09/06/2013
Pop Redemption
Dans Pop Redemption, réalisé par Martin Le Gall, 4 amis jouent dans un groupe de black métal depuis leur adolescence : les dead makabés (sic). Comme chaque été, ils font une sorte de « tournée » des salles miteuses. Cette année, grâce à un désistement, ils sont invités au mythique Hellfest ! En route pour la gloire, ils provoquent malgré eux un accident mortel. Ils décident de se cacher sur place, au pays de la fraise, où se tient un festival pop et psychédélique… Pour les satanistes, c’est l’ambiance flower power qui va représenter le véritable enfer. Vous pouvez voir la bande annonce en lien.
Cette comédie très second degré joue sans cesse sur la parodie et le décalage entre les différents univers : le black métal et la pop, mais aussi la contradiction entre les rêves d’enfance et la réalité du quotidien. Le héros s’imagine future star et sataniste, mais habite chez sa grand-mère grabataire et s’occupe d’elle tendrement… Dans la première scène, le groupe répète ses chansons, avec le leader habité par ses textes, mais est brutalement ramené au monde réel : les musiciens doivent libérer le studio, qui est en fait le cellier d’un restaurant, car l’un d’eux doit terminer son service…
Certaines scènes sont hilarantes, comme l’accident, qui a fait exploser de rire toute la salle. Le film rappelle l’esprit des Inconnus, comme leur génial clip « Vice et versa ». On voit également la patte d’Alexandre Astier, créateur de Kaamelott, co-scénariste et fan des Beatles. Le roi Arthur est ici excellent dans un rôle de flic irascible qui se veut imperturbable, mais que tout vient contrarier et qui reste dépassé. Dans sa voiture, il écoute des chansons qui évoquent Stone et Charden ou Michel Fugain…
L’idée originale de mêler des satanistes à l’univers des yé-yé me plaît beaucoup, bien évidemment. Le film fait de nombreuses références aux Beatles (la traversée d’Abbey Road, le superbe générique de fin en dessin animé qui rappelle Yellow submarine…) Des citations des fab four pontuent les différentes parties du récit.
J’aime aussi que le film fasse découvrir l’univers méconnu des métalleux. Une adolescente tente d’expliquer à sa mère la genèse du black métal et la différence entre les courants (trash, death etc…) (mémé radio nostalgie n’a toujours pas compris). A une époque, quand mémé était jeune, je connaissais quelques métalleux et gothiques. Leur look (habits de noir, cheveux longs pour les hommes etc) impressionnait les passants, mais la plupart n’était que de gentil nounours, comme le montre bien le personnage interprété par Grégory Gadebois : une sorte de viking entouré d’enfants et père au foyer.
Le film exploite aussi l’entrée dans l’âge adulte et la crise de la trentaine : les 4 personnages se sont connus adolescents et ont fait les 400 coups ensemble. 15 ans plus tard, ils se sentent « devenus responsables » et veulent arrêter la musique : l’un, propriétaire d’un restaurant, ne pense qu’à ses crédits à rembourser, l’autre veut s'occuper de ses marmots… mais le leader, incarné par Julien Doré, ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, le black métal, c’est toute sa vie, il croit toujours en ses rêves (devenir célèbre).
En voyant au générique Julien Doré, issu de la télé réalité (il est le gagnant de la nouvelle star de 2007), j’avais un peu peur. Le chanteur à barrette, connu pour sa version très originale de Moi Lolita, allait-il être à la hauteur ? C'est un chanteur, pas un acteur (même s'il est doublé pour le chant guttural du black métal). Je l’avais vu dans le calamiteux film de Pascal Thomas, Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d’amour, et sa prestation caricaturale ne m’avait pas convaincue. Mais dans Pop rédemption, Julien Doré est vraiment une révélation. Il porte le film sur ses épaules (les autres personnages sont surtout des faire-valoir).
Ce qui m’a surtout marqué, c’est qu’il est très touchant. Le réalisateur nous expliquait en fin de séance que c’est l’acteur lui-même qui a apporté cette touche d’humanité : « mon personnage est exécrable (autoritaire, il impose son point de vue à ses camarades) les spectateurs ne pourront pas l’apprécier. » Alors Julien Doré a montré comment un homme qui croit toujours en ses rêves, qui possède une telle volonté, se retrouve subitement seul et affaibli en apprenant que ses compagnons lâchent le groupe, et que pire, ils n’ont jamais été vraiment amis. Cet homme qui paraît dur est en fait très sensible et naïf. Un des personnages explique que sa femme veut un enfant, et les autres l’interrompent : « c’est gênant ce que tu dis ». Ils se connaissent depuis 15 ans, se voient chaque semaine pour répéter leur musique, mais ne partagent rien au final …
Si le film commence très bien, il s’essouffle en cours de route, avec des invraisemblances et de grosses facilités (les musiciens improvisent de la pop comme s’ils en jouaient depuis des mois, etc). Ce qui est vraiment dommage car l’idée de départ était excellente. Mais le film laisse malgré tout un bon souvenir. L’atout principal de Pop rédemption est sa bonne humeur communicative. Un bon fell good movie.
20:26 Publié dans On connaît la chanson, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, beatles, pop redemption, julien doré, alexandre astier, les inconnus | | Facebook
17/03/2013
Comment j'ai assisté aux César ou Beaucoup de bruit pour rien
Je participe souvent aux jeux de Canal + pour les abonnés, qui permettent de voir des films ou séries en avant première. Je ne gagne jamais. Au bon vieux temps où Internet n’existait pas, mémé Papillote envoyait un pigeon voyageur son courrier postal et recevait à tous les coups un cadeau. J’ai encore le frisbee jaune vif avec le logo Canal +, la VHS des Guignols de l’info de noël 1991 et le super magazine à la couverture brillante sur les Ovnis par exemple. Collector.
Et là, des années après, la roue tourne enfin. Je suis présélectionnée, et pas pour n’importe quoi : assister à la cérémonie des César ! Ni une ni deux j’appelle la France entière pour l’informer de la bonne nouvelle : « je recevrai un coup de téléphone pour confirmer le 13 février, dans un mois. »
Un mois après, le téléphone sonne. Je ne réponds pas. Comme son nom l’indique, je ne porte pas mon portable (à cause des ondes). Je le laisse dans la cuisine à 10 mètres de moi et je n’entends pas la sonnerie.
1 heure après, rebelote.
1 heure plus tard, j’entends enfin. (Je viens grignoter du chocolat dans la cuisine). Appel masqué : « Rah, c’est encore Boubou télécom qui veut me vendre une connerie, scronch scronch, je réponds pas tiens, bien fait, z’ont qu’à poireauter, ‘toute façon je mange, scronch scronch. »
1 heure après, idem. « Ils exagèrent, d’habitude ils ne rappellent que le soir »
1 heure après, toujours pareil. « M’enfin, c’est fini oui ? Vous allez me laisser tranquille ! »
30 secondes après la fin de la sonnerie, mémé réagit enfin « Oh purée ! C’était sûrement Canal + ! Nan c’est pas possible j’ai pas pu louper ça ! »
Je suis restée collée aux mauvaises ondes de mon portable tout le restant de la journée.
Le téléphone n’a jamais resonné.
Quand jvous dis que mon frère me surnomme Gastonne, le terme est judicieux. Gastonne, ya le téléphone qui sonne, mais ya jamais personne, qui réponne. Nan mais allô quoi.
C’était une énième incroyable aventures inexistante de Papillote : « comment j’ai failli assister à la cérémonie des César ».
De toute façon, c’est chaque année pareil : des blagues vaseuses, des remerciements inintéressants, une cérémonie interminable. Heureusement Kevin Costner recevait son César d’honneur. Hé ! On ne le donne pas aux vieux d’habitude ? Kevinou tu ne vas pas clamser hein ? Il semblait très ému, touchant, toujours aussi craquant malgré ses 58 ans. Ce qui m’a donné envie de revoir Sens unique diffusé la semaine dernière sur Arte, surtout pour le regarder dans son bel uniforme blanc…
Ce soir sur Arte d’ailleurs, Beaucoup de bruit pour rien, joyeuse adaptation de Shakespeare par Kenneth Branagh, avec Emma Thompson, au temps où ils formaient un couple et où leur collaboration étaient fructueuse (l’excellent Peter’s friends, Dead Again, Henri V…) Jaoui et Bacri au moins, ils se sont séparés, mais continuent de faire des films ensemble…
Demain, autre film d’amour, mais cette fois-ci ni léger ni romantique: la passion qui torture deux ex amants se retrouvant dix ans après : le magnifique film de François Truffaut, La femme d’à côté, avec Fanny Ardant et Gérard Depardieu. En prime, le grand Georges Delerue signe la musique.
Jeudi sur Chéri 25, encore une histoire d’amour passion, La leçon de piano. Je l’ai découvert à 12 ans environ, mon oncle me l’avait montré en VHS, me mettant un casque sur les oreilles, pendant qu’il conversait à côté avec les grands. Le bedonnant et libidineux Harvey Keitel m’avait répugné en enlevant sa tunique pour essuyer le piano avec, et je me rappelle encore de la scène du doigt coupé… J’étais sans doute trop jeune et trop sensible.
Les histoires d’amour finissent mal, en général, avec Love and secrets programmé sur Canal+ ce mois-ci, très bon film malheureusement resté inédit en salles, avec la lumineuse Kirsten Dunst et Ryan Gosling ♥♥♥. Il s’inspire d’une histoire vraie : dans les années 70, une jolie étudiante fauchée épouse un grand héritier, mais le prince charmant se révèle schizophrène…
Même si on trouve le mot « heart » dans le titre et Sophie Marceau en belle convoitée, Braveheart est bien un film guerrier et sanglant, racontant la vie de William Wallace, héros de l’indépendance écossaise du 13è siècle. Les têtes tranchées, le sang qui gicle sur les batailles très réalistes m’avaient choquée en 1995, mais depuis, Mel Gibson nous a habitué à la violence. Dans La passion du Christ, on assiste à la torture et l’agonie de Jésus pendant deux heures, et dans Apocalypto, les guerriers Mayas s’entretuent et s’enlèvent pour faire des sacrifices humains (vous savez, arracher le cœur de la personne vivante et autres joyeusetés). Braveheart est diffusé lundi sur W9.
Tout autre genre, mais chef d’œuvre, Les innocents, au cinéma de minuit ce soir sur France 3, adaptation du Tour d’écrou de Henry James. L’atmosphère étrange, la beauté des images m’avait fascinée quand j’étais ado.
La prochaine fois, le retour de la rubrique nécrologique, avec plein de chanteurs morts qui m’ont permis de beugler leurs plus grands succès au bureau, à la grande joie de mes collègues grincheux. (vous percevez l’ironie).
22:04 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, télévision, césar 2013, ryan gosling, gaston lagaffe, travail, chansonnite | | Facebook
09/12/2012
Télé Gaucho
Michel Leclerc, réalisateur du Nom des gens, césar du meilleur scénario original 2011, sort son deuxième film ce mercredi. Si vous avez aimé le premier, vous aimerez forcément Télé Gaucho, car il souffle le même vent de folie et de liberté.
Dans les années 90, Victor, un jeune homme rêveur et cinéphile, étouffe dans un cocon familial étriqué. Il remporte un jeu télévisé et rencontre ainsi la star de la chaîne (Emmanuelle Béart), qui anime une sorte de C’est mon choix. Il obtient un stage dans cette émission. Parallèlement, il intègre une bande de joyeux anarchistes, qui bidouillent leur propre chaîne aux idées radicalement opposées, une télé associative et provocatrice, Télé gaucho… (voir bande annonce en lien).
Le film est en grande partie autobiographique, car le réalisateur évoque son expérience au sein de Télé bocal. Michel Leclerc intègre des images d’archives de la télé associative, et reprend les rubriques déjantées qu’il animait : « ces objets qui nous font chier » et « avant, moi je croyais ». Tout le monde peut participer à télé gaucho, du moment qu’il a des idées et « qu’elles ne sont pas de droite » (« la mode, c’est de droite »). Les apprentis journalistes interrogent les habitants du quartier sur leur mode de vie où sur des questions d’actualité, filment des manifestations (où ils se font régulièrement tabasser) puis diffusent leurs séquences le soir dans leur local-squat de banlieue, où chacun est invité à faire la fête. Il règne au sein de cette équipe un esprit loufoque et libre, avec une bonne humeur, une volonté d’agir et de créer très communicatives.
Comme l’explique le réalisateur, « L’ambiance de Télé gaucho est proche des années 70 : l’amour, la politique, la liberté… à la différence près que dans les années 90, l’ennemi à abattre n’était plus vraiment le pouvoir politique, mais la télé commerciale qui commençait à incarner le pouvoir absolu. »
Le film est également autobiographique à travers l’histoire d’amour entre le héros et une fille complètement barrée, judicieusement interprétée par Sara Forestier. Cette romance était déjà racontée dans le court métrage du réalisateur, Le poteau rose, ici en lien. Les profs nous l’avaient montré à la fac, et parmi les dizaines de courts métrages vus, c’est celui qui se démarquait le plus.
Je le trouvais très novateur pour l’époque, poétique, à la fois drôle et mélancolique, très personnel (Leclerc dévoile sa vie la plus intime) mais aussi universel (moi aussi à l’époque j’écoutais L’album Le phare de Yann Tiersen, avec la chanson La rupture ! mais je préférais celle qui est restée mon hymne, Monochrome). Télégaucho est selon son réalisateur « une sorte de gros making-of du Poteau rose ».
Télé gaucho s’attache au personnage de Victor, incarné par Félix Moati, « fils de » Serge. Le héros est « un jeune homme confronté à ses idéaux, à ses ambitions artistiques, à ses premières amours (...) à travers lui, le film pose la question de savoir comment concilier idéalisme et ambition : jusqu’à quel point faut-il renoncer à ses idéaux sans pour autant devenir un cynique ? ».
Mais Télé gaucho est aussi un film de groupe : « J’ai toujours été fasciné par les films de groupe, comme Le péril jeune ou Nous nous sommes tant aimés (je l’adore !), qui racontent l’histoire de trois ou quatre copains sur plusieurs années et qui mêlent la politique, la passion amoureuse et le passage à l’âge adulte. » Le film soutient la comparaison avec ses aînés.
Les personnages sont remarquablement travaillés. « Le mot-clé pour moi, c’est la contradiction ou l’ambiguïté chez chacun. » Eric Elmosnino (césar du meilleur acteur pour Gainsbourg, vie héroïque) campe un chef charismatique, drôle et fédérateur, mais aussi escroc et colérique. Maïwenn est une pasionaria que personne ne prend au sérieux. Elle devait incarner au départ Baya, l’héroïne du Nom des gens, finalement jouée par Sara Forestier. Cette dernière reprend dans Télé gaucho un rôle de fille exubérante assez similaire à celui du Nom des gens, pour lequel elle avait remporté le césar de la meilleure actrice. Emmanuelle Béart, pourtant engagée dans la vie réelle à gauche et en faveur des sans-papiers, joue un personnage cynique à l’opposé.
Mais si le film est engagé, il évite cependant d’asséner un message et d’être donneur de leçons. Comme dans Le nom des gens, chaque personnage en prend pour son grade. « Maïwenn explique que peu importe que Patricia (Béart) soit sympa ou pas, elle représente l’ennemie et il faut donc l’abattre. A l’inverse, Victor dit qu’elle risque de se faire virer. J’aime le militantisme et l’engagement politique, mais il y a des limites à la désignation de l’ennemi. »
Le nom des gens évoquait librement l’histoire de Baya, le vrai nom de la compagne du réalisateur, jugée sur son origine (mais la véritable Baya ne couche pas avec les mecs de droite pour les convertir à sa cause !) Télé gaucho raconte la première grande histoire d’amour de Michel Leclerc. Comme Baya supportait mal la comparaison, (voir le film qu’elle en a fait en lien) je me demande comment elle a réagi à Télé gaucho !
Et maintenant, petit quiz On connaît le film, pourriez-vous travailler à la télé, en répondant à la question comme l’a fait le personnage : « Dans le film Le corniaud, quel est le nom du diamant caché dans le klaxon de la voiture de Bourvil ? »
21:46 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, michel leclerc, le nom des gens, télé gaucho, télé bocal | | Facebook
28/11/2012
Les Gérard de la télévision 2012
Les Gérard ont révélé les nommés et les catégories pour les pires animateurs et émissions télé. Depuis son lancement en 2006, j’apprécie beaucoup cette cérémonie parodique. Chaque année je vous livre les palmarès (ici et là). Les gérard s’attaquent au milieu consensuel et formaté des médias et du cinéma, en osant remettre en question le statut de certaines stars, comme par exemple :
Gérard de Madame La Grande Actrice qui va s’encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée : Carole Bouquet dans Protéger et servir. (gérard du cinéma 2010)
Certains intitulés sont hilarants et bien sentis, comme :
Gérard du réalisateur qui continue à faire des films en toute impunité malgré un CV déjà passablement chargé : Luc Besson avec Arthur et la vengeance de Maltazard. (2010)
Ou encore :
Gérard du super héros invincible qui résiste à tout depuis plus de trente ans : aux directeurs de programmes, à la pression politique, aux mauvaises audiences et à la canicule : Super Michel Drucker ! (2011)
Cette année, entamée avec les gérard du cinéma, j’ai trouvé que l’humour devenait vraiment limite, trop lourd ou trop facile. Cette tendance s’affirme avec cette dernière cérémonie pour (contre) la télévision. Les gérard ne parviennent pas à se renouveler.
Alors je me lance dans un Gérard des gérard, je crée aussi des catégories pour les classer :
Gérard de l’humour limite :
Gérard de l’émission de bonnes femmes qui donnent leur opinion :
Le Grand 8 avec Laurence Ferrari (D8)
C'est au programme avec Sophie Davant (FR2)
La Matinale avec Ariane Massenet (C+)
Les Maternelles avec Julia Vignali (FR5)
Comment ça va bien avec Stéphane Bern (FR2)
Gérard de l'intitulé « c’est un peu court jeune homme, on aurait pu dire bien des choses en somme : »
Gérard de l'animateur, sa vie, c'est de la merde :
George Pernoud, 30 ans de Thalassa (FR3)
Pierre Dhostel, 30 ans de M6 Boutique (M6)
Thierry Beccaro, 30 ans de Motus (FR2)
William Leymergie, 30 ans de Télématin (FR2)
Bertrand Renard, 30 ans de Chiffres et des Lettres (FR3)
Gérard de l’intitulé trop long, déjà fait, déjà vu, redondant, répétitif, bon ça va on a compris :
Gérard de la super soirée au El Crétino Circus ! Ce soir, venez admirer notre grande ménagerie ! Nos ploucs analphabètes, nos chtimis débiles, nos bimbos platines à gros seins refaits, nos petites zazas hystériques ! Ils n'ont peur de rien, ils osent tout, pour le plaisir des petits comme des grands ! Venez leur jeter des cacahuètes et leur envoyer des SMS lors d'une soirée pleine de rire, ce soir, au El Crétino Circus !
La Belle et ses princes presque charmants (W9)
Les Chtis à Mikonos (W9)
Vous êtes en direct (NRJ12)
Secret story (TF1)
Qui veut épouser mon fils ? (TF1)
Les Anges de la téléréalité (NRJ12)
Et surtout, Gérard de l’intitulé le plus étonnant, complètement à l’opposé de l’esprit satirique de la cérémonie, qui fout tout à l’eau, on va faire comme si on l’avait pas vu, les gars c’est pas grave vous ferez mieux la prochaine fois :
Gérard de l’émission que tu prétends regarder au deuxième degré genre « Putain, les gogols ! » mais en fait t’es à fond dedans et tu verses même ta petite larme quand Thierry présente Annie à sa famille :
Nouveau look pour une nouvelle vie (M6)
L’Amour est dans le pré (M6)
Quatre mariages pour une lune de miel (TF1)
La Belle et ses princes presque charmants (W9)
Belle tout nue (M6)
J’espère qu’ils plaisantent ?
Certains titres m’ont encore fait rire, fort heureusement (je les lisais au boulot et les grincheux de l’open space prenaient l’air offusqué en me voyant rouler sous ma chaise) :
Certains intitulés font toujours dire « mais oui c’est tout à fait ça ! » :
Gérard du vieux châtelain dont on se demande ce qu’il fout à la télé, vu qu’il a plus une tête à jouer du cor dans les chasses à courre, mèche au vent, galopant à bride abattue derrière des lévriers dans la rosée du petit matin le dimanche à Fontainebleau :
Louis Laforge dans des Racines et des ailes (FR3)
Bernard de la Villardière dans Enquêtes exclusives (M6)
Patrick de Carolis dans le Grand tour (FR3)
Stéphane Bern dans Comment ça va bien (FR2)
Olivier Barrot dans Un Livre un jour (FR3)
Je vote pour Stéphane bern.
D’autres me font penser le contraire « mais non c’est pas ça les gars ! » :
Gérard de l’animateur embourgeoisé qui se regarde dans le miroir en repensant aux années où il avait des cheveux, des abdos, des idées, l’envie de provoquer, de conquérir le monde, de devenir le nouveau Coluche, d’enregistrer un album, de tourner avec Noiret, de monter un Planet Hollywood avec Tom Cruise ! … avant d’aller repasser sa cravate fluo pour son jeu du midi :
Nagui
Arthur
Cauet
Lagaf
Christophe Dechavanne
Lagaf et Cauet ont déjà eu des idées ? et des cheveux ? Dechavanne est peut-être celui qui correspond le mieux à cette catégorie.
J’apprécie toujours autant l’humour noir :
Gérard de la personnalité à qui on aurait bien aimé remettre un Gérard, mais voilà, trop tard :
Jean-Luc Delarue
Michel Polac
Thierry Roland
Jacques Antoine
Mouss Diouf
Je trouve que l’esprit acerbe de Michel Polac est celui qui manquera le plus à la télévision. Jean-Luc Delarue, je me souviens en quelle circonstance j’ai appris son décès : j’étais à la montagne, dans un restaurant à 2000 mètres d’altitude, précisément en train d’enrouler laborieusement les fils de ma fondue autour de mon bout de pain en tentant de ne pas le faire sombrer dans le pot, lorsque la radio diffusée dans le restau nous a annoncé la nouvelle. Tous les clients se sont parlés pour la première fois : « han, je l’aimais bien ! » « C’est vrai qu’il était bien malade le pauvre et qu’il a eu bien des déboires » m’a dit la restauratrice en me resservant un verre de vin blanc.
Les blagues les plus courtes sont souvent les meilleures (mes Gérard préférés):
Gérard de la personnalité qui n'en a aucune :
Machin Lopez
Truc Rottenberg
Machin-chouette Bouleau
Bidule Badou
Chose Romeijko
Machine Quétier
La nouvelle miss météo du Grand Journal, tu sais, l’autre, là. Avec les nichons.
Je ne savais même pas qui portait ce nom d’arbre, pour vous dire à quel point cette rubrique est pertinente. Il s’agit du présentateur du JT de TF1. Un homme tronc quoi. (oups, pardon).
Gérard de l’émission dont on n’a jamais entendu parler et c’est normal, elle est sur France 3 :
Avenue de l’Europe avec Véronique Auger (FR3)
L’Ombre d’un doute avec Franck Ferrand (FR3)
Météo à la Carte avec Laurent Romejko (FR3)
Le Monde d’après avec Franz-Olivier Gisbert (FR3)
Les Masters de pétanque (FR3)
Mais elles existent vraiment ?!
Gérard du programme court qui ne l’est pas encore assez :
Soda avec Kev Adams (W9)
Nos chers voisins avec Martin Lamotte (TF1)
Sophie et Sophie avec Alice Belaïdi et Clémence Faure (C+)
Le mot de la fin avec Baptiste Lorber (C+)
Roumanoff et les garçons avec Anne Rounanoff (FR2)
Je vote pour Le mot de la fin, qui est en réalité la seule émission de la liste que j’ai regardée, (elle ne s’intitule pas plutôt la question de la fin ?) J’ai regardé deux secondes Roumanoff et j’ai vite changé de chaîne, car la pauvre me faisait de la peine.
Encore beaucoup d’humour facile, limite et répétitif, mais on leur pardonne :
Gérard de l'ambulance sur laquelle on va tirer quand même :
Anne Roumanoff
Christophe Hondelatte
Laurence Ferrari
Evelyne Thomas
Le Grand journal
Evelyne Thomas ? Mais elle n’est pas morte ? Je m’étais arrêtée à l’émission culturelle C’est mon choix. Quant à Hondelatte, déjà gagnant du « gérard de l’animateur qui n’aurait pas dû » (chanter Docteur House) il s’est encore distingué dernièrement avec son énième coup de gueule, cette fois-ci contre Dave (voir le lien)
Gérard de l’émission parisianiste pour hipster à moustache Technikart et bobo girl néovintage :
Les Inrocks
Tracks (Arte)
Le Petit journal (C+)
Paris Dernière (Paris Première)
Ce Soir ou jamais (FR3)
Bref (C+)
Catégorie qui ressemble à celle de l’année dernière, où Yann Barthès était déjà nominé (et gagnant) :
Gérard du petit métrosexuel à chemise Fred Perry, bottines Paul Smith et costard The Kooples, embauché au départ pour faire bander les gays du Marais mais qui au final fait mouiller les vieilles du Vésinet.
Gérard de l’animateur sivôplè missiou-dames qui la voudrait une émission sivôplè :
Christophe Hondelatte
Guillaume Durand
Marc-Olivier Fogiel
Patrick Poivre d’Arvor
Bataille et Fontaine
Karl Zéro
Décidément hondelatte est notre chouchou. Mais rendez-lui Faites entrer l’accusé ! Avec sa remplaçante glaciale, on a vraiment l’impression d’être devant une porte de prison (alors qu’on constate bien en suivant l’émission que justice n’est pas toujours rendue).
Gérard de l’émission que tu regardes pour te taper une bonne branlette intellectuelle :
Ce soir ou jamais avec Frédéric Taddéi (FR3)
Philosophie avec Raphaël Enthoven (Arte)
28 minutes avec Elizabeth Quin (Arte)
Des Mots de minuit avec Philippe Lefait (FR2)
C dans l'Air avec Yves Calvi (FR5)
Je ne supporte pas le fameux Raphaël de la chanson de Carla Bruni, « 4 consonnes et trois voyelles ». Il était le mari de Justine Lévy, fille de BHL, avant que Carla ne lui mette le grappin dessus, après avoir testé au préalable son…père, Jean-Paul Enthoven.
Gérard de la touffe :
Sébastien Follin dans le Lab’Ô (FRÔ)
Mouloud Achour dans le Grand journal (C+)
Mireille Dumas dans Signé Mireille Dumas (FR3)
Stéphane Bern dans Comment ça va bien (FR2)
Audrey Pulvar dans le Grand 8 (D8)
Pour cette dernière, je dirais plutôt gérard des grosses affreuses lunettes de vieille (qui selon Technikart coûteraient 12 000 euros !)
Gérard « nos régions ont du talent » :
La Picardie, fournisseurs d’obèses dépressifs pour Tellement Vrai (NRJ12)
Le Nord-Pas-de-Calais, fournisseur de têtes de noeud premier choix pour Confessions intimes (TF1)
La Seine-Saint-Denis, fournisseur de jeunes des quartiers et de rappeurs salafistes pour Enquêtes d’action (W9)
Les Bouches-du-Rhône, fournisseurs de cagoles aux tétons percés pour Enquêtes Exclusives (M6)
Les Antilles, fournisseurs de participants pour une Famille en or (TF1)
Les Cévennes, fournisseurs d'affineurs de calissons et de rémouleurs de clochers pour le JT de Jean-Pierre Pernaud (TF1)
Une catégorie qui va surtout plaire aux gens du nord qui ont dans leurs yeux le bleu qui manque à leur décor.
Enfin, tant qu’on ne critique pas les Lyonnais.
Gérard du Chevalier de la Légion Donneur de Leçon :
Audrey Pulvar dans le Grand 8 (D8)
Yann Barthès dans le Petit journal (C+)
Natacha Polony dans On n’est pas couché (FR2)
Mouloud Achour dans le Grand journal (C+)
Eric Zemmour dans Zemmour et Naulleau (Paris Première)
Je vote Audrey Pulvar. Mouloud Achour, certains le prennent au sérieux, vraiment ?
Gérard de l'animateur qui fait de la scène, mais qui ferait mieux de se jeter dedans :
Cauet dans Picard for ever
Julien Courbet dans Julien Courbet crève l’écran
Catherine Laborde dans Avec le temps
Arthur dans Arthur à la Cigale
Bertrand Renard et Arielle Boulin-Prat dans Une Lettre bien tapée
Mais qui sont ces gens ? Quelles sont ces émissions ?
Gérard de l’accident industriel :
Roumanoff et les garçons avec Anne Roumanoff (FR2)
Le Grand 8 avec Laurence Ferrari (D8)
Vous trouvez ça normal ? avec Bruce Toussaint (FR2)
Volte-Face avec Nagui (FR2)
Grand public avec Aïda Touihri (FR2)
Et les catégories les plus attendues :
Gérard du plus mauvais animateur :
Vincent Cerutti dans Danse avec les stars (TF1)
Patrick Sabatier dans les Stars du rire (FR2)
Frédéric Lopez dans la Parenthèse inattendue (FR2)
Jean-Marc Morandini dans Vous êtes en direct (NRJ12)
Bruce Toussaint dans Vous trouvez ça normal ? (FR2)
Jérémy Michalak dans On n'demande qu'à en rire (FR2)
Je n’ai pas regardé sa nouvelle émission, mais j’aimais bien le côté nounours de Bruce Toussaint dans La nouvelle édition de canal +.
Gérard de la plus mauvaise animatrice :
Daphné Burki dans le Grand journal (C+)
Laurence Ferrari dans le Grand 8 (D8)
Elsa Fayer dans Qui veut épouser mon fils (TF1)
Carole Rousseau dans Masterchef (TF1)
Catherine Barma dans On n’demande qu’à en rire (FR2)
Faustine Bollaert dans 100% Mag (M6)
L’embarras du choix, mais je penche tout de même pour le visage pincé, figé, émacié, affamé (botoxé?) d’Elsa Fayer.
La cérémonie sera diffusée le lundi 17 décembre sur Paris Première.
Et vous, quels sont vos pronostics, que pensez-vous de ces catégories ?
20:23 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : télé, les gérard de la télé, christophe hondelatte, yann barthès | | Facebook