12/06/2016
Coucou me revoilou, le retour de Polnareff, suite
Mon compagnon de concert se pliant volontiers à mes leçons, appréciant, écoutant et chantant en chœur, je trouve l’exercice trop facile. Je préfère qu’on me résiste. Qu’on me prouve qu’on existe. Je suis donc allée joyeusement titiller mon collègue des chansons…
- Devine qui je vais voir en concert ?
- Mmmh… Forcément un vieux has been de 70 balais.
- Ah non, Michou a 71 ans et grâce à lui le pantalon en cuir va revenir à la mode.
- Ne me dis pas que t’es fan de Polnareff au point d’aller au concert ?
- J’ai tous ses albums et j’étais la première devant la billetterie 30 minutes avant la mise en vente des places.
- Oh là là mais t’as fait un AVC ?
- Michou est un génie de la mélodie et du piano, il a commencé à 4 ans et a obtenu le 1er prix de solfège à 12 ans au conservatoire du 8e arrondissement de Paris (donc reconnu internationalement, oui j'apprends wikipédia par coeur) Ses premiers albums sont des chefs d’œuvre. Bon, son dernier, Kama sutra, date de 1990, et la sortie du nouveau est sans cesse repoussée car il est en panne d’inspiration le « peaufine », mais…
- Et t’as vu le personnage ?
C’est sûr que son look et sa choucroute sur la tête laissent à désirer, qu’il est un peu mégalo, qu’il alimente les polémiques sur les réseaux sociaux, qu’il est un peu particulier… Quand j’ai fanfaronné que j’allais le voir en concert, trois grince-dents se sont offusqués : « oh non je l’aime pas ! Il a montré ses fesses ! » C’était en 1972, il y a prescription !
Pour son premier retour en 2007, Polnareff m’avait fait un peu de peine avec ses photos dans les journaux, où il tentait désespérément de nier sa vieillesse sous un corps bodybuildé et bronzé, et maqué à une nana de 30 ans de moins que lui. Alors qu’il claironne dans tous les médias sa fierté d’être enfin père, sa compagne avoue qu’elle a eu recours à un donneur de sperme et l’achève par un « pourquoi s’étonne-t-il ? Nous n’avions plus de relations sexuelles depuis longtemps. »
Après une guerre par médias interposés, l’Amiral pardonne à son épouse et reconnaît son fils sa bataille, qui n’est pas le fruit de ses entrailles.
Je connaîtrai les détails de cette histoire très glamour quand j’aurai le courage de demander au libraire l’autobiographie de Polnareff qui vient de sortir. Il a sobrement intitulé l’ouvrage « SperMe », jeu de mots avec père et SM. Je m’attends à un chef d’œuvre de romantisme dans la digne lignée d’Orgueil et préjugés.
Mais si tu lis tout, si tu lis tout
Ce qu’on dit ma belle sur moi partout
Tu vas dire : « non non merci beaucoup ! »
Collègue : - Si je comprends bien tu vas me chanter du Polnareff tous les jours c’est ça ? Le concert est quand ?
- Le 7 mai. Mais je continuerai après. En mai, fais ce qu’il te plaît »
Vous savez donc pourquoi il a plu tout le joli mois de mai et pourquoi la Seine a connu une crue historique.
Le collègue des chansons ne sera pas le seul à avoir le privilège de réviser les classiques de Michou :
Demain, suite avec le quiz On connaît la chanson de Polnareff
Quand j’entends cette chanson
Je repense aux jours anciens
Une simple mélodie
Chaque fois que je l’entends
Le passé me sourit
12:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel polnareff | | Facebook
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