23/02/2022
Bilan lecture 2021 : 54 livres
J'ai rédigé en décembre puis oublié de publier, comme d'habitude...
Je préfère toujours les essais, faits-divers et biographies. La réalité dépasse souvent la fiction, alors pourquoi lire des romans quand à chaque page d'une enquête criminelle, je m'exclame : "ce type est complètement dingue !" ou "C'est pas possible, les flics n'ont pas vu ça ?" Dans un livre policier, les mêmes faits me laisseraient dubitative : "mouais, c'est un peu gros, exagéré…"
Je lis parfois des romans, mais j'apprécie surtout les semi-autobiographiques, comme ceux d'Emmanuel Carrère (j'ai lu la majorité de ses livres, plus ou moins bons) et ceux de Philippe Jaenada, mon écrivain préféré que je suis depuis ses débuts, et qui rencontre enfin le succès depuis son excellent La petite femelle. Je dévore en ce moment son dernier ouvrage, Au printemps des monstres, super aussi.
BIOGRAPHIES :
Coups de cœur :
- Ecriture, mémoires d'un métier de Stephen King, 2000
Dans une première partie sobrement intitulée "Cv" le romancier à succès revient avec pudeur et humour sur son enfance et son parcours, difficiles et chaotiques. Ensuite, il livre des précieux conseils d'écriture. Très instructif, même sans avoir une vocation d'écrivain.
- Femmes de dictateur de Diane Ducret, 2011
- L'adversaire d'Emmanuel Carrère
Bien :
- Unorthodox de Deborah Feldman
- Mon évasion de Benoîte Groult
Pas mal :
- Mon suicide Henri Roorda, 1925
- Jane Austen, une passion anglaise de Fiona Stafford, 2019
- Un portrait de Jane Austen de David Cecil, 1978
- Ma vie avec Virginia de Léonard Woolf (Extraites du volumineux journal de celui qui partagea la vie de Virginia Woolf de 1912 à 1941)
- Vies écrites de Javier Marias, 1992
Biographies d'écrivains célèbres, sous des angles originaux et méconnus.
BD / ROMANS GRAPHIQUES :
Biographies :
Coup de cœur :
- L'arabe du futur, Riad Satouf tome 5
Pas mal :
- Chroniques de jeunesse de Guy Delisle, 2021
- Une vie avec Alexandra David-Néel de Frédéric Campoy et Marie-Madeleine Peyronnet, 2016
- Hollywood menteur de 2019, Luz
Santé / sciences /société :
Coup de cœur :
- Lanceurs d'alertes de Flore Talamon et Bruno Loth
Bien :
- Tu mourras moins bête tome 5 de Marion Montaigne
- Neurocontes, Histoires (de cerveau) extraordinaires
- La différence invisible de Julie Dachez et Mlle Caroline, 2016
- Extinctions, le crépuscule des espèces de Jean-Baptiste de Panafieu, 2021
Pas mal :
- Patient zéro, à l'origine du coronavirus en France
Humour :
Bien :
- Gaston, au-delà de Lagaffe
- Le département des théories fumeuses, de Tom Gauld
Pas mal :
- Chaque jour est une fête Le Voutch
- Le futur ne recule jamais, Le Voutch
- Quelques artistes et gens de lettres de Sempé
SOCIETE :
Coups de cœur :
- Les Narcisse : Ils ont pris le pouvoir, de Marie-France Hirigoyen, 2019
- La tête haute, guide d'autodéfense intellectuelle, Mathilde Levesque, 2019
- Rue J-P Timbaud de Géraldine Smith, 2016
Bien :
- La civilisation du poisson rouge de Bruno Patino, 2019
- Les nouvelles solitudes de Marie-France Hirigoyen
- 1900-2000 Cent ans de souvenirs et d'événements
Pas mal :
- Chroniques de vies ordinaires de Valérie Agha, 2010
- Trump Le feu et la fureur de Michael Wolff, 2018
- Le charme discret des séries de Virginie Martin, 2021
LES NANAS :
Coup de cœur :
- Sorcières, la puissance invaincue des femmes, Mona Chollet, 2019
Bien :
- Ainsi soit-elle de Benoîte Groult, 1975
Pas mal :
- Présumées coupables, les grands procès faits aux femmes
SCIENCES / SANTE :
Coups de cœur :
- L'astronomie de l'étrange de Yaël Nazé, 2021
Bien :
- Aspergirl et fière de l'être d'Alexandra Reynaud
- Le surdoué et l'amour de Monique de Kermadec
- Agir et penser comme un chat de Stéphane Garnier, 2017
ROMANS :
Bien :
- So phare away d'Alain Damasio, 2015
Pas mal :
- Yoga d'Emmanuel Carrère
- Pastorale américaine de Philip Roth, 1997
- Les 21 jours d'un neurasthénique d'Octave Mirbeau, 1901
Bof :
- Un cas de divorce, Maupassant
- La main gauche, Guy de Maupassant
- Yvette de Maupassant
- Apparitions de Guy de Maupassant
- Contes d'hiver de Karen Blixen, 1942
AMAZONIE :
Coups de cœur :
- La cité perdue de Z de David Grann, 2009
- La cité perdue du dieu singe de Douglas Preston, 2017
Bien :
- L'amazone, un géant blessé d'Alain Gheerbrandt
- L'expédition Orénoque amazone d'Alain Gheerbrandt
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21/02/2022
Dexter new blood, suite
Relire le début ici.
ATTENTION, SPOILER : Dexter, démasqué, allait s'enfuir à nouveau vers une destination atypique (après les plages de Miami, après le chalet isolé dans la neige, où allait-il se cacher ? La vallée de la mort, le désert des Mojaves ?) Son fils refuserait de reprendre sa succession, mais partirait à sa poursuite pour le neutraliser, un duel père-fils déchirant... De nouvelles saisons prometteuses en perspective.
Et là, patatras. Dexter propose à son fils de partir ensemble comme convenu, le fils refuse comme convenu, mais lui tire déjà dessus (ça devait être la fin de la saison prochaine !) Dexter s'effondre, laissant une mare de sang sur la neige. J'ai crié de surprise devant mon écran. Hein, pardon ? Bon, ok, la saison se termine sur ce twist, nous laissant en plein suspense jusqu'à la prochaine (encore combien, un an, deux ans à attendre ? trop long !) où l'on constatera qu'évidemment Dexter a survécu, a encore réussi à s'enfuir de l'hôpital, etc.
Mais l'épisode continue. La flic arrive, parle au fils, et Dexter ne se relève toujours pas. Attendez, j'ai un doute.. ça ne peut pas être possible ? Je vérifie sur internet, et le créateur indique que Dexter est bel et bien mort, qu'il n'y aura pas de nouvelle saison ! NAN MAIS CA VA PAS ?!!
J'étais dégoûtée de la fin d'une de mes séries préférées, suivies pendant 8 années, elle revient 8 ans après contre toute attente, pour déjà se terminer ? J'avais fait mon deuil, puis l'espoir revenait avec cette nouvelle saison, et vous me le brisez comme ça ? Mais vous êtes des sadiques !!!
Pour moi c'était évident qu'on était reparti pour plusieurs saisons ! Pourquoi une seule ?! C'est comme quelqu'un qui ne se remettrait pas d'une rupture après une longue relation, attendrait le retour de l'être aimé, puis quand il est enfin passé à autre chose des années après, voit l'ex revenir, lui redonner espoir et recouper encore les ponts brutalement ! Bande de manipulateurs pervers !! On ne donne pas de la drogue à quelqu'un qui est sevré pour le rendre à nouveau accro et le priver ensuite ! Ca se fait pas, c'est criminel !! Je demande l'ouverture d'une cellule psychologique, d'un numéro vert !! Manifestons, faisons pression, la grève des médias tant qu'on n'aura pas le retour de Dexter ! Je suis pas venue ici pour souffrir okay ? On devait avoir un conte de noël, Dexter retrouve son fils, une femme, une famille, l'amour ! Pas la haine, le mépris, la solitude et la mort !
Je reste dans le déni, en espérant que le succès de cette nouvelle saison incite son auteur à continuer et faire survivre le héros. Pourquoi pas ? L'argent prime sur la cohérence à Hollywood. Dans Alien, ils ont bien ressuscité Ripley qui s'était jetée dans un gouffre incendié ! Le réalisateur n'exclut pas de poursuivre la série avec le fils comme personnage principal. Mais c'est Dexter qu'on veut ! Même s'il apparaissait en "fantôme" comme la sœur Debra, ce serait frustrant. En attendant, je revois la première saison, pour rester dans le souvenir d'un Dexter qui s'en sort toujours, toujours vivant, rassurez-vous, toujours la banane, toujours debout.
16:32 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries, dexter, mycanal | | Facebook
18/02/2022
Dexter, new blood
Comme séries de noël, Netflix programmait Emily in Paris, Plan cœur ou Home for Christmas (très sympa, j'attendais la saison 3 qui ne sortira pas finalement). Canal+ elle, a débuté Dexter. Un vrai conte de noël : une histoire d'amour contrariée (le héros meurtrier s'est entiché d'une policière) se déroulant à la période des fêtes, les 2 derniers épisodes le réveillon puis le 25 décembre, des cadeaux, des sapins, des guirlandes, de la neige... Mais avec du sang dessus, puisque Dexter tue les méchants.
J'avais suivi ses premières aventures 15 ans auparavant pendant les 8 années de diffusion, et je retrouve avec plaisir mon serial killer préféré. Quel bonheur aussi d'entendre à nouveau la musique emblématique, même si le générique culte n'est plus au rendez-vous.
Cette série me fascine car elle réussit à rendre sympathique un criminel. J'ai envie qu'il s'en sorte et je suis toujours contente de voir son air faussement ahuri "que se passe-t-il ? un meurtre ! ohlala mais comment ça ?" J'apprécie sa dualité, sa gentillesse au-dessus de tout soupçon, sa serviabilité (il apporte aussi des beignets à ses collègues comme dans la série initiale). Cette dernière se déroulait sous le soleil de Miami, cette nouvelle saison a la bonne idée de se situer dans un lieu opposé, un village isolé et enneigé. Autre atout : j'adorais la sœur brut de décoffrage qui jure comme un charretier, et on la revoit sous une sorte de conscience personnalisée qui hante Dexter.
On peut néanmoins déplorer quelques longueurs, des ficelles attendues, parfois faciles ou étranges. Par exemple en plein repas jovial, le gosse est foutu à la porte et on lui tire dessus, mais sa réaction est de demander : "j'ai dit quelque chose de mal ?" Ben oui parce que s'il avait osé critiquer la cuisson du chevreuil, ça méritait bien un coup de fusil ! Il ne va pas aller voir les flics pour si peu, puis là c'est le 24 décembre, y a plus important à faire, les cadeaux à emballer.
Mais comme on pardonne tout à Dexter, le serial killer si gentil, on pardonne aussi les faiblesses scénaristiques de la série. J'ai beaucoup aimé retrouver Dexter, j'ai regardé les épisodes à la chaîne et j'attends la suite avec impatience !
Mise à jour : j'ai écrit ce texte fin décembre, il ne me restait plus que l'épisode final à voir, qui pour moi coulait de source. Et là, patatras...
suite demain...
17:07 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : série, canal+, dexter | | Facebook
16/02/2022
Bilan culture, semaines 5 et 6
Comme à chaque fois, je tente de faire un bref descriptif de chaque sujet, mais mon texte est trop long, et au final je finis par publier en retard, voire jamais (des centaines d'articles passés à la trappe). Je vous livre donc pour l'instant les titres, les billets viendront plus tard. ou jamais.
2 SERIES :
Bien :
- Succession saison 3, sur OCS,Mycanal
Pas mal :
- Archive 81, sur Netflix
3 FILMS :
- Amadeus de Milos Forman, 1984
Le chef d'oeuvre culte aux 8 oscars. "Faudrait que je le regarde un jour". Et en fait, je l'avais déjà vu ! Oui, c'est très bien, mais 3h bon sang... et comme Salieri, l'ennemi supposé de Mozart, je ne supporte pas le rire ridicule (véridique paraît-il) la grossièreté et l'inconséquence immature du prodige. La démesure un peu hystérique de la mise en scène et des costumes montre bien que le film date des années 80. Ma prof de musique du collège, très coincée, avait détesté le film, qui n'est pas une biographie réaliste (Salieri n'a pas tué Mozart et n'était pas son ennemi juré).
- Le casse du siècle d'Adam McKay, 2015
La crise des subprimes expliquée à travers une comédie. Comment 4 investisseurs ont anticipé la bulle financière et parié sur la faillite des banques pour s'enrichir. Malgré la myriade de stars (Ryan Gosling, Brad Pitt, Christian Bale, Steve Carell...) et la glamourisation pour rendre le sujet attractif, le sujet trop économique reste parfois obscur et le spectateur décroche. Du même réalisateur, j'ai préféré very bad cops et surtout don't look up.
- Le discours de Laurent Tirard, 2020
Lors du traditionnel dîner familial hebdomadaire, Adrien apprend qu'il devra faire un discours au mariage de sa soeur. Comment cet homme effacé incapable d'exprimer ce qu'il pense et ressent pourrait-il oser parler devant tout le monde ? Surtout qu'il est en attente des nouvelles de sa copine, qui lui a imposé une pause dans leur relation... Un film sur les problèmes de communication des passifs agressifs.
Un exercice de style drôle et enlevé, calibré pour plaire au plus grand nombre (qui n'a jamais souffert d'une rupture, ne s'est pas ennuyé dans un mariage...) Du même réalisateur, j'ai néanmoins préféré Le retour du héros, car le discours souffre du quasi huis-clos imposé par le dîner. Je le verrais plus en théâtre, et après vérification, il est effectivement adapté par Simon Astier en ce moment. Benjamin Lavernhe "de la comédie française" (faut vraiment arrêter avec ces titres ronflants) convient parfaitement au rôle, qui est un petit clin d'oeil à celui qu'il jouait dans le sens de la fête (le mari, qui lui, ne se fait pas prier pour sortir un discours interminable).
10 DOCUMENTAIRES :
Société / portraits :
A voir :
- L'arnaqueur de Tinder, Netflix
Pas mal :
- Ma femme a du crédit, LCP en lien
Sur le même sujet, je vous conseille vivement 7 milliards de suspects, le meilleur documentaire de 2020 selon moi, justement récompensé du prix Albert-Londres. A voir absolument en lien.
- Dupont Moretti, le coup d'éclat permanent, Complément d'enquête, sur France.tv
- La sociologie est un sport de combat, CP productions, en lien jusqu'au 23/02
- Rachel Carson, la mère de l'écologie; sur Arte.tv jusqu'au 04/09
Animaux / évasion :
- La force des canidés, sur France.tv jusqu'au 11/03
- Les orphelins grizzlis et moi sur France.tv jusqu'au 22/02
- Les stratégies des oiseaux, les seigneurs de la nature épisode 1, sur France.tv jusqu'au 04/03
- Uruguay sauvage sur Arte.tv jusqu'au 27/03
- Vie sauvage à la frontière canado-américaine sur Arte.tv jusqu'au 10/04
1 LIVRE :
- Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien de Marie-France Hirigoyen
je l'avais déjà lu il y a 20 ans, il est plus que jamais d'actualité. Un livre que tout le monde devrait lire, et en priorité les DRH.
"Il est possible de détruire quelqu'un juste avec des mots, des regards, des sous-entendus. Dans un couple, une famille ou une entreprise, entraînant les victimes dans une spirale dépressive, voire suicidaire. Ces violences insidieuses découlent d'une même volonté de se débarrasser de quelqu'un sans se salir les mains. Car le propre du pervers est d'avancer masqué. Dans ce livre nourri de nombreux exemples témoignages, l'auteur analyse la spécificité de la relation perverse et met en garde contre toute tentative de banalisation."
19:12 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook