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26/08/2019

I feel good

i feel good abbe pierre.jpgJacques (Jean Dujardin) voudrait devenir riche en créant sa start-up. Mais pour l'instant, ses idées foireuses et ses petites magouilles le mènent à la rue. Il retrouve alors un vrai chef d'entreprise : sa sœur Monique (Yolande Moreau) qui dirige un village Emmaüs. Monique accepte d’accueillir son frère, à condition qu'il participe à la communauté en faisant un vrai travail utile. Mais Jacques qui n'a jamais bossé de sa vie se révèle calamiteux et poursuit ses rêves de grandeur : en voyant tous ses pauvres gens abîmés par la vie, il a l'idée de leur proposer de la chirurgie esthétique low cost : "t'as un gros potentiel de séduction... ça te dirait de sortir de ta chrysalide ?" Voir la bande annonce en lien. 

i feel good persos.jpg"il n'y a pas de grands pays sans grands patrons" "Moi, comme je dis toujours, si t'as pas un peignoir et des mules à 50 ans, t'as pas réussi ta vie." Le duo de Groland dynamite les travers de la start-up nation à coups de dialogues jubilatoires. Jean Dujardin trouve un rôle à sa démesure. (voir extraits en lien)
Le film a été tourné dans un véritable village Emmaüs, avec les vrais habitants, qui ont donné l'idée du film : montrer comment l'on peut vivre ensemble en auto suffisance. Les centres de l'abbé Pierre recueillent les personnes en difficulté, leur apprennent différents métiers, comme jardiner, coudre, réparer des meubles et de l'electro ménager, afin de revendre les produits recyclés pour faire fonctionner la communauté. Un film drôle et plein d'espoir, avec cette sage conclusion : "l'important, ce n'est pas de réussir, c'est de ne pas louper l'apéro."

Avec son humour positif et son esprit bon enfant, I feel good est plus grand public que les autres films du duo Kervern Delépine. Aaltra, Avida, Mammuth et surtout Near death experience (voir ma critique en lien) me paraissent parfois trop obscurs ou glauques (la scène où Depardieu est au lit avec son oncle dans Mammuth : c'est non). J'ai beaucoup aimé Le grand soir, mais son propos reste pessimiste (lire en lien). Louise-Michel, où des ouvrières emploient un tueurs à gages calamiteux (Bouli Lanners) pour buter leur patron qui veut délocaliser leur usine, était pour moi le film le plus accessible des réalisateurs. Il est désormais supplanté par I feel good.
Petit bémol : j'ai du mal à croire à "la douceur et l'empathie" pour les personnages soulignées par les critiques. Pour moi, ils sont tous plus cons les uns que les autres, même Monique puisqu'elle se laisse prendre au jeu de son frère. La première scène avec les zooms sur les gueules cassées des véritables compagnons d'Emmaüs m'a mise très mal à l'aise : quel besoin de dévoiler en très gros plans insistants leurs dents pourries et leurs yeux de travers ? 

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