07/09/2020
Annie Cordy, rendez-moi mon enfance
TATA YOYO QU'EST-CE QU'IL Y A SOUS TON GRAND CHAPEAU
Désolée mais j'ai cet air qui persiste en tête depuis vendredi soir et je me devais de faire partager ce calvaire cette expérience. Niark niark.
J'envoie un sms à mon frère pour le traditionnel jeu "devine qui est mort ?" (on sait rigoler dans la famille)
- Ciné ?
- Oui mais pas que, surtout connue pour la musique. Une femme.
- Marie Laforêt ?
- Elle est déjà morte en novembre ! Non, des chansons rigolotes, pas comme "Viens, viens, sans toi l'existence n'est qu'un long silence qui n'en finit pas..."
- Françoise Hardy.
- Tu la trouves marrante ?!
"Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie s'installe en toi,
Pense à moi ?"
"On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Est morte ce matin ?"
Non, une énergique un peu fofolle.
- La foldingo du film de Kervern et Delepine, Le grand soir ?
- Brigitte fontaine, l'inadaptée? Parce qu'elle "déteste les gens qu'on recouvre de miel et qu'on attache sous le soleil à midi. Pourtant c'est bien normal, y faut bien que les fourmis bouffent, mais c'est plus fort que moi, il faut que je voie le mal partout."
Elle n'est pas morte, elle faisait même un concert samedi à l'Olympia ! Non, des chansons légères et surtout : qui restent en tête.
- Annie Cordy !!
"Les chansons qui restent en tête" : l'indice qui caractérise celles d'Annie Cordy. Je fredonne "chaud cacao, chaud chocolat" à chaque fois que je bois mon van houten, c'est-à-dire... tous les jours.
Je n'ai retenu que cette phrase. Pour les besoins de mon enquête d'investigation à haut risque dans les méandres de la chanson populaire, je vérifie les paroles :
Si tu me donnes tes noix de coco
Moi je te donne mes ananas
(...) Rikiki tes petits kiwis
T'es baba de mes baobabs
J'ai l'esprit mal tourné ou elle nous joue une variante de Annie aime les sucettes ? Je me souviens de "l'humiliation" comme elle le dit elle-même de France Gall en apprenant que Gainsbourg le pervers a abusé de son innocence et de sa gueule d'ange. De la même manière, Chaud cacao est destiné aux enfants, mais les paroles me paraissent pour le moins tendancieuses...
On m'aurait menti ! Rendez-moi mon enfance, mon innocence ! Dois-je trouver des sous-entendus dans toutes les chansons d'Annie Cordy? Qu'y a-t-il réellement sous le chapeau de Tata yoyo ? Qui était vraiment Frida oum papa ? Son père était-il vraiment brasseur de bières ? Est-elle vraiment née en Bavière ? Jean-Marc Morandini est sur le coup.
Petite, j'étais aussi un peu choquée par les paroles de la bonne du curé :
Mais quand le diable me tire par les pieds
ça me grattouille, ça me chatouille
ça me donne des idées
Je fais des bêtises, derrière l'église
Je peux point m'en empêcher.
La chanson était passée dans un mariage un peu plouc, et les adultes avinés riaient grassement. Aujourd'hui j'apprécie la bonne qui préfère Claude François aux cantiques, mais les enfants sont facilement dégoûtés par les histoires étranges de la petite graine et des garçons qui naissent dans les choux.
La bonne du curé n'est pas en priorité une chanson destinée aux enfants, comme beaucoup du répertoire d'Annie Cordy en réalité. Par exemple, le titre éloquent : pourquoi tu me bats Léon
Il a bu mon cognac
Et calmement il m'a fichu
Une drôle de paire de claques
Quand Léon La Bagarre a tourné les talons
J'étais pas belle à voir
J'avais le nez en compote, les tibias en coton
Et de grands yeux noirs
C'est ce qui a fait rire la grande Mado
Pour la calmer, je l'ai mise K.O.
Qu'est-ce qu'on se marre oui...
Autre exemple, la chanson six roses :
On est samedi ce soir
Et moi au bout du comptoir
Du bar de Monsieur Edouard
Je pense... je pense...
Les copains m'appellent "Six roses"
Et je ne comprends pas pourquoi
Bien sûr ils savent que j'aime les fleurs
Mais pourquoi justement "Six roses"
Plutôt que une ou deux ou trois
Papa s'appelait pas "Six roses"
Puisqu'on l'appelait "Bois sans peur"
Grand-père on l'appelait "la liqueur"
Tonton, c'était "l'irrigateur"
Je vois pas le rapport avec les fleurs
Annie Cordy n'était pas seulement chanteuse, mais aussi actrice. Je me souviens de sa prestation dans le film Le chat de Pierre Granier-Deferre et la musique déprimante de Philippe Sarde, adapté de Simenon. Le film d'un grand pessimisme explore la déliquescence d'un vieux couple qui n’arrive plus à communiquer, dans un monde qui se transforme et qu'il ne reconnait plus, une banlieue en train de se construire et se déshumaniser. Jean Gabin reporte son affection sur son chat. Sa femme incarnée par Simone Signoret en est jalouse et commet l'irréparable, la faute impardonnable (comme le sort de Chaussette de Danse avec les loups).
Comme très souvent, j'ai vu ce film trop jeune et il m'a traumatisée, moi dont mon chat-adoré-de-ma-photo-de-profil était mon meilleur ami à qui je racontais tous mes malheurs d'enfant. Autre fait qui choquait mon innocence de petite fille qui lisait des contes de fées et croyait au prince charmant, non seulement Gabin délaissait et se moquait de Signoret, mais il fréquentait une prostituée, et une femme que j'identifiais dans un tout autre rôle, dans des chansons joyeuses pour bambins ! Devinez qui ? Annie Cordy !
Décidément étonnante !
19:54 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie cordy, chat | | Facebook
11/07/2020
Ennio Morricone, Chi mai
J'ai passé le week-end dernier à écouter des musiques d'Ennio Morricone, puis j'ai pensé : "il a quel âge maintenant ? Faudrait pas que ce soit le prochain". Vlan, il meurt quelques heures après, à 91 ans.
Du coup, je vais éviter de mettre du Vladimir Cosma. (80 ans) Déjà en apprenant l'hospitalisation de Christophe, passer ses chansons en boucle ne lui a pas réussi... A la place, je vais peut-être me forcer à écouter l'heure des pas praud ou les petits cerveaux.
J'ai vu Il maestro en concert à Bercy en 2014. J'étais proche de la scène, mais sur le côté, ce qui fait que je ne voyais pas l'écran avec les titres de films et qu'on a dû faire un blind test sans réponse :
"c'est quoi ça ? Le bon la brute et le truand ?
-non, je penche plutôt pour Quelques dollars de plus !"
Il jouait ses chansons les + célèbres, mais sur 500 compositions, difficile de se retrouver.
Mon premier souvenir d'Ennio Morricone est la musique du Professionnel de Georges Lautner (Les tontons flingueurs). Film populaire typique avec Bébel, qui passait les dimanches soirs sur TF1 et me permettait d'oublier que le lendemain, l'école reprenait. J'avais l'habitude de voir l'acteur en casse-cou qui gagne tout, puis là, cette fin inattendue. Notre héros national se fait buter lâchement par derrière, juste avant de prendre sa liberté, l'hélico qui l'emportera au loin vers sa belle. Il s'effondre au ralenti en grimacant, sur l'air tristissime à souhait de Chi Mai. (voir la scène en lien). Ils ont osé tué bebel. J'ai eu du mal à m'endormir ce soir-là.
Eh bien figurez-vous que cette fin n'était pas prévue ! Comme l'explique le réalisateur dans le documentaire "Maestro morricone, il était une fois en France", il devait sortir une "pantalonnade habituelle de Belmondo", qui triomphe au dénouement, mais Lautner a tourné trois fins : une où Bébel monte dans l'hélico, une où il meurt, et une 3ème où il en rajoute une couche avec Chi mai pour traumatiser toute la nation pour 4 générations. La musique a fait un tel effet que le cinéaste a décidé de garder cette version, au grand désespoir de son producteur qui pensait que tuer l'acteur fétiche des Français serait un fiasco. Un choc oui, mais pas un fiasco.
Traumatisme de Chi mai qui s'est renouvelé quelques années après, quand elle a été utilisée pour la pub Royal canin. Je ne comprends pas le publicitaire qui s'est dit : "Tiens, je vais mettre une musique super triste, ça va être vendeur. Puis je vais effrayer les enfants, ça va être marrant." Dans cette pub ici en lien, on voit un homme appeler son chien, puis l'animal courir sur les notes désespérantes de Chi mai. On ne voit pas le chien rejoindre son maître. Enfant, à cause de la mélodie déprimante, j'étais persuadée que le pauvre toutou était perdu et dès que la pub passait, je quittais la pièce en me bouchant les oreilles. Je l'ai retrouvée sur le net et je constate dans les commentaires qu'on est nombreux à avoir ressenti la même chose.
"Royal canin, le vrai respect du chien" pas le respect du gamin en tout cas. La pub et sa chanson ont été parodiée par Chabat avec les Nuls puis dans Astérix mission Cléopâtre.
Ce n'est qu'en commençant les cours d'italien que j'ai compris qu'on ne prononçait pas "chie mais" mais il n'y a que maille "qui maille". 3 ans à dormir au fond de la classe me servent juste à déduire que "qui jamais" ne doit pas être la bonne traduction. A priori ce serait plutôt une expression signifiant "qui donc ?" A osé écrire une chanson aussi déchirante ? Ennio Morricone.
A suivre, un autre traumatisme d'enfant dû au compositeur, avec la bande originale d'Il était une fois dans l'ouest. ("ouh ouh ouh houhououh.... ouh HOOOOOOU OOUUU oUUU OUUUUUH !")
15:59 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
11/03/2020
Vivarium
À la recherche d'une maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement… Voir la bande annonce ici.
"You need not worry, you need not care
You can't go anywhere Shangri-la"
Le film s'ouvre sur un coucou, cet oiseau parasite : la femelle pond dans le nid d'une autre espèce. Lorsque l’œuf éclos, il pousse les autres hors du nid. Les braves parents lourdauds élèvent alors un petit qui n'est pas le leur, qui fait trois fois leur taille, et parfois en meurent d'épuisement... Ce film en est l'allégorie.
Etre en couple, devenir propriétaire et faire des gosses. Un idéal de vie, un rêve que la société nous vend, mais qui peut se transformer en cauchemar. Comme dans Vivarium, mi thriller mi-fantastique, où tout est exacerbé. Les maisons typiques de lotissement sont si semblables et artificielles qu'elles ressemblent à un décor sous cloche, avec de faux nuages dessinés et un soleil artificiel, qui rappellent The truman show. Qui a crée ce cadre, qui tire les ficelles ?
Acheter une maison, c'est bien lorsqu'on en a les moyens, mais faire croire que la propriété est accessible à tous conduit les plus pauvres à l'endettement. Ils se retrouvent dans des maisons uniformes, sans âme, avec de nombreux vices de fabrication, collées les une aux autres, sans intimité. Ces habitations se situent en banlieue lointaine, et les gens se ruinent en taxe d'habitation, essence etc. Ils perdent un temps fou dans les trajets, ne voient plus leur famille car ils doivent partir tôt et rentrer tard. Pour rembourser leur maison, les propriétaires doivent renoncer aux vacances, aux loisirs, et d'ailleurs, dans ces cités dortoirs loin de tout, les sorties culturelles sont rares. Tout cela crée stress, fatigue, divorce, isolement. Cette problématique est très bien résumée dans l'excellent documentaire "La France pavillonnaire, les dessous d'un modèle." Et ce film de science-fiction la pousse à son paroxysme.
Vivarium m'a également fait penser à ma chanson préférée des Kinks, la sublime Shangri la :
The little man who gets the train
Le petit homme qui prend le train
Got a mortgage hanging over his head
A une hypothèque au-dessus de sa tête
But he’s too scared to complain
Mais il est trop effrayé pour se plaindre
’cos he’s conditioned that way
Car il a été conditionné de cette manière
Vivarium m'évoque aussi la chanson Little boxes, au générique de la série Weeds :
Little boxes on the hillside, little boxes made of ticky-tacky
Petites boîtes sur le coteau, petites boîtes faites de bric et de broc
Little boxes, all the same.
Petites boîtes, toutes pareilles.
And they all have pretty children, and the children go to school
Et ils ont tous de beaux enfants, et les enfants vont à l'école
And then to the university, and they all get put in boxes
Et ensuite à l'université, et ils sont tous mis dans des boîtes
And they all come out the same.
Et ils ressortent tous pareils.
La société prône également les enfants comme étape nécessaire au bien-être du couple, et le film montre l'inverse, avec un bébé étrange qui leur est imposé d’élever jusqu'à sa maturité. L'enfant passe son temps devant des programmes de télévision que les parents ne comprennent pas.
Le fossé des générations, le poids, la désillusion et le stress que peuvent amener un enfant sont amplifiés ici. Certains s'imaginent que leur progéniture va combler leur manque d'affection et ressouder les liens. Mais 50% des couples qui se séparent le font dans la première année après la naissance d'un enfant, car ce dernier change leur relation : le père peut reprocher à sa femme de le délaisser au profit du gosse, etc. Les parents se retrouvent fatigués et énervés par les cris et demandes incessantes du bébé. Ils peuvent aussi être déçus de constater que le fruit de leurs entrailles, leur fils leur bataille, ne leur ressemble pas ou n'est ni un génie ni un être adorable.
Dans le film, le couple qui se disloque est interprété par deux excellents acteurs, Imogen Poots, qu'on a vu dans 28 jours + tard et Jesse Eisenberg, qui décidément choisit bien ses rôles, après The social network ou bienvenue à zombieland par exemple.
Le film m'a également fait penser à l'une des meilleures séries qu'il existe, Black mirror, et à la 4ème dimension rediffusée en ce moment sur Canal+. J'ai retrouvé également des références à l'univers de Richard Matheson, qui mêle réalisme et fantastique, où des êtres monstrueux envahissent le quotidien le plus banal.
J'ai apprécié Vivarium, les thèmes abordés m'interpellent, les décors sont fascinants, et plusieurs mois après l'avoir vu, je me souviens encore précisément de certaines scènes. Je regrette néanmoins qu'il n'aille pas plus loin dans la parabole, l'étrange et la terreur. Ou alors, il aurait dû être plus court (1h40), car une fois que l'on a compris où il voulait en venir, on s'attend un peu à la suite, même si la fin est vraiment saisissante. J'ai l'impression que pour s'adresser au grand public, le réalisateur, Lorcan Finnegan, a choisi un consensus, mais j'aurais préféré un traitement plus radical. Voici comment il explique la genèse de son film dans le dossier de presse :
"Devenir propriétaire n’est une aubaine que lorsqu’on se croit dans un conte de fées. Les publicités insidieuses vous promettent une « vie idéale», une version fantasmée de la réalité à laquelle nous finissons par aspirer. Elle devient presque l’appât d’un piège dans lequel nombre d’entre nous sont tombés. Une fois pris au piège, nous travaillons toute notre vie pour payer nos dettes. Des zones naturelles sont détruites pour laisser place à des rangées de maisons identiques, les véritables labyrinthes d’une société uniforme et morose. Nous dégustons avec ignorance des aliments transformés, emballés dans du plastique. Les médias sont en compétition avec les parents d’aujourd’hui pour insuffler toujours plus d’idées saugrenues aux enfants. Le rêve de posséder une maison virera bientôt au cauchemar. C’est le consumérisme qui nous consume, pas l’inverse. Vivarium est né à la suite de tous ces constats. Le choix du fantastique est un moyen de les amplifier. C’est un conte à la fois surréaliste et tordu, à la fois sombre, ironiquement drôle, triste et effrayant."
16:22 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinéma sf | | Facebook
20/02/2020
Ennemis intimes
Filmé par le cinéaste, les rapports entre fascination/répulsion, amour et haine liant le réalisateur Werner Herzog et son acteur fétiche Klaus Kinski.
Ce dernier m'a toujours mise très mal à l'aise. Ce type me répugnait, déjà il était hideux, parfait pour le rôle de Nosferatu, mais il me dérangeait surtout par sa personnalité qui transperçait dans ses rôles. Je ne me suis pas trompée. Il était effectivement aussi agressif et mégalo que ses personnages. Il admettait sa pédophilie (enfin, il appelle ça dans son autobiographie "avoir un penchant pour les mineures".) Sa fille Pola a révélé qu'il avait abusé d'elle de ses 5 à 19 ans. Quant à l'actrice Nastassja, elle a admis des attouchements et que les colères de son père la terrifiaient. Il me semble significatif qu'elle ait entretenu une liaison à 15 ans avec Roman Polanski, lui-même accusé d'agressions sur mineures, et tourné sous son autorité Tess à 17 ans, un rôle de fille violée...
Le documentaire n'évoque pas le sujet, uniquement l'attitude de Klaus Kinski sur les tournages, et rien que ça méritait qu'on l'enferme dans un asile. L'acteur poussait d'énormes colères et était violent, comme dans cet extrait où il manque de fendre le crâne d'un figurant. Les tensions sont exacerbées par les conditions de tournage en pleine jungle pour Aguirre la colère de Dieu (ou plutôt de Kinski qui se prend pour un dieu).
Herzog explique que l'acteur ne supportait pas de ne pas être au centre de l'attention. Par exemple, alors qu'il défriche la forêt pour les besoins du tournage, un Indien se fait piquer par un serpent. ll n'a que 20 secondes pour réagir avant que le venin ne l'empoisonne. Le gars n'hésite pas, il se tronçonne le pied. L'équipe entoure le brave mutilé, et Kinski, vexé de ne plus accaparer les regards, trouve que c'est le bon moment pour taper un scandale parce que... son café est trop froid. Il réitère ses crises d'enfant-roi lorsque six personnes de l'équipe ont un accident d'avion et donc que l'intérêt est détourné de sa divine personne. On le voit insulter, menacer de tuer les techniciens, pendant que les autres restent impassibles, habitués, attendant que l'orage passe. Outrés par son comportement, les Indiens qui doivent le frapper pour une scène, le font réellement (c'est assez jouissif à voir).
On se demande comment le réalisateur a pu poursuivre sa relation avec Kinski et en faire son acteur fétiche. Ce n'était pas un génie irremplaçable, il aurait pu s'en débarrasser facilement pendant les tournages : "Rapproche-toi du bord oui, voilà comme ça on te voit bien ! Ah flûte, il est tombé !" "On tourne ! Non Klaus, ne touche pas le serpent, ce n'est pas un jouet ! Coupez ! Mais non la caméra, pas sa main !" etc.
18:06 Publié dans On connaît le documentaire, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, documentaires | | Facebook