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26/03/2010

Papillote finie

papillotes lyonnaises.jpgL’heure est grave.
Aujourd’hui, 11 heures, l’heure de la pause. Comme d’habitude mémé accomplit son rituel : je fouille dans ma poche pour sortir une papillote. Et là, rien. C’est impossible, elle est passée dans un trou, le chocolat adoré se balade dans la doublure… mais non.
Il faut me rendre à l’évidence. Voilà, c’est fini. (On a tant ressassé les mêmes théories…) J’ai mangé toutes mes papillotes. Le drame.

Loupy m’a demandé la définition. J’ai l’air fin, c’est quand même mon pseudo, j’en parle depuis un an et demi et n’ai donné aucune explication. Comme si tout le monde était originaire de mon patelin et connaissait…

J’explique donc. La papillote est une confiserie lyonnaise, inventée après la révolution française par l'employé de monsieur Papillot, un chocolatier. Selon la « légende », l’apprenti emballait en cachette des confiseries dans des mots doux, puis les offrait à sa bien aimée. Son employeur l’a surpris, l’a accusé de vol et l’a viré. Pourtant Papillot a commercialisé l’idée sous son nom… Bien lui en a pris : la papillote est devenue la confiserie de noël préférée des Lyonnais.

La papillote est donc un chocolat ou une pâte de fruit, emballée dans un joli papier, avec des blagues ou citations dedans, accompagné parfois d’un petit pétard. En période de noël, certains commerces comme les banques ou les restaurants en mettent à disposition sur les comptoirs pour les clients. Dans les maternelles, les enfants font des collages à base des jolis emballages de papillotes. Cette confiserie fait partie du quotidien.

Je suis montée sur Paris pour bosser dans un magazine. On recevait en été les nouveaux produits pour Noël. Bien entendu c’est moi l’estomac sur pattes qui testais ceux qui se mangent… Les crèmes de soins au caviar -ça existe !- et les parfums C*anel à 100 euros, je m’en tapais. Je préférais les yaourts à 2euros 50, au moins ils remplissaient mon frigo et mon estomac. (J’ai quand même reçu une quarantaine de produits de beauté de marques, et ceux que je n’ai pas donnés se périment dans mon placard…)
En plein mois d’août je me suis donc goinfrée de bûches, chocolats de noël et même de galette des rois. En réunion pour préparer le magazine de décembre, je me suis étonnée de ne pas recevoir de papillotes, car on peut difficilement concevoir noël sans ces chocolats, n'est-ce pas ? Le rédac chef et tous les autres journalistes m’ont regardé avec des yeux ronds : «C’est quoi ce truc ? »
J’ai pensé qu’ils étaient des Parisiens têtes de chiens branchouilles qui ne connaissent que le superflu et pas les choses essentielles de la vie : les papillotes.

Pourtant en novembre, quand traditionnellement j’ai voulu acheter mes papillotes, aucun supermarché parisien n’en distribuait. L’horreur. J’ai téléphoné à ma mère en catastrophe :
Moi (rigolant) « Tu sais pas ce qu’il m’arrive ?
Mère (affolée) - Non ? Quoi ? T’as eu un accident ? C’est grave ?!!?
Moi : Presque ! Je n’ai trouvé AUCUNE papillote dans cette ville de tarés ! Qu’est ce que je vais devenir ?»
J’ai fait les 800 kilomètres aller-retour pour chercher les papillotes (et accessoirement voir ma famille, mais les chocolats offrent quand même un meilleur argument.) Les années suivantes, j’ai prévu le coup à la Toussaint et ramener plein de paquets de papillotes de Lyon en prévision.
Cette année, j’ai réussi à faire tenir ma provision du 1er novembre au 26 mars. Plus que 7 mois à attendre pour renouveler mon stock.

Heureusement, pour les remplacer, j’ai maintenant les chocolats de Pâques.
C’est un peu dur de faire rentrer une cloche ou un lapin en chocolat dans ma poche, mais j’y arriverai. Il le faut bien.

Quizz on connaît la chanson : une référence s’est glissée dans le texte, saurez-vous la retrouver ? (Catherine, si tu es toujours là, je fais appel à tes lumières car personne n’a trouvé la chanson sur le pire souvenir de sport !)

13/01/2010

La reine des gamines

galette des rois.gifCe week-end mes amis n'ont pas voulu manger une galette des rois avec moi: « roh, c’est bon, on s’en fout ».

Lundi au boulot, je racontais mon désespoir histoire.
Collègue : « Mais tu sais, il existe des parts de galette individuelle, tu pouvais t’en acheter!
Moi : - Oui mais y a pas la fève dedans ! Moi j'en mange pour jouer en groupe et être la reine ! La frangipane c’est pas bon… Qu’est ce que j’ai pu en avaler quand j’étais petite, sans JAMAIS avoir la fève ! »

A midi, une collègue a ramené une galette… J’étais toute contente (les autres filles pestaient qu’elles allaient encore grossir). Tout le monde s’est attablé pour partager le dessert, sauf moi car je suis partie me laver les mains (je le fais toujours avant de manger, je pensais que c’était une règle élémentaire mais j’ai constaté que peu de gens la suivait).

En revenant du lavabo, mes collègues m’ont tendu une part.
Moi : « Non, laissez c’est bon, je vais me servir… et puis la part est trop grosse, je vais être mala… Oh ! »
Je vois un énorme bout de fève qui dépasse du morceau.
Un peu comme s’ils s’étaient dit pendant mon absence : «on va laisser la fève à la petite, ça lui fera plaisir… »
Heureusement ils n’ont pas pris au premier degré ma blague : « on fait ça dans les règles ! Le plus jeune se cache sous la table et délivre les parts ! ». Ils m’auraient sans doute proposé de jouer ce rôle.
Parce qu’en fait, à part le chef, c’est moi la plus vieille.
Vous leur direz pas, hein, laissez-les croire que j’ai 5 ans.

Comme j’étais la reine, je devais désigner mon roi. On n'était que des filles, je ne me voyais quand même pas donner la couronne à mon patron adoré… Alors cette fois-ci j’ai pas ramené ma fraise.
La couronne argentée est restée seule, au fond de sa boîte en carton. La pauvre.
J’ai gardé mon auréole dorée toute la journée sur la tête bien sûr.
Je l’ai quand même ôtée dans le métro. Je ne suis pas folle non plus.
(avec la foule, j’aurai eu peur qu’elle tombe)


19/08/2009

Même les sages se trompent

sages enfants.jpgJe vous ai fait profiter de deux leçons pleines de sagesse enseignées par des enfants de quatre ans.
Parfois, même les sages se trompent.

Même fillette de quatre ans, m’entourant de ses bras et posant sa tête sur mon ventre :
« Oh ? T’as un bébé dans ton ventre ? »
Moi (en pensée) - Non, j’ai juste peut-être un peu trop forcée sur la raclette-tartiflette-choucroute à la sauce chocolat chantilly… »

Oui, nos mentors peuvent perdre tout sens commun.

Elle récidive quelques temps plus tard : enfant sage.gif
« T’as un bébé dans ton ventre ? »
- Mais non ! (J’ai juste un peu trop mangé de quiche lorraine au gratin dauphinois sur beurre gruyère au caramel fondu, c’est tout…)
- Mais si ! Une grande fille ça a toujours un bébé dans le ventre !
- Mais non, c’est pas tout le temps tu sais ! »

Je n’ai pas ajouté, mais j’ai pensé bien fort : « c’est pas parce que ta mère a pondu quatre gosses à la suite et veut en faire un cinquième en comptant sur la nounou pour les élever que toutes les femmes font pareil ! »

Non mais ! On peut plus se goinfrer tranquillement.

05/08/2009

Chaud...cacao...cho cho cho chocolat

cacao.jpgLe matin au réveil, quand je ne dors pas chez moi, mes hôtes me posent toujours la question fatidique : « Thé ou café ?
Je réponds inlassablement : - euh…cacao ? »
Et inévitablement, on me regarde comme si j’avais 10 ans. Alors que c’est bien connu, j’en ai 17. Cette année j’ai même pris cinq ans d’un coup, parfois on me donne 22. Ce qui ne fait toujours pas le compte.

Alors aujourd’hui, je pose cette question fondamentale, je me révolte, je lance une pétition : « Pourquoi, passé l’école primaire, n’aurait-t’on plus le droit de boire du cacao ? »

Quand j’ai accompagné des enfants en classe verte, tous les matins, ils me demandaient catastrophés : « Comment ça se fait que tu bois du cacao ? C’est pas pour les grands ! » Je vous assure que les gosses étaient vraiment chamboulés, je bousculais tous leur repères apparemment.
Les adultes s’étonnaient aussi : « Quoi ? Tu ne sucres pas ton Van Hou* ! Mais c’est super amer ! » Le café l’est bien plus que le chocolat, et pourtant on en fait pas tout un plat quand quelqu’un ne sucre pas son café. On en fait une tasse peut-être.

Je bois du cacao, mais pas n’importe lequel. Le vrai, le Van Hout*, 100% cacao, non sucré. Que du chocolat. Sinon, je ne bois que du Poulai*. Le mouton dissident ne jure que par le Benc*, et Agapi que par le Nesqui*, mais pour moi c’est comme si j’avalais du sucre sans chocolat. Désolée, je sais je crée une polémique, mais c’est important que chaque citoyen puisse donner son avis. Oui,  j’ai voté Cacao Poul* aux Européennes.

Contrairement aux apparences, ceci est un article non sponsorisé. Mais si Van Hout* ou Poulai* veulent m’offrir du cacao, j’dis pas non, hein ! Vous avez vu comme c'est ridicule de pas citer les marques ?