14/01/2022
Les documentaires animaliers
- Jours polaires en Scandinavie, sur Arte.tv jusqu'au 28/01
Chaque soir, pour supporter l'actualité oppressante et l'isolement dû au covid, je m'échappe en regardant des documentaires animaliers se déroulant dans des paysages sublimes.
Grâce à celui-ci, j'ai pu reconnaître la végétation de l'Islande. Je m'étais promenée dans "la plus grande forêt du pays". Pourtant aucun arbre visible, et on me l'avait notifié sur mes photos d'arbustes sur instagram "une forêt ? les arbres sont nains ou quoi ?" Eh bien oui justement ! A cause du froid, les frênes et les bouleaux n'atteignent que 20 cm de haut et rampent au sol plutôt que de se hisser vers le ciel.
Une forêt parfaite pour les elfes qui peuplent le pays donc ! En effet plus de la moitié des Islandais croient aux elfes, comme me l'expliquait un guide local (ils pensent aussi que les rochers sont des trolls rigidifiés). Ils vont jusqu'à détourner des autoroutes qui perturberaient l'habitat des petits êtres magiques.
Dans ce documentaire, j'ai aussi découvert que les rennes traversent par centaines l'eau gelée pour mettre bas sur un îlot inaccessible aux prédateurs : difficile mais efficace ! Un documentaire qui remplit son rôle : dépaysant.
- La médecine face aux superpouvoirs des animaux. Sur arte.tv jusqu'au 10/03
Les venins des serpents sont mortels, pourtant ils permettent aussi de soigner cancers et hypertension. Le cerf renouvelle ses bois toute sa vie, et cette capacité pourrait nous aider à combattre l'ostéoporose. L'axolotl peut faire repousser ses membres arrachés grâce à une enzyme, qui stimulée également chez l'homme, pourraient lui permettre de cicatriser des blessures graves. Les scientifiques étudient également l'hibernation des ours pour un jour envoyer les astronautes vers Mars...
Ce documentaire positif fourmille de bestioles aux propriétés étonnantes qui donnent de nouveaux espoirs contre les maladies.
- L'ours en moi Sur Arte.tv jusqu'au 17/03
Encore + que les ours, ce sont les paysages absolument sublimes de l'Alaska qui m'ont stupéfiée. Chaque année pendant les 3 mois d'été, un biologiste campe au milieu des plantigrades. Il les reconnaît (je ne vois pas comment il fait, pour moi ils se ressemblent tous !) et visiblement les ours aussi, puisqu'ils se couchent à côté de lui comme des gros chiens auprès de leur humain !
Après leur 6 mois d'hibernation (comme moi, je sortirai de ma tanière lors du retour des beaux jours ou la fin du covid en 2068) en attendant l'arrivée des saumons, les ours se nourrissent de joncs, et paissent les uns à côté des autres, comme des vaches ! Ces braves nounours ne le sont qu'en apparence : le scientifique protège sa tente d'une clôture électrifiée, car l'ours peut atteindre 700 kilos et peut attaquer mortellement, comme a succombé le naturaliste Timothy Treadwell, dont Werner Herzog a dressé le portrait dans Grizzly man.
Un documentaire surprenant, revivifiant et plutôt drôle.
17:46 Publié dans Les gentils animaux, On connaît le documentaire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, documentaire, arte | | Facebook
13/01/2022
1918-1939, les rêves brisés de l'entre-deux guerres
De l’armistice de 1918 à la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, une plongée magistrale dans une époque qui ambitionnait d’accoucher d’un nouveau monde, mais engendra une nouvelle tragédie. Une série documentaire en 8 épisodes, basée sur des témoignages réels (lettres, journaux intimes) de célébrités et d'anonymes de cette période.
Le premier épisode s'ouvre sur le récit poignant de Hans Beimler, engagé dans la marine allemande, 23 ans :
"Cette guerre n'en finit pas. 4 ans déjà. Je ne veux pas crever misérablement comme des millions d'autres. Je n'ai jamais vu de palmiers, jamais escaladé de montagne. Je n'ai jamais dansé toute une nuit. Jamais mangé un morceau de gâteau. Je n'ai jamais fait l'amour. Je veux vivre."
Pendant une permission, il se rend dans un salon de thé avec sa fiancée pour enfin goûter le premier gâteau de sa vie (à 23 ans ! j'écris en ce moment d'une seule main car la 2e tient une part de galette des rois). Le serveur lui répond que plus rien n'est disponible à cause des pénuries, mais le jeune homme le voit ensuite porter un plateau dans une pièce fermée. Il s'y rend, découvre des officiers se baffrant. Il leur prend la part de tarte qu'il avait commandée, la ramène à sa fiancée. Son supérieur vient lui réclamer, mais tous les pauvres hères affamés de la salle prennent la défense du jeune homme, qui se voit néanmoins rétrogradé en simple marin. Plus tard, juste avant l'armistice, l'officier ordonne une dernière bataille kamikaze perdue d'avance, "pour l'honneur". Le jeune homme organise une mutinerie...
Autre témoignage, celui de Marina Yurlova, enfant soldat pour le tsar depuis ses 14 ans. Un ami la demande en mariage, mais elle estime devoir reprendre le combat contre les bolchéviques. Le prétendant lui donne alors une lettre à fournir à un officier pour qu'elle puisse rejoindre le front. En réalité, sans qu'elle le sache, le courrier suppliait l'officier de l'envoyer en zone libre. La jeune fille se retrouve sauvée malgré elle, à côté d'anciennes princesses déchues, qui pour acheter leur billet de train pour la liberté, ont dû céder leur corps...
On suit également le destin d'une Française, Marie-Jeanne Picqueray. Après avoir survécu à la grippe espagnole, elle monte à Paris pour fuir son mari violent. Elle devient indépendante et milite auprès du mouvement anarchiste.
Le deuxième volet de la série s'attache à montrer le partage du monde après la victoire : les meilleurs parts de gâteaux pour les pays riches, les miettes voire rien pour les colons qui ont combattu, et la ruine pour les vaincus, qui doivent payer une énorme dette. Cela provoque l'envie de revanche et la haine de certains Allemands, comme le jeune Rudolf Hess (futur commandant d'Auschwitz) qui veut relancer la guerre... A voir en lien :
1918-1939, les rêves brisés de l'entre-deux guerres sur Arte.tv jusqu'au 10/02
16:54 Publié dans On connaît le documentaire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : documentaire | | Facebook
12/01/2022
Emily in Paris saison 2
Une série girly moquée pour ses clichés sur les Parisiens. En bonne franchouillarde, je suis curieuse de savoir ce que les étrangers, et surtout les Américains centres du monde, pensent de mon pays. J'ai donc regardé cette série avec grand intérêt, et je ne l'ai pas trouvé si cliché que ça : à relire ici et là.
En revanche, ce qui est irréaliste, c'est qu'autant de Français soient bilingues, et surtout, qu'ils parlent anglais entre eux, même quand Emily n'est pas intégrée à la conversation ! On est pourtant connus pour être nuls en langues et considérer que les étrangers n'ont qu'à parler français comme tout le monde.
Dans cette nouvelle saison, l'Américaine fait enfin l'effort d'apprendre notre langue, ce qui donne les passages les plus savoureux pour moi. Par contre elle n'a toujours pas pris modèle sur l'élégance à la française, faite de classe et de sobriété. Elle mélange encore les couleurs criardes, rose vif et vert flashy comme si ses robes étaient peintes au Stabilo, des motifs qui jurent entre eux -carreaux, rayures, petits pois- porte un nœud papillon géant à son anniversaire ou une collerette que ne renieraient pas un clown.
J'ai trouvé la saison 2 moins réussie, surtout l'histoire d'amour. Je comprends mieux pourquoi les Américains nous trouvent romantiques, car l'héroïne cède au pragmatisme plutôt qu'à la passion : "je suis folle de toi mais je ne veux pas me lancer dans une relation, car je repars dans un an à Chicago pour obtenir une promotion." M'enfin ?!
Le premier épisode commençait mal : Emily va à Saint-Tropez faire la fête dans les soirées branchées, avec champagne qui coule à flots, pseudo-célébrités, yachts et gadgets derniers cris (le saxo qui vole sur un drone ou je ne sais quoi). Cette avalanche de bling-bling est censée faire rêver, mais je la trouve ridicule et affreusement kitsch.
Bien plus que les relations surfaites entre les personnages (aucun ne m'est vraiment sympathique) j'ai nettement préféré les épisodes montrant les différences de culture, surtout quand les Français remettent à leur place les Américains qui veulent leur apprendre leur métier et à le rentabiliser sans prendre en compte le facteur humain et notre savoir-faire. Chauvin un jour, chauvin toujours !
15:34 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : emily in paris, séries | | Facebook
11/01/2022
Bilan "je suis culturée" 1ère semaine 2022
Rien publié depuis longtemps, je n'étais pas très en forme. Inutile de tenir de bonnes résolutions cette nouvelle année, comme écrire plus souvent, elles ne tiendront pas. Difficile de se projeter avec la pandémie et ce jour sans fin qui a démarré deux ans auparavant. Alors je vous souhaite une bonne année 2020, 2, le retour. Bonne santé, bonne chance et bon courage !
2 SERIES :
- Emily in Paris saison 1 et 2, Netflix
Une série girly moquée pour ses clichés sur les Parisiens. En bonne franchouillarde, je suis curieuse de savoir ce que les étrangers, et surtout les Américains centres du monde, pensent de mon pays. J'ai donc regardé cette série avec grand intérêt, et je ne l'ai pas trouvé si cliché que ça : à relire ici et là.
- Dexter new blood, Canal +
10 ans après, le retour du serial killer "gentil qui tue les méchants !" Jubilatoire.
10 DOCUMENTAIRES :
Portraits :
Coups de coeur :
- Chaplin, le génie de la liberté sur France.tv jusqu'au 13/02
- Alice Guy, l'inconnue du 7e art, sur Arte.tv jusqu'au 01/09
Bien :
- Patti Smith, la poésie du punk, sur arte.tv jusqu'au 07/03
Histoire et société :
Coup de coeur :
- 1918-1939, les rêves brisés de l'entre-deux guerres sur Arte.tv jusqu'au 10/02
De l’armistice de 1918 à la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, une plongée magistrale dans une période qui ambitionnait d’accoucher d’un nouveau monde, mais engendra une nouvelle tragédie. Un documentaire basé sur les témoignages réels (lettres, journaux intimes) de célébrités et d'anonymes de l'époque. Une série documentaire poignante, à voir.
Bien :
- Une insurrection américaine Arte.tv jusqu'au 02/02
Une enquête glaçante sur la menace que représentent les groupes violents d'extrême droite aux États-Unis.
- La fabrique du mensonge saison 3 : Trump, le pirate de la démocratie
"L'élection volée" et l'assaut du capitole qui en découla.
Pas mal :
- La diplomatie du vaccin de Gilles Cayatte, sur Arte.tv jusqu'au 26/01
Avec la pandémie de Covid-19, les laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans une course au vaccin. Certains pays riches ayant gardé leurs vaccins pour eux, la Russie et la Chine en ont profité pour vendre leurs produits aux pays délaissés, rebattant ainsi les cartes de la géopolitique mondiale.
Animaux et nature :
Bien :
- La médecine face aux superpouvoirs des animaux. Sur arte.tv jusqu'au 10/03
Le cerf renouvelle ses bois toute sa vie, et cette capacité pourrait nous aider à combattre l'ostéoporose. Les venins des serpents sont mortels, pourtant ils permettent aussi de soigner cancers et hypertension. Les scientifiques étudient l'hibernation des ours pour un jour envoyer les astronautes vers Mars, etc...
- L'ours en moi Sur Arte.tv jusqu'au 17/03
Encore + que le naturaliste qui approche les ours à 2 mètres, ce sont les paysages absoluments sublimes de l'Alaska qui m'ont stupéfiée !
Pas mal :
- Jours polaires en Scandinavie, sur Arte.tv jusqu'au 28/01
Encore de belles images qui permettent une évasion salutaire en ces temps difficiles d'isolement contraint.
La suite demain...
19:23 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : documentaires, arte, francetv, télé, séries | | Facebook