01/11/2020
Vous n'aurez pas un radis
Au pays d'Aragon, il y avait une fille qui aimait les glaces au citron et vanille
Au pays de Castille, il y avait un garçon qui vendait des glaces vanille et citron
Mais moi j'aime mieux les glaces au chocolat, poil aux bras.
Lundi, avant l'annonce du confinement, je pars en expédition en territoire hostile : le supermarché. Je déteste tellement faire les courses, et encore plus en cette période de pandémie, que je n'y vais qu'une fois par mois. Ce qui me motive cette fois-ci, ce n'est pas la prévision du confinement (je pensais qu'il arriverait mi-novembre, pas si vite) mais c'est le changement d'heure. Je dois faire des réserves de graisse pour rentrer en hibernation, donc acheter de la raclette, de la tartiflette, un kilo de noix et une douzaine de tablettes de chocolat.
La caissière me lance "bon courage" quand elle me voit repartir chargée comme une mule, avec mon sac à dos, mon énorme cabas carrefour (alors que je vais à lidl, quelle rebelle) et mon caddie à chats (pas dedans malheureusement, mais dessus, des dessins de chatons mignons.)
Sur le chemin du retour, je dois m'arrêter plusieurs fois car les anses des sacs cisaillent mes doigts et épaules. Dans la dernière montée, les consommateurs attablés à la terrasse du café (vous vous souvenez de ce que c'est ?) me regardent suer sang et eau en sirotant leur bière, sans proposer d'aide. La seule fois où un brave l'a fait 15 ans auparavant, je portais 12 litres d'eau et je l'ai bien vu regretter quand il s'est aperçu que j'habitais en réalité à 500 mètres, au 4e étage, avec l'ascenseur en panne ce jour-là. (depuis, je n'achète plus d'eau en bouteille). Pendant le premier confinement, mon sac à dos trop chargé s'est même ouvert. J'ai perdu ma nourriture sur le trajet comme le petit poucet sème les cailloux. Personne de tout ceux qui s'amusaient de me voir peiner ne me l'a signalé, je m'en suis rendue compte que le soir au dîner.
Puis ce jour-là, au moment le plus dur, en pleine ascension, un type m'arrête :
"Oh ma pauvre, vous voilà bien chargée !"
Enfin une âme charitable qui m'aide à porter ma croix ?
Il poursuit : "Vous n'auriez pas un truc salé à manger ?"
Ah, en fait il mendie. Pourquoi pas faire ma b.a. Je me souviens qu'en sortant d'une boulangerie, un homme m'avait déjà interpellée : "j'ai faim ! une p'tite pièce svp !" mais lorsque je lui avais tendu mon quignon de pain, il l'avait jeté par terre en maugréant qu'il voulait de l'argent. Un autre m'avait également abordée alors que je stationnais proche d'un macdo : "vous auriez pas un euro pour que je m'achète des frites ?" et il avait tellement insisté que j'avais cédé (l'argument "ce n'est pas bon pour la santé !" achetez du quinoa plutôt !" ne me semblait pas approprié). Je l'avais vu ensuite passer devant le fast-food sans s'arrêter.
Jamais 2 sans 3, le nouveau insiste : "un truc salé que je ferai réchauffer au foyer des (je sais plus qui)."
Un truc salé dans mes sacs de courses, je pense tout de suite à mon reblochon et mes 500 grammes de raclette, mais suis-je vraiment prête à retourner dans le magasin en acheter alors que je pensais être tranquille pour le mois entier ? Car évidemment, il est hors de question de renoncer à une raclette et une tartiflette. Ne me vient que plus tard à l'esprit : "qu'est ce qu'il ferait de tout ce fromage sans les patates et les lardons qui vont avec ?"
Il me voit cogiter et me donne des pistes : - Des cacahuètes, des chips sinon ? Des trucs à grignoter ?
Est-ce que j'ai une tête à manger ces cochonneries ? Tu crois que j'entretiens comment ce corps de bombasse ? à coups de raclette oui.
Je réponds : - Bah pour grignoter, j'ai 1 kg de noix à décortiquer... ou alors des carottes et du radis noir !
L'homme me regarde effaré, mais persiste : - une pizza surgelée ?
- C'est-à-dire que je n'achète pas de plats préparés, je cuisine tout moi-même...
Sur le coup je ne trouve même pas déplacé que l'homme me donne des exemples, comme s'il était au resto : "alors en entrée je prendrais la salade lyonnaise, mais vous remplacerez les lardons par des gésiers s'il vous plaît."
Comme preuve, j'entrouve mon gros sac : - Vous voyez, j'ai des carottes, un poireau, des patates pour faire une soupe...
L'air dépité : - Ah oui, vous mangez sain...
Il me tient la jambe, mais pas mes sacs. Je pensais qu'il demandait à manger en échange de son aide, mais même pas, et je peine à porter mes victuailles. Il espère peut-être que je plie sous leur poids et les lâche pour s'enfuir avec mon précieux reblochon ?
Je continue mon énumération : - Du céleri rave, une butternut...
- Je sais même pas ce que c'est ! L'homme commence à reculer.
- Des choux de bruxelles...
Des choux de bruxelles ! répète-t-il avec une mine de dégoût. J'entame alors ma promotion à la Cyril Lignac :
- Mais c'est délicieux, ce mélange gourmand croquant ! le petit chou qui croque, légèrement amer, compensé par la douceur et le salé des lardons... Je suis contente d'en avoir trouvé car plus personne n'en mange et l'année dernière j'ai pu en cuisiner que deux fois ! Puis...
Le gars reste pourtant insensible au charme des petits choux.
- Nan mais sinon, vous avez de la monnaie ?
- Je ne retire plus d'argent et je paie tout par carte depuis le covid
D'ailleurs je me rends compte ensuite qu'il ne porte pas de masque, mais s'il doit déjà lutter pour trouver à manger, c'est bien le cadet de ses soucis. Aujourd'hui que je reprends ce texte, ma carte bancaire ne fonctionne plus : elle doit être démagnétisée.
- Même des petites pièces jaunes ? Allez c'est sûr que vous en avez !
Pour vérifier, il faudrait que j'accède à ma poche, mais toutes mes mains sont prises par mes sacs. Il n'espère tout de même pas que réponde : "allez-y regardez vous même, servez-vous ! "
" Un ticket resto ?
- On a une cantine au boulot, qui d'ailleurs n'est pas mal car...
- Bon ben je vais vous laisser..."
Le mec insistant a fini par capituler face à une plus relou que lui. Il n'a pas eu un radis, ni ma raclette !
Ah! On en a des légumes !
Des carottes pis des naveaux, des betteraves pis des poireaux
Ah! oui on en a des beaux choux ! Des patates pis des tomates (cliquez sur la chanson rigolote en lien)
17:29 Publié dans Con finement, L'estomac sur pattes, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chanson française, cuisine | | Facebook
03/11/2014
Le Karambolage de l'estomac sur pattes
Une collègue Argentine est installée en France depuis quelque temps. Elle aime comme moi chercher les ressemblances et différences entre nos deux cultures, un peu comme l’excellente émission Karambolage le fait entre les Français et les Allemands.
Alors que je suis en train de manger ma banane et mon carré de chocolat pour le goûter (je ne peux malheureusement pas transporter mon cacao chéri et mes tartines au boulot, ça ferait désordre) elle s’exclame, avec son délicieux accent chantant :
« J’ai remarqué une chose chez vous les Français. Quand vous êtes petits, vous prenez un goûter à 4 heures. Mais vous ne perdez pas l’habitude quand vous êtes grands, c’est marrant »
Moi, croquant mon carré de chocolat : - Oui ! Les Français sont réputés pour leur goût de la bonne chère. Il est logique de prendre un goûter, scronch scronch, on mange à l’aube vers 8 heures le matin avant d’aller bosser. On déjeune à midi. Pourquoi devrait-on ne remanger qu’à 8 heures le soir ? On prend donc un goûter, comme ça on mange toutes les 4 heures, c’est équilibré, scronch scronch.
Autre collègue, yeux ronds : - Ben non, je ne prends pas de goûter moi…
Autre collègue : - Moi non plus…
Autre collègue, sur un ton blasé : - Nan mais laisse tomber, si tu veux étudier les Français, ne prend pas Papillote comme exemple ! Elle n’est pas un modèle de Français moyen. Les gens « normaux » arrêtent de prendre leur goûter quand ils deviennent grands.
Moi : - M’enfin ?! (scronch ?)
Je suis pourtant un exemple de maturité, un modèle à suivre ! Pour parodier Coluche, "le Français, je le suis très mieux que vous et je vous merde !"
Moi : - C’est très bien de prendre un repas toutes les 4 heures, en prenant un goûter, ça évite de trop manger le soir (et de stocker les graisses la nuit, tu devrais en prendre de la graine, toi Moby Dick qui es en surpoids)
Moby Dick : - Pourtant avec tout ce que tu manges à la cantine, c’est dingue que tu aies encore faim à 4 heures !
Je précise que je prends les plats classiques plus équilibrés et meilleurs je trouve, légumes viande ou poisson, alors que Moby Dick choisit systématiquement les frites et pizzas industrielles…
Je me suis donc déjà fait repérer comme l’estomac sur pattes.
Moby Dick, devant le regard réprobateur de l’ensemble des collègues, dit d’une voix triste : - Enfin, tu peux te permettre de manger autant…"
C’était donc ça, de la pure jalousie de baleine devant un corps de sirène
C’est bientôt l’heure des papillotes en chocolat de noël, que j’ai toujours en poche (cette année, ma dernière papillote a tenu jusqu’à Pâques). Devinez qui n’en aura pas…
Je vous laisse, c’est l’heure du repas.
20:00 Publié dans L'estomac sur pattes, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : travail, comment supporter les collègues de bureau, je mange donc je suis, mon goûter, c'est sacré, papillotes en chocolat de noël | | Facebook
12/01/2012
Portrait chinois (suite)
8. Si j'étais un pays :
Mémé ne quitte pas son patelin enfin voyons, jamais pris l’avion, cet engin de malheur qui vole sans battre les ailes. Mais j’ai souvent été en Suisse car mon frère habitait près de la frontière. J’ai de très bons souvenirs de l’immense rayon chocolat des supermarchés Migros. Les Suisses ne sont pas les derniers en fromage non plus (la tomme vaudoise, le vacherin, la raclette…) (j’arrête là avant d’être frustrée de ne pas en avoir sous la main).
Les paysages suisses sont splendides, j’adore la montagne, et là-bas elle se conjugue avec le lac Léman…
9. Si j'étais une ville :
Lyon, enfin. Pour les mêmes raisons que la Suisse, je trouve sinon qu’Annecy est une ville magnifique (elle possède également un super glacier artisanal qui propose d’immenses boules de sorbets et… non j’arrête là, c’est trop dur).
10. Si j’étais une friandise :
J’en ai déjà parlé, je déteste les bonbons. Sinon, du chocolat, une papillote de Lyon bien sûr. Mon frère m’en avait ramené pour le concert de Macca en 2009 : il avait débarqué à mon travail pour prendre les clés de chez moi, et accessoirement m’apporter 6 paquets de papillotes (4 kg). Que je n’ai pas partagés avec mes collègues bien entendu, les papillotes, ça se mérite, seuls les privilégiés y ont droit.
Pour le concert de cette année, rebelote, mais mon frère ne m’a apporté qu’un seul paquet. C’est la crise. En fait j’en avais commandé un autre, le spécial saveur noël, au chocolat à la cannelle et aux épices, mais ma mère s’est trompée et m’a acheté saveur Provence, au nougat (j’aime pas) pâte d’amande (beurk) chocolat blanc (sacrilège). Je ne vous raconte pas le drame. Survivre un mois avec un seul paquet de papillotes. Je n’ai partagé mon précieux trésor qu’avec une seule amie triée sur le volet. En 2011 j’ai réussi à faire durer mes 4 kg de papillotes jusqu’en mars, j’espère réitérer cet exploit.
11. Si j’étais un péché capital :
Euh… ce n’est pas évident ? L’estomac sur pattes choisit la gourmandise bien sûr.
12. Si j’étais une matière à l’école :
Le français, seule matière qui m’intéressait avec l’histoire. Le sport à l’école m’a traumatisée (J’ai raconté ici).
13. Si j'étais un sport :
Je détestais le sport à l’école, mais j’aime en faire seule ou avec un ami, en papotant. J’adore le badminton, taper comme une folle dans le volant et le voir monter très haut dans le ciel. Je suis aussi très forte en ping-pong et je déteste perdre (la seule fois où un type m’a battue, je n’ai plus retouché une raquette pendant trois ans).
14. Si j'étais une marque de vêtements :
Je fais attention depuis toujours à ne pas porter de marques. Ce n’est même pas ma famille qui m’a influencée, j’ai trouvé ça toute seule. J’estimais mes camarades complètement crétins de seriner leurs parents pour avoir les dernières baskets nique ta reum à la mode. A l’adolescence, tous les ados se damnaient pour avoir une paire de docteur Martin. Au final, ils étaient tous sapés à l’identique, c’était risible. Ils chouinaient quand les godasses se trouaient irrémédiablement au bout d’un certain temps. J’ai acheté une imitation à 123 francs en 1998, elle est toujours impeccable, « inusable » comme dit ma mère. Je la mets encore à la cambrousse. La lecture de No logo de Naomi klein a renforcé mon idée de ne pas acheter de marques.
15. Si j'étais un parfum :
Comme je l’ai déjà écrit, je n’ai jamais porté de parfum, l’odeur me donne systématiquement mal à la tête. A la limite, je tolère les parfums pour hommes, mais ceux pour femmes sont souvent trop sucrés. Et les plus connus, les n° trucs par ex…une horreur.
16. Si j'étais une couleur :
L’orange, même si je ne porte jamais cette couleur. (J’aurais l’impression d’être un plot de sécurité ambulant). Ma mère m’a composé à noël dernier un vase avec des fleurs de lanterne, (ou amour en cage) mes fleurs préférées pour leur couleur. J’aime les contempler, comme les feux de cheminée, fascinants. L’orange offre un parfait mélange entre le jaune, le soleil rayonnant, et le rouge de la passion. On dit que c’est la couleur des épicuriens, de l’énergie et de la créativité. En majorité les gens préfèrent le bleu, couleur apaisante, à l’inverse l’orange pour moi est stimulant. Dans mon studio, le mobilier, la vaisselle et la déco sont rouges, orange ou en bois clair.
17. Si j'étais un moyen de communication :
Le pigeon voyageur. Non, le SMS. Comme j’ai toujours peur de déranger en téléphonant (tomber au mauvais moment ou passer trop de temps à parler car je suis un tantinet bavarde) je préfère envoyer des textos. Les gens ne sont pas obligés d’y répondre. Ce qui me coupe paradoxalement du monde : certaines personnes, je ne les ai jamais appelées…
18. Si j'étais un personnage de Harry Potter :
Sûrement pas Hermione, trop sûre d’elle et donneuse de leçons. Ron peut-être, réservé et pudique, (par ex il ne veut pas avouer ses sentiments pour Hermione et la rabroue). il se montre parfois colérique et impulsif, il reste dans l’ombre du héros et de ses frères, plus talentueux que lui…
Si elles ne l’ont pas déjà fait, je refile le tag à Le chat masqué, Electra, Gribouillette, Lalydo, et M*… S’il vous intéresse, n’hésitez pas à me prévenir.
18:13 Publié dans L'estomac sur pattes, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : harry potter, la suisse, annecy, sport | | Facebook
27/04/2011
Coup de vieux encore
(Après le premier coup de vieux en lien ici)
Je téléphone. Une fille répond.
Moi (étonnée) : "Euh bonjour… je suis bien chez (Pierrepauljacques) ?
Fille (méfiante): oui c’est bien chez lui. (sèchement) : c’est de la part de qui ?
Elle doit s’imaginer une rivale…
Moi : - Papillote..
Un blanc glacial. Elle doit vraiment s’imaginer une rivale.
Moi : …Papillote, euh… sa… tante
Fille, (soulagée) : aaaaaahh ! d’accord ! Je vous le passe !"
Sa tante. Mon neveu m’appelle toujours par mon prénom. Me présenter comme sa tante, je trouve que ça fait vieille bique, genre Tatie Danielle. (voir le lien "j'ai perdu ma tatiiie!!) Puis maintenant que mon neveu est grand (19 ans) et que moi je n’ai toujours pas mûri, l’écart se resserre. Quand on nous voit côte à côte, on me donne à peine quelques années de plus.
D’ailleurs je lui dis :
- Tu viens pour les vacances ?
- Je sais pas si j’aurais le temps, je travaille
- Ah oui, tu travailles, toi…Ben dis-moi vite, pour que je prenne mon billet de train quand tu seras à la campagne
- J’irai peut-être faire un saut, mais au dernier moment, avec ma voiture
- C’est vrai, toi t’as une voiture et ton permis
- T’as pas le permis ?
- Ah ben non, je suis pas majeure dans ma tête moi ! »
Je comprends mieux pourquoi, malgré mes propositions, mon neveu préfère téléphoner à ma mère, donc à sa grand-mère, pour demander des avis pratiques pour l’administratif, les papiers à remplir dans son premier appart seul... J’exagère, car je lui ai quand même donné plein de conseils.Miss bobo-là a par exemple tout de suite pensé : "Faudrait que tu vérifies auprès de la mutuelle si tes parents te couvrent encore ! Sinon, tu peux prendre celle-ci qui est très bien pour les lunettes, mais celle-là est mieux pour les dents, par contre le niveau 2 ça devrait te suffire… ah, t’es jamais malade toi ? Nan mais c’est important quand même !" Écoute les précieux conseils de la fille qui a mal partout.
Mon neveu demande aussi l’avis de son père, lequel je vous le rappelle, cherche encore les œufs en chocolat que les cloches font tomber dans le jardin à Pâques. Cette année pour la première fois, je n’étais pas en famille pour le week-end pascal. J’hésitais à m’acheter une poule en chocolat et à la cacher moi-même dans mon studio, mais je crois que je l’aurais vite retrouvée…
Mon frère m’a encore téléphoné pour me narguer : « tu entends ce petit cliquetis ? Ce sont les œufs à la confiture et la friture cachés dans ma poule en chocolat ! mmh, j’en mange un (la bouche pleine) « mmmh, que ché bon ! Et ben tu sais quoi ? Ta belle sœur elle a encore triché, elle a mangé un bout de sa poule avant qu’on la cache ! Elle m’a dit de pas le répéter, mais tu me connais j’ai tout rapporté ! » (j’entends ma belle-sœur au loin) : « oh non hein ! fallait pas le dire !»
Nan, mais on est très matures dans la famille. Mon neveu, à 19 ans, m’a répondu qu’il ne cachait pas les œufs dans le jardin car « il était un peu vieux pour ça ». Ah, ces jeunes, de mon temps… enfin, il faut bien que jeunesse se passe. Un jour, il sera grand, il cachera enfin les œufs dans son jardin.
D’ailleurs vous pouvez relire ici le dernier week end pascal : « papa a mangé les oreilles de mon lapin » Vous pouvez aussi jeter un coup d'oeil sur l'excellent site Coup de vieux.
Et vous, vous avez cherché les œufs ou vous êtes trop grands pour le faire ?
16:58 Publié dans L'estomac sur pattes, Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : pâques, chercher les oeufs en chocolat, coup de vieux | | Facebook
17/03/2011
Mon interview gourmande chez Chocoladdict
La Lyonnaise Chocoladdict a laissé l’estomac sur pattes parler cuisine… (voir le lien en rose)
Comme le soulignait Maxine pour mon interview musicale, je suis encore un tantinet monomaniaque… (mais cette fois, pas avec Paul McCartney, parce qu’il ne se mange pas ! Quoique, un petit Macca en chocolat, pour Pâques, ça changerait de la traditionnelle poule…)
Interview cinéphile chez LMO, musique chez Maxine, bouffe chez Chocoladdict… Je crois que mes principaux centres d’intérêts sont bien représentés.
Que manque t-il ? Une interview sommeil peut-être ? Trop ronflante, non ? Une interview travail ou chômage ? Trop déprimante ? Une interview glandouille et loisirs ? Une interview sur les gentils n’animaux ?
Si ça vous tente de vous faire interviewer sur un de ces thèmes, ou un autre, dites-moi !
Alors, d’après vous, quelle interview pourrais-je lancer ? Donnez votre avis !
17:03 Publié dans L'estomac sur pattes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cuisine au beurre, chocolat, travail | | Facebook
20/01/2011
Le fast food, l'empire du mal
La première fois que j’ai mis les pieds dans un fast food, c’était à 10 ans, lors d’un voyage scolaire au château de Versailles. Ma famille a ri Potter jaune: mes profs critiquaient souvent cette nourriture, qui fait grossir les gamins et les « pervertit avec une culture de masse », mais ça ne les a pas empêché d’y emmener leurs élèves…
Le fast food reste un mauvais souvenir. Comme toujours dans ces endroits, il y avait un monde fou, il fallait prendre sa commande très rapidement. Or je n’avais jamais mangé de hamburger et ne connaissait pas le principe des menus (frites ou pas ? quelles tailles ? quelle sauce ? quelle boisson ?) J’étais complètement larguée, la serveuse s’impatientait, mes camarades, tous habitués des lieux, se moquaient de moi, j’avais l’impression d’être une extra-terrestre. J’ai finalement pris le même menu qu’une copine.
Comme je n’étais pas habituée à manger des oignons crus (horreur absolue pour l’haleine), du ketchup (abomination culinaire) et des trucs lourds et gras, j’ai été malade toute la nuit…
Presque 20 ans après, mémé Papillote n’a toujours pas évolué.
Avec le gosse que je garde, on arrive dans le restau. Il est bondé, occupé principalement par des enfants et leurs parents (on est mercredi)
Je n’ai même pas le temps de regarder les différents menus qu’une serveuse me saute dessus, directement dans la file :
Serveuse : -Qu’est ce que vous voulez ?
Moi : - Euh… (m’adressant au gamin) : tu veux quoi ?
Gamin : -Des nuggets
Moi : - Hein ? Des neuguettes ? Qu’est ce que c’est que ce truc ?
La serveuse soupire.
Moi : - Bon, alors mettez moi des neuguettes et puis euh… et là, comme depuis 20 ans, je choisis au hasard le premier menu.
Serveuse : -Maxi ?
Moi : - Hein ?
Serveuse : - Menu maxi ?
Tu te crois dans Super size me ? Tu veux me faire prendre 12 kilos et du cholestérol comme le réalisateur qui a bouffé du macdo pendant un mois ?
Moi : -Non non… normal, ça suffira. »
On se fait servir, puis on cherche une table. Elles sont toutes prises, on doit attendre qu’un groupe d’ados en libère une, en laissant de grosses traces de ketchup.
Moi : - Bah… c’est sale… On a même pas de serviettes pour essuyer en plus !
Gamin : - Non, fallait se servir à l’étage
Je regarde nos voisins de table, qui ont tous pris des tonnes de serviettes, l’équivalent d’un paquet de 40 au moins. Vive l’écologie.
Je vais demander une serviette aux voisins.
J’essaie de boire, je me rends compte qu’il n’y a pas de paille non plus (et là, je ne vais pas utiliser celle du voisin quand même)
Je veux me laver les mains avant de manger. Les toilettes sont fermées, il faut un code pour pouvoir y entrer !
Non seulement c’est dégueulasse de manger sans se laver les mains au préalable, mais en plus le principe du fast food, c’est qu’on mange avec les doigts ! On s’en met de partout, dès qu’on mord dans le hamburger, la sauce dégouline, les minuscules bouts de salade se font la malle (et je ne veux pas louper le peu de légumes qui se trouve dans ces sandwiches !)
Objectivement, le hamburger est plutôt bon. C’est mou, c’est rond, il paraît qu’il est réconfortant parce qu’il rappelle le sein de la mère (moi je m’en fous, j’ai été nourri au biberon)
Le problème, c’est que le hamburger est excessivement gras et lourd à digérer (500 calories en moyenne, l’équivalent d’un repas). Si l’on prend le menu complet avec un dessert, on dépasse les valeurs énergétiques recommandées pour la journée (1800 calories).
Surtout, paradoxalement, cette nourriture grasse ne nourrit pas. Deux heures après, j’ai systématiquement faim. De plus, j’essaie en grignotant du chocolat de couvrir l’odeur ignoble et persistante de l’oignon et de la sauce ciboulette, qui fait mourir d’asphyxie toutes les personnes croisées pendant les six heures suivantes.
Il règne un brouhaha phénoménal dans le restau bondé, les gens mangent vite, s’agitent, l’ambiance est vraiment stressante.
L’angoisse monte d’un cran quand le gosse observe le gamin voisin :
Gosse : - Pourquoi j’ai pas la boule avec le bonhomme dedans ?
Moi : - Qu’est ce que tu me chantes ?
Je me tourne vers les tables voisines, et je vois tous les gamins jouer avec des boules en plastoc. J’avais oublié, ils ont le droit à un menu spécial avec un jouet dedans !
Pendant que le morveux chouine (Ouin ! Pourquoi j’ai pas la boule avec le bonhomme dedans !!), j’essaie de faire diversion :
Moi : - Ah mais regarde, on a des étiquettes pour le monopoly ! Tu peux gagner des jeux bien mieux que ta boule de plastoc avec ton bonhomme dedans !
Ma technique marche à merveille (sont trop faciles à manipuler ces gosses) et le gamin arrête de couiner. Le silence ne dure que quelques secondes.
Gamin : - Je veux les étiquettes de monopoly ! j’en veux plein !!!! Je veux gagner la console trucmuche !!!!
Au même moment, les voisins partent en laissant leur plateau sur place.
Moi : - Tiens! Ils ont laissé leur gobelet avec les étiquettes dessus ! Ça t’en fais plein, t’es content ?
Gamin : - Je veux toutes les étiquettes ! Je veux que tu les récupères toutes !
Moi : - Ca va pas non ! Je vais pas faire les poubelles non plus ! »
Voilà comment votre serviteur s’est retrouvé à manipuler les clients du restau pour récupérer les étiquettes, comme dans la pub qui passait à la télé.
En même temps, les ados attardés et solitaires sont très faciles à convaincre. Je devais être la première fille à leur parler depuis des lustres, et en me donnant leurs étiquettes, ils ont dû espérer avoir un ticket to ride avec moi. Avouer à l’un d’eux que malgré les apparences j’avais dix ans de plus que lui et faire croire que le gosse était le mien a calmé ses ardeurs. Puis j’avais l’excuse du « je peux pas, j’ai piscine », puisque je devais emmener le gosse à son cours de natation. (J’ai failli m’endormir dans le bus, mais le gamin survolté me secouait à tous les arrêts pour me crier dans les oreilles : « On est arrivé ? C’est là ? !)
Je vous dis, le babysitting, c’est plus fait pour les mémés comme moi. Vivement la retraite (faudrait déjà travailler avant d’être à la retraite)
Et vous, que pensez-vous du fast food ?
17:49 Publié dans L'estomac sur pattes, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : cinéma, super size me, fast food | | Facebook
15/12/2010
Les vacances de Mr Bean (suite) (sans fin)
Suite des souvenirs de vacances pour LMO.
Vous croyez qu’en vacances, je me souviens des monuments et lieux célèbres visités ? Que nenni, en bon estomac sur pattes, mes meilleurs souvenirs sont liés à la nourriture.
Je fais beaucoup de randonnées en montagne, et ce qui les différencient pour moi, ce sont les repas que j’y ai pris.
-C’est où déjà qu’on a vu une magnifique cascade ?
- Dans le Queyras, on avait mangé des croquants juste avant. Mais il y en avait une aussi à Arêches Beaufort, on a acheté du fromage…
En Bretagne, je me souviens surtout d’avoir dévoré des doubles galettes à la saucisse avec un pichet de cidre entier. J’ai aussi adoré manger avec les autochtones en chantant « hissé ho ! santiano ! » à la fête du maquereau (qui avait lieu le même jour que le concours de miss t-shirt mouillé d’ailleurs)
- A l’inverse, le pire souvenir reste le jour où on a oublié le pique-nique sur les plages du débarquement en Normandie. J’ai juré comme un charretier en donnant des gros coups de pied de rage dans les trous d’obus et les bunkers, traumatisant tous les gens présents. J’étais à deux doigts de déclencher la troisième guerre mondiale.
- Je me souviens aussi du restaurant où j’ai demandé une soupe de poissons et où le serveur m’a apporté à la place un crabe. J’ai mis 1h30 à le décortiquer, sous les rires des habitués qui tentaient en vain de m’expliquer, mais je ne comprenais pas leur accent.
- Je me rappelle de la vegetable pie en Angleterre, que j’ai bêtement traduit par « tarte aux légumes » et qui s’est avérée une espèce de truc mou et gluant (de la purée au fromage ?) couvert de sauce indéfinissable.
En vacances, mes meilleurs souvenirs sont aussi liés aux gentils n’animaux que je croise :
- Les bouquetins, les chamois et le gypaète barbu dans les Alpes (à ne pas confondre avec la galinette cendrée des Inconnus)
- La balade sur un mulet, qui a décidé de faire la grève des transports et de bloquer son passager en plein milieu de la voie…
- J'ai été en baie de Somme UNIQUEMENT pour les phoques. En les voyant enfin, le tout dernier jour avant de prendre la voiture, j’ai chanté à tue-tête, euphorique : « Bibibibibibibibifoooc, dans la baie de Somme, le roi des phoques » la chanson du dessin animé (cliquez sur le lien). Les nombreux touristes me regardaient bizarrement. Ils ne devaient pas connaître le club Dorothée.
Je peux aussi raconter mes vacances de noël. Comme je trouve que ce n’est pas assez la poisse d’être née le 24 décembre, je me rajoute des maladies originales pour fêter l’évènement : en 2008, un doigt coupé et une opération la veille de mon anniversaire. J’ai supplié le chirurgien : « Laissez-moi sortir ! je veux pas dormir à l’hôpital, c’est mon anniversaire ! » J’ai quand même dû y retourner le lendemain car ma main était toujours anesthésiée (ce qui n’est pas pratique pour ouvrir les cadeaux et manger la bûche).
Je vous ai déjà raconté ma varicelle à noël 2007, et comment je suis immortalisée sur toutes les photos familiales avec la gueule couverte de boutons et de croûtes (non, je ne vous montrerai pas !) Cette semaine j’ai encore frôlé l’opération sous anesthésie générale et les vacances paralysées, mais le petit ennui s’est réglé à force de soins.
- Cet été j’étais à Londres, or Mémé et princesse Papillote n’a jamais quitté son pays, a ses petites habitudes, ne parle pas un mot d’anglais et est une fine bouche. Je n'ai donc pas mis ma montre à l’heure anglaise, n’ai pas prononcé un mot d’anglais, même pas hello goodbye comme dirait les Beatles. Je parlais français à mes interlocuteurs comme s’ils pouvaient me comprendre. Je suis passée pour une hurluberlue en me faisant remarquer au premier coup d’œil, ou plutôt au premier mot partout où j’allais. J’ai bien évidemment failli mourir d’indigestion à force de manger des haricots et des saucisses noyés dans la sauce tomate tous les matins.
A Londres, cette ville extraordinaire, ce que j’ai préféré, ce ne sont pas les promenades en ville, les tenues vestimentaires cool et colorées, Buckingham palace, Big ben et tous les monuments célèbres et majestueux. Non, c’est un simple passage clouté.
Celui d’Abbey road, devant les studios d’enregistrement des Beatles. Les 4 garçons dans le vent se sont fait prendre en photo en train de traverser le passage et cette image illustre leur album Abbey road (ils ne se sont pas foulés les pieds sur le coup). C’est la pochette de disque la plus parodiée de tous les temps. Il a bien fallu que j’y aille pour donner ma propre version.
La plupart des fans ne passent que 10 minutes sur le lieu, juste le temps de se faire photographier sur le passage piéton, car il n’y a rien à voir. J’y ai passé 1h30. Le temps que mon amie me mitraille 250 fois de photos, pour ne garder au final qu’une seule correcte, où je traverse dans le mauvais sens.
En partant, j’ai dit : " bon, je me suis tapée la honte à traverser 70 fois le passage, à bloquer la circulation en prenant des poses ridicules, mais au moins personne ne m’a vue. "
En rentrant à Paris, en écrivant « abbey road » sur internet, je suis directement tombée sur le site officiel. On peut y voir, en direct et 24h/24, les images d’une caméra braquée sur le passage clouté. Des milliers, des millions, des MILLIARDS de gens ont donc pu m’observer me ridiculisant pendant 1h30.
J’espère que le site efface les archives.
Si je me lance dans mes souvenirs de vacances honteux, je peux écrire un roman…
En relisant le texte de LMO, je vois qu’on a une chance par souvenir raconté. Vu que j’ai relevé une vingtaine d’anecdotes, vous croyez que j’ai 20 chances de remporter une toile ? Parce que j’en veux une moi !
Et vous, vos souvenirs de vacances ? Avez-vous vécu des moments similaires ?
Si vous avez le bouquet canal, l'aventure c'est l'aventure passe en ce moment.
Vous pouvez également tenter de gagner le concours de LMO : transformer le dessin de votre enfant en déco pop, sur une toile ou un coussin (cliquer sur le lien)
07:00 Publié dans L'estomac sur pattes, Souvent, je suis en vacances | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : abbey road, les beatles, l'aventure c'est l'aventure | | Facebook
09/12/2010
J'ai trouvé mon métier idéal
Le magasin de papillotes ne m’a toujours pas proposé de chocolats pour mes lecteurs… ce sont des lecteurs qui m’en ont envoyés ! Merci beaucoup à la Louve et l’Ours brun, je suis très touchée et ravie ! Ils ont très bien choisi : les toutes dernières papillotes de ma marque préférée, spéciales noël, à l’orange, aux épices et à la CANNELLE. La louve se souvenait peut-être que justement j’adore ce parfum.
Le principe d’une papillote est d’avoir un chocolat emballé dans un mot doux, mais la plupart des marques ne propose que des blagues pas drôles. Non seulement ces papillotes sont les meilleures selon moi, mais elles offrent aussi les messages les plus intéressants. Je conserve les meilleurs depuis l'enfance. Dans le déménagement, la boîte à chaussures avec mes centaines de papiers accumulés avec les années a disparu. Drame insurmontable n’est-ce pas ?
Mon frère a aussi essayé de JETER les emballages de papiers cadeaux de noël que je garde précieusement ! je n’ai pas le syndrome de Diogène non plus, mais admettez que c’est trop joli tous ces papiers si colorés, tous différents ! Quel dommage de les détruire, alors qu’on peut les archiver dans un album et faire de jolies compositions… (oui, je ne me suis toujours pas remise de cet atelier arts plastiques en grande section où Julien B. s’est attribué mon collage en papier cadeau, le chef d’œuvre de ma vie que je tente en vain de recréer parce que j’ai toujours quatre ans dans ma tête. Je suis sûre que MON assemblage a permis à Julien B d’entamer une grande carrière d’artiste réputé.)
Voici la toute première citation, emballée dans ma première papillote de l’année, offerte par la Louve :
« L’humour est une disposition d’esprit, qui fait qu’on exprime avec gravité des choses frivoles et avec légèreté des choses sérieuses » Alfred Capus
C’est vrai, j’évoque avec humour mes déboires avec le Pôle emploi et les scandaleuses annonces de travail sous payé. A l’inverse, je parle avec sérieux des papillotes. La phrase de Capus sous-entend elle que ma note est sérieuse car j’évoque des choses frivoles ? Alfred Capus OSERAIT-IL croire que les papillotes sont des choses frivoles ? Cet aliment de base, comme le pain le vin le boursin indispensable à la survie ? Je suis choquée, il me faut manger au moins deux papillotes pour m'en remettre.
Je trouve que les citations de papillotes ne se renouvellent pas assez. Je pense que l'entreprise aurait bien besoin de quelqu’un pour effectuer des recherches, lire des livres et trouver des phrases percutantes d’auteurs célèbres…
Ca tombe très bien, j’adore les bons mots (sinon je n’accumulerai pas les papiers de papillotes depuis 20 ans). J’ai lu plusieurs livres de citations (je vous ai donné des exemples lors de mes articles recyclés) Le seul cadeau que j’ai commandé au père noël pour l’instant est le livre de l’intégrale des citations de Jean Yanne, en 500 pages. Une de ses remarques trouvée dans une papillote est affichée dans ma cuisine depuis trois ans : « tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut sortir les poubelles »
C’est donc le destin, j’ai trouvé mon métier idéal : chercheuse de citations pour papillotes. Travailler au milieu des mots et du chocolat ! Que rêver de mieux ? En plus j’imagine que je peux tester les toutes dernières papillotes et que j’ai le droit à des paquets de chocolats gratuits, encore mieux que les tickets restaurants !
C’est décidé, demain j’envoie ma candidature spontanée.
Sinon, je peux toujours proposer mes services dans l’assemblage de papiers cadeaux, mais je doute que le secteur soit porteur. (Alors que les papillotes, c’est l’avenir)
16:37 Publié dans L'estomac sur pattes, Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : papillotes saveurs de noël, jean yanne, desserts à la cannelle | | Facebook
26/03/2010
Papillote finie
L’heure est grave.
Aujourd’hui, 11 heures, l’heure de la pause. Comme d’habitude mémé accomplit son rituel : je fouille dans ma poche pour sortir une papillote. Et là, rien. C’est impossible, elle est passée dans un trou, le chocolat adoré se balade dans la doublure… mais non.
Il faut me rendre à l’évidence. Voilà, c’est fini. (On a tant ressassé les mêmes théories…) J’ai mangé toutes mes papillotes. Le drame.
Loupy m’a demandé la définition. J’ai l’air fin, c’est quand même mon pseudo, j’en parle depuis un an et demi et n’ai donné aucune explication. Comme si tout le monde était originaire de mon patelin et connaissait…
J’explique donc. La papillote est une confiserie lyonnaise, inventée après la révolution française par l'employé de monsieur Papillot, un chocolatier. Selon la « légende », l’apprenti emballait en cachette des confiseries dans des mots doux, puis les offrait à sa bien aimée. Son employeur l’a surpris, l’a accusé de vol et l’a viré. Pourtant Papillot a commercialisé l’idée sous son nom… Bien lui en a pris : la papillote est devenue la confiserie de noël préférée des Lyonnais.
La papillote est donc un chocolat ou une pâte de fruit, emballée dans un joli papier, avec des blagues ou citations dedans, accompagné parfois d’un petit pétard. En période de noël, certains commerces comme les banques ou les restaurants en mettent à disposition sur les comptoirs pour les clients. Dans les maternelles, les enfants font des collages à base des jolis emballages de papillotes. Cette confiserie fait partie du quotidien.
Je suis montée sur Paris pour bosser dans un magazine. On recevait en été les nouveaux produits pour Noël. Bien entendu c’est moi l’estomac sur pattes qui testais ceux qui se mangent… Les crèmes de soins au caviar -ça existe !- et les parfums C*anel à 100 euros, je m’en tapais. Je préférais les yaourts à 2euros 50, au moins ils remplissaient mon frigo et mon estomac. (J’ai quand même reçu une quarantaine de produits de beauté de marques, et ceux que je n’ai pas donnés se périment dans mon placard…)
En plein mois d’août je me suis donc goinfrée de bûches, chocolats de noël et même de galette des rois. En réunion pour préparer le magazine de décembre, je me suis étonnée de ne pas recevoir de papillotes, car on peut difficilement concevoir noël sans ces chocolats, n'est-ce pas ? Le rédac chef et tous les autres journalistes m’ont regardé avec des yeux ronds : «C’est quoi ce truc ? »
J’ai pensé qu’ils étaient des Parisiens têtes de chiens branchouilles qui ne connaissent que le superflu et pas les choses essentielles de la vie : les papillotes.
Pourtant en novembre, quand traditionnellement j’ai voulu acheter mes papillotes, aucun supermarché parisien n’en distribuait. L’horreur. J’ai téléphoné à ma mère en catastrophe :
Moi (rigolant) « Tu sais pas ce qu’il m’arrive ?
Mère (affolée) - Non ? Quoi ? T’as eu un accident ? C’est grave ?!!?
Moi : Presque ! Je n’ai trouvé AUCUNE papillote dans cette ville de tarés ! Qu’est ce que je vais devenir ?»
J’ai fait les 800 kilomètres aller-retour pour chercher les papillotes (et accessoirement voir ma famille, mais les chocolats offrent quand même un meilleur argument.) Les années suivantes, j’ai prévu le coup à la Toussaint et ramener plein de paquets de papillotes de Lyon en prévision.
Cette année, j’ai réussi à faire tenir ma provision du 1er novembre au 26 mars. Plus que 7 mois à attendre pour renouveler mon stock.
Heureusement, pour les remplacer, j’ai maintenant les chocolats de Pâques.
C’est un peu dur de faire rentrer une cloche ou un lapin en chocolat dans ma poche, mais j’y arriverai. Il le faut bien.
Quizz on connaît la chanson : une référence s’est glissée dans le texte, saurez-vous la retrouver ? (Catherine, si tu es toujours là, je fais appel à tes lumières car personne n’a trouvé la chanson sur le pire souvenir de sport !)
20:05 Publié dans L'estomac sur pattes | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : chocolat, lyon capitale de la gastronomie, les meilleures papillotes en chocolat, origine de la papillote lyonnaise | | Facebook
13/01/2010
La reine des gamines
Ce week-end mes amis n'ont pas voulu manger une galette des rois avec moi: « roh, c’est bon, on s’en fout ».
Lundi au boulot, je racontais mon désespoir histoire.
Collègue : « Mais tu sais, il existe des parts de galette individuelle, tu pouvais t’en acheter!
Moi : - Oui mais y a pas la fève dedans ! Moi j'en mange pour jouer en groupe et être la reine ! La frangipane c’est pas bon… Qu’est ce que j’ai pu en avaler quand j’étais petite, sans JAMAIS avoir la fève ! »
A midi, une collègue a ramené une galette… J’étais toute contente (les autres filles pestaient qu’elles allaient encore grossir). Tout le monde s’est attablé pour partager le dessert, sauf moi car je suis partie me laver les mains (je le fais toujours avant de manger, je pensais que c’était une règle élémentaire mais j’ai constaté que peu de gens la suivait).
En revenant du lavabo, mes collègues m’ont tendu une part.
Moi : « Non, laissez c’est bon, je vais me servir… et puis la part est trop grosse, je vais être mala… Oh ! »
Je vois un énorme bout de fève qui dépasse du morceau.
Un peu comme s’ils s’étaient dit pendant mon absence : «on va laisser la fève à la petite, ça lui fera plaisir… »
Heureusement ils n’ont pas pris au premier degré ma blague : « on fait ça dans les règles ! Le plus jeune se cache sous la table et délivre les parts ! ». Ils m’auraient sans doute proposé de jouer ce rôle.
Parce qu’en fait, à part le chef, c’est moi la plus vieille.
Vous leur direz pas, hein, laissez-les croire que j’ai 5 ans.
Comme j’étais la reine, je devais désigner mon roi. On n'était que des filles, je ne me voyais quand même pas donner la couronne à mon patron adoré… Alors cette fois-ci j’ai pas ramené ma fraise.
La couronne argentée est restée seule, au fond de sa boîte en carton. La pauvre.
J’ai gardé mon auréole dorée toute la journée sur la tête bien sûr.
Je l’ai quand même ôtée dans le métro. Je ne suis pas folle non plus.
(avec la foule, j’aurai eu peur qu’elle tombe)