28/08/2009
Début du périple
Au cas où je ne l’aurai pas encore dit, je reviens de vacances. Je me suis bien débrouillée cette année : montagne, mer et campagne. Enfin, mer : j’étais en Normandie, lieu pas franchement propice à la bronzette ni à la baignade. Mon imperméable a été mon meilleur ami. Seul mon frère était assez fou pour se baigner dans la Manche à 15 °. Avec le Mont St Michel, il était l’attraction touristique locale : « Hé regardez ! Y a quelqu’un qui se baigne ! » « Il va vraiment nager par ce froid ? » « Eh ben, il est courageux ! »
Aventurière comme je suis (ah ah) je décide de poursuivre mon périple au-delà des mers, vers des contrées lointaines, sauvages et inconnues. A 20 km de la France. Première fois que mémé met les pieds chez les English, à Jersey. Ne rêvez pas, je n’ai pas fait l’effort de parler la langue.
Si vous avez bien suivi vos leçons de géographie contrairement à moi, vous savez que Jersey est une île. On y accède donc en bateau.
On prend les billets.
Caissier : « Départ 9h, arrivée 9h10.
Moi : - Meuh ? C’est nul, c’est trop court !
Caissier : Retour 18h, arrivée 20h10.
Moi : - M’enfin ! 10 minutes à l’aller, 2h10 au retour ? On revient à la nage ?
Caissier : C’est le décalage horaire. »
Les Anglais n’ont pas la même langue, pas la même heure, pas la même monnaie et à Jersey, pas le même argent qu’en Angleterre ! Au secours ! Mémé est perturbée dans ses habitudes! Où me suis-je embarquée ?
Suite de mon périple demain.
Photos prises à Jersey. Non, on a pas voyagé sur ce bateau, et non, ce n'étaient pas nous, les canards qui traversaient la Manche...
27/08/2009
Photos de vacances
Je reviens donc de vacances, et vous donne le traditionnel album photo. Enfin, "traditionnel"....vous allez voir...
Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai un nouvel appareil, l’ancien ayant fricoté avec du sable. Mémé conservatrice voulait un outil identique, mais mon frère a préféré en acheter un nouveau, cher et perfectionné.
Comme je le prévoyais, l'appareil photo pèse trois tonnes et demie et je n’ai pas compris les touches sophistiquées.
J’ai vu des chamois comme je l’espérais, mais malgré le super gros zoom, les chamois à cent mètres sont…restés à cent mètres. Je ne vous montre pas la photo, les magnifiques bestioles ressemblent à des mottes de terre au loin dans le pré. Les papillons ont été plus cools. Je leur demande : « vous voulez pas vous poser que je prenne une photo ? » et sympas, ils le font. Sur ma casquette. Ce qui n’est pas pratique. Ils prennent finalement la pose sur des fleurs, rares elles aussi. Contrairement aux chamois, les papillons étaient trop près, les photos sont floues. Papillote, élue photographe de l’année.
Les meilleurs moments des vacances ne sont pas immortalisés sur photos floues ou ratées. Non, je n’ai carrément pas de photos. Y avait plus de piles.
En montagne, on marche deux heures pour parvenir au belvédère. La vue est tellement splendide que je suis bouche bée. Je sors l’appareil : plus de piles. En Normandie, on découvre les trous d’obus gigantesques et innombrables : plus de piles. On voit les impressionnantes 15000 tombes des soldats Américains : plus de piles. Si si je vous jure, les vacances étaient superbes, on a vu des animaux rares, des paysages superbes. Il faut juste me croire sur parole.
En revanche, quand mon frère a voulu faire ses « photos d’arts abstrait conceptuel », là il restait des piles. Ses premières images, croyant à des ratés, je les ai effacées. Il a crié à la censure de l’art révolutionnaire par la grande inquisitrice, etc... Depuis, je n’efface aucune de ses « œuvres » et l’appareil est pollué rempli de photos de grilles, d’échafaudage et de flanc de bateau rouillé. Mon frère trouve que mes photos sont « banales ». Quand on va sur la plage du débarquement, normalement c’est pour photographier les tanks. Pas des bouts de corde échoués sur le sable. Enfin, je dis ça, mais à la batterie d’Azeville, en deux heures de visite dans les blockhaus, ce qui m’a le plus intéressé, ce sont les hirondelles qui nichaient dans les galeries…
Allez, trêve d’ironie, je vous montre un échantillon des 628 photos réussies (ben oui, Papillote photographe de l’année, c’est pas de l’humour ça …)
1 - Les bouquetins. Oui, les chamois ont refusé de poser, mais les bouquetins sont sympas, eux. Je vous laisse deviner le nombre de photos que j’ai prise de ces bestioles. Pour le mariage d’une copine, on a logé dans un gîte qui possédait des lapins dans des clapiers. Lapin, animal banal, surtout qu’ils étaient tous rigoureusement identiques. Pourtant, quand mon amie m’a demandé les photos de son mariage, l’album commençait par 19, oui, 19 photos de lapins. Alors les bouquetins, animaux rares…ce ne sont plus des photos, mais des films : 24 images par seconde.
2 – Les demoiselles coiffées, nommées ainsi parce que ces pierres évoquent des dames portant des chapeaux. Elles me font plutôt penser à quelque chose de moins poétique, mais on va dire que j’ai l’esprit mal tourné…
3 – La montagne Louis XVI. Elle ressemble au roi vu de profil (menton à gauche de la photo, nez au milieu, front en haut à droite) . J’ai marché sur le pif du roi, quelle révolutionnaire je fais.
4 – La mer. Oui d’accord, ce sont les photos clichés classiques.
5 – La batterie d’Azeville, euh, l’hirondelle (la photo avec les cinq bébés obèses qui débordent du nid est floue)
Après les photos, la prochaine fois, vous aurez droit au récit de mon incroyable épopée.
25/08/2009
Le papillothon
Ayé, je suis revenue ! Je sais, depuis deux mois, vous vous morfondez derrière votre ordinateur en attendant mon retour. Sans mes commentaires philosophiques, votre vie n’a plus aucun sens, etc etc...
Vous êtes gâtés, pendant mon exil dans un trou perdu sans Internet, j’ai écrit 18 textes. Oui, tel Victor Hugo exilé à Jersey, être loin de tout, l’esprit libre, en vacances, m’a permis d’écrire mes Misérables à moi. Au moins.
Comme je n’écris jamais si bien qu’en vacances, je vous propose donc de participer à mon Papillothon. Chaque lecteur me verse une certaine somme chaque mois, pour que je puisse enfin me consacrer pleinement à l’écriture et abandonner mes boulots pourris. En contrepartie, vous lirez des textes tous les jours, plus intéressants et plus drôles. Je dis ça, c’est pour vous, hein. (photo: Papillote parachutée en terre inconnue ! Aidez-là ! Envoyez vos dons ! )
Je vous avais pourtant laissé des textes pas mal pendant mon absence, et ils n’ont pas reçu beaucoup de commentaires. Elle ne vous intéresse pas, ma carrière gâchée d’écriveuse scénaristicienne ? Elles ne vous plaisent pas, mes chansons en yaourt ? Aaaah, vous étiez en vacances vous aussi ! Pourtant je n’ai rencontré personne au sommet des Alpes et sur les routes de Normandie…c’est parce que vous étiez sur les plages de la Côte d’azur, bien sûr…
Parfaitement, comme a rigolé une lectrice, je fais les questions et les réponses. C’est parce que je suis toute seule sur ce blog. Vous avez intérêt à rappliquer vite fait, sinon je vous raconte plus rien. Na.
Bon d’accord, je vous raconte quand même.
Je commence demain avec l’album photo.
Demain, parce que je suis obligée d’attendre qu'on m’explique comment on passe les photos de l’appareil à l’ordi (mémé Papillote est de retour).
J'ai finalement réussi à mettre une photo ! Mais où a t-elle été prise ? Quizz "on connaît la photo"
15:19 Publié dans Souvent, je suis en vacances | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : thon en papillote, partir en vacances pas cher, comment avoir des lecteurs sur son blog | | Facebook
22/08/2009
L'herbe est toujours plus verte ailleurs
Regardez ce que j’ai trouvé :
La chèvre de monsieur Seguin a voulu voir si l’herbe était plus verte à côté. Elle n’est pas allée bien loin, elle a juste passée sa tête hors de l’enclos, et est restée coincée. La pauvre bête m’implore du regard comme si j’étais le Messie, elle bêle, s’agite (le peu qu’elle parvient à bouger)
Elle a vraiment pas de bol : la seule personne qu’elle trouve pour l’aider, c’est moi, miss bobo-là Gastonne Lagaffe.
Je tire de toutes mes forces sur le haut du carré de grillage où la chèvre a coincé sa tête. J’entends l’animal déglutir… euh…je l’étrangle en fait… Tirer sur le haut du grillage soulève le bas : il faut écarter les deux côtés…
Bon, si la chèvre a réussi à passer la tête dans le grillage, elle pourra bien la sortir !
Moi : « Allez biquette ! Tourne ta tête !
Biquette : - Beeeh !
Mets tes cornes en diagonale !
- Beeh !
Mais tu comprends rien ! Fais comme ça, là ! »
J’empoigne les cornes de Biquette et lui tourne la tête dans tous les sens, tout en la poussant pour la faire ressortir. La chèvre pige que dalle et bêle de plus belle.
Elle pensait trouver son sauveur, et je l’étrangle, lui tords la tête, lui donne de faux espoirs et l’abandonne. Observez le regard désespéré qu’elle me lance quand je repars…et encore, vous n’avez pas le son, les bêlements déchirants…
Meuh non, je déconne, vous savez bien que j’aime les gentils n’animaux et que je tente toujours (vainement) de les sauver (comme Gloups le poisson). Je vais avertir le propriétaire de la chèvre.
Le paysan, assis sur son tracteur, me regarde comme si je débarquais de Mars, ou de son synonyme : la ville. Les gens du coin surnomment les citadins « les doryphores », les nuisibles qui envahissent leur campagne. Je propose d’aider un animal : quelle idée !
Le fermier me répond : « ouais je l’ai vu…elle me fait toujours le coup la vieille bique… »
Effectivement, si vous observez bien la première photo, un carré de grillage a déjà été agrandi…ça n’a pas servi de leçon à la bestiole !
Quand je repasse devant la ferme 20 minutes plus tard, la chèvre n’est plus accrochée. Qui l’a libérée ? Monsieur Seguin, ou le loup peut-être.
14:00 Publié dans Les gentils animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chèvre de monsieur seguin, doryphores | | Facebook