je vais sans doute lui péter deux-trois côtes mais…)
Vieux : - j’ai plus trop l’habitude de faire du vélo » (à moins que je parte en courant à l’accueil en criant « au secours ! Le vieux est par terre et tout bleu ! Appelez le SAMU ! »)

Le vieux commence son exercice, et je surveille du coin de l’œil sa vitesse et son rythme cardiaque qui s’affichent sur la machine.
Vieux : « oh ben, c’est facile après tout ! Comme on dit, le vélo, ça ne s’oublie pas ! »
Il roule à 70 à l’heure, à 60 de puissance, avec un rythme cardiaque à 153.
Je roule à 60, 50 de puissance, et mon cœur bat à 186.

Toutouyoutou.jpgDéjà, quand j’allais à la piscine, tout le monde me doublait, même les mamies ou les petits enfants. En randonnée l’année dernière, la famille a eu le temps de faire une sieste en m’attendant au bout du chemin (ils étaient tous en train de dormir paisiblement quand je suis arrivée une demi heure plus tard en suant sang et eau). Cette année, certains m’ont carrément mis 45 minutes d’avance dans les dents, pourtant j’avais abandonné l’idée de faire des photos de chaque brin d’herbe ou rocher, car mon formidable don artistique me retardait. (Las de marcher à l’allure d’un escargot, mon frère a fini par m’abandonner dans la bruyère, mais j’ai quand même retrouvé mon chemin - et sans semer de miettes de pain-).

Finalement, après 15 jours de test en tout genre, la cardiologue déclare que je n’ai pas de problèmes graves, mais il faut que je fasse des examens tous les 6 mois car mon rythme cardiaque bizarre est aussi lié à mon problème de thyroïde (ça me fait penser que les derniers 6 mois sont passés… depuis 9 mois). Elle me répète que le fait que mon cœur accélère subitement sans raison, sans que je m’en rende compte, est problématique si je suis en plein effort. Selon elle, si j’ai la condition physique d’une mamie impotente et unijambiste de 95 ans, c’est parce que je ne sais « absolument pas respirer normalement. »
Elle m’encourage tout de même à continuer le sport « à mon rythme » de mémé tétraplégique, puisque les machines indiquent les pulsations cardiaques. J’aime quand les sportifs se retournent vers moi quand l’elliptique émet un inquiétant « bip ! Bip ! bip ! » parce que j’ai dépassé les 200 de rythme cardiaque, ou lorsqu’on me demande, inquiet « ça va ? » quand je me mets par un réflexe idiot la main sur le cœur, quand il se serre subitement. Dans ces cas-là je deviens toute honteuse de me faire remarquer et espère que la prochaine fois il n’y aura personne dans la salle (ce qui est un peu con, parce que si un jour je m’écroule comme j’imaginais le vieux le faire, ce sera la femme de ménage qui me retrouvera trois heures après -tiens, j’ai des pensées joyeuses aujourd’hui-).

C’était un message de Jeannie Longo.

Et vous, vous essayer d’entretenir votre forme en faisant du sport ? Lequel ?

23/05/2010

La carrément méchante de la salle de sport (fin)

vilaine.jpgSuite et fin de mes stratagèmes de carrément méchante, jamais contente de la salle de sport :

A l’intrus n°9, un homme très maigre :
Moi : - "ici, c’est plus une salle pour filles. Pas un seul appareil de musculation avec des poids. Rien pour travailler les biceps, les pectoraux… Vous devriez plutôt aller à la salle trucmuche, c’est à une station de métro d’ici. Je passe souvent devant, et comme elle possède une grande baie vitrée, j’ai remarqué de nombreux appareils de musculation. En plus la salle est déserte.
Intrus n°9 : - Très bien en effet ! Vous connaissez le tarif ?
- Je n’ai pas retenu mais justement en ce moment j’ai vu une promotion affichée sur leur porte…
- Super ! Merci beaucoup, bon ben j’y cours alors !"

A l’intrus n°10, une femme qui me paraît particulièrement anxieuse et mal dans sa peau, je souligne le problème que pose l’absence de fenêtres (uniquement de petites lucarnes sous le plafond) :
Moi : "- On se sent particulièrement oppressée, sans fenêtres… on a un peu la sensation d’étouffer, on ne voit pas la lumière du jour… puis avec ce miroir, tout le monde s’observe…
Intruse n°10 : -brrr… vous avez parfaitement raison ! Ça ne donne pas envie du tout !"
Je n’ai pas rappelé que de toute façon, en ce moment et à Paris en général, le ciel est toujours gris et on ne voit pas le soleil.

Pour l’intrus n°11, l’hôtesse d’accueil a dû se douter de quelque chose (vu que tous les visiteurs refusent de rester), car cette fois elle accompagne la personne. Alors je rajoute une petite fourberie de Scapin. Je me dirige vers le vélo, tout en sachant pertinemment qu’il ne fonctionne pas. assise dessus, je m’exclame bien fort :
Moi : « -Ah zut ! J’ai oublié que lui aussi ne fonctionne pas !
Mon plan marche du tonnerre de Dieu :
Intrus n°11 : - Ah parce que y en a beaucoup des comme ça?
Moi (faisant semblant d’être extirpée de mes réflexions) : - Quoi ? euh… ah… oui… l’elliptique aussi… et le deuxième stepper… enfin, je crois… 
Intruse n°11 : - ah ben en effet ! (En s’adressant à l’hôtesse) dites donc, vous les réparer des fois, vos appareils ?
Heureusement, l’hôtesse s’en fiche complètement. Un client en moins, elle est payée pareil, et en plus ça lui fait moins de boulot.

Rassurez-vous, la salle ne fera pas faillite. Comme je ne peux pas y être en permanence pour décourager les nouveaux, une bonne trentaine s’est finalement incrustée. (Pas tous en même temps quand même)

Dont une bande de 4 étudiantes venant ensemble, qui piaillent très fort et surtout squattent tous les appareils intéressants.
Il me faut absolument un nouveau plan contre elles.

J’aurai pu expliquer que la salle n’étant pas surveillée, j’ai failli rester enfermée dedans (j’ai déjà tout raconté ici)
J’aurai pu inventer des détails encore plus rédhibitoires : «j'ai vu des gros pervers qui matent et draguent… je crois même qu’il y en a un qui rentre dans les douches pour filles… oui, personne ne surveille ! Il peut nous arriver n’importe quoi ! »
« Les appareils sont tellement mal entretenus, qu’une fois une femme s’est coincée le doigt dans une machine… le doigt gisait sur le sol dans une mare de sang, c’était pas joli-joli… attendez ! Ne partez pas ! Je ne vous ai pas raconté la fois où… »

Oui, j’aurai pu en rajouter des couches ou rentrer dans les détails, mais je me suis tenue à la vérité la plus apparente.
Je suis gentille, hein ?
Comment ça, non ?

Le "On connaît la chanson" d'aujourd'hui est encore très facile...

19/05/2010

Papillote la vilaine

vilaine.jpgComme promis, et comme l’attend Laurie, après le récit du sabotage pour empêcher de nouveaux voisins de s’installer, voici mes techniques pour dissuader les intrus d’utiliser ma salle de sport.
Pendant les longs mois d’hiver, elle était désertée. J’avais les appareils pour moi toute seule, je me suis vite habituée à ce luxe.

- Seule dans la salle de sport, personne pour me regarder.
Les machines sont alignées face à un immense miroir qui couvre tout le mur. On se regarde, en espérant bêtement mincir à vue d’œil, mais on observe aussi les autres, c’est fatal. On ne va pas courir sur le tapis les yeux fermés quand même, comme moi la semaine dernière :
« Regardez je suis polie, je ne vous observe pas en situation délicate, je n’ai absolument pas remarqué que, secouée par les soubresauts du tapis, votre énorme poitrine tente de s’échapper de votre t-shirt… cachez ce sein que je ne saurai voir ! Boum ! raah c’est malin, avec mon réflexe idiot de détourner vivement la tête, je viens de m’étaler comme une crêpe, tout ça par délicatesse » . 

Non, dans une salle de sport, on est forcé d’observer les autres. Laurie explique d’ailleurs qu’elle espionne ses comparses, la vilaine.
Même si j’essaie de rester dans mes pensées, je ne peux m’empêcher des regards furtifs et des réflexions. Et bien sûr, je compare mon corps de rêve à celui des autres filles. Elles ont toujours un petit défaut. (Sauf une fois, une mince, mais avec des gros seins et un cul rebondi, longues jambes, ventre plat, joli visage, dents parfaitement blanches et alignées, longs cheveux, peau bronzée, en plus elle courait hyper vite sans souffler ni suer, genre « le sport ne me demande aucun effort, pour moi c’est aussi naturel que de respirer, oui je sais je suis belle et je vous surpasse toutes, ha, ha » - peuh de toute façon elle devait sûrement être conne, non, quoi, ça va, je suis pas jalouse du tout, moi aussi je peux me faire pousser les jambes si je veux, aucun problème. Oui je sais je viens d’écrire une phrase de 10 lignes, mais mon venin est sorti tout seul.)

- Seule dans la salle de sport, je peux utiliser tous les appareils et dans l’ordre que je le souhaite. Je préfère commencer par le plus éprouvant, le tapis de course, puis continuer par les exercices plus simples. Si quelqu’un m’a piqué le tapis dès le début, je sais d’avance que je n’aurai pas le courage de courir après 20 minutes de rameur.

- Seule dans la salle de sport, je peux souffler comme un bœuf et même pester à haute voix pour m’encourager : «Plus que 5 minutes, allez ! PFOUH PFOUH (énorme souffle) raaaah mais c’est pas possible !!! PFOUH PFOUH, achevez moiiiiiaaaa… » (Oui, je parle au tapis de course et je le vouvoie, même si on se connaît depuis longtemps.)

Quand on est plusieurs dans la salle, les machines étant séparées de 20 cm à peine, il est toujours fort désagréable de sentir le souffle de son voisin. Dans ces cas là, je me retiens sans le savoir de respirer et comme m’a expliqué la cardiologue, je m’asphyxie bêtement et augmente dangereusement mon rythme cardiaque. (Incroyable révélation : quand on fait du sport, il faut respirer pour pas crever !)

Bref, j’étais très bien, toute seule dans ma salle de sport.
Puis, de nouvelles têtes ont commencé à débarquer, de plus en plus nombreuses.
Face à la faible affluence de la salle, le directeur avait mis des pubs dans les boîtes aux lettres du quartier.
Catastrophe ! Comment faire pour me débarrasser de tous ces intrus ?

Suite au prochain numéro...
Et je vous assure que tous mes vilains stratagèmes sont véridiques… (niark niark niark rigole la vilaine…)

04/03/2010

Mon pire souvenir de sport

effrontée.jpgCranemou et maman@home nous demandent notre pire souvenir de sport…
Le sport au collège. Une torture, une humiliation constante. Mon docteur a rarement accepté de me dispenser, alors que j’avais plein de bonnes raisons (scoliose, cyphose, lordose, papillotose)

En 6ème, on a fait natation. Pas la peine de lire Dolto et son Complexe du homard pour savoir que les ados sont gênés par leurs corps. A 11 ans les autres filles de ma classe ne rencontraient pas ce problème car elles n’avaient pas la poitrine formée. Sauf moi, les garçons étaient ravis de me voir en maillot de bain...
J’étais aussi la seule de la classe à ne pas savoir nager. La prof n’a pas pris la peine de m’apprendre. Je ne sais pas pour vous, mais mes profs d’EPS se sont toujours contentés de rester le cul sur leur banc. Ils portaient des joggings neufs et propres qui ne connaissaient pas l’enfer des tranchées le terrain de sport. Jamais mes professeurs n’ont donné exemple en mimant les mouvements. Ils chargeaient les plus sportifs de la classe de le faire.

Piscine sport.jpgDès le deuxième cours de natation, la prof nous a ordonné de sauter du grand plongeoir. Bien entendu je suis restée tétanisée au sommet de l’échelle, tous les regards rivés sur moi… La prof a sifflé, je n’ai pas sauté. Elle a re-sifflé, je n’ai pas sauté. Elle m’a engueulé :
« Vas-y ! C’est quand même pas compliqué !
-    Mais je ne sais pas nager !
-    Ben ne plonge pas ! Saute ! »
Elle a sifflé. Je n’ai pas sauté. Avec toute la tendresse et la compassion dont elle était capable, la tortionnaire prof a crié ma note : « ZERO ».
Peu de temps après, j’ai vu L’effrontée, qui commence par une scène similaire. Inutile de préciser que ce film est devenu un de mes préférés.

Le cours de natation se terminaient par des longueurs. Ensuite les élèves partaient se changer. Avec mes bouées, je me débrouillais comme je pouvais en nageant comme un petit chien, m’essoufflant avec des mouvement inutiles. Il ne restait plus que moi au milieu de l’eau. La nazie prof était collée à son banc comme d’habitude, elle me regardait me noyer (au moins) en  me criant « allez ! Dépêche toi ! On va partir sans toi ! »
J’ai gardé mon bulletin quelque part avec mon 1,75 de moyenne en natation. Oui, 1,75, je m’en souviens parfaitement. Si la sadique prof n’a pas réussi à me faire couler dans la piscine dans mon p'tit pull marine, elle m’a bien coulé ma moyenne de notes.

dodgeball.jpgJ’étais tout aussi nulle dans les sports collectifs. Les chefs d’équipe étaient les garçons les plus doués en EPS de la classe, mais les derniers pour les autres cours « intellectuels ». (Il y a une justice tout de même. A ce propos, j’espère que ce bourreau de prof a fini par prendre racine sur son banc et ne peut plus bouger. Ou à l’inverse, qu’elle est condamnée à s’agiter en permanence, tel Sisyphe et son rocher).
Tous les élèves restaient alignés bien sagement, pendant que les chefs d’équipe égrenaient les noms des membres qu’ils choisissaient, lentement, un par un. Je comparais ce long moment à un peloton d’exécution. Les élèves désignés se levaient et rejoignaient leur division bataillon armée horde meute leur groupe d’enfants joyeux. A la fin, il ne restait plus que moi à l’autre bout du terrain. Une équipe était bien forcée de m’accueillir. Je vous laisse imaginer les cris de joie et les tonnerres d’applaudissements : "oh putain! Pas elle ! "  "On va encore perdre ! "

Puis en 5ème, une autre fille restait sur la touche. C’était la première fois que je battais quelqu’un en sport : elle avait 6 de moyenne et moi 6,5. Elle est devenue ma meilleure amie et l’est toujours. (On s’était déjà croisées en 6ème dans la salle de perm, car on arrivait souvent en retard et étions collées).

Pourtant, j’aimais et j’aime toujours le sport. J’en fais seule ou avec des amis, deux fois par semaine, à mon rythme. Je suis même très forte au ping-pong et au badminton. (Étonnant, non ?) Ca me détend, m’aide à mieux me concentrer (j’imagine la plupart de mes textes pendant ces moments). Je me sens forte et fière de moi après une séance. Je ne peux pas m’en priver. Mais le sport au collège, j’aurai tout fait pour m’en passer…

Quizz "On connaît la chanson" : quel est le titre de la chanson du film L'effrontée et quels sont les interprètes ?

03/12/2008

La piscine, c'est bon pour la santé (bis)

J’ai réitéré le coup de la piscine. (Quand j’dis que je suis motivée, c’est pas des craques !) Eh ben, le truc que la natation, c’est bon pour la santé, on m’y reprendra plus.

C’est soi-disant bien pour le dos. En ressortant du bassin, mes vertèbres étaient bloquées. J’avoue, je n’ai pas mis la bouche dans l’eau comme il faut faire. J’ai levé la tête, ce qui m’a pété le cou. C’est parce que je me méfie de la propreté de la flotte voyez-vous.

piscine.jpg



Même si l’eau est rigoureusement contrôlée, les désagréments sont inévitables. Je ne dirai pas que, comme la mer, la piscine « est dégueulasse parce que les poissons baisent dedans » mais presque. Des couples ne viennent que pour se bécoter. Ouh les vilains. Alors qu’on n’est pas sur des bancs publics. (C’est la journée chanson française aujourd’hui !). Enfin, les amoureux se limitent aux bisous quand même.

En revanche, l’eau est sûrement sale pour d’autres raisons. Par exemple, la gamine de 3 ans qui beuglait « papa ! J’ai besoin de faire pipi ! » depuis 5 minutes, puis d’un coup, plus rien, à part un courant d’eau chaude suspecte…

Je sais pas s’il existe un rapport, mais à part le mal de dos, j’ai aussi chopé une gastro et des boutons. Bref, la piscine, c’est bon pour la santé.

J'ai plus qu'à tester un autre sport. Suite au prochain numéro...

02/12/2008

La piscine, c'est bon pour la santé

Je suis allée à la piscine. Un grand exploit sportif.

Arrivée devant la piscine : « fermée pour cause de travaux. Rendez vous à la piscine la plus proche, telle adresse. ». Je grommelle, mais animée par une forte volonté pour une fois, je persiste et me rend à l’adresse indiquée.

Devant la deuxième piscine : « fermée pour cause de travaux. Rendez vous à la piscine la plus proche, telle adresse ». La telle adresse étant celle de la première piscine. Si si.

Bon ben là, faut pas exagérer, je suis rentrée chez moi.

Je peux quand même me vanter d’être allée à la piscine. J’suis juste pas rentrée dedans quoi.