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21/10/2019

Once upon a time... in Hollywood

cinéma, Tarantino, hollywood, McCartney, BeatlesDes nouvelles de mémé train de retard toujours à la pointe de l'actu ! Mais je m'améliore : le film est encore en salles !
Tarantino situe l'action juste avant le massacre de Sharon Tate perpétré par la famille Manson, qui a sonné le glas de l'insouciance de la période hippie. Le cinéaste montre avec nostalgie une époque révolue, où les cheveux longs idées courtes s'incrustaient partout et étaient accueillis avec bienveillance. Je ne peux donc m'empêcher de citer comme un crin d'hippie sur la soupe Macca, ça faisait longtemps : dans son autobiographie, Les Beatles, les sixties et moi, (voir mon article en lien) McCartney raconte comment, avant 1969, il ouvrait facilement la porte de chez lui, buvait le thé avec ses fans, leur proposait même des boulots, comme promener sa chienne adorée Martha my dear ! (j'adore cette chanson à écouter en lien). Donc, message personnel : Coucou Paulo, je suis là ! J'ai l'habitude de faire du cat sitting si tu veux ! Appelle-moi ! Dans "she came in through de bathroom window" il décrit une groupie qui s'est introduit chez lui par exemple.

cinéma, Tarantino, hollywood, McCartney, BeatlesRevenons à nos pattes d'eph. On a tellement vanté les mérites du dernier Tarantino que je m'attendais à un chef-d'oeuvre d'humour décalé. J'ai été un peu déçue. Ok les parodies de films sont sympas, c'est drôle de voir Bruce Lee épinglé dans une scène comique un peu facile (c'est toujours marrant de voir un gars hautain qui se croit fort se faire mettre en pièces en deux secondes). J'espérais également plus de potins sur Hollywood comme a pu le faire Kenneth Anger dans son livre longtemps interdit, Hollywood Babylone, (voir mon billet en lien) mais à part Steve McQueen qui se désole de ne pouvoir serrer Sharon Tate qui préfère les Naboléon hommes petits et ambitieux, pas grand chose à se mettre sous la dent. J'attendais le massacre final avec impatience, me demandant si Tarantino allait réitérer le coup de Inglorious Basterds... et c'est vrai qu'il est jubilatoire. Surtout le lance flammes (rien à voir avec Romy dans Le vieux fusil !) Mais que de longs atermoiements pour en arriver là... C'est bien, mais interminable ! 2h40 ! Les films de Tarantino sont toujours longs et bavards, mais là, certaines scènes et dialogues n'ont pas d'intérêt, au point que je ne peux même pas les citer, je les ai oubliés.

Les deux acteurs principaux sont excellents. Di caprio représente à merveille l’ego fragile du comédien à la merci de l'opinion des autres (qui s'effondre à la moindre critique, et redécolle dès qu'on le félicite, même si les compliments viennent d'une enfant (la jeune actrice est impeccable, elle ira loin). Brad Pitt a toujours la classe et est toujours aussi sexy. 28 ans après Thelma et Louise, il réitère la scène du torse poil, et à 55 ans, il est toujours bien conservé ! 

Pour l'histoire du massacre de Sharon Tate, je vous conseille vivement le documentaire "Manson, les archives secrètes" qui dévoile les interviews des filles radicalisées par le gourou. Elles sont absolument fascinantes, des propos atroces prononcés par des enfants à l'allure innocente, d'une beauté d'ange, des yeux bleus magnifiques et perçants (comme l'actrice qui en incarne une dans le film, Margaret Qualley, qu'on a aussi pu voir récemment dans Donnybrook).
Quant au nouvel Hollywood débuté après le massacre de sharon Tate, vous pouvez lire Peter Biskind (le nouvel Hollywood, et Sexe, mensonges et Hollywood).

22/09/2019

Bilan je suis culturée : 44 films

parasite.jpgLes critiques sont à lire dans les liens :
6 Films au cinéma :
Coup de cœur :
- Parasite de Bong Joon-Ho
A voir :
- Captive state de Rupert Wyatt 
Pas mal :
- Us de Jordan Peele
- Greta de Neil Jordan
- Dirty god de Sacha Polak 
Bof
- Donnybrook de Tim Sutton

38 films Canal +, TCM, OCS, Netflix, Arte :

5 Comédies françaises :
cinéma, comédies, cinéma asiatiqueeCoup de cœur :
- I feel good de Benoît Delépine et Gustave Kervern

- La cité de la peur des Nuls
- Le pari des Inconnus
- Elle l'adore de Jeanne Herry
- Au poste ! de Quentin Dupieux

4 Comédies dramatiques :
Coup de cœur :
cinéma, comédies, cinéma asiatiquee- Captain fantastic de Matt Ross avec Viggo Mortensen♥

- Tully de Jason Reitman
- La mort de Staline de Armando Iannucci 
- Jeff who lives at home de Jay et Mark Duplass

5 Thriller / suspense / vengeance :
Coups de cœur :
cinéma, comédies, cinéma asiatiquee- The guilty de Gustav Mölle
- 3 billboards de Martin McDonagh

- Paranoïa de Steven Soderbergh
- La colère d'un homme patient de Raúl Arévalo
- Pale rider de Clint Eastwood

4 Cinéma asiatique :
Coups de cœur :
- Mother de Bong Joon-Ho
Le film le plus dramatique de Bong, où une mère tente tout pour prouver l'innocence de son fils, un simplet accusé de meurtre. Poignant, puissant. Voir la bande annonce.
- The host de Bong Joon-Ho
Déception :
- The third murder de Hirokazu Kore-eda 
J'avais beaucoup aimé Tel père tel fils, un La vie est un long fleuve tranquille version dramatique. Le sens de la famille et de l'honneur est aussi discuté dans ce film. Un homme risque la peine de mort pour le meurtre de son patron, mais ne s'accuse-t'il pas à la place de la fille de son employeur pour la sauver ? Bonne idée, mais on comprend très vite de quoi il retourne, un court métrage aurait suffi...
- Une pluie sans fin de Dong Yue
Le film aussi. Et que je te fais un gros plan sur le visage impassible pendant 3 minutes, et que je te bois un thé pendant 8... Inter-minable. L'histoire ? Il n'y en a pas vraiment. Un type est obsédé par les meurtres de jeunes femmes et mène sa propre enquête. Mais il passe plus son temps assis à dévisager sa copine sans lui parler ni la toucher qu'à enquêter. Un grand film d'action donc. Je m'attendais à un Memories of murder, la bande annonce lui ressemble et suscite l'intérêt, mais il ne lui arrive pas à la cheville. Il ne suffit pas de copier l'ambiance et mettre de la pluie tout le long pour faire un grand film noir.

7 Films d'animation :
Coup de cœur :
cinéma, comédies, cinéma asiatiquee- Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi

- Your name de Makoto Shinkai
- Okko et les fantômes de Kitarô Kôsaka
- Shrek 2
- La belle et le clochard
- Le roi lion
- La belle au bois dormant

6 films d'horreur  : 
Coup de cœur :
cinéma, comédies, cinéma asiatiquee- Les bonnes manières de Juliana Rojas et Marco Dutra

- Mr Babadook de Jennifer Kent
- Conjuring de James Wan
- Insidious 1 et 2 de James Wan
- Ça de Andy Muschietti
- La maison du diable de Robert Wise 

4 SF / Science-fiction / fantasy :
Coup de cœur :
cinéma, comédies, cinéma asiatiquee- Aniara de Pella Kågerman 

- Cloud Atlas de Lana Wachowski 
- Dans la brume de Daniel Roby
- Princess bride de Rob Reiner

3 Biopics :
- A very english man de Michael Winterbottom
- The invisible woman de Ralph Fiennes (biographie Dickens)
- La douleur de Emmanuel Finkiel (biographie Duras)

 

 

 

 

14/09/2019

Bilan culture : les films d'horreur

cinéma, cinéma fantastique, films d'horreurCoup de cœur :
- Les bonnes manières Juliana Rojas et Marco Dutra
Une infirmière solitaire est embauchée par une jeune femme riche et exubérante, pour l'aider avant son accouchement. Alors que les deux femmes apprennent à se connaître et s'apprécier, la future maman est prise de crises de somnambulisme...
Un film étrange et fantastique dans les deux sens du terme. Prix du jury et prix de la critique amplement mérités au festival de Gérardmer. Voir ici la bande annonce.

- Mr Babadook de Jennifer Kent
Le mari d’Amélia est mort alors qu'elle était enceinte de leur enfant. Depuis, elle ne parvient pas à aimer ce fils qui lui rappelle le défunt. Le petit, sentant le rejet et l'angoisse de sa mère, est très perturbé. Alors qu'il a 6 ans, il se persuade que le monstre de son livre de contes, monsieur Babadook, hante leur maison. Sa mère rentre dans son délire.
Un film d'horreur psychologique original et émouvant, à l'esthétique soignée. Par certaines de ces attitudes, le gamin m'en a rappelé d'autres que j'ai connus, dans la lune, agressifs, "TDAH hyperactifs" (le terme à la mode)... Et chaque fois, comme dans le film, c'était les parents (surtout la mère !) qui étaient plus névrosés que le gosse. Ces enfants éponges hypersensibles aspirent le mal-être de leurs parents, et c'est d'abord eux qu'il faudrait traiter. Au lieu de développer l'originalité de ce sujet, le film se perd dans une classique histoire de possession et de maison hantée, qui ne fait pas vraiment peur. Dommage.

- Dans la brume de Daniel Roby 
cinéma, cinéma fantastique, films d'horreurAprès un séisme, un gaz toxique mortel est libéré des entrailles de la terre et envahi la capitale. Un couple a juste le temps de se réfugier en hauteur dans l'appartement des voisins. Leur fille, une enfant-bulle, est restée prisonnière deux étages plus bas. Comment survivre sans contact avec l’extérieur, sans électricité ?
Un scénario original, et surtout, des dialogues bien écrits, presque littéraires, qui font plaisir à entendre. Dommage que les enjeux de l'histoire ne soient pas plus poussés, mais une bonne surprise, qui montre qu'en France aussi, on peut faire de la SF. Après ça reste un film français, donc assez mal joué, avec le sourire de demeuré de Romain Duris, mais le personnage du vieillard philosophe est joué par Michel Robin, éternel second rôle qui aurait mérité un jour une tête d'affiche...

- Conjuring de James Wan
- Insidious 1 et 2 de James Wan
Le réalisateur de Saw livre encore des films d'horreurs classiques mais diablement efficaces. Grace à la mise en scène parfaitement maîtrisée, on se laisse avoir par les pourtant attendues portes qui claquent, bruits hors champs, apparitions soudaines... La fin de Conjuring vire à une surenchère un peu grand guignol, avec de l'humour (les inévitables seconds rôles poltrons et maladroits) mais l'angoisse ne faiblit pas. La fin de Insidious, très inventive, presque psychédélique, vire au cauchemar éveillé. Avec James Wan, l'angoisse est au rendez-vous.

- Ça de Andy Muschietti 
Déception ! Alors que le téléfilm a traumatisé mon adolescence, le film décide de couper tout l’intérêt de l'histoire : alterner l'enfance des personnages puis l'âge adulte, pour voir leur évolution. Dans le premier volet, on ne les voit qu'enfants, et on a le fin mot de l'histoire (qui est "ça") très vite. Puis le film ne fait même pas peur, le clown est moins effrayant que celui du téléfilm de 1990, qui était pourtant kitsch !Je n'irai pas au ciné voir le chapitre 2, quand les personnages sont adultes, j'attendrai que le film passe sur Canal.

- La maison du diable de Robert Wise 
Un film culte qui m'avait terrorisée ado lorsque je l'avais vu au cinéma de minuit, mais il a bien vieilli depuis... Je préfère son adaptation dans la série the haunting of hill house (à lire en lien). La saison 2 va exploiter un autre film et roman que j'avais adorés, Le tour d'écrou d'Henry James, adapté au cinéma par Jack Clayton et son superbe film Les innocents.

01/09/2019

Bilan culture : les comédies dramatiques

comédie dramatique,monty python,cinéma- La mort de Staline de Armando Iannucci 
Comment les camarades du tyran se sont écharpés, le cadavre à peine refroidi, pour obtenir le pouvoir. C'est drôle, mais triste et affligeant, puisque tout est vrai. Un humour très noir donc, un film à voir si on garde foi en l'humanité (ou si l'on est sous Prozac). Evidemment, le film est interdit en Russie. Steve Buscemi, habitué du genre avec ses rôles chez les frères Coen, est parfait en Khrouchtchev. On retrouve aussi avec plaisir Michael Palin des Monty Python. Le réalisateur a aussi proposé d'autres comédies politiques corrosives que j'avais appréciées, In the loop et la série Veep. Voir la bande annonce en lien.
Armando Iannucci précise : "Ils ont dû refaire le concert qu’on voit au début du film car il n’y avait pas d’enregistrement et Staline en voulait un – c’est véridique. Staline a mariné dans une flaque d’urine car ses propres gardiens étaient trop terrifiés pour entrer dans la pièce – véridique. Ils ont hésité sur quel médecin prendre car il craignait qu’on l’empoisonne – véridique. Staline ne se couchait pas avant 4h du matin et convoquait le Politburo dans sa datcha à 22h pour un énorme repas et les regardait devenir de plus en plus soûls alors que lui-même buvait des boissons diluées à l’eau – véridique. C’est comme s’il voulait voir comment ils se conduiraient devant lui." L’histoire de cet homme qui, avec le Politburo, a fait régner la terreur sur l’Union soviétique pendant plus d’une génération, a été victime d’une attaque cérébrale et dont tout le monde s’est mis à vouloir le poste pendant son invalidité, a l’air d’une fiction intégrale, mais est absolument véridique. Les brutalités, typiques du système soviétique de l’époque sont, elles encore, véridiques."

- Jeff who lives at home de Jay et Mark Duplass
Jeff-Who-Lives-At-Home-03.jpgJeff est un Tanguy qui vit toujours chez sa mère. Un jour, il reçoit un appel téléphonique étrange. Il le prend pour un signe du destin l'invitant à enfin sortir de chez lui et reprendre contact avec le monde extérieur, en commençant par son frère.
Une comédie très touchante, décalée et mélancolique, que j'avais déjà vue et qui m'avait marquée, ce qui est rare. Elle traite des gens trop sensibles et inadaptés au monde réel, des illusions et de l'amour perdu. Elle tient beaucoup à la sympathie qu'inspire les personnages : Jason Segel retrouve son rôle de nounours  de How I met your mother, Ed Helms de type coincé rigide et trop conformiste de The office ou Very bad trip, largué par sa femme car il manque justement d'humour. Les réalisateurs ont depuis signé la série Togetherness, dans la même veine (à lire en lien).