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03/10/2022

This is going to hurt

série, histoire vraieL'adaptation du livre témoignage d'Adam Kay, médecin dans un hôpital public anglais : manque de moyens, manque de personnel, pression de la direction (faire des économies sur le dos des patients, libérer des lits et ne pas prescrire tous les examens nécessaires) pression des malades qui attendent trop longtemps dans les couloirs et s'en prennent aux médecins, misère sociale et intellectuelle des plus modestes, peur d'avoir des vies entre les mains et de se tromper dans les diagnostics...

J'hésitais à regarder cette série par crainte qu'elle soit trop anxiogène et déprimante, puis les difficultés des hôpitaux, on les connait déjà, surtout en cette période de pandémie qui les met en avant (sans améliorations probantes hélas)….
Pourtant j'ai été convaincue car c'est une histoire vraie, et elle est anglaise :  malgré tout ce quotidien alarmant, le médecin garde un flegme et un humour noir typiquement britanniques (bien résumé dans le titre). Il fait preuve de dérision et d'un humour moqueur (certains patients sont tellement cons qu'ils en sont drôles). Son petit ami se plaint aussi de sa froideur, ses absences (les urgences arrivent forcément n'importe quand).

On lui reproche à juste titre un certain mépris de classe, d'être condescendant avec les patients et le personnel. Pour ne pas se laisser envahir par le stress, l'humour et la distance sont en effet une défense. Le héros est issu d'une famille de médecins aisés, mais sa collègue, très touchante, travaille beaucoup plus dur pour obtenir la reconnaissance : c'est une femme, jeune débutante, pauvre, issue de l'immigration, qui n'a pas confiance en elle et se laisse submerger par son empathie pour ses patients.
Les relations entre les personnes sont passionnantes, autant que les cas des malades et les difficultés rencontrées à l'hôpital. Le rôle titre est interprété par Ben Wishaw, que j'avais adoré dans une autre série excellente, the hour. Une série prenante, à voir.

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12/09/2022

The dropout

dropout.jpgAprès Inventing Anna, encore une histoire vraie de femme escroc. Les deux arnaqueuses sont fascinées par la richesse, la gloire et le pouvoir, mais la seconde partait d'un but plus noble que simplement vendre des croûtes à des milliardaires. La première voulait créer un centre d'art et de mode luxueux. A l'image du personnage et de la créatrice de la série Shonda Rhimes, la mise en scène de la série était pleine d'esbroufe, d'effets inutiles, superficiels et agaçants.
The drop out, bien moins connue, m'a pourtant semblée bien plus intéressante. On suit cette fois Elizabeth Holmes, celle qui prétendait révolutionner le monde de la santé grâce à son invention : un simple prélèvement indolore d'une goutte de sang au bout du doigt pouvait révéler en quelques minutes l'état de santé des patients, confirmant s'ils étaient atteint ou non d'une centaine de maladies et symptômes, allant de la simple carence en vitamine d, à la détection de l'herpès, du sida, du cancer.... Une découverte qui allait permettre de sauver des milliers de vies et faciliter le quotidien des malades (je dois faire des prélèvements de sang régulièrement, mes veines ne supportent tellement plus d'être piquées qu'elles ont décidé de faire grève : la dernière visite, pas une goutte ne sortait. Les infirmières ont dû s'y mettre à 3 et s'y reprendre 7 fois, j'ai fini par leur dire : "achevez-moi, coupez le bras qu'on en finisse".)

elizabeth-holmes-amanda-seyfried-the-dropout.jpgHolmes partait d'une bonne intention, elle croyait réellement qu'elle allait réussir à sauver des vies. Sauf que son invention n'a jamais fonctionné. La recherche et les essais scientifiques demandent du temps et de l'argent, mais les investisseurs refusent de s'engager sans résultats positifs. Alors pour obtenir le financement, Holmes a choisi de mentir, en faisant croire que son prototype était efficace. Elle s'est ensuite enfoncée dans le mensonge et l'illégalité, tyrannisant ses employés pour qu'ils ne révèlent pas la supercherie, et soustrayant des centaines de millions à ses investisseurs. 

Une histoire et une femme fascinantes, incarnée avec un mimétisme parfait par Amanda Seyfried, qui reprend les tics de Holmes, ses yeux hagards, sa voix étrangement grave. Pour paraître plus sérieuse et crédible, elle prend un ton grave (alors qu'on entend bien qu'elle trafique sa voix et qu'elle a donc juste l'air d'une folle). Elle copie également son modèle, Steve Jobs, en troquant ses vêtements colorés pour les pulls noirs du créateur d'Apple. Holmes est déroutante, au début de la série, on est touché par cette femme : étudiante, elle a été violée lors d'une soirée dans un campus, mais n'a pas été soutenue ("pas de preuve"). Elle s'est alors coupée de ses émotions, a abandonné ses études pour lancer son entreprise, et prouver qu'elle pouvait surmonter ses problèmes et faire de grandes choses. Elle finit en réalité mégalo, mythomane et à la limite de la psychopathie. Une histoire dingue, à voir sur Disney.

 

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18/06/2022

L'appel du 18 juin

mccartney, beatles, musiqueAujourd'hui c'est l'anniversaire de papi Paul McCartney, 80 ans ! Je compte bien sur lui pour nous faire son appel du 18 juin :

« Moi le chef qui, depuis de nombreuses années, est à la tête de la pop music mondiale, j'ai formé un groupe. Ce groupe, alléguant la défaite de notre puissance vocale, s'est mis en rapport avec l'ennemi la pandémie de covid pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par les interdictions de concerts, la faiblesse physique et vocale de l'ennemi. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ?
Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour les concerts en France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car les fans ne sont pas seuls ! Ils ne sont pas seuls ! Ils ne sont pas seuls !
Foudroyés aujourd'hui par la faiblesse physique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force physique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Sir Paul McCartney, actuellement à Londres, j'invite Papillote et les fans Français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs banderoles « I♥ Paul » ou sans, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai en concert à Bercy. »

C'est pas moi qui le dis, c'est lui.

En attendant ses prochains concerts en France, vous pouvez toujours revivre ceux de l'Olympia, de Bercy et du stade de France. Puis refaire le quiz Macca, et les quiz Beatles ici et !

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23/05/2022

Better call Saul !

better call saul.jpgLe prequel, encore meilleur, de la série culte Breaking Bad. Il se déroule une dizaine d'années auparavant et peut se voir sans avoir suivi la première série. On retrouve des personnages marquants de Breaking bad, comme Mike, l'homme de mains pince-sans-rire, ou Gustavo le gérant de los pollos hermanos. On se penche surtout sur le passé de Saul, l'avocat véreux mais terriblement attachant. Comment en est-il arrivé là ? Comment est-il passé de Jimmy McGill, avocat honnête défendant les retraités abusés, à Saul Goodman, l'avocat des truands ? 
Dans Breaking bad, le personnage principal était un modeste prof de chimie découvrant qu'il a un cancer. Comme il habite un pays de merde sans sécu sociale, pour financer son traitement, il fabrique de la drogue grâce à ses talents de chimiste. Il passe ainsi du bien au mal, du brave père de famille sans histoires, au méchant absolu qui terrorise toute la région, dans une surenchère de violence.

Dans Better call Saul, le héros est dans sa jeunesse un "méchant" petit arnaqueur de rues sans envergure, puis s'en affranchi pour devenir un avocat respecté défendant les faibles (son frère malade qu'il aide au quotidien, les retraités). Mais comme dans Breaking Bad, ça tourne mal.
Jimmy exerce un métier honnête depuis des années, mais encore aujourd'hui, son frère aîné Chuck le voit toujours comme un escroc, et l'enferme dans ce rôle. Jimmy admire son grand frère, avocat reconnu pour sa droiture, et recherche désespérément son approbation, mais Chuck le dénigre, estimant que son cadet "a un bon fond, mais fait du mal à son entourage." Et c'est vrai. Jimmy illustre à merveille l'expression "l'enfer est pavé de bonnes intentions." Il agit pour le bien de ses proches, mais y parvient par de mauvais moyens. Ses actes ont des conséquences opposées au but recherché. Il s'empêtre dans une spirale de la lose tragi comique qui rappelle les films des frères Coen.

better call.jpgJe préfère cette série à celle d'origine, pourtant déjà excellente. Plus axée sur la psychologie, je trouve qu'elle comporte plus de nuances, moins d'esbroufe, de violence que Breaking Bad. Elle est aussi plus drôle, moins sombre. Les personnages sont plus complexes, leurs relations plus fines, leurs choix plus difficiles. Ils sont plus sympathiques.
Avec sa tchatche légendaire, Jimmy est très apprécié, très drôle, sociable, ouvert, il s'occupe à merveille des personnes âgées. L'épisode où l'on découvre le passé tragique de Mike expliquant pourquoi il est devenu cet être taciturne est digne des plus grand polars. Dans Breaking Bad, l'épouse était présentée comme une harpie, alors qu'ici, Kim est très cool, soutient son copain même quand elle le désapprouve. On éprouve même de l'empathie pour les bandits, comme Nacho, qui voudrait sortir du trafic de drogues, neutraliser son boss psychopathe et protéger son père. 

Avant de me lancer dans la 6e saison, je revois les 5 premières. C'est la première fois que je prends le temps de revoir 50 épisodes, mais la série est tellement bien et j'oublie tellement de choses que ça passe crème. J'ai aussi oublié la servante écarlate mais je n'ai pas entamé la dernière saison, car à part la première excellente, la suite plus bancale ne mérite pas que je me retape la série en entier.

- Better call Saul, Netflix

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