18/04/2020
Christophe a retrouvé les paradis perdus
Dans ma veste de soie rose
Je déambule morose
Parce que Christophe est mort. En réalité j'erre dans l'appart en peignoir jaune. Le vent d'hiver souffle en avril, Christophe n'est plus. Le courant t'emporte, j'ai beau te serrer fort, notre amour fou se meurt.
Peut-être un beau jour voudras-tu
Retrouver avec moi
Les paradis perdus
Oui je voudrais bien. Pour que demain ta vie soit moins moche sans Christophe, j'écoute ses albums en boucle. Mal comme, oh oui mal comme, de disparaître des hommes.
Dans ce luxe qui s'effondre
Te souviens-tu quand je chantais
Dans les caves de Londres
Un peu noyé dans la fumée
Ce rock sophistiqué
Oui je me souviens bien. Un concert à l'ambiance envoûtante, feutrée, intimiste, aux lumières rouges. Comme dans un bar clandestin en sous-sol. A l'image du beau bizarre. Dans ce dancing sans danseur, sous la boule ronde, parfums, lumières et couleurs qui se répondent.
Bandit un peu maudit, un peu vieilli,
Les musiciens sont ridés
Non tu n'étais pas démodé. Tu t'adaptais à ton époque, à tous les styles. Costume yéyé dans les années 60, rebelle épris de liberté précurseur de mai 68 avec Excusez-moi le professeur, ambiance psychédélique dans les années 70 avec Les paradis perdus, electro en 2016 avec Tangerine, jusqu'au remix trop moderne pour mémé de Succès fou en 2019, avec des rappeurs en auto tune qui rappellent PNL. "Fallait oser le faire".
Ce clavier que c'est joli
J'essaie de me rappeler
Mes chansons préférées. Evidemment, ces tubes qui ont bercé ma jeunesse, véritable patrimoine national que l'on connait tous : la romantique Aline :
Et j'ai pleuré, pleuré
Oh! J'avais trop de peine
Mais dans cet orage, il a disparu
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'un hommage
Et tous les longs discours futiles
Terniraient quelque peu le style
De ses funérailles.
Une chanson que j'affectionne particulièrement, mélancolique et onirique comme toujours, sonne comme une oraison funèbre :
18:19 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christophe, chanson française, musique | | Facebook
Commentaires
Bel hommage en chanté... pour des chansons éternelles
je ne l'ai jamais vu en concert...
Écrit par : Carole Nipette | 19/04/2020
merci ! Je comptais le revoir cette année lors de sa nouvelle tournée...
Écrit par : Papillote | 19/04/2020
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