29/11/2019
On connaît la culture de Miss France 2020
Les questions volent très haut, avec des références à la chanteuse lyrique Aïe ya la casserole et à la dernière émission de TF1 "temps de cerveau disponible" (lire en lien mon article sur l'audition de Bouygues en 1987 pour remporter la chaîne : « elle réservera une place importante aux événements culturels de haut niveau » ). Sur 30 candidates Miss France, la meilleure a obtenue 17,5; soit 35/40 bonnes réponses, et la moyenne est de 12,8. Comme aucune question ne concerne Hervé Vilard ou Demis Roussos, je suis au regret de vous annoncer que je ne pourrais pas encore être Miss France cette année.
1) Trouvez les fautes d’orthographe dans la phrase suivante : «Il c’est écoulé quatres semaines depuis le début de l’aventure Miss France»
Més oeils ceignes
2) Sur quelle île Napoléon Bonaparte a-t-il fini sa vie ?
Sur l'île aux enfants, le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils, oui c'est un paradis.
3) Quel est le plus long fleuve de France métropolitaine ?
4) Qui a prononcé l’appel du 18 juin 1940 à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC ?
"J'appelle ça la France ! Et pas n'importe laquelle !"
Sinon McCartney en a lancé un, mais c'était en 2018 ! (lire en lien).
A voir aussi ici, la boute-en train de service et la blague risquée (mais payante !) sur le 18 juin face à un client mécontent.
5) Complétez le titre de cette peinture à l’huile sur toile réalisée par Théodore Géricault : «Le radeau de...»
"Il n'a jamais viré de bord, non viré de bord"
6) Retrouvez l’ordre des quatre premières du concours Miss France, sachant qu’Estelle est mieux classée que Mélissa mais moins bien que Marion, alors que Marie finit 3e dauphine.
7) Au sujet de quelle affaire célèbre Emile Zola a-t-il publié son article «J’accuse» en 1898 ?
L'affaire Polanski ?
8) Depuis le 1er janvier 2016, combien de régions la France compte-t-elle (outre-mer compris) ?
En 6ème, j'ai décrété qu'apprendre par cœur sans se poser de questions, c'était pour les cons. Je m'en souviens très bien, ça a débuté avec un schéma de squelette du chat en svt. Je trouvais plus poétique de rester sur l'idée que Papillote était simplement une boule de poils qui ronronne par magie. J'ai donc réussi l'exploit d'obtenir un 20/20 en dissertation en histoire, suivi d'un 0 la semaine suivante en géographie, avec convocation des parents. J'avais refusé d'apprendre la carte des régions de France, alors répondre à cette question...
9) J’étais prête à acheter ce manteau d’exception à 700 euros mais je découvre qu’il est soldé 15% moins cher. Combien va-t-il me coûter ?
O euro, parce que tu crois vraiment que je vais payer ce prix-là ?
10) Traduisez : « Si je suis élue Miss Univers, ma mission consistera à faire briller la France au-delà de nos frontières et être l’ambassadrice de nos talents, de nos savoirs-faire et de notre diversité ».
Traduisez en quelle langue ? Je transcris en papillotien : "si je suis élue miss univers, ma mission consistera à faire briller radio nostalgie au-delà de nos frontières, être l’ambassadrice de nos talents d'estomacs sur pattes mangeurs de papillotes et de notre diversité culturelle allant de Michel Polnareff à Michel Blanc et Bébel."
Suite demain
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25/11/2019
Kidding : Jim Carrey, le clown triste
Atteint par une profonde dépression, Jim Carrey souhaitait interrompre sa carrière. Michel Gondry, qui l'a auparavant dirigé dans le magnifique Eternal sunshine of a spotless mind, l'a convaincu de revenir devant les écrans, en sublimant son mal-être. En effet, dans Kidding, l'acteur incarne un créateur d’émission pour enfants qui ne parvient plus à animer joyeusement ses marionnettes depuis la mort accidentelle de son fils et la séparation avec sa femme que cette épreuve a engendrée.
Kidding permet à Jim Carrey de dépasser son état dépressif et d'exprimer l'étendue de son talent et de sa sensibilité : il chante, joue de la guitare, fait rire les autres pour oublier sa peine, comme il l'a toujours fait, par exemple dans Yes man. C'est un grand acteur, un performer que j'estime beaucoup. Le revoir si dévasté dans Kidding, les rides marqués, les yeux embués, m'a beaucoup émue.
La créativité et la sensibilité de Jim Carrey s'accordent à merveille avec celles de Gondry, qui nous épate toujours autant avec ses univers enfantins. Les décors de l'émission sont empreints d'une poésie revigorante et rappellent ceux de La science des rêves où Gael Garcia Bernal♥ fuyait la réalité en créant lui aussi une émission.
Jim Carrey est entouré d'acteurs à sa démesure : Catherine Keener, déjà frappadingue dans le délirant Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze. Frank Langella, aussi paternaliste que dans The americans, Judy Greer, qui rejette aussi son mari dans Jeff who lives at home... A voir.
Jim Carrey, ce clown triste, exprime parfaitement les propos de Boris Cyrulnik♥ sur la résilience et la création, ici dans son livre Les vilains petits canards :
"Le talent suprême consiste à exposer son malheur avec humour. Il y a dans l’humour une intention thérapeutique qui ressemble un peu à la fonction du déni : faire croire, pour se faire croire que ce n’est pas si grave. Ce leurre est une falsification créatrice qui met la douleur à distance. Si je parviens à mettre en scène la tragédie qui me torture, si je vous arrache un sourire, je cesserai de jouer le rôle navrant du pauvre petit et de donner l’image de la victime. En vous invitant à participer à un sourire, nous nous lierons comme nous lient les émotions partagées.
Le sujet sait bien que le traumatisme est grave mais en le disant sur un ton léger, au moins il peut le dire et renouer avec ses proches : « je ne les embête pas avec mon tracas, au contraire, je les amuse et les intéresse, ce qui me revalorise puisque je deviens celui qui égaye et intrigue. En vous faisant sourire, j’agis sur ma souffrance et je transforme mon destin en histoire. Voilà, ça m’est arrivé, j’ai été blessé, mais je ne veux pas faire ma vie avec ça, me soumettre au passé. En en faisant une représentation belle, intéressante et gaie, c’est moi qui maintenant gouverne l’effet que je vous fais. En modifiant l’image que vous avez de moi, je modifie le sentiment que j’éprouve en moi. »
Créer signifie « faire naître du néant ». Face au néant, quels sont nos choix ? Ou bien on se laisse fasciner, happer par le vertige du vide jusqu’à en éprouver l’angoisse de la mort, ou bien on se débat et on travaille à remplir ce vide. (…) C’est l’énergie de l’espoir qui nous stimule et nous contraint à la création. (...)
Freud, Joyce, Pascal, Proust, Hugo n’ont osé devenir créatifs qu’après la mort de leur père, le douanier Rousseau après celle de sa femme ; et Montaigne après celle de son ami la Boétie. L’orphelinage et les séparations précoces ont fourni une énorme population de créateurs : Balzac, de Nerval, Rimbaud, Zola, Baudelaire, Dumas, Stendhal, Maupassant, Loti, Sand, Dante, Tolstoï, Voltaire, Dostoïevski, Kipling… Et même la maladie physique contraint à la créativité quand le sentiment d’être diminué provoque la rage de vaincre. Alfred Adler avait bien compris ça au cours de sa propre enfance quand faible et rachitique, il avait décidé de devenir médecin pour lutter contre la mort. Adulte, il en a fait une théorie générale : toute faiblesse peut être compensée et un enfant difficile, mal socialisé, peut transformer cette négativité quand son milieu lui propose un but social."
Et faire rire les autres en devenant comédien comme Jim Carrey !
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23/11/2019
Les séries décevantes
- Mouche, saison 1
Regardé pour la présence de Camille Cottin, alias Connasse princesse des cœurs. Dans ce rôle en caméra cachée, l'actrice incarne une sans-gêne qui pense que tout lui est dû. On s'amuse de la voir remise à sa place, mais aussi bousculer les convenances et l'ordre établi (pourquoi n’épouserait-elle pas le prince Harry ?) Dans cette nouvelle série, Camille Cottin reprend son personnage exécrable de connasse, sauf que cette fois-ci, ce n'est pas drôle. Elle n'incarne pas simplement une pimbêche, mais une dépressive en souffrance, et c'est difficile de rire de ses déboires. J'ai tenu un seul épisode tellement c'est glauquissime.
"Le portrait original, engagé et subtil d’une femme moderne." "Parisienne effrontée et sans filtre" Non : portrait d'une dépressive bordeline, nuance. Elle est antipathique au possible : malhonnête, menteuse, désinvolte, ne sait pas gérer sa vie, ses économies (vole sa sœur et a des goûts de luxe sans en avoir les moyens). En pleine nuit, soûle, elle va taper à la porte de ses parents qui bien gentiment la laisse crever dehors, puis à moitié à poil sur le trottoir, elle propose à un vieil inconnu hideux de coucher avec. Elle accepte qu'un plan cul l'appelle à 2h30 du matin pour la réveiller et débarquer chez elle juste pour la sauter, et elle se lève, s'épile, se fait belle et l'accueille avec son string en dentelle. Tain mais avec une carabine oui, 12 plombs dans l'arrière-train ça va vite le calmer le chaud lapin. On n’éprouve aucune sympathie pour l'héroïne. La série est censée être drôle, elle est déprimante. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne fait pas mouche (contrairement à moi avec mon jeu de mots) ("Jean Bloguin, humoriste").
- Missions, saison 2
Une mission spatiale se dirige vers Mars. Autant la saison 1 était une bonne surprise, montrant que la France peut enfin se lancer dans la science-fiction, même avec peu de moyens, autant la deuxième saison est inintéressante au possible. Plutôt que de montrer Mars et le vaisseau spatial comme dans la première saison, la majeure partie de cette suite se déroule dans... une forêt sur Terre ! Avec des hommes qui parlent de mysticisme plutôt que conquête spatiale et aliens.. Missions 2 se vautre dans les travers français : manque d'action, dialogues plats, comédiens qui surjouent. Quel dommage, c'était pourtant bien parti. (pas comme la fusée qui...) (jean Bloguin, humoriste, le retour)
14:58 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries, séries canal + | | Facebook
21/11/2019
Les suites de séries décevantes : La servante écarlate
Déception, j'écris ton nom :
- La servante écarlate saison 3
Dans un futur proche, à cause de la pollution, le taux de fertilité est très bas et le renouvellement de la population menacé. La religion a pris le pouvoir et les femmes sont asservies : les fertiles deviennent les servantes fécondées de force par les hommes au pouvoir, les stériles deviennent domestiques. La musique, la lecture, internet et l'accès à l'information leur sont interdits.
Autant les deux premières saisons étaient excellentes, autant celle-ci traîne en longueur. On sent que les auteurs veulent exploiter le filon. Déjà, la fin de la saison 2 est incompréhensible, même s'ils prennent un épisode entier par la suite pour tenter vainement de l'expliquer : (attention spoiler) alors que June peut s'échapper enfin de cet enfer sur Terre, l'héroïne décide de rester au tout dernier moment, juste avant de monter dans le camion de la délivrance: "bof non, partez sans moi, c'est sympa d'être une esclave finalement". L'excuse de "je reste ici tant que je n'ai pas récupéré ma fille" ne tient pas la route : June n'a aucune possibilité de la joindre, elle tente mollement de le faire dans un épisode, on parle finalement très peu du sujet.
Que cette troisième saison est longue : un épisode entier où elle ne fait que veiller sa victime mourante ? C'est un supplice pour elle de devoir rester à genoux pendant un mois, mais c'est pareil pour nous de la voir pendant une heure. Et ces sempiternels gros plans sur son visage "je fais la moue pour montrer que je suis pas contente, que je suis une rebelle, que je souffre". Et pourquoi le personnage d'Emily, qui retrouve enfin sa compagne et son fils, n'est-il pas plus développé ? Et celui de Nick a quasiment disparu, pourtant on aimait suivre la relation ambiguë qu'il entretenait avec June. Décevant.
- Top of the lake saison 2
Je n'avais pas subi assez de gros plans sur la tête de grenouille d'Elisabeth Moss (ses yeux trop écartés et sa bouche démesurée) (je sais c'est pas gentil de se moquer du physique, mais elle est actrice, on voit ça en priorité !), j'ai décidé de me la coltiner encore dans la deuxième saison de Top of the lake. Pas mauvais mais archi prévisible. Plutôt qu'une série policière, c'est un drame familial et psychologique. On peine à croire qu'une mignonne adolescente tombe amoureuse d'un vieux clodo crado. Et pourquoi Nicole Kidman s'est transformée en sorcière avec une serpillière en guise de cheveux sur la tête ? J'ai apprécié de revoir Brienne de Game of thrones, qui joue sensiblement le même rôle d'équipière dévouée mais maladroite et moquée pour sa grande taille (1m91!) Le seul personnage qui n'est pas complètement timbré dans cette série, c'est le père. Pour une série qui se prétend féministe, faire passer toutes les nanas pour des hystériques incontrôlables, chapeau.
à suivre : les séries françaises.
18:58 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries, servante écarlate | | Facebook
19/11/2019
Le quiz de novembre
b) Son architecte l'a conçue ainsi
c) Elle a été endommagée par un séisme au 16è siècle
2) Associez ces premières phrases de romans à leurs auteurs :
a) "Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il m’a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que je vous trouve plus belle maintenant, j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté." ("visage dévasté" ? C'est censé être un compliment ?)
b) "Longtemps, je me suis couché de bonne heure." Pas comme Papillote.
c) "Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé."
d) "Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon."
b) Robbie Williams
c) Bob Dylan
e) Papillote (je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel en somme)
a) Femme à l'ombrelle
b) La persistance de la mémoire
a) Abraracourcix
b) Assurancetourix
c) Papillotix
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17/11/2019
Dark, un Stranger things pour intellos
Dans une petite ville où tout le monde se connaît, un enfant disparaît dans des circonstances étranges. La question n'est pas de savoir où il est, mais quand : il a voyagé dans le temps.
J'avais trouvé la série trop longue à démarrer. Et que je te fais des ralentis sous la pluie, des survols de la forêt... C'est beau mais c'est longuet. Car on devine vite qu'on est dans un Retour vers le futur version drame. J'avais abandonné après trois épisodes, mais une amie m'avait convaincue de poursuivre. Bien m'en a pris. La série est fascinante par sa complexité, les mystères et questions philosophiques qu'elle soulève (peut-on changer le cours des choses, du temps, les gens ?)
Un an plus tard, je retrouve la saison 2, et fatalement, mémé Alzheimer avait oublié les personnages. Les deux premiers épisodes, J'ai dû mettre pause à chaque apparition pour vérifier sur internet les arbres généalogiques et qui était qui. Difficile de suivre : plusieurs familles, des grands-parents aux petits-enfants, voyagent dans le temps, et l'on suit les mêmes personnages jeunes dans le passé, vieux dans le futur, à 5 époques différentes !
Dark fait penser à un Stranger things pour intellos car la narration est bien plus complexe (pour les premiers épisodes, j'avais fait un schéma et noter mes théories). Pour ces multiples mystères, Dark rappelle Lost. Pour ne rien gâcher, Goodbye, La musique du générique à écouter en lien, est à l'image de la série : belle et mélancolique.
Hold down your lies, Lay down next to me
Don't listen when I scream
Bury your doubts and fall asleep
For Neither ever, nor never
Goodbye
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14/11/2019
Stranger things saison 3 : une série pop corn
J'avais apprécié la saison 1, relire ici ma critique. Elle apportait un vent de nostalgie revigorant, avec ses références aux années 80 à retrouver, l’humour bon enfant malgré le sujet de film d'horreur type Alien. La saison 2 était surtout une redite de la première, et la troisième ne déroge pas à cette règle.
Au final, je me fichais un peu de l'univers SF. Le plus important, ce sont les relations entre les personnages. Les enfants geeks deviennent ados et leurs premiers émois mettent à mal leur amitié : certains délaissent Donjons et dragons pour les filles. Nancy est confrontée aux désillusions du monde du travail : oui quand tu es stagiaire journaliste, et en plus fille, les collègues hommes ne te prennent pas au sérieux et te laissent les tâches et articles subalternes, au pire, te draguent. Moi aussi à sa place je me rebellais et faisais ce qui me semblait primordial (elle, sauver le monde, moi, rencontrer Laurent Voulzy, chacun ses priorités.) (il est très gentil) (j'ai réussi à lui dire 2 mots sans bredouiller) (après 3 verres dans le nez).
Dustin reste mon héros préféré, avec la scène d'anthologie où il chante Neverending story... Pourtant certains personnages me semblent superflus : je ne différencie toujours pas les deux gamins à la coupe de Mireille Matthieu... Hé les scénaristes, vous pouvez en sacrifier un, la ville est assaillie par les Russes et les aliens, mais aucun gosse n'est encore mort ? Grosse déception également que le personnage du flic, qui se transforme en macho bourru : il ne veut pas que sa fille s'émancipe et fréquente des garçons, il traque et harcèle la femme qu'il convoite (se moque des hommes qu'elle côtoie et lui tend un traquenard "une rencontre juste pour discuter" qui est en fait un rendez-vous galant), et plutôt que de parler, il cogne (ça fait viril sans doute !)
Strangers things est une série qui se déguste comme du pop corn (ou plutôt de la glace comme en vendent Steve et Robin -la fille de Uma Thurman et Ethan Hawke-). Ça se mange sans faim, c'est très sympa, mais au final, sans grande valeur nutritionnelle. Elle comporte plein de rebondissements faciles ou d'incohérences, par exemple Robin qui apprend le russe et décrypte un message codé en une journée. (je ne sais toujours pas dire "je m'appelle papillote" après 5 ans d'italien) (j'ai choisi la filière L comme langues parce que j'avais 3 h de cours en moins par semaine et pouvais planquer les pompes de conjugaison dans ma trousse).
La série a plutôt une visée commerciale. Pour se remettre d'une déception amoureuse, où court l'héroïne ? A la galerie marchande s'acheter des fringues, évidemment ! Let's go to the mall comme chante une autre Robin dans How I met your mother. (Dans son cas je cours à la biblio lire des manuels de survie comme "fuck l'amour" "fuck le développement personnel" "fuck la sérénité.") Ici, pas vraiment de critique de la société de consommation à la Romero et ses zombies de Dawn of the dead. Je me moque des tenues kitsch et parodiques des personnages, mais certains ados influençables pour lesquels la série est principalement destinée prennent au pied de la lettre ces modèles : partout dans la rue, j'en croise avec des vêtements vues dans la série... Je n'ai pas encore aperçu le costume de marin, mais ça ne saurait tarder !
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13/11/2019
L'invention de la solitude
"Tout livre est l’image d’une solitude. C’est un objet tangible, qu’on peut ramasser, déposer, ouvrir et fermer, et les mots qui le composent représentent plusieurs mois, sinon plusieurs années de la solitude d’un homme, de sorte qu’à chaque mot lu dans un livre, on peut se dire confronté à cette solitude. Un homme écrit, assis seul dans une chambre. Que le livre parle de solitude ou de camaraderie, il est nécessairement un produit de la solitude."
En déménageant les affaires de son père qui vient de décéder, Paul Auster se rend compte qu'il ne sait pas qui était réellement l'homme qui lui a donné la vie. Il décide d'enquêter sur le passé de son père pour enfin le comprendre. La révélation de l’événement qui a entaché sa prime enfance est digne d'un Faites entrer l'accusé !
Autant la première partie sur l'histoire familiale est géniale et se lit d'une traite, autant la deuxième, qui n'a rien à voir, est atrocement confuse, j'ai mis un temps fou à la lire. L'écrivain laisse libre cours à des réflexions pseudo philosophiques en partant de souvenirs non chronologiques, peu explicités, peu intéressants. A lire uniquement pour la description du père, qui n'avait pas l'air commode.
Précision : cet homme ne souffrait pas vraiment de solitude comme l'écrit le fils, car il sortait accompagné tous les soirs. Mais il était secret, refusait de parler de lui, donc de nouer de vraies relations. Extrait :
"Cette vie lui convenait et je comprends qu’il y soit retourné après la rupture de son mariage. Pour quelqu’un qui ne trouve la vie tolérable qu’à la condition d’en effleurer seulement la surface, il est naturel de se contenter, dans ses échanges avec les autres, de rapports superficiels. Peu d’exigences à satisfaire, aucune obligation de s’engager. Le mariage, au contraire, c’est une porte qui se ferme. Confiné dans un espace étriqué, il faut constamment manifester sa personnalité et par conséquent s’observer, s’analyser en profondeur. Porte ouverte, il n’y a pas de problème : on peut toujours s’échapper. On peut esquiver toute confrontation désagréable, avec soi-même comme avec autrui, rien qu’en sortant."
15:23 Publié dans On connaît le livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, paul auster, biographies | | Facebook
11/11/2019
Bilan "je suis culturée" d'août à octobre : 19 livres
Toujours beaucoup de biographies, mon genre de prédilection, puisque la réalité dépasse la fiction :
Coups de cœur :
- Maus de Art Spiegelman
Biographie de son père rescapé des camps de concentration.
- Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne
Passionnant, surtout grâce à l'humour décalé de l'auteure de Tu mourras moins bête.
2 Romans de Paul Auster:
15 ans en arrière, j'ai lu un recueil regroupant plusieurs romans de cet auteur. J'avais beaucoup aimé, mais comme à chaque tentative d'ingurgiter l'oeuvre complète d'un écrivain (Philip K Dick ou Maupassant par exemple) mémé Alzheimer confond les histoires. Je me suis donc souvenue à la page 40 que j'avais déjà lu le bouquin suivant :
- Léviathan
J'apprécie toujours, mais je confirme que je préfère les biographies aux romans. Désormais je lirai plutôt ses récits autobiographiques, comme celui-ci :
- L'invention de la solitude
Lire des extraits et mon billet en lien.
2 Cinéma :
- Louis de Funès, Le berger des roses
Titre un peu étrange. Livre plutôt mal écrit, qui se borne dans sa première partie à relater les innombrables seconds rôles de l'acteur avant qu'il ne perce à près de 45 ans. Fastidieux.
- Jean Rochefort, Ce genre de choses
Avec son humour à la fois sarcastique et bon enfant qui le caractérise, l'acteur dévoile des anecdotes de sa vie et de ses rencontres au gré des tournages. Certaines sont cocasses, d'autres moins pertinentes. Extraits à suivre dans un billet consacré (Rochefortounet mérite bien ça, lire mon hommage en lien).
2 Psy :
- La nuit, j'écrirai des soleils de Boris Cyrulnik
- Le vrai drame de l'enfant doué, la tragédie d'Alice Miller, de Martin Miller (son fils)
13 BD / romans graphiques :
5 Sciences :
- Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne
- Tu mourras moins bête tome 4 de Marion Montaigne
- Mars horizon de Florence Porcel et Erwann Surcouf
- L'incroyable histoire des objets de tous les jours de Andy Warner
- Le syndrome de l'imposteur de Claire Le Men
5 Humour, l'intégrale de Marc Dubuisson :
- Ad absurdo tome 1 à 4 de Marc Dubuisson
- Les grands moments de solitude de Michael Guérin, tome 1 et 2
- Amour djihad et RTT
- La nostalgie de Dieu, l'intégrââl (3 tomes)
- Sexe fort en péril en collaboration avec Pauline Perrolet
3 Biographies :
- Maus de Art Spiegelman
- Fun home d'Alison Bechdel
- C'est toi ma maman ? d'Alison Bechdel
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09/11/2019
Bilan "je suis culturée" d'octobre : les séries et documentaires
11 séries :
Coup de cœur :
- Years and years saison 1
Pas mal :
- Kidding avec Jim Carrey♥
- Mindhunter saison 2
- Stranger things saison 3
- Dark saison 2
- Twilight zone saison 1
- Tunnel saison 3
Déception, j'écris ton nom :
- La servante écarlate saison 3
- Top of the lake saison 2
- Mouche
- Missions saison 2
19 Documentaires :
4 Economie / société :
A voir absolument :
- Dopamine ! 8 épisodes de 5 min en lien (facebook, twitter, tinder, instagram...)
- Propagande : l'art de vendre des mensonges. Dispo sur Arte replay en lien.
- La fabrique du consentement
- La vérité sur le mensonge
2 Santé :
- Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre, en lien sur Arte replay
- Le ventre, notre 2ème cerveau, en lien sur Arte
3 Histoire :
- Enquête sur la peste noire
- Famine à Jamestown, les premiers colons du Nouveau Monde dispo jusqu'au 11/11 en lien
- C'est un complot ! Les illuminati
4 cinéma :
- Robin Williams, Come inside my mind
- Il était une fois Sergio Leone
- Philippe de Broca, poète de la dérision
- Les couples mythiques du cinéma : Steve McQueen et Ali MacGraw
3 Affaires criminelles :
- Manson, les archives secrètes
- Faites entrer l'accusé : l'étrange disparition de Nadine Chabert
et d'innombrables podcasts (Hondelatte raconte, Affaires sensibles...)
3 Animaliers :
- La planète bleue
- Un nouveau jour sur Terre
- Secrets de chats
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