06/04/2015
Les documentaires du mois : Le docteur Petiot, l'aventure du Vasa et Vladimir Cosma
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm, 1628
Roi de Suède : « construisez le plus grand et le plus beau navire de guerre jamais vu, avec une poupe immense, des centaines de sculptures et dorures qui impressionneront nos ennemis. Je vais gagner la guerre de 30 ans, je vais conquérir le monde, tremblez devant moi ! Vas-y Vasa ! » Le jour de l’inauguration en grande pompe devant la foule en liesse, le bateau instable, trop lourd, coule dans le port au bout de 200 mètres, au premier souffle de vent. Impressionnant effectivement. Les ennemis ont dû bien rigoler. Les marins morts dans le naufrage et leurs familles affamées restées sur la terre ferme, beaucoup moins. 300 ans après, l’épave est localisée et remontée à la surface, révélant des objets et un précieux témoignage sur la vie de l’époque. Très instructif. (documentaire à voir en lien)
- L’ombre d’un doute : le docteur Petiot
Cette histoire m’a toujours fascinée, enfant j’ai vu le film avec Michel Serrault. Pendant l’occupation en 1944, des parisiens sont incommodés par une odeur pestilentielle se dégageant d’une cheminée. Sur les lieux, les pompiers découvrent des corps dépecés et d’autres incinérés dans un poêle. La maison appartient au docteur Petiot. Ce dernier arrive chez lui à bicyclette, et devant les policiers se fait passer pour son frère. Il leur explique qu’il est en fait résistant, et que ces corps sont ceux de nazis. Les flics le laissent repartir tranquillement. Sa cavale dure 7 mois, pendant laquelle il s’engage sous un faux nom comme médecin dans les toutes nouvelles FFi.
Le docteur Petiot laissait espérer à des familles juives qu’il les aiderait à rejoindre l’Argentine et sauverait ainsi leurs vies. En réalité, il les dépouillait de leurs biens, et vous savez ce qu’il faisait des corps... Il est condamné à la guillotine pour 27 meurtres, mais il en revendique 63. (documentaire à voir en lien)
A voir :
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
Il a composé des centaines de bandes originales de films, lui-même ne peut plus les compter. Des titres ultra célèbres comme La boum, Rabbi Jacob, La chèvre, Le grand blond avec une chaussure noire… Et le mec reste modeste et simple. Toujours guilleret et alerte à bientôt 75 ans (on fêtera son anniversaire le 13 avril). Chapeau l’artiste. Je l’ai vu en concert au grand Rex, avec 75 musiciens et autant de choristes. Grandiose, vous pouvez voir les extraits en lien. J'étais émue pendant Le château de ma mère et pendant La septième cible. Sur trois heures de spectacle, j’ai constaté que je connaissais toutes ses chansons : Vladimir Cosma fait vraiment partie de la mémoire collective.
Pourquoi pas :
- Les vrais Hannibal Lecter
On n’a pas envie de les connaître…
Et vous, avez-vous vu ces documentaires ? Quelle chanson de Vladimir Cosma préférez-vous ?
12:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : télé, documentaires, vladimir cosma, chanson française, musique de film | | Facebook
05/04/2015
Bilan "je suis culturée" de février
Un jour je serai à l’heure ! En février, l’hibernation continuait, le chat noir n’est pas sorti. Mais comme ça, j’ai beaucoup plus écrit ! Maintenant c’est le printemps (enfin il paraît, il pleut depuis trois jours) on est passé à l’heure d’été, je peux remettre les pattes dehors.
6 films au cinéma :
Coup de cœur :
- Les nouveaux sauvages de Damian Szifron
A voir :
- Toute première fois de Noémie Saglio
- Papa ou maman de Martin Bourboulon
Pourquoi pas :
- The voices de Marjane Satrapi
- It follows de David Robert Mitchell
Bof bof :
- Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador
22 films à la télé :
Coups de cœur Canal + :
- The lunchbox de Ritesh Batra
- Tel père, tel fils de Hirokazu Koreeda
Navet Canal + :
- Le cœur des hommes 3 de Marc Esposito
4 séries :
Coup de cœur :
- The americans saison 3
- The driver saison 1
- Burning love
- Veep
4 documentaires :
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm 1628
- Le docteur Petiot, l’ombre d’un doute
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
- Les vrais Hannibal Lecter
19:17 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, télé, documentaires, canal+ | | Facebook
31/03/2015
Les deux pires films de l’année 2014
- L’amour est un crime parfait des frères Larrieu
Un prof se tape ses étudiantes. La dernière conquête en date disparaît. Sa belle-mère (l’hystérique décapsuleur Maïwenn) se demande ce qui a bien pu se passer… Nous, on sait, et on s’en fout. Scénario très mince, sans intérêt, personnages pathétiques, ambiance glauque (inceste…) Mathieu Amalric joue le rôle principal : je ne supporte pas ce mec, ses petits yeux noirs enfoncés et cruels, sa voix pincée, beurk. La scène de Karin Viard sur les toilettes… mais pitié, pourquoi ?
Avec la palme, un cauchemar à voir, la moitié des journalistes se sont barrés en plein milieu mais j’ai tenu péniblement jusqu’au bout :
- Un voyage de Samuel Benchetrit
Un couple part pour le weekend en Suisse. Gentil voyage en amoureux ? Non ! La femme (Anna Mouglalis, compagne du réalisateur) est atteinte d’une maladie incurable et choisit le suicide assisté. Filmé le plus souvent caméra à l’épaule pour que le cadre bouge tout le temps et donne envie de gerber, et en gros plan pour être au plus près de l’intimité obscène des personnages.
Gros plan sur le visage baigné de larmes de l'héroïne qui emmène son fils à l’école, sans lui dire qu’il ne la reverra jamais (sympa pour le gamin !) Gros plan sur le corps dénudé décharné et malade, pendant les scènes de sexe etc. L'hystérique court dans la rue en hurlant, pieds nus, débraillée, larmes et morves qui se mêlent. Et le summum : elle imite un singe pendant une scène interminable.
Le but avoué du film d’après son dossier de presse : susciter un sentiment de malaise et une réaction chez le spectateur. Résultat obtenu : le faire fuir. Par contre c’est sûr, avec ce truc, on approuve tout de suite l’euthanasie : achevez-la pour que le film se termine ! La grande question : comment a-t-il pu trouver un financement ? Benchetrit était pourtant assez marrant avec Janis et John et J’ai toujours rêvé d’être un gangster… La meilleure blague du film : c'est en fait le premier d'une trilogie sur les femmes. J'ai tellement hâte de voir la suite !
4 (bons) films de 2013 vus en 2014 (mémé et son train de retard…) :
- Le loup de Wall Street de Martin Scorsese
- Blue Jasmine de Woody Allen
- Django Unchained de Quentin Tarantino
- The immigrant de James Gray
15:15 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cinéma | | Facebook
30/03/2015
Bilan ciné 2014 : les comédies dramatiques
Coup de cœur :
- Hippocrate de Thomas Lilti
Le quotidien d’un hôpital, à travers le regard d’un jeune interne encore naïf et idéaliste (Vincent Lacoste, Les beaux gosses). Le réalisateur de 38 ans, qui est aussi médecin généraliste, s’inspire de sa propre expérience. De l’humour, de l’émotion, de la réflexion sur notre société actuelle : faut-il aider à mourir un vieillard qui souffre d’une maladie incurable? Comment soigner avec le manque de moyens et d’effectifs ? Comment affronter les maladies, les peurs des patients, l’erreur médicale ? Comment gérer sa fatigue, les horaires, ses problèmes personnels et supporter la mort et la souffrance de ses patients, comment ne pas se laisser submerger ?
Je n’aurais jamais pu faire médecin ! Je suis beaucoup trop émotive, je fonctionne à l’affectif et je culpabilise vite. Rien que la gamine que je garde qui s’est égratignée le doigt avec un tube de dentifrice, je sortais le fouet pour me flageller : « C’est de ma faute ! Voilà, elle va perdre sa main maintenant, elle va mourir vidée de son sang ! » (j’exagère hein)
J’ai peur des hôpitaux, souvenir d’enfance où je devais rendre visite à mes grands-parents. Pour moi, ce lieu est synonyme de mort, tristesse, solitude : voir tous ces vieux dans ces mouroirs, attendant qu’on leur rende visite… Et cette odeur d’éther atroce !
Pourtant, même si Hippocrate se déroule dans un hôpital, j’ai adoré ce film. Les acteurs sont formidables, avec en tête Réda Kateb. Et la musique est super : Tell me something I don’t know de Herman Dune, je l’écoute souvent depuis.
Pourquoi pas :
- Jersey boys de Clint Eastwood
- Samba de Oliver Nakache et Eric Tolédano
- Nebraska d’Alexander Payne
Un vieillard mutique et borné, un peu gâteux (Bruce Dern) reçoit une de ses pubs qui inonde les boîtes aux lettres des vieux plus faciles à arnaquer « vous avez gagné le gros lot ! » Sauf que le type y croit vraiment et décide de rejoindre le Nebraska pour retirer son gain. Son fils l’accompagne malgré lui dans cette épopée. Il découvre enfin qui est réellement ce père avec lequel il a du mal à communiquer, quels étaient ses espoirs déçus, comment il a rencontré sa mère, fille pétillante transformée en rombière acariâtre au fil des années de rancœur… L’auteur de The descendants (avec Clooney) continue à explorer les liens affectifs distendus : pourquoi connaît-on si peu les gens qui nous sont pourtant les plus proches, les parents, la famille et notre « moitié » ? Un road movie plus touchant et émouvant que drôle, sauf la scène hilarante chez les cousins ultra beaufs. Le choix du noir et blanc pour faire plus art et intello est franchement superflu.
- New-York melody de John Carney
- Monuments Men de George Clooney
- Tiens-toi droite de Katia Lewkowicz
- Xenia de Panos H. Koutras
Bof bof :
- Near Death Experience de Benoît Delepine et Gustave Kervern
- L’homme du peuple de Andrezj Wajda
J’adore les biopics, celui-ci promettait d’être passionnant : sur Lech Walesa, le leader rebelle de Solidarnosc, prix nobel de la paix, futur président de la Pologne… Mais non.
- Palma real motel de Aarón Fernandez
Au Mexique, un adolescent travaille pendant l’été dans un hôtel qui abrite des couples adultères. Il tombe sous le charme d’une des femmes, plus âges que lui. Le film retranscrit à merveille l’atmosphère poisseuse des gens qui transpirent et s’endorment sous le soleil, du jeune homme qui s’ennuie car il a peu de travail. Justement, l’ambiance est tellement bien rendue qu’on s’ennuie aussi. Pas de grand intérêt à cette banale éducation sentimentale, au scénario faiblard et aux personnages peu consistants.
Demain, suite et fin (enfin !) avec les deux films les plus insupportables de l'année
15:47 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cinéma, hippocrate | | Facebook